Floconneries Bryciennes et beautés d'hiver Vegassien - Carnet décembre 19

Forum Parcs nationaux de l'Ouest américain

Bonjour,

Début octobre 19, une envie majeure de voir Bryce sous la neige depuis des années, une râlerie régulière en forme de “J’ai presque plus de produits Aveeno et Bare Minerals”… deviennent une décision majeure, j’y vais…

Un billet, une voiture, des résas d’hotels, changeant plusieurs fois au rythme des étapes choisies, et le 24 décembre ce voyage a débuté. Las Vegas fut choisie comme ville d’arrivée car à moins de 5 heures de route de Bryce et à tarif aérien moins cher que Salt Lake. J’en entends rire dans le lointain… Qui avait dit qu’elle ne remettrait jamais les pieds à Sin City, tant cette ville lui déplaisait ??? Sachant que j’ai toujours considéré ne pas être imbécile et que parfois il faut vérifier ses bases pour savoir si elles ont bougé, j’ai estimé que 25 ans d’attente était une bonne durée pour retourner voir. Et je peux déjà dire, sans tout dévoiler, que mes bases étaient bien solides et se sont renforcées…

Je remercie celles et ceux m’ayant aidée à rassembler des éléments, des idées, des possibilités… lors de la prépa et toutes celles et tous ceux qui viendront parcourir ces pages et ainsi voyager avec moi…

En voiture, la Girl et Blue Bell, vous emmènent au coeur des Floconneries Bryciennes et beautés d’hiver Vegassien…

Madikéra

AA pour Miami, AA pour Las vegas, c’est Bien-Bien…

Et c’est parti pour un matin départ en voyage, conclusion de la phase de prépa…
Deux WE avant un voyage, je checke et boucle les trousses, en particulier la médicamenteuse car il est certains produits nécessitant commande. Pour un voyage d’hiver, c’est aussi le moment d’ouverture des housses sous vide, du rinçage aération des vêtements spécifiques.

La veille ou le matin du voyage, selon l’heure de départ, les sélectionnés vont rejoindre gros sac ou valisette. Gros sac car depuis des années, nous les préférons aux valises.
Il est 10 heures, c’est bouclé. Un déjeuner “esprit Noël” est prévu et tout à coup Patatras… Depuis qqs semaines, il y a des grèves dans les transports en commun en Martinique. Le 23, la circulation a été bloquée du côté de l’aéroport et les gens ont parfois mis plusieurs heures pour s’y rendre. Nous sommes le 24, ils ne vont pas…
Et si !!! Un peu avant 11 heures, la nouvelle tombe : des centres commerciaux sont à nouveau bloqués, il y a du mouvement vers l’aéroport… Du coup réaction, adaptation… et bye-bye le déjeuner…

Finalement cela roule supra bien et nous battons presque un record de temps entre la maison et l’aéroport. Le déjeuner se fera à la cafet car depuis qqs années, il n’y a plus de resto sur le site. Consolation, il y a de l’omble chevalier au menu, donc tout de même un plat non habituel au quotidien.

Le décollage est prévu à 16h40 mais se fera à 16 heures tant on est peu nombreux et tant l’embarquement s’est passé vite. Avant, il y a eu l’enregistrement, le paiement des 30 dollars de supplément bagage car si le sac est compris dans le vol interne, il ne l’est pas pour le vol international, la mauvaise réponse, savoir Non, à la question “Faut-il récupérer le sac à Miami et le redéposer ensuite” et l’achat du livre compagnon de vol. J’ai choisi, comme d’hab dans ces circonstances de la lecture facile que j’aime bien, ce sera “Minute Papillon” d’Aurélie Valognes.

Et nous dropons, dropons, dropons dans un Embrayer sans écran et aux grignoteries plutôt lights.

Miami, nous voilà avec 1 heure d’avance. Il est 19 heures tout pile au lieu de 40, quand nous débarquons car il a fallu attendre qu’une place nous soit trouvée. Un petit coup de tram, des kilomètres de couloirs… En cette soirée aéroportuaire, je marcherai plus de 3 kilomètres.

Cela sent fort la pizza…

Direction l’immigration et là surprise et découverte, une immense salle contenant des centaines de bornes est devenue le premier contact douanier. La borne est multilingue et demande qu’on lui présente le passeport, deux doigts, son visage à pixeliser et elle vous offre une fiche à remettre à un humain-douanier. En ce 24 décembre, il y a peu de monde dans la file cela devrait aller vite, même si, ils ne sont que deux… Mais, le poinçonneur fichesque peut aussi vous poser des questions avant de vous autoriser à aller plus loin voir si les lilas sont beaux. Et, un s’en va journée terminée pendant que l’autre a décidé d’interroger une mamy alors que toute sa famille est déjà passée. En fait, c’est une babouchka qui ne parle que… russe et lui bien sûr… Cela dure un moment, il interpelle deux collègues passant, il téléphone pendant un bon moment, et finalement demande si qq’un parle russe dans la file. Le couple devant moi s’en va traduire et mon tour arrive. Pour moi ce sera en français car le monsieur est originaire de l’île des terres Montagneuses…

Direction, la salle des bagages car bien sûr il faut aller checker son bagage avant d’aller plus loin. Merci pour la justesse de l’info à l’embarquement !!!

En moins d’une heure, j’ai tout fait et l’odeur de pizza continue à me happer, donc… D’abord, un ATM car je suis partie avec 15 dollars en coupure de 1.
Avant 9 heures, me voilà à nouveau en phase d’embarquement, dans un avion tout plein. Il y a beaucoup d’enfants sur ce vol, en particulier asiates. C’est loin d’être Noël pour la majorité de la planète car seul une trentaine de pourcent des humains commémore un bébé particulier en ce jour.

Aucun écran mais un porte téléphone portable et la possibilité d’utiliser l’appli American Airlines (à charger avant) pour regarder des films gratuits… Plus d’écran à réparer pour les personnels de bord… Les mêmes grignoteries et boissons que dans le vol précédent sont offertes. Il y a aussi des options payantes. Vole, file, vole… Et à 23h30, nous atterrissons le 24 décembre à Vegas, au lieu du 25 car nous avons 40 minutes d’avance.

C’est Welcome par des Sous-Sous machines dès l’arrivée au cas où les doigts démangeraient… Tram, salle des bagages, taxi à 20 dollars… Le motel choisi propose un service de navette uniquement jusqu’à 23 heures. Réception, plastique-clé, plongeon in the bed…

Compléments détails, infos, images… sont par ici…
Madikéra

Bonsoir Madikéra
J’avais modestement participé à la préparation de ton voyage .
Ta naration commence bien , j’aime bien le ton.
Bon va falloir te mettre au Russe pour gagner du temps à l’immigration.
Vivement la suite
Fred
‘La terre n’est qu’un seul pays’

Bonjour Rafa,

L’entraide est la clef d’une bonne prépa…

En fait, il y avait pas mal de monde parlant russe dans la file mais le douanier a mis du temps à se décider à nous demander…

Merci pour ton commentaire sur mon style
La patience va être de mise pour attendre la suite car je mets toujours bcp de temps à développer un carnet. J’ai environ 6 000 photos et films à trier…

Madikéra

Déco dans l’aéroport de Miami

Elvis, est-ce que tu teases en Strip international ???

L’idéal avant une journée de marche, c’est d’avoir bien dormi et de prendre un petit déjeuner base de forme musculaire. La nuit fut top, même si courte car le réveil s’est activé vers 7h30 à et le petit déjeuner continental, cependant suffisant pour moi. Il m’a donné l’occasion de bavarder avec un voisin de table semblant bien malheureux en ce jour de Noël. C’est un artiste peintre venu de Miami pour tenter de persuader son grand fils presque quadra de quitter Vegas car il y vit plus d’ennuis qu’autre chose. Il me dit que cela fait 2 jours qu’il tente, que les billets d’avion sont pour ce soir et qu’il ignore s’il y parviendra. Je leur espère à tous les deux. Cette ville de la brillance à gogo et aussi celle de la souffrance parfois destructrice…

En route pour une journée semi-marathon avec un seul impératif être vers 17 heures devant le théâtre V pour aller au concert… Il est 10 heures, j’ai donc 7 heures devant moi… Il fait plutôt beau même si qqs nuages assombrissent les cieux. La température est passée de 5° au réveil à 10, la marche devrait être agréable car sans grands frimas. Les randoneuses sont chaussées, les vêtements oignonnés, en route… enfin en trottoirs…

Première étape, THE panneau, celui qui fut réalisé par Betty Willis et symbolise la ville depuis 1959. A l’époque le flux principal de visiteurs arrivait par la highway venant de LA. Cette publicitaire eut l’idée de leur dire Welcome ou Come back soon en utilisant des codes connus de tous et en créant l’image de la ville. Codes connus de tous avec la forme losange, s’inspirant du panneau Good Year de l’époque, ou l’étoile disneyante, ou 7 dollars d’argent pour souhaiter bonne chance et des couleurs pepsantes et flashantes pour diffuser joie et énergie. 60 ans qu’il remplit son office en étant probablement l’objet le plus photographié des environs. Pour montrer que nous changeons au fil des ans, il y a 25 ans, nous ne l’avions même pas pixelisé une fois et aujourd’hui ce sera une cinquantaine d’images sous tous les angles !!!

Il y a peu de monde dans les rues mais déjà une petite foule au niveau du panneau où un animateur régule l’accès à la zone THE photo…

Maintenant que je suis entrée en ville, par la classique zone motorisée de toutes les villes américaines, même si réduite à une seule enseigne Harley, il me reste à remonter le Strip, en allant d’Inde à Paris…

A Las Vegas, il y a 11 des 20 plus grands hôtels du monde, un d’entre eux est le Mandalay. J‘ai beaucoup apprécié son style plutôt fait d’élégance que de bling-doritude. L’avantage à déambuler dans cette ville, pour les personnes comme moi, c’est qu’il y des commodités accessibles partout et toujours propres et cette du mandalay sont joliettes. L’hôtel permet aussi d’accéder à une fontaine d’eau plate ou pétillante gratuite ce qui n’est pas rien dans une ville où la petite bouteille d’eau peut valoir 5 dollars.

