Le vélo
Comment choisir son vélo ?
Le bonheur de pédaler
On ignore parfois les bienfaits de la découverte de l'étranger sans voiture.
Pour la santé, mais aussi pour les facilités de déplacement, le vélo vaut le détour parce qu’il est :
Agile et rapide
À vélo, on peut voir plus de choses qu'à pied. Faire trente kilomètres à vélo ne demande pas des qualités physiques particulières. Les faire à pied, si. Contrairement à la moto, le vélo permet également d'apprécier les odeurs et les bruits des endroits qu'on traverse. Les amoureux de la nature ne sont pas en reste : c'est un moyen de locomotion parfaitement écologique et de tous les moyens de transport, il est le plus simple et le moins coûteux à réparer. En plus, il inspire la confiance aux commerçants, douaniers, policiers et militaires.
Tranquille et indépendant
Le vélo se gare facilement et offre une grande liberté de mouvement. Il permet aussi de ne pas dépendre des transports en communs.
Convivial et bon pour la santé
Le VTT permet de jouer avec les gosses, et donc de se mettre bien avec le reste de la famille. Ceci est une règle universelle.
- On va cinq fois plus vite à vélo qu'à pied, on a donc cinq fois plus de chances de faire de jolies rencontres ! Ça rend à peu près n'importe quelle partie du globe supportable !
- La pratique du vélo favorise la réflexion et muscle le fessier comme les jambes.
Choisir le deux-roues de ses rêves
Maintenant que vous êtes convaincus (si vous ne l'étiez pas déjà !), quelques conseils pour acquérir vélo et accessoires.
Avant d’investir dans telle ou telle machine, il est donc nécessaire et indispensable de connaître précisément l’utilisation que l’on va en faire. Parmi les grandes familles d’engins à deux roues, on trouve :
- Le VTC ou vélo tout chemin : bon à tout faire, ce vélo se comporte correctement sur route, peut être utilisé en ville et convient très bien à la randonnée. Il doit avoir de vrais garde-boue et un porte-bagages.
- Le VTT ou vélo tout terrain : ce vélo est conçu pour le tout-terrain, la montagne, le hors-piste, idéal dans les milieux naturels. Il est peu adapté à la route et à la ville.
- Le vélo de course : conçu pour la vitesse, roues étroites, léger et fragile.
- Le vélo hollandais : robuste, il possède un rétropédalage (il faut pédaler en arrière pour freiner). C’est un vélo de ville.
- Le tandem, le tricycle et le vélo couché : nettement moins répandus que les autres modèles.
- Le cross ou BMX : petites roues, selles et guidons surélevés pour faire des acrobaties. Pas étudié pour les longs trajets.
- Le vélo pliant : les structures se replient sur elles-mêmes pour que le vélo puisse être transporté facilement et ne prenne pas beaucoup de place. Ayant des roues bien plus petites que ses confrères, il ne faut pas l’utiliser pour de longues distances. Il est idéal pour un citadin voulant rejoindre son lieu de travail à vélo.
- Le vélo à assistance électrique (VAE) : le vélo est équipé d’un petit moteur électrique qui vient en complément des pédales pour faciliter le démarrage ou diminuer l’effort lors d’une montée, par exemple. Il connaît un véritable engouement ! Ce modèle est parfait pour les personnes effectuant environ 10 km par jour et qui empruntent un trajet demandant de l’effort.
Le choix du matériau
Le cadre et la fourche sont les pièces qui vont déterminer le niveau de performance, la maniabilité et surtout la fiabilité de votre vélo. Il va donc falloir choisir au mieux le matériau utilisé dans la fabrication de ces pièces et prendre connaissance de sa qualité. Pour cela référez-vous à l’étiquette présente sur le cadre.
– L’acier : matériau le plus utilisé dans la fabrication des cadres, il a des propriétés très différentes selon les composants chimiques qui lui sont ajoutés. L’acier Hi-Ten est l’acier à l’état pur. Malgré ses qualités de souplesse permettant confort et stabilité, il est lourd, peu fiable, et équipe les vélos de bas de gamme. L’acier Cr-Mo (Chromoly) est quant à lui plus solide et plus léger. Renforcé aux extrémités (double ou triple butted), il permettra une plus grande solidité tout en conservant les qualités de confort dues à une meilleure absorption des chocs.
– L’aluminium : beaucoup plus léger que l’acier, non corrosif, rigide, il est principalement destiné à la fabrication de vélos de pratique sportive. Mais le progrès des techniques de traitement et surtout l’expansion des suspensions permet de compenser la forte rigidité de ce matériau et de rendre le vélo plus confortable.
– Le titane : matériau idéal pour toutes les pratiques du VTT, mais au prix dissuasif, le titane est aujourd’hui délaissé au profit des matériaux composites et de la fibre carbone. Légers, solides, résistants aux impacts, absorbant les chocs, ils équipent essentiellement des vélos haut de gamme.
D’autres éléments sont aussi des critères de sélection très importants et pourront faire l’objet de modifications pour tisser le vélo de vos rêves.
