Réussir son trek : conseils matériels
Paré pour l’aventure
Pour aller trekker, il faut s’équiper, et ce n’est pas une mince affaire. Quelques conseils pour ne rien oublier avant de s’élancer sur les sentiers de randonnée.
Bien dans ses pompes
Quand on marche, c’est bête à dire, mais les pieds, c’est capital. Si on veut réussir son trek, on doit donc en prendre le plus grand soin, en commençant par choisir de bonnes chaussures, en fonction du terrain et du climat.
Pour les longues marches, les chaussures doivent respecter plusieurs critères incontournables :
- Être montantes pour maintenir correctement le pied et réduire les risques d’entorse ou de chute. Le mieux est de choisir des lacets à crochets.
- Être imperméables (rien de pire que de marcher avec les pieds mouillés), tout en laissant respirer les pieds.
- L’adhérence doit être bonne et les semelles résistantes, antidérapantes (voire crantées).
Dans le magasin, essayez les chaussures avec des chaussettes de rando et assurez-vous qu’il n’y a aucune zone de friction. En principe, il est recommandé de prendre une demi-pointure au-dessus de sa taille habituelle, sachant que les pieds gonflent quand on marche longtemps. Mais gare à ne pas flotter dedans non plus (le talon ne doit pas décoller).
Les chaussettes, elles, doivent être assez épaisses. La laine est à proscrire (elle évacue mal la transpiration et ne sèche pas assez vite).
Enfin, vous pouvez aussi emporter une paire de sandales de marche, utiles pendant le bivouac.
L’affaire est dans le sac
Choisir et préparer son sac à dos est également essentiel pour réussir son trek. S’il est trop petit, vous risquez de ne pas pouvoir tout caser dedans, et s’il est trop gros, vous serez tenté de le remplir, et là, attention à la surcharge !
La taille de votre sac doit donc être proportionnelle à ce qu’il doit contenir, en fonction du nombre de jours du trek, du lieu où vous allez dormir (tente, refuge), de la manière dont vous allez vous alimenter (autonomie, ravitaillement sur la route, repas en refuge), et des conditions climatiques (s’il fait froid, vous aurez besoin de vêtements plus volumineux).
En moyenne, disons que pour un trek d’une semaine et plus, un sac à dos d’une soixantaine de litres minimum est adapté. On estime qu’il ne doit pas peser plus de 20% de votre poids.
Côté confort, privilégiez les bretelles rembourrées, avec une sangle ventrale matelassée. Et surtout veillez à bien régler votre sac, pour trouver le bon équilibre.
Astuces :
- Pour alléger votre sac, n’hésitez pas à supprimer tout ce qui n’est pas essentiel à votre sécurité et à votre confort.
- Opter pour ce qui prend le moins de place et pèse le moins lourd. Par exemple choisissez une serviette microfibre plutôt qu’en éponge.
- Choisissez votre sac à dos une fois que vous aurez rassemblé tout le matériel nécessaire à votre trek.
- Si vous partez à plusieurs, veillez à éviter les doublons (pas la peine de prendre chacun un réchaud) et à vous répartir les ustensiles communs.
La règle des 3 couches
En trek, s’habiller requiert également un peu de réflexion. Pour être à l’aise en toute situation, l’idéal est d’appliquer la « règle des 3 couches ». Le principe : superposer les vêtements, et enlever des couches à mesure que l’on marche et que l’on se réchauffe… et les remettre au moment des pauses ou si la température extérieure descend.
Pour la première couche, en contact avec la peau, on choisira un T-shirt en polyester ou en fibre mérinos, qui évacue bien la transpiration. La deuxième couche, elle, doit être isolante et garder la chaleur ; un rôle parfaitement assuré par une veste polaire.
Quant à la troisième couche, qui doit protéger le marcheur contre le vent, la pluie ou la neige, vous pourrez choisir un coupe-vent imperméable.
En bas, oubliez les jeans et enfilez un pantalon de randonnée. Et si la pluie est au programme, n’oubliez pas le sur-pantalon imperméable.
Enfin, en fonction de la météo, vous pouvez compléter cette tenue d’un bonnet, de gants, d’une écharpe et de lunettes de soleil.
Un abri pour la nuit
Si vous ne dormez pas dans des refuges, il vous faut camper et vous équiper d’une tente igloo ou tunnel, ou d’un sursac de bivouac.
Côté « literie », un matelas en mousse ou gonflable est indispensable. Si vous souhaitez voyager léger, vous pouvez opter pour un demi-matelas, qui vous isole du sol de la tête au bas des reins.
Enfin, il faut un sac de couchage en duvet en plume ou fibre synthétique (à privilégier si vous campez en milieu humide). A vous de voir ce qui vous convient le mieux en fonction de l’endroit où vous allez passer la nuit.
Et ne pas oublier dans la check-list…
- L’indispensable trousse à pharmacie, à adapter en fonction du milieu (montagne, désert, jungle) et des risques inhérents. Basiques : désinfectant, pansements, antalgiques, répulsif anti-moustique, crème pour les piqûres d’insectes, anti-inflammatoire contre les entorses ou les contractures, anti-diarrhéique, antibiotique à large spectre, thermomètre, comprimés pour stériliser l’eau, gel hydroalcoolique pour se laver les mains, crème solaire…
- Les bâtons de marche, utiles pour s’économiser et garder l’équilibre. Les modèles télescopiques prennent peu de place, et ceux en carbone sont plus légers
- Un protège-sac pour éviter de se retrouver avec toutes ses affaires mouillées (une vraie catastrophe en rando !).
- Tout ce qu’il faut pour s’orienter lorsqu’on trekke en autonomie : carte IGN, topo-guides, boussole ou GPS.
- Une lampe frontale.
- Et bien sûr un appareil photo, pour immortaliser les instants magiques.
L’astuce : à la fin de chaque trek, faites le bilan de ce qui vous a servi et de ce qui est resté dans votre sac, pour ne pas vous encombrer de matériel inutile la fois suivante.
Texte : Routard.com