Après l’Inde, me voilà en Egypte enfin dans une Egypte imaginaire car sphinx et pyramide ont été déplacés à Louxor !!! L’intérieur de la pyramide est aussi en tonalités aztèques et en ledisation maximale. Je suis surprise, limite agressée, par les lumières de la partie casino, bar. C’est flash, flashy, en voilà plein les yeux… Où sont les presque jolies machines à sous d’antan… Je vais détester cette agression visuelle, tout au long de la journée et parfois être obligée de la subir en devant traverser ces zones.

L’avantage c’est que cela me fait tellement fuir que je n’aurai, même pas une seconde, envie d’y succomber…

Diverses expos sont proposées, dont celle sur les objets récupérés sur l’épave du Titanic. J’ai hésité à acheter un billet d’avance en me disant que je suivrai l’envie du moment et l’envie est à la curiosité car intriguée, depuis toujours, par le destin funeste de ce titan. Parmi les objets remontés ces dernières années, au cours des diverses expéditions, il y a toutes sortes de petits objets: boite à bijoux, brosse, archet de violon, sacs… et d’autres plus massifs comme un morceau de la coque. Il y a quelque chose d’éminemment émouvant à voir de fragiles tasses à thé ou un nécessaire à couture ayant survécu à 100 ans de profondeur. Je suis stupéfiée par tout un meuble rempli de plats à gratin intacts. Les reconstitutions de pièces aident à se projeter dans la réalité. Ces dernières années le vrai a, parfois, été parasité par les représentations cinématographiques. Les cabines étaient grandes pour l’époque, mais loin de correspondre à celles vues au cours des pérégrinations de Rose et Jack, idem pour l’escalier bien plus petit. Chaque visiteur se voit attribué une carte d’embarquement de la White Star Line et peut ainsi savoir si le passager a survécu… Malheureusement, Daniel Danielsen Gronnestad, norvégien péri dans la nuit du 10 avril 1912. Ils avaient l’habitude avec son frère Bertil de faire régulièrement la traversée pour rendre visite à leur famille toujours au pays car eux viviant aux States depuis 1 900. Bertil eut une prémonition et refusa de monter sur le navire…

Il est interdit de photographier l’expo et des caméras surveillent de partout. Est-ce que voir ces 250 objets remontés ces dernières années, au milieu de reconstitutions diverses de parties du navire, de films, de photos, d’histoires de vie vaut 38 dollars, je m’interroge encore ?

Prochaine étape, un saut dans le temps de quelques siècles et c’est gentes Dames et beaux Sires allons guerroyer en temps médiévaux.

Détails, infos, images… sont par là…
Madikéra

Elvis, est-ce que tu teases en Strip international ???

…Prochaine étape, un saut dans le temps de quelques siècles et c’est Gentes dames et beaux Sires allons guerroyer en temps médiévaux. Ces dernières années, il y a une volonté collective à sortir du côté Vices pour aller vers un côté Chic and Shops. Les nouveaux hôtels ont abandonné le côté “parc d’attraction” pour aller vers une base brillance dorée. Les centres commerciaux se sont agrandis et multipliés, multipliés, multipliés… Des passerelles permettant de passer d’un hôtel à l’autre, parfois sans sortir, sont apparues. Il s’agit avec ces passages piétons surélevés de permettre une circulation piétonnière en continu en et ainsi d’éviter les engorgements en bord de route, en particulier entre le Tropicana et le Bellagio. Le Strip est-il encore le Strip ? Certes, c’est toujours une méga artère routière bordée d’hôtels et de commerces mais devenue hypra organisée, bien lissée. De plus, la ligne du monorail vient casser les perspectives comme devant le Luxor. Donc, ma réponse à a question est à tendance non.

Question artère, il en est une autre de particulière, c’est celle du ciel. L’aéroport est dans le top 30 des mondiaux et du coup, il y a quasi tout le temps un volant dans le ciel : avion ou hélico. Cela tournicote, atterrit, décolle et volette tout au long du jour et une bonne partie de la nuit.

Tiens un magasin de magnets… Celles et ceux me suivant savent que ce sont nos souvenirs de base. Du coup, je vais régler immédiatement cette question… Bon, ben finalement non. Je veux bien dépenser qqs dollars pour une petite inutilité frigo-décorative mais il faut qu’un minimum d’envie naisse. Là, ce sont des centaines de mêmes pièces de type toc-toc-retoc et même en me forçant rien ne m’inspire. On verra plus tard…

Cela sent fort la nourriture et du coup mon estomac réclame un petit quelque chose. Un food court… Ce sera un petit bretzel et un Coca (8,5 dollars). Il y avait l’option buffet à 22 dollars HT pouvant être intéressante pour les gros mangeurs…

Ma remontée continue et me voilà au NYNY avec un bel exemple d’architecture dite canard ou novelty, soit gadget. Cette forme d’architecture représente des objets, des monuments, des sites et Las Vegas en présente divers exemples. Là, il s’agit de créer une synthèse de ce qui fait une ville vue au travers d’yeux prismés lieux emblématiques touristiquement parlant. Donc, sont agglomérés, en taille réduite, l’Empire, la Chrysler, le pont de Brooklyn… et un site que je n’ai pas vu dans la Big Pomme, le Soldiers’ and Sailors’ monument, coupole hommage aux soldats morts pendant la guerre de Sécession. C’est très représentatif de l’époque myckéïsante de la ville. Je préfère ce style kitschissime aux grands blocs dorés ou colorés édifiés ces dernières années. Cela me semble plus collé à ma perception canardisante de Vegas ! Tout de même, elle a une drôle de tête madame mère Bartoldi, en même temps les architectes s’inspirent sans reproduire…

Le luxe s’est invité de plus en plus ces dernières années et les centres commerciaux tentent d’attirer qui par un méga lustre en cristal rose, qui par des espaces statufiés, qui par des boutiques de haute couture… La plupart du temps, il ne semble pas y avoir grand monde aux achats. Une des choses qui m’étonne de plus en plus ces dernières années, c’est l’importance que prennent les achats chez certains voyageurs avec parfois des journées entières qui leur sont consacrées. Je n’arrive pas à comprendre cette compulsion et encore moins quand il s’agit d’y sacrifier de précieuses minutes de voyage. Chacune, chacun ses priorités voyagesques…

Et si je complétais mon déjeuner par un gâteau au Eataly ? Ouh la la, la file d’attente m’en éloigne… Le monde, la foule, le bruit, j’arrive à saturation… Mais il est un peu moins de 15 heures et j’ai encore 3 heures d’occupation à trouver avant d’aller au concert.
Les décos de Noël du Bellagio sont réputées, donc ce sera mon prochain stop. Avant j’admire le superbe plafond floral aux 2 000 pièces réalisées par Dale Chihuly. Au final, cette œuvre sera la plus jolie vue en ce voyage. Les décos me plaisent beaucoup, l’immense foule nettement moins. C’est un point d’intérêt que j’aurai mieux fait de venir voir au matin car là c’est très complexe de circuler tant il y a de monde en ce jour de Noël.

Et les casinos, me direz-vous ? Je les fuis, fuis, fuis au possible. En effet, fumer y est autorisé et le contact avec la fumée m’étant risqué… Depuis leur apparition, ils sont toujours créés sous le principe NoNo - No Sun, No Time. Pour oublier et jouer à l’infini, on doit y perdre la notion du temps donc pas de lumière extérieure et aucune horloge. Par contre, les sièges visent le top confort afin d’éviter que votre dos vous rappelle que cela fait 3 heures que vous espérez un bon gain. Le gros changement, en 25 ans, c’est la nature des machines. Elles sont devenues pulsantes de lumières vives, fortement colorées car à leds. J’ai franchement du mal à supporter tant cela m’agresse les yeux. L’avantage, c’est que je ne dépenserai pas un seul dollar dans ces boîtes à mirage de changement de vie.

Un petit tour à Paris, cela vous dit… Ce qui m’interpelle le plus dans la sélection faite pour en définir la quintessence, c’est la présence du globe aërostatique de 1783, réalisé par les frères Montgolfier. Je ne suis pas certaine que beaucoup de gens en fasse un objet emblématique de la ville…

16 heures, j’entre au Miracle Mile shops où se situe le V Theater. Je dois y être vers 17h30 pour échanger mon voucher et entrer dans la salle. Je m’insurge de tant de centres commerciaux, magasins mais en même temps je me fais une petite joie de passer chez Sephora en espérant faire un plein de produits Bare Minerals, juste de l’ambivalente complexité humaine. Je suis cliente de cette marque depuis les années 90, ce sont des produits à base de minéraux sans additif pour la plupart. Et comme ces dernières années, je ne trouverai pas grand-chose. Il est possible de commander mais je regrette l’époque des boutiques de la marque où il y avait plus de 100 teintes de poudre à yeux qu’on pouvait voir, tester… Comme à NYC, l’an dernier je repars avec un veil.
Je suis fatiguée, cherche une chaise et n’en trouve guère. Je me fais alpaguer par une jeune femme me proposant de tester une extraordinaire crème venant de France permettant de retrouver ses 20 ans, celle que les stars utilisent, comme Céliiiine… Bref, un siège et blablabli, blablabli… Incroyable, c’est vendu presque 200 dollars le pot mais comme c’est Noël pour ce prix vous repartez avec une valisette… Je me suis reposée une quinzaine de minutes, file aux commodités éliminer le surplus de crème et… j’ai soif… En face du théâtre il y a un bar, le Blondies. Ahhh Blondie, Debbie Harry…

Comme je suis seule, je me retrouve à trôner au bar, à papoter avec le barman et les serveuses (il n’y a pas trop de monde à cette heure) et à avoir la tête envahie par les images des multiples télés. La bière est fraîche, plutôt goûteuse mais pas donnée à 10 dollars la 33.