– La selle : sur une bicyclette, la selle est un des principaux points d’appui du corps. La partie en contact étant très fragile, elle devra être très confortable. Pour cela, la choisir avec un léger rembourrage de gel. Le must, la « letech » de la marque Italia avec une épaisseur de sorbothane.
– Le guidon : sa largeur est très importante lorsque l’on reste longtemps en selle ; elle doit correspondre à l’écartement des épaules du cycliste. À la longue, un guidon trop large finit par causer des crampes dans les épaules, tandis qu’un guidon trop étroit comprime la cage thoracique et gêne la respiration. Le guidon de course convient très bien aux longues randonnées parce qu’il permet d’adopter différentes positions en fonction du profil de la route, du vent, de la recherche de vitesse ou du désir de détente. Autre choix, le guidon « cornes de vache ». Sachez qu’une potence courte et relevée privilégie le confort alors qu’une potence longue et plate est destinée à la compétition.
– Les pneus : là encore, le choix dépend essentiellement de l’utilisation que vous allez en faire. Sachez que plus le pneu est large et cranté, plus il est difficile à « emmener », mais plus il est souple et résistant. Le but du jeu est donc de trouver le meilleur rapport rendement/confort. Avec un lourd chargement, choisir des sections de 1,25” à 1,75” pour des itinéraires sur routes goudronnées ; 1,75” à 1,9” pour des terrains plus accidentés. Petite astuce, la roue avant étant directrice et la roue arrière tractrice et supportant une plus forte charge, il est possible de monter un pneu plus étroit à l’avant. Concernant les pneumatiques, monter des pneus slick pour rouler sur le bitume, semi-slick pour un usage polyvalent. Si réparer une crevaison vous traumatise, prenez des pneumatiques avec un renfort de type kevlar ou carrément des pneus tubless anti-crevaison qui ne nécessitent pas de chambre à air mais une jante spéciale. Les jantes en acier peu fiables sont à proscrire.
– Les freins : le Vbrake équipe la plupart des VTT. Sur les autres vélos, il existe d'autres types de freins sur jantes (à patins avec étrier, catilever...) ou sur moyeux (à disque, à tambour, rétropédalage...).
– Les pédales : préférez les pédales classiques munies de cale-pieds en plastique souple. Les pédales automatiques sont à éviter pour les voyages itinérants. Si les chaussures spéciales qu’elles nécessitent sont efficaces, elles ne sont pas du tout adaptées à la marche et les nombreux arrêts dans les villages – pour prendre une photo par exemple – deviendront vite désagréables.
– Les suspensions : envahissant le marché du vélo, elles sont pourtant à déconseiller en présence de chargements. Seule la tige de selle à suspension peut être un bon investissement en améliorant considérablement le confort de votre machine. L’idéal étant de la prendre avec un réglage externe de la dureté.
– Les braquets : pour s’adapter à la force physique du cycliste, aux variations du relief, etc., le vélo est équipé d’un mécanisme permettant d’utiliser à la fois le pédalier (plateau) et le pignon le mieux adapté aux circonstances du moment. Une boîte de vitesses, en quelque sorte, mais double, puisque l’on choisit à la fois le pédalier et le pignon. La démultiplication ainsi obtenue s’appelle le braquet. En théorie, le nombre de vitesses dont dispose un vélo correspond au produit plateaux par pignons. En réalité, certains rapports sont inutilisables : si on couple le plus à gauche des plateaux avec le plus à droite des pignons, ou l’inverse, la chaîne ne travaille plus en alignement ; dans le meilleur des cas, le frottement des pièces nuit sensiblement à l’effort déployé. Dans le pire, quelque chose casse. Pour pouvoir passer les bosses (et les cols) sur le vélo sans se fatiguer, il faut avoir au moins un développement de moins de 3 m (pour les plateaux 28, 38 et 48 dents, pour les pignons 13 à 28 dents). La plupart des « tour du monde » utilisent le tour de roue (2,15 m).
– Les rayons : mettre des rayons renforcés à la roue arrière, ça ne coûte pas cher et vous irez jusqu’en enfer avec ! Demander des rayons de tandem. Si vous voulez faire chic, 40 rayons à la roue arrière, c’est plus solide mais plus cher. Et si vous cassez une jante ou un moyeu, vous risquez d’être obligé de changer toute la roue.
– Les transmissions : on parle souvent de groupe pour la transmission. Ce qui signifie que l’ensemble des pièces (pédalier, dérailleurs, moyeux, manettes de frein…) sont compatibles.
– Les porte-bagages : si votre vélo n’en est pas équipé à l’origine, vérifiez que le cadre dispose d’œillets pour en recevoir. Ils doivent être solides, de préférence en acier, pour pouvoir être ressoudés si nécessaire.
– Les garde-boue : ils doivent être métalliques, et suffisamment écartés des roues pour ne pas « garder » la boue.
Texte : Richard Bellia et Charlotte Langrand