Ticket en main, attente avant d’entrer dans la salle (dans un petit espace avec bar où j’aurai pu boire également) et installation dans une petite salle d’environ 200 places. C’est un des rares spectacles encore consacré à Elvis et l’horaire, la taille de la salle, le côté cheap de l’installation… font bien comprendre oh combien il est tombé en désuétude dans cette ville. Les mariages Elvis ne sont plus du tout les plus demandés ces dernières années et je suis sûre que bien des personnes passant par la ville ne le connaisse pas.

Enfant, jeune, c’était un de mes deux grands rêves : aller le voir en concert et ce rêve s’est brisé le 16 août 1977. Je me souviens que j’étais en vacances en Espagne, je côtoyais des membres d’un fan club et ils sont partis direct à Memphis. J’ai mis presque 30 ans à pouvoir aller sur sa tombe. Je suis fan quasi inconditionnelle appréciant tout ce qui a été fait en 20 ans de carrière y compris certaines sublimes daubes filmées !!! Mon second rêve, dès que j’ai travaillé, je l’ai réalisé, il s’agissait d’aller au moins une fois dans ma vie au Brésil.

Alors ce concert, j’en suis sortie très très mitigée. J’ai payé 60 euros pour un show d’1 heure et 5 minutes, divisé en 3 parties Elvis jeune, intermédiaire multi chanteurs par Marc Tiano et Elvis à Vegas. Travis Allen, l’artiste Elvis, chante dans son style avec une voix rappelant celle du King à 70/75%, donc assez proche pour passer. Cependant j’ai détesté, mais alors détesté le sur-jeu, les mimiques accentuées, la mise en scène des concerts de Vegas reproduite mais en étant exagérée car sur une micro-scène et en acting donc pas du tout naturel. Donc, j’ai du mal à recommander car j’ai trouvé qu’on égratignait trop. Maintenant, certaines ou certains pourront trouver intéressant ce résumé de carrière où toute la période des années 60 est absente.

Un tour dans la galerie, un passage dans un autre gift shop, une autre déception magnétique et l’achat d’un sac à courses LV d’une discrétion absolue, mais à 4,95 dollars, je ne peux en attendre trop ! Et les fontaines du Bellagio, elles chantent quoi ??? Elles Rondine al Nido par Pavarotti. C’est un doux rythme de chanson romantique napolitaine écrite par Vincenzo de Crescenzo. Sympa pour conclure la journée. Il est quasi 20 heures et il est temps d’entamer les deux kilomètres me séparant de mon lit du jour…

Je tente d’aller pixeliser les gourmands Jaune, Rouge, Vert… devant leur panneau Welcome mais le monde me fait renoncer. Une petite faim, un food court sur la route et ce sera des pâtes à la sauce tomate qui seront vite oubliées tant elles étaient quelconques et un Sprite que j’ai été incapable de boire tant les glaçons sentait la javel ou je ne sais quoi, et j’en avais demandé le moins possible (11 dollars).

Un stop chez Wallgreens me permet de faire le plein d’Aveeno. C’est une marque dont je raffole et qu’on ne trouve pas en Martinique et malheureusement pas toujours facile de se faire livrer dans notre petit coin du monde. J’ajoute de l’eau et qqs grignoteries. Crevée, crevée, crevée je suis et du coup, j’en oublie le stop au Coca-Cola store et quand on connaît mon attachement au Coca dit classic donc vrai (ou presque car la formule a légèrement changé depuis l’origine), c’est preuve que je marche en automatique sans neurone allumé. En même temps, le classic on le trouve partout et toutes mes tentatives au fil des années par dizaine de tester d’autres parfums ont abouti à des déceptions (cherry, vanilla, lemon, orange…).

Le soir dès qu’on s’éloigne un peu du Strip et de ses paillettes, on voit de plus en plus les lucioles éteintes par la vie et se trouvant en errante désespérance… Derrière le clinquant il y a les souffrances, il y a les claques brutales après le fol espoir de vie transformée, il y a la réalité derrière le rideau du théâtre…

Un peu de télé avant de dormir. Les chaînes de news sont en mode destitution ou pas du matin au soir et du soir au matin… En ce 14 février 2020 d’écriture, nous savons que c’est ou pas, même si nous le pressentions déjà en ce 25 décembre 2019.

Ma chaîne de distraction préférée aux EU/Canada, c’est HGTV. Alors qu’est-ce qui est démoli, reconstruit, embelli (pas toujours à mon goût) en ce moment. Je découvre de nouveaux prestataires jamais vu auparavant… En même temps, je me demande si j’ai bien fait de passer toute la journée à LV, vu mon court temps de voyage. J’aurai peu-être pu partir en début d’après-midi, aller à Red RockCanyon et faire un peu de route, comme jusqu’à Mesquite ???

Le réveil est mis à 6h30 car demain sera une longue journée de route…

Détails, infos, images… sont par là…
Madikéra

Blue Bell et la Girl s’en vont Poweller une Page…

L’avantage d’avoir l’habitude de se lever vers 5 heures, c’est que se lever à 6, c’est déjà faire grassmat’ ! Dans un premier temps, j’avais envisagé de prendre la navette aéroport vers 8h30/9heures et après réflexion, je me suis dite que 8 heures me donnerait plus de marge sur la route. Donc, en douche, en réen-sacs-age, en petit-déj, en route…

Il fait plutôt gris en cette matinée et la température frise avec le 0°. La navette gratuite de l’hôtel me dépose juste à côté du bus permettant de rejoindre les bâtiments du centre dédié aux loueurs à environ 4 kilomètres. Je suis seule à faire ce trajet matinal. Wouaouhhh, c’est devenu géant ! Il y a 25 ans, les loueurs étaient encore dans l’unique terminal de l’aéroport. Il y a très peu de monde devant les guichets en ce 26 décembre.

Louer une voiture, c’est faire une recherche de prix. Fin octobre, quand le voyage s’est organisé, j’ai consulté les sites informatifs et outch, outch la douloureuse pour 5 jours. Je souhaitais un SUV pour avoir une voiture en base haute, cela me semblant plus sécure sur des routes potentiellement enneigées. J’ai opté pour la proposition Booking/Rentalcars à 400 euros TTC en couverture complète (pneus, rétros, dépannage…). La voiture exemple d’Alamo, le loueur, était une Nissan Rogue. Je craignais qu’elle soit un peu grande à gérer pour moi.

Il y a le choix entre machine et guichetier, j’opte pour guichetier mais peut-être que machine m’aurait évité le blablatage “No thanks, je n’ai besoin d’aucun supplément, no thanks, no thanks”. Il y a une vraie insistance à essayer de vendre des plus. Je sais bien que les employés touchent des commissions mais ils devraient éviter de harceler après deux non !

Une des questions souvent posées lors d’une prépa de voyage, est celle des assurances complémentaires: voiture ou personnes. La plupart des gens ont des assurances comprises dans leur carte bancaire et/ou assurance habitation et n’ont pas réellement besoin d’un plus. Cependant, il y aura bien souvent une bonne âme (pas toujours neutralement bonne car parfois rémunérée) pour conseiller, en faisant bien peur sur les montants des soins, les risques… de prendre plus. Nous concernant, nous voyageons sans supplément assurentiel, sauf exception, comme en Namibie car nous avions loué un vrai 4x4 non pris en charge par les assurances des cartes.

En quelques minutes, je me retrouve au garage où un employé m’indique une file et me dit n’importe laquelle dans cette ligne. Il y a deux voitures bleues en début de ligne, puis un grand vide et 3/4 grises au fond. Les bleues me plaisent bien d’autant plus qu’elles ont à peu près la taille de ma Captur et donc ne devraient pas trop changer mes paramètres. Il y a une floridienne et une arizonienne, j’opte pour l’ouest. Et me voilà à faire le tour d’une Kona Hyundaï, immédiatement baptisée Blue Bell. Lorsque j’étais jeune, j’ai longtemps rêvé de faire partie des girls de Margaret Kelly, miss Bluebell, mais n’ai jamais atteint les 1m75 requis pour entrer au Lido et ne suis pas certaine que cela aurait été une orientation professionnelle agréée dans ma famille !!! Du coup, je vais enfin être la Girl d’une Blue Bell. La Kona est plus petite que la Rogue et pourtant, elles sont bien en même catégorie chez Alamo LV…

Avant de partir, vérification intérieure et il n’y a pas de GPS intégré. J’ai hésité, hésité, hésité à emporter madame Conduisette notre GPS mais me suis dite que c’était inutile de m’encombrer. Les trajets à faire sont simples et se résument quasi quotidiennement à tout droit puis tourner à droite ou à gauche. J’ai imprimé des cartes Gmap pour les localisations de motels ou les points de changement de route, j’ai bien repéré les lieux sur Waze et Magic Earth… Cela devrait le faire, je pars sereine. Je précise que mon abonnement téléphone de Martinique ne comprend pas d’Internet aux States, donc il faudra faire sans, sauf à regarder les détails le matin juste avant de partir. Là, nous devons rejoindre la I-15 nord puis prendre la sortie 16 vers la 9E, dans 215 km.
Il est 9 heures et nous voilà parties sur les routes du Nevada, de l’Utah et de l’Arizona… Il s’agit d’abord de sortir du parking, donc de passer au poste de contrôle remettre la fiche de prise en charge puis c’est parti pour une grosse journée de pilotage. J’avais peur d’une absence de panneau mais c’est bon, l’I15 est indiquée et donc facilement rejointe. Je ne regarde guère Las Vegas car je me concentre sur le trafic heureusement peu dense à cette heure.

Au bout de quelques kilomètres vont commencer les “Que c’est beau, Wouaouhh, de la neige, plein de neige sur les sommets, mais que c’est beau…” Comme cela va durer pendant 500 kilomètres, je vous fais cadeau de la totalité de ma litanie du jour !!!
De temps en temps, nous nous arrêtons pour regarder, pixeliser, respirer l’air qui variera entre 1 et 10°, grignoter… Si j’avais eu un co-pilote plus expérimenté que Ti’Nounours en films de voyage, j’aurais au moins 4 heures de trajet à partager !

A Saint-Georges, je marque un stop commodités dans une station, puis prend la 9 en direction de Page. La neige recouvre finement la plaine par endroit. A Kanab, je suis distraite par la ville et j’oublie de tourner à droite du coup j’entame qqs kilomètres en direction de Bryce avant de me dire… Demi-tour et zou vers le bon gîte du soir. Les petites routes vers divers points sont fermées et envahies de neige. C’est le cas de celle vers Johnson canyon ou de celle vers Paria. De toute manière, seule je ne m’y risquerai pas même sans neige.

S’il est une activité dont je suis très peu fan, c’est conduire. Au quotidien, je ne le fais que par contrainte. Par contre, j’ai toujours apprécié de rouler dans ces grands espaces américains aux routes parfois quasi toute droite pendant des dizaines de kilomètres. Et là, c’est top de chez top. Bien sûr la voiture est automatique, rien de nouveau de ce côté car cela fait plus de 20 ans que je roule ainsi. Elle dispose d’un cruise qui peut rester sans avoir à être manipulé pendant des kilomètres et des kilomètres (je n’ai jamais pu me servir du mien - je réponds tout de suite aux remarques émergeant dans certains neurones, en Martinique nous n’avons guère de choix, les voitures automatiques arrivent avec plein d’autres options pas toujours utiles sur place) et BB dispose également d’un surveilleur de lignes qui maintient la trajectoire. Du coup, elle a roulé et conduit quasi toute seule sur la majorité des 500 kilomètres du jour. J’avais un peu peur de la fatigue d’un tel trajet mais cela c’est super bien passé et j’ai pu admirer le paysage presqu’à l’envie, avec juste 2 doigts sur le volant.

Le Wahweap overlook est atteint à 14h30. Parfois vous savez quelque chose, vous l’avez vu en images, vous en avez entendu parler et cependant rien ne vous prépare au choc de la réalité. Mais où est passé l’eau du lac Powell ??? C’est un lac artificiel créé en 1963, par le barrage de Glen canyon sur le fleuve Colorado. Il a atteint son niveau maximum en 1983/84 et depuis ne cesse de baisser. En 30 ans, il a perdu plus de 30 mètres de hauteur d’eau. C’est lié aux faibles pluies, neige des dernières décennies et à la consommation des habitants du bassin.

Heureusement que j’ai emmené les gantitos car les petits bouts de doigts protestent contre la froidure de la température. Ma vedette pixelisante du jour, qui pose extrêmement bien et a de jolies formes, est la Tower Butte. 1 524 mètres de haut, plusieurs millions d’années de régime éliminatoire de lourdes pierres pour obtenir cette fière allure, si l’envie vous en dit vous pouvez aller flirter avec son toit, en hélicoptère…

Après les hauteurs, nous descendons à la marina par la lake Shore drive. Les cabanes de paiement sont fermées et aucune voiture ne s’arrête, donc je suis les autres. Les commodités sont également fermées et là cela devient nécessaire. Quelques arrêts aux divers points de vue et direction l’hôtel. Lui n’a pas changé du tout sauf que les bateaux d’excursion sont bien plus bas qu’avant. Une envie de chaud, une petite faim… et ce sera un excellent Cinnamon roll bread pudding à 870 calories et 9 dollars ht pour un total de 13 euros avec le café. Tellement bon que j’en ai fortement le souvenir papillesque, il est comme cela des plats qui deviennent emblèmes d’un voyage ou d’une époque. Ahhhh les pizzas d’Iraklion ou de Lima, les pâtes de Nazca ou de Zarzis… Ce qui est assez drôle, c’est que souvent mes plats marquants ne sont pas ceux auxquels on s’attend vu le pays. Qui imaginerait avoir mangé les meilleures pâtes de sa vie au Pérou ou en Tunisie et pourtant des pâtes j’en mange !!!

Le froid, la nuit tombante, des flocons arrivant ne donnent guère envie de s’attarder. Le barrage, Page et voilà le motel à l’entame de la rue principale. J’étais limite froussas d’être mal accueillie tant j’avais lu des horreurs sur le personnel de l’établissement. Et ce sera sourires et mots sympathiques, comme quoi les avis, les vécus peuvent être très fluctuants. La chargée d’accueil me donne un plan et m’indique comment aller au Walmart.Page ressemble toujours au Page d’il y a 25 ans, en plus grand, plus d’hôtels, plus de restos… mais pas plus de joliesse !

Les sacs sont déposés et à 17 heures je pars faire les courses en espérant que peut-être des shorts d’été traîneront dans les rayons… Depuis 30 ans, je suis fan des tee-shirts et shorts WM car ils sont quasi inusables. J’ai des tee-shirts qui ont plus de 20 ans et que je mets encore, bon à la maison car un peu délavés. En même temps, moins mode que moi, moins fringo-consommatrice, cela doit exister mais représente une minorité. Déception, la chef de rayon me dit qu’en hiver ils sont rangés et qu’il n’y a des shorts que chez les hommes et encore de sport. Alors les femmes n’ont pas le droit d’avoir envie de faire du sport ? Zéro chouettage de ce côté. Je passe voir les chaînes de neige et me demande ce que je fais. La météo ne semble pas indiquer une nécessité mais cela peut aller tellement vite. Je décide de décider demain. Au passage, si vous les achetez chez eux et ne les utilisez pas, vous avez 30 jours pour les rapporter dans n’importe quel WM. Un remboursement vous sera fait.

Des chips de maïs, snif il n’y a pas de white. 4 bières sans choix car ce sont les seules en quantité correspondant à mon nombre de jours de voyage. Un bidon de 5 litres d’eau, de la spring et surtout pas autre chose. Des framboises, je ne peux résister à mon fruit préféré même si elles viennent de serres. Le rayon fruits et légumes est super bien achalandé comme en de nombreux supers/hypers vus aux States. J’ai toujours du mal à comprendre les gens disant ne pas y trouver de fruits ou de légumes. Que vais-je manger avec ? Il n’y a pas grand-chose au Deli, c’est probablement un de ceux avec le moins de choix jamais vu. Des ranch wings feront l’affaire. Devant les caisses, mon œil est attiré par des M&M’s que je ne connais pas - en même temps, l’an dernier à New-York ou hier à Vegas, je suis restée moins de 5 minutes dans les stores de la marque - caramel. Allez soyons aventurière, testons… Je dois le reconnaître il est des aventures plus que plaisantes à vivre. Monsieur Madikéra n’a pas trop aimé le paquet que je lui ai rapporté, ils ont tout de même été mangés !

Je rentre me mettre au chaud car cela freeze et pluvioneigeote. La laundry est à côté de ma chambre, en panne. Bon app, bon CNN toujours en mode destitution ou pas et surtout bon HGTV… Je révise également ma route du lendemain…

Détails, compléments, images… sont par là…
Madikéra

Allez on met les Shoes sur le Horse pour partir Anteloper et on Bryce beau…

Aujourd’hui c’est slot day. Un slot canyon, c’est un goulet étroit dans lequel on découvre merveilles naturelles, en général. A Page, il y en a plusieurs dont deux célèbres Lower et Upper Antelope.

Il est 6 heures, j’ouvre les rideaux et je vois un petit amas de neige sur le sol et surtout, cela continue à tombeter. L’inquiétude monte car je sais que les Antelopes peuvent être fermés si précipitations… Le thermomètre de la voiture indiquera, au long de la journée, des températures entre 20 et 40° ! Attention à ne pas s’emballer car il parle en Fahrenheit et moi en Celsius, ce qui se transforme en -7 à 5°. Cailloutte, cailloutte ont dit les petits doigts lorsqu’ils étaient dehors !!!

J’avais lu que la salle du petit déj était riquiqui, c’est vrai donc j’embarque un plateau en mode café accompagné plus que petit déj, je le complèterai avec le reste des framboises de la veille.

Un employé est en train de dégager la neige des sentiers du motel et du coup balaie aussi ma voiture. Thanks, thanks car je commençais à me demander comment faire. Cela continue à saupoudrer de blanc et à faire monter non la fièvre mais l’inquiétude. Un peu de 98 et j’arrive aux niveaux des zones d’entrée des canyons. A droite, sur Upper, il y a des voitures, du monde donc cela a l’air d’être ouvert.

A gauche, bizarre, je ne vois quasi aucune voiture près des cabanes, alors qu’il y a des départs prévus avant le mien à 9h45. Par contre, une longue file de voitures attend devant un portail fermé. Plus j’avance, plus je croise des véhicules rebroussant chemin et j’apprends que toutes les sorties du jour sont annulées pour cause de neige ! Lorsque j’avais réservé, j’avais hésité l’un, l’autre, les deux car Upper est annoncé plus que foulesque et Lower un peu moins. Je m’étais dite que s’il y avait un pépin sur l’un peut-être que l’autre… Du coup, c’est un ticket combiné à 122 euros qui attend dans sa pochette protectrice. On m’annonce un remboursement partiel dans les jours prochains. Mi-janvier me reviendront 52 euros… La plupart de celles et ceux n’ayant réservé que Lower ne pourront remplacer par Upper car la quasi-totalité des tours du jour est complète.

Je file m’enregistrer à Upper car c’est obligatoire de le faire à l’avance (le parking est plus ou moins organisé et des toilettes sont disponibles mais rien d’autre) et paie 10 dollars de taxes locales d’entrée dans la réserve Navajo (ticket valable pour l’entrée aux deux sites) et je dois revenir à 11h45, puisque j’ai réservé pour le départ de midi - période où la lumière solaire est à la verticale et où les couleurs sont réputées plus marquées. Je lis souvent des demandes sur la qualité des compagnies offrant ces canyons en visite. Il faut savoir qu’elles partent toutes du même endroit, que toutes les personnes sont regroupées ensemble quelque soit l’agence d’achat. Donc, l’important c’est le prix. Vous avez plus de liberté de déplacement à choisir une compagnie vous demandant de venir au parking du site qu’à en prendre une partant de Page. Inconvénient, il vous est demandé de venir au moins une heure avant pour vous enregistrer et payer la taxe et il n’y a pas de café sur place (à fin décembre 19). Par contre, le Big Lake trading post (station et plus) est à 3 kilomètres…

Il est 8h45 et j’ai donc le temps d’aller revoir Horseshoe bend, une courbe du Colorado en forme de fer à cheval, particulièrement photogénique. Une dizaine de kilomètres séparent les deux sites, soit 12 minutes de route. Jusqu’il y a qqs années, le site était peu connu et on se garait plus ou moins en bord de route et on cherchait le sentier, ce que nous fîmes il y a 25 ans. En 2018, plus de 2 millions de personnes sont passées par là.

Choc, c’est choc et plutôt chic… Wouaouhhh le méga parking à voitures et à bus, les cabines de paiement pour les 10 dollars, les commodités et en 2020 d’autres services sont annoncés. Quant au trafic sur le sentier, pour vous en faire une bonne image, c’est heure de pointe sur le trottoir d’une grande ville. Il n’y a plus rien de magique, de naturel dans la zone d’avance vers le point de vue. Le monde entier est là, cela parle anglais, japonais, russe, arabe, italien, chinois… C’est impressionnant. J’ai parfois envie de hurler “Silence” tant cela crie, hurle, s’interpelle de partout. Il paraît que le grand boum a commencé vers 2017/18 par des photos sur les réseaux sociaux et surtout l’idée qu’il ne faut qu’une quinzaine de minutes de marche pour accéder à tant de beauté…

C’est toujours aussi beau, même s’il y a peu de lumière et peu d’eau. Une plate-forme avec garde-fou a été construite car des cinglés de selfieuses et selfieurs trouvant qu’ils étaient trop loin du bord… Je pixélise la star du jour à gauche, au centre, à droite, au centre… Bref, je passe 1h45 sur site (dont les 30 minutes de marche A/R). Chance, il ne neige plus ou presque mais les roches sont glissantes et les gants et bonnet nécessaires tant il freeze. Un nouveau chemin était en construction pour dédoubler l’accès car une autoroute à piétons devient nécessaire.

Il me reste une heure avant d’aller sloter donc je vais faire le plein car après j’ai de la route. Il y a une station Shell sur le trajet, celle du trading post. Impossible de payer à la pompe car il faut une carte avec un code à 5 chiffres. Donc, je vais à la caisse, y laisse mon passeport et Blue Bell boit pour 36,58 dollars.

Compléments, détails, images… sont par là…
Madikéra

Allez on met les Shoes sur le Horse pour partir Anteloper et on Bryce beau…

Il est 11h30 quand je me gare au boueux parking d’Upper, commodités puis attente sous un toit protecteur. Il y a 130 personnes programmées à midi. Nous partirons à 15 véhicules de 8, avec moi il y a un couple avec une petite fille et deux couples. Les noms sont appelés et constituent une team accompagnée à chaque fois d’un chauffeur-guide. Nous commençons à parcourir la piste à 12h03 et arrivons à l’entrée à 12h12. Le guide, Mike (ce n’est certainement pas son vrai nom car comme tous les guides, il est indien navajo) nous donne qqs explications. Ce que je vais tout de suite apprécier, c’est qu’il fait bref, juste qqs données et commentaires. Nous sommes dans les derniers du tour de midi à entrer et du coup il y a un petit espace entre nous et les précédents.

Donc voilà, les brèves données permettant de comprendre la gorge où l’eau coule à travers les rochers, comme disent les indiens navajos: 200 mètres de long, en moyenne 2 à 3 de large, c’est un slot c’est-à-dire une fente creusée dans la roche par des millénaires d’écoulement d’eau. Cette eau peut toujours revenir en cas de très fortes précipitations. Il y a eu des accidents par le passé et du coup interdiction d’y venir en solo, en même temps ces deux canyons font vivre la région avec les autres points d’attraction.

Nous allons mettre une heure à parcourir les 200 mètres de faille. Nous nous arrêtons environ tous les 5 mètres et Mike nous montre divers animaux ou formes crocodile, grenouille, dragon… et des points d’ancrage pour pixeliser. Il insiste plusieurs fois sur “No flash please” avant qu’un des messieurs du groupe ne comprenne !!! Il fait un peu sombre car le plafond est bas et de plus il recommence à neigeoter donc on voit qqs flocons sur les images. Le contraste entre les couleurs est faiblard mais c’est beau tout de même. Je craignais qu’on soit très embêté par la foule mais sur les images cela va. Par contre, question silence permettant cool découverte et admiration, c’est une option que nous n’aurons pas tant cela commente, piaille, braille… et là on entend qu’il y a les 130 de midi et le retour du groupe d’avant. Dans certaines émissions de déco, on entend souvent parler de projection, là c’est d’abstraction qu’il est nécessaire d’être capable !!!

Du coup, je vous encourage à aller en voir de plus libres pour percevoir vraiment le côté Nature à l’état brut, comme celui vers Little Wild Horse, Goblin Valley près d’Hanksville, et tant d’autres. Par contre, les couleurs et formes restent joliettes avec leurs variations de rouge, ocre, brun noir, la palette est complète et les formes arrondies ont un superbe rendu. Cela fait un peu cher la jolie photo mais en même temps c’est sécure…

Au bout d’une heure, nous ressortons dans le lit de la rivière et passons quelques minutes à l’air avant de rebrousser chemin. Le retour doit se faire en mode marche sans arrêt pixelisateur. Le film fait en continu sur quasi tout le retour dure un peu moins de 5 minutes ! Direction les voitures, embarquement, piste, recoucou les vaches et voilà c’est fini, il est 13h30. J’ai apprécié cet accompagnement des plus softs, ne cherchant nullement à nous gaver d’infos mais juste à nous permettre de regarder et pixeliser. Il faut dire qu’il y avait 7 moyens capteurs d’images en perpétuelle action pendant 1 heure !!! Non, en fait au moins 120 dans le goulet !!! Je vous préviens tout de suite, ce n’est pas avec mes images que vous rêverez et que vous vous direz Wouaouhhh, il faisait sombre et je n’ai toujours que le niveau amatrice et du coup même pas éclairée !!! Du coup, je lui donne 5 dollars de pourboire pour l’encourager dans cette voie. Au passage, nous avons entendu d’autres guides parler, parler, parler… alors que là, on espèrerait juste un peu de silence contemplatif. A vous signaler qu’aucun sac n’est permis, pas même un petit sac appareil photo, donc il faut bien emmener pile et carte de rechange…

Retour du côté de Blue Bell qui affiche 13 heures. Nous sommes dans un lieu enchevêtrement de fuseaux horaires entre l’Arizona et l’Utah. Par le passé, l’heure de Page et de la marina du lac Powell pouvait être différente et cela posait souvent des pbs d’avance ou de retard pour les excursions bateaux. Nous l’avions vécu, il y a 25 ans, chance en étant en avance. Maintenant, c’est l’heure de Page qui prévaut. Mais comme je pars dans l’Utah, je gagne 1 heure par rapport à l’Arizona et donc me mets en route à 13 heures, après un instant grignoteries, commodités… Nous avons presque 250 kilomètres à parcourir… Je me suis rendu compte qu’il aurait peut-être été un peu juste d’ajouter Horseshoe bend après car je serai arrivée à la nuit et sous très bonne neige…
C’est parti, enfin presque car je marque un stop au barrage… C’est parti, parti à 13h30… J’arrive à la jonction de Mont Carmel à 15 heures. Jusqu’à présent, il a fait plutôt gris, il a neigeoté un peu mais là cela commence à se densifier… Un bref arrêt commodités et c’est reparti. Plus je monte, plus cela neige. La route reste bien praticable mais commence à se couvrir un peu à partir de Hatch. A Red Canyon, il commence à neiger et la route se charge. Donc, je ne fais qu’un micro-stop photo depuis la voiture, j’espère qu’au retour…

Les 20 derniers kilomètres se feront à petite allure mais en pouvant tout de même bien rouler. J’aurai peut-être dû passer acheter des chaînes ??? Au pire, j’en trouverai sur site. M’y voilà, m’y voilà… Il est 16h30, le jour commence à décliner et la température est inférieure à 0°. Parking devant le Ruby’s qui n’a pas trop l’air d’avoir changé ces 10 dernières années. Il y a un peu de monde en attente devant la réception et une seule employée. Le monde augmente, augmente, augmente et finalement arrive un autre employé. J’admire le sapin car la file d’attente en fait le tour, la déco, la cheminée… et je prends le temps de regarder tous les petits détails car cela durera presque 50 minutes. Vive les grands hôtels ne prévoyant pas les heures d’arrivée massive !!!
Je suis logée à…Antelope, juste derrière le bâtiment principal au 7426. Il m’est recommandé de me garer sur l’avant du bâtiment à cause de la neige, à suivre. Je vois plusieurs voitures avec les essuie-glaces levés et je me rappelle que cela peut faire sens, donc je les lève. Installation, doudouage, apéro bière-chips et direction le main lodge pour aller dîner. Punaise, cela caille, caille, caillisîme…

Il y a un peu de monde mais plein de place libre. J’ai bien envie d’une rainbow trout avec une salade offerte et d’un Coca. C’est rapide, classique sans prétention et bon. Un petit tour dans la partie magasin. Il y a qqs petits objets pouvant m’intéresser dans la partie artisanat local. Retour in chambre bien chaude car dehors cela caille, caille, cailloute de plus en plus.

Que faire, que faire pour terminer la soirée ? A votre avis ??? Hgtv bien sûr et une vérif de "et la destitution dans tout cela… ". Quel bon lit…

Compléments infos, images, détails… sont par là…
Madikéra
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Bryce en hiver c’est NICE,
comme Neige Immense Cailloutant Epoustouflant

Ce n’est pas tout cela, je ne suis pas venue pour comforter toute la journée mais pour voir des rouges hoodoos, ou cheminées de fée, sous manteau blanc. Donc, à 7 heures le coq dit debout…

La nuit a été super bonne mais dehors ce fut ambiance neige tombante sous fortes froidures. L’avantage de ce genre d’hôtel/motel, c’est que vous réglez votre chauffage individuellement. En fait, ce sont des clims réversibles à puissante sonorité et ventilation. Donc, comme je déteste dormir sous bruit et ventilation, je chauffe un max avant de dormir puis coupe. Là, dans la nuit, j’ai dû relancer un peu car il commençait à frisqueter. Avant de me lever complètement, je fais pareil et j’attends que la pièce soit réchauffée donc réchauffante…

Le thermomètre de l’hôtel indiquera, en ce matin, -5, soit en Celsius -20. Il urge de s’équiper en mode polaire. Donc, j’oignonne en bas de chauds collants, des chaussettes de ski et un pantalon en polaire et en haut un Damart, un sweat en polaire, un gilet à manches en polaire, un gilet sans manche en triple polaire spécial températures extrêmes et mon manteau. Sans oublier mon bonnet et mes moufles en triple polaire et bien sûr mes bottes canadiennes résistant à moins 40. C’est la phase que je déteste en hiver car elle prend un bon petit moment…

Descente des escaliers en prudence car ils sont icy, icy et coup d’œil à miss Blue Bell qui s’est chapeauté de 20 centimètres de poudreuse. J’ai bien fait d’écarter les essuie-glaces. Il faudra balayer avant de partir…

Au resto, il y a plein de place, à 8h beaucoup de gens dorment encore, et ce matin c’est pancakes. Je me cale bien et emporte une banane pour plus tard, sans trop boire, car ce que je crains le plus en cette journée, c’est l’absence de commodités !!!

Retour à Antelope bâtiment et mise en route du moteur, du chauffage pour dégager la miss. Heureusement qu’un voisin de parking me prête son grand balai car sinon, j’y aurai passé la journée !!! Elle est toute belle prête à s’élancer sur les pistes…
Il y a plus de 30 ans, j’ai pris des cours de conduite sous la neige, donc il est l’heure de se souvenir des conseils. La neige est ferme, sans être collante, ni glissante. Donc, sans chaîne cela va le faire parfaitement. De toute la journée et des centaines de véhicules croisés, je ne verrai qu’une voiture avec.

A 9h40, j’échange 35 dollars contre un pass valable une semaine. Vu que c’est le seul parc national que j’ai prévu de faire inutile d’opter pour l’Eagle (celui qui permet de voir tous les parcs nationaux pendant 1 an). Et un stop au visitor center pour prendre le pouls des activités et aller faire un tour aux commodités. Il y a du monde à ne plus savoir où poser une moufle. Avant de partir, j’avais envisagé une sortie raquettes avec les rangers mais là, l’envie m’en passe car il faut faire la queue, s’inscrire…

En hiver, la route vers Rainbow point est fermée, le plus lointain point où il est autorisé d’aller en voiture, c’est Bryce point. Donc, le brycage commence à 10 heures…

Que dire des heures qui vont suivre ???Ce fut un enchaînement de “Wouuuuuuaouhhhhh, C’est magique, magnifique, superbe” alternant avec des “ça caille, gèle, congèle, freeze”… Donc je ne vais pas en écrire pour 6 heures de vécu, je vais résumer…

Dans la voiture le thermomètre extérieur oscillera entre -10(14) et -6(20) mais grande bénédiction le ciel optera pour beau bleu tout au long du jour… Les petits bouts de doigts ont énormément protesté à chaque sortie des gants en polaire mais heureusement ont tenu le coup. Merci mes braves !!!

Le parcours suivi représente 8 kilomètres à pieds et 97 en voiture. En me basant sur les infos des photos, il eut le timing suivant:Bryce point (10h/11h)Inspiration point (11h10/12h20)
Passage aux commodités du visitor center car je ne savais pas qu’il y en avait à Sunset. Donc, je vous informe qu’en hiver celles de Sunset sont ouvertes…
Sunset (12h50/13h)
Déjeuner à l’hôtel (13h20/14h40)J’avais tellement froid, en milieu de jour que je suis retournée une petite heure à l’hôtel pour manger ma banane et d’autres bricoles et boire un café.
Sunset (15h/16h40) pour admirer le… set bien sûr ou coucher…

Dans les petits détails qui font le piment d’un jour, il y a un sheriff que j’ai vu à chacun de mes passages, positionné entre l’entrée de North campgroud (fermé) et BC Lodge (fermé). Il contrôlait les vitesses et à chaque passage (30 miles/h max de mémoire, soit 50 km/h) il y avait une voiture en stop verbalisateur…

Dans les GGGRRR du jour, il y avait ces dames asiates débarquant d’un bus et arrivant en trombe dans les commodités où nous étions plusieurs à attendre. Il a fallu que nous nous fassions entendre pour que l’ordre d’arrivée soit respecté. Nous avions déjà vécu la même chose en Norvège, au Canada… Voilà ce que c’est de vivre un voyage en arrêts de qqs minutes et pas de commodité dans le bus !!!

J’ai été aux anges, yeux émerveillés toute la journée car la neige était bien là. Chacune, chacun qui avons al chance de voyager avons nos lieux coups de cœur. Pour ma part, il est 2 endroits qui m’ont donné envie d’y revenir: les chutes d’Iguazu entre le Brésil et l’Argentine et Bryce. Bien sûr, j’ai vu bien d’autres très beaux parcs présentant des éléments naturels ailleurs, comme le salar d’Uyuni en Bolivie ou les dunes de Sossusvlei en Namibie… mais aucun ne m’a donné à ce point envie de revenir. Voir Bryce sous la neige était numéro 1 de ma bucket et je n’ai plus de numéro 1, ni même d’autres numéros que je serais triste de ne point voir/faire/connaître avant l’ultime seconde…

Retour à la casa vers 17 heures, douche bien chaude, bière/chips tranquilou et je m’équipe pour aller dîner en espérant un bon steak… Sauf que, je n’ai pas anticipé que nous étions samedi et que l’hôtel est quasi plein. En arrivant devant le resto, je suis sidérée de voir une file d’attente allant jusqu’au hall. Il y en a pour je ne sais combien de temps. Du coup, changement de programme et direction l’épicerie du complexe. L’avantage du Ruby’s, c’est qu’il offre aussi cette option et un gigantesque magasin de rien et de tout. C’est aussi un relai de poste. Avant, je passe par la boutique de souvenirs locaux et y achète un petit ours pour devenir bébé du bleu canadien et un magnet cadeau pour le frigo. Ce seront les seules dépenses souvenirs du voyage, les toqueries en tout genre ne m’intéresse guère !!!

Il n’y avait pas grand choix. Des macaronis and cheese en Alfredo, une lemonade, de l’eau me délestent de 8,82 dollars et feront base d’un dîner ne laissant aucun souvenir gustatif…

Et quoi pour conclure la journée, c’est quoi le programme, pensez-vous peut-être ??? Inutile de donner votre langue au chat pour avoir la réponse car vous la connaissez d’avance…

Et on en est où dans la démarche de destitution - comme vous le savez tout cela ne servira à rien. Hgtv c’est maison ou jardin ce soir - maison avec Maman et sa fille. Le ciel il montre ses étoiles - non juste une météo de neige. Et demain on passe par où pour aller à Saint George - c’est la météo qui décidera…

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Madikéra

Un petit tour Bryçant et puis s’en va scenic-roader jusqu’à George…

Et une entrouverture de rideaux pour savoir si la météo continue à la jouer sympa et la réponse est Oui pour le ciel bien dégagé. Il n’a pas l’air d’avoir bcp neigé cette nuit. Par contre c’est frizzee, frizzee… La voiture est complètement verglacée. Son thermomètre oscillera entre 10 et 40, soit celsiussement parlant de -12 à 4.

La danse du matin me drive de la doucheau petit déj, en passant par la case achat de petits souvenirs, puis bouclage des bagages. En matière de souvenirs, ce sera un de mes voyages les moins conséquents: un petit ourson qui deviendra copain de celui ramené du Canada il y a des années et 2 magnets pour le frigo… 25 dollars les 3, je les croyais locaux, en réalité Raku art se situe en Floride !!!

A 9h30 Miss Blue Bell est prête à repartir sur des routes nettement moins enneigées que la veille…

Le panneau d’entrée non encore pixelisé offre le premier arrêt. Le sheriff est bien installé en train de verbaliser une voiture et me revoilà sur le parking de Sunset (celui de Sunrise est fermé). Il est 10 heures, j’ai devant moi environ 2 heures de rando possible entres les points de Coucher et de Lever. Je vais donc prendre mon temps pour admirer, ré-admirer, ré-ré-admirer et vous savez quoi pixeliser, pixeliser, pixeliser… Je ne m’en lasse pas et j’en suis même à me dire que j’aurai pu rester une nuit de plus… Mais qui dit court voyage, dit choix drastiques…

Depuis mon retour, nombreuses sont les personnes à me demander Bryce été ou hiver ???L’été, la zone de parc ouverte est nettement plus grande et une foultitude de sentiers sont accessibles mais il y a aussi nettement plus de monde, sauf sur les sentiers les plus lointains. Il y a souvent des orages l’après-midi, ce qui peut limiter la vue et les randos. C’est, cependant, très beau à voir à tel point que c’est un des rares endroits du Monde où nous avons eu envie de venir deux fois.

L’hiver, les accès sont restreints et donc les possibilités de balades également. Le froid peut fortement sévir et certaines journées peuvent être sans visibilité. Par contre, si ciel bleu et neige, vous risquez de trouver les vues plus qu’éblouissantes tant le contraste blanc/rouge/vert embelli encore plus que l’été ce canyon.

Donc, je dirai une primo découverte entre mai et octobre et un complément en décembre ou janvier… D’ailleurs, j’y retournerai bien une autre fois en hiver…

Il est midi quand Blue Bell et moi nous mettons en route pour nous en aller rejoindre notre étape du soir. Un premier arrêt au Ruby’s, histoire de revisiter leurs commodités et surtout de checker la scenic byway envisagée, la route 14 ou Markagunt high plateau, reliant Long Valley junction à Cedar city. Pour cela, j’utilise le site UDOT (voir sites Internet aidants compilés lors de la prépa) et c’est bien pratique. Tout va bien, c’est ouvert sur les 40 miles. L’arrêt suivant est pour un rapide coucou pixelisant à Red canyon, juste en bordure de route. Là aussi, c’est bouche bée devant tant de bleurougebeauté…

La route est superbement dégagée, cela roule tranquilou car il y a très peu de monde. Vers 14 heures, la station de la jonction est atteinte et me permet un arrêt, bon vous savez quoi et un échange avec le caissier me confirme que al scenic est bien praticable. Il habite à Cedar city et est passé par là le matin. Par contre, deux jours avant il me dit que c’était chaud car il y avait bcp de neige, c’est bien ce que j’avais vu… Pour me prouver que je peux sereinement m’y aventurer, il me montre un site very convinient…

Donc, à 14h30 j’entame 40 miles de scenic… Elle serpente dans la Dixie national forest, surtout des pins et sapins, et monte jusqu’à 3050 mètres. Malheureusement, il y a bien peu d’arrêts prévus pour pouvoir admirer les paysages à l’envie. Je marque les existants plus quelques supplémentaires. Il faut dire que je suis souvent seule sur cette route, enfin nous sommes trois Blue Bell, Ti’Nounours et moi !!! Si vous allez roadtripper aux States, à chaque fois que vous pouvez je vous encourage à passer par les scenic car toutes celles que nous avons parcourues nous ont laissé de beaux souvenirs…

Cela roule bien, très bien top bien. Bien sûr il y a nettement plus de trafic sur la 15 que sur les routes précédentes mais rien d’effrayant. Comme lors de nos derniers voyages, je ne peux que constater qu’il y a peu de personnes respectant les limites de vitesse. Il y a 30 ans, c’était quasi tout le monde, aujourd’hui c’est quasi tout le monde au moins 10% au-dessus…

Saint-George est atteinte à 16 heures, c’est à la fois tard et tôt. Tard pour aller parcourir les chemins du Snow canyon et tôt pour s’arrêter mais j’ai une résa. Si c’était à refaire, j’éviterai de faire une résa pour cette journée et pousserais jusqu’à Mesquite, soit 60 kilomètres plus loin. C’est mon quasi seul regret de ce parcours.

Le motel choisi est basique mais correct pour une nuit. J’aurai pu aller parcourir le cœur de ville car j’avais lu que c’était sympa mais aucune envie. Le Walmart est un peu loin pour aller y faire un tour exploratoire. Je vais buller…

Ce sera l’occasion de goûter un Mountain Dew, dont j’ai vu diverses pubs, un soda qui me convient mais qui ne remplacera jamais un bon Coca classic ! J’allume la télé et je tombe sur Titanic… Cela va me donner l’occasion de me rendre compte que les décors du film ne sont pas vraiment à l’échelle. Pour mémoire, à Vegas, j’ai été voir une expo avec reconstitution en taille réelle de certaines parties comme des cabines, le grand escalier… Ces parties ont dû être au moins doublées dans le film. Sinon, j’ai toujours autant de mal à me laisser emporter par les flots guimovants de cette histoire improbable.

La sympathique responsable de l’accueil me conseille d’aller dîner au diner au bout de la route, ce sera donc une soirée Black Bear. C’est un resto familial, déjà bien plein quand j’arrive à 19h15. Comme je suis seule, j’ai uniquement droit aux tabourets du bar. C’est un poste d’observation bien sympa pour bavarder avec les serveurs qui ont du mal à comprendre qu’on puisse venir d’une île des Caraïbes en plein hiver, de voir les pantagruéliques assiettes sortir, d’observer la vie dans la salle… Le steak est bon et super ils ont réussi à me dénicher la dernière baked potatoe, en entrée j’ai eu droit à une soupe tomates avec les habituels crackers. Plus de place pour le dessert, même si je me serai bien forcée un peu tant j’ai vu de gourmandes assiettes passer…

Et une nouvelle soirée HGTV, bien au chaud dans ma chambre, en grignotant les derniers M&M’s caramel…

Compléments, détails, infos, images… par là…
Madikéra

Allez, on flambe en Valley et en Street…
30 décembre 19 - 1ère partie…

7 heures, il est l’heure d’émerger car aujourd’hui, il y a encore un peu de route et de visites à faire… Le petit déjeuner est plutôt basique mais e trouve de quoi manger. Zou, zou, zou miss Blue Bell, on part à 9 heures.

Le premier arrêt se fait au Wallmart de Mesquite avec l’espoir de pouvoir shorter. Mais non, ce ne sera pas pour cette année. Je regrette de n’avoir pas dormi en proximité car la veille je me serai faite une soirée déambulations dans les rayons de ce maxi magasin. Il y a tellement de choses que je ne vois pas dans mon quotidien. Je regarde plus que je ne shoppe…

Et il est de nouveau 9 heures, complexe à suivre le changement d’heures dans le secteur… La miss étanche une petite soif à 25 dollars et nous nous remettons en autoroute sur la 15. Dans 50 kilomètres, il nous faudra tourner sur la 169. Cela roule bien, peu de monde, le rythme est bon, le paysage plaisant. C’est juste instant d’agréabilité conduisante.

Par contre les 35 kilomètres nous menant à l’entrée du parc, vont me paraître très long. Je me demande même si je n’ai pas loupé un embranchement mais non c’est tout bon et 10 dollars le state park. Il n’y a pas de carte forfaitaire des parcs d’Etat, il faut donc payer chacun, a contrario des parcs nationaux où l’Eagle pass permet une belle économie si plusieurs sont visités.

Il est 11 heures et je vise une sortie du parc par Crystal, pour rejoindre la 15 vers 16 heures, pour entrer dans Las Vegas avant les gros, gros bouchons de fin de journée. De l’entrée à la sortie du parc il y a 17 kilomètres, auxquels s’ajoutent l’allée/retour vers le Dôme d’également 17. C’est un “petit” parc aux States de 170 km2 qui couvrirait 15% de la Martinique. Il est connu pour la rougeoyante couleur de ses roches, diverses formes représentatives et des pétroglyphes.

Dès l’entrée un sentier de qqs centaines de mètres aller/retour vous mène voir un éléphant. Un peu plus loin, c’est une méga grenouille qui abrite la plus sympa des tables de pique-nique, celle qui en été doit être réservée dès le petit matin…

Les sept sœurs bordent la route en offrant commodités et tables abritées. Vraiment dommage, en particulier sur ce site d’avoir construit ces éléments si près des monolithes et de ne pas les avoir envisagés à distance. Du coup, impossible de les voir sans parasitage… Il fait bien bon et c’est en tee-shirt que se font les petites tours…

J’emprunte la rouet menant au dôme et décide de faire les arrêts au retour. Il est 13 heures lorsque j’y arrive après moult béatement d’admiration dont vous connaissez le texte et l’écarquillement des yeux : “Wouaouhhh, Que c’est beau, OOOHHHH…”

Un petit tour dans la zone du dôme sans faire le tour complet car les minutes ont le feu en cette vallée et courent plus vite que d’habitude. Il y a pas mal de monde et j’ai du faire deux fois le tour du parking avant de trouver une place. En été, cela doit être quasi inatteignable ! Il faut dire que la toute proximité de Las Vegas en fait bien souvent un des rares parcs que amateurs de clinquant viennent voir lors d’un séjour vegassien.

Grignotage avant de poursuivre, arrêts divers comme à Rainbow vista et à 14h45, je m’en vais glypher. Il y en a plein tout le long du sentier, des biens visibles: animaux, humains formes diverses…

C’est un parc qui mérite bien une bonne journée complète de découverte et peut offrir de quoi y séjourner qqs jours car il y a plein de sentiers menant vers des arches ou des vagues colorées… Je suis ravie de ces quelques heures en pleine nature, même s’il y avait un peu beaucoup de monde à mon goût. Cependant cela a commencé à me préparer à la suite du jour…

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Allez, on flambe en Valley et en Street…
30 décembre 19 - 2ème partie…

…J’atteins la 15 avant 16 heures et comme prévu j’entre en ville vers 16h30. Malheureusement c’est déjà le début des bouchons du lundi soir. L’avantage avec les villes américaines aux rues bien perpendiculaires, c’est que c’est facile d’y circuler. Mon hôtel est sur Flamingo, donc je tourne et direct au parking.

J’ai longtemps hésité à savoir ce que j’allais faire pour cette fin de séjour, retour en ville, prolongation ailleurs… Ce qui m’a fait opter pour retour en ville c’est que mon vol est en pleine nuit du 31, que je craignais une dense circulation et déteste prendre l’avion sans être passée par les cases douche et changement de vêtements. Mais choisir de venir à Vegas les nuits des 30 et 31 décembre, c’est choisir d’ouvrir grand sa bourse. J’ai donc opté pour un des rares établissements restant abordables, avec navette aéroport gratuite et permettant de rejoindre le Strip à pieds en une vingtaine de minutes. J’ai jusqu’au lendemain matin pour me séparer de Blue Bell…

J’avais lu tellement de commentaires négatifs sur cet hôtel que je m’attendais à la maxi cata et finalement c’est correct. Il se disait que le personnel de l’accueil était exécrable et les dames furent plus que charmantes avec moi tant à l’arrivée qu’au départ. La chambre aurait besoin d’un coup de fraîcheur mais est propre et a une fenêtre s’ouvrant. Je respire de soulagement tant je craignais de la crasserie.

Voiture totalement vidée, bagages posés, désaltération effectuée et en pieds pour aller Freemonter… Au bout de la rue, devant le Paris, il y a un arrêt de Deuce. C’est le bus navette permettant d’aller et venir sur le strip. Le ticket vaut 8 dollars et permet d’emprunter tout le réseau de transport en commun pendant 24 heures. Le trajet dure environ 50 minutes pour 8 kilomètres, les arrêts sont réguliers.

Choc, c’est choc, flashy c’est flashy, tonitruant c’est tonitruant… mais pas chic.

Freemont street se situe dans l’ancienne ville, celle qui fut délaissée à partir des années 80 quand les mégas casinos à thème ont commencé à se multiplier sur le Strip et du coup à donner un sérieux coup de vieux aux anciens. Ils ont réagi en créant un toit écran géant de 460 mètres présentant un spectacle gratuit quasi permanent tous les soirs. Le complexe a été inauguré en 2004.

L’ambiance est celle qui a valu son surnom de Sin à la ville, soit la ville du péché ou de la débauche. Cela fume un peu de tout, cela pique même par endroits, cela boit, cela hurle, cela se dénude et déhanche… Bref, un endroit où je n’emmènerai pas de jeunes enfants et pourtant il y en a plein y compris en poussette et sans casque pour protéger leurs oreilles. Une tyrolienne permet de parcourir la rue juste sous le plafond lumineux. Pendant mon passage, une jeune fille est restée plantée au milieu du trajet et cela a pris un moment pour qu’on vienne la chercher…

Je voulais voir, j’ai vu…

Une petite grosse faim se manifeste et après avoir hésité entre diverses options, j’opte pour un kebab à 12 dollars qui me remplit bien l’estomac sans passer par la case souvenir papillesque.

Re-Deuce, re Elvis au Bellagio, retour at room vers 22 heures. Vous vous doutez bien que je ne vais pas m’endormir sans encore un peu d’HGTV…

Compléments, infos, images… sont par là…

Madikéra

The last day, the last show, the last Vegas…
31 décembre 201

Même le dernier jour, il n’est pas question de traîner car Miss Blue Bells doit être ramenée en son garage avant 8h30…

Petit, petit, petit déj, enfin plutôt café accompagné et opération de début de journée terminées, nous filons vers la première station à 7h45. En effet, la damoiselle a besoin de 17,40 dollars de nutriments. Un peu complexe la nutrition car il a fallu que je prépaie et comme j’ignorais le volume nécessaire avec la caissière nous sommes parties sur 25 dollars. Du coup, elle m’a rendu la monnaie. C’est très facile de rejoindre la zone dédiée aux voitures de loc car très bien indiqué et en gros tout droit une fois Paradise atteinte… Que j’aime conduire dans ces villes faites de grandes avenues plutôt rectilignes.

Nous suivons les indications et arrivons à la zone return cars d’Alamo. J’ai une petite crainte d’avoir à payer une remise en beauté ou plutôt un désembouage… Un employé me fait signe de me garer sur une place, jette un œil et dit OK en me demandant de laisser les keys dessus. Il a fallu 30 secondes pour le check out, plus rapide que cela je crois que c’est impossible. Je pixelise une dernière fois ma jolie Blue et il est 8h04…
En route pour une dernière virée. La navette me ramène à l’aéroport et je vais prendre le bus 108 pour descendre vers le Convention Center. Le ticket acheté hier est valable jusqu’à 19 heures ce soir. De là, j’ai prévu de remonter à pieds jusqu’au Bellagio où je dois être vers 15h30…

La rando du jour commence vers 9h15 en regardant certains établissements de loin et d’autres de plus près. L’énorme avantage à parcourir ces rues au matin petit, c’est qu’il y a peu de monde. Les barrières Vauban sont déjà en place pour ce soir…

Ainsi, je m’attarde au Palazzo et au Venitian en admirant les plafonds baroques, les gondolettes électriques, les statues multiples… Il y a tellement d’éléments de décor que le temps passe vite surtout jusqu’à midi, moment où la densité des marcheurs va commencer à se renforcer… Par contre, je m’interroge toujours sur toutes ces galeries commerciales qu’il y a partout. Ces magasins vendent vraiment ? La plupart des marques existent ailleurs. Je me demande quel peut-être l’intérêt à venir jusque là pour acheter ce qu’on trouve, bein souvent, à côté de chez soi et dont la plupart du temps on a aucun besoin ??? L’accumulite modesque a fait des ravages ces dernières décenies tant d’un point de vue environnemental que psychique. Quand je pense qu’il est des personnes ne se sentant pas bien dans la vie car elles portent une tenue hors mode ou qu’elle n’ont pas le modèle de sac avec la boucle fashion, moi qui suis en train de déambuler dans ces allées avec un manteau acheté il y a 31 ans !!! Vive l’être, l’avoir et le faire sans influence consummériste…

Et une traversée de route par une passerelle et me voilà dans l’univers du Treasure et du Caesars ou le palace de tous les Césars et pas seulement celui de César. La place d’une lettre, d’un signe change tout, parfois… Lors de notre passage en 199, j’avais été éblouie par le gigantesque centre commercial, non pour son aspect magasins mais pour son aspect décor stylé et ses éléments jamais vus comme le plafond peint… Cela m’avait laissé une image plus classieuse que clinquante. Les escalators tournants n’existaient pas encore, ils ont été installés par Mitsubishi, en 2003. Maintenant, c’est devenu plus clinquant que classieux: dorures, statues, éléments de décor à profusion. Nous sommes passés de Jules à Néron, de l’ascète au fou-fou, je sais Néron, il était juste fou d’après ce qu’on en dit mais je trouve que fou-fou correspond mieux à la situation, liberté d’autrice !

La fontaine des Dieux me donne envie de déjeuner avec tout ce beau monde. J’ai du temps, suit un peu flappy et n’ai plus trop envie de marcher. Donc, allons passer qqs instants au Trévi pour un déjeuner du 31, qui fera office de repas de fête car ce soir, je changerai d’année à l’aéroport et pas sûre que j’y ai l’occasion de fiester.

Le Trevi Bellini sparkelle bien en bouche, en plus de pêche… Une salade et même pas une césarisée mais une trévisée, des fettucine Alfredo pour la pâtivore que je suis et même plus de place pour un dessert. Je verrai plus tard…

Je vise une arrivée en proximité du théâtre où se jour O vers 15h30. Donc pendant 1h30, je vais reprendre l’exploration des environs en pixelisant détails, tout petit détail, gros détail… Qq’un me demandait récemment pourquoi il y avait rarement des gens sur mes photos. Dans un endroit comme Las Vegas, cela peut sembler bizarre de voir si peu de monde. Depuis que je carnétise en public, j’ai une règle déontologique qui est d’éviter de publier des pixelisations de personnes à qui je n’ai rien demandé car je considère ne pas avoir droit d’utiliser leur image. Il m’arrive, et ce sera le cas de cette journée, d’avoir des vues collectives mais je limite au maximum quitte à recadrer certaines prises de vue.

15h30, je m’approche de la zone du théâtre pour constater qu’il n’y a aucun siège de prévu pour patienter en attendant l’ouverture, sauf ceux de la zone de jeux et dans la zone de jeux, cela fume. Gggrrr, pour les non-fumeurs, les enfants… Vraiment pas top du tout l’avant zone.

Les portes finissent par s’ouvrir et donnent accès à une zone d’achat de boissons et grignoteries. Je prends une boisson à la glace pillée, pas top et à 8 dollars. Chouette, il y a plein de place au balcon où se situe ma place et la chaise peut être bougée afin de bien allonger les jambes. Malheureusement, il est interdit de faire des photos du spectacle et celles de l’avant show ne sont pas tops.

Après avoir hésité entre diverses options, j’ai choisi O car il y a toute une partie du show qui se déroule en piscine avec une inspiration Esther Williams modernisée. Or, depuis toute petite je rêve de voir un spectacle de ce style.

Ma voisine de siège est néozélandaise et nous papotons voyages avant que cela commence. J’ai beaucoup apprécié le spectacle qui monte, descend, utilise eau ou pas. Les parties qui m’ont le moins plu, ce sont celles avec les clowns où parfois cela dure, dure, dure car permet de mettre en place le décor… Cela m’a coûté 157 euros, c’était mon auto-cadeau de changement d’année. J’aurai pu prendre un billet moins cher mais aurai été plus loin et donc aurai moins bien vu. Or pour un spectacle de ce genre, être assez près de la scène me semble un vrai plus.

Je sors du bâtiment à 17h40 et me dis que peut-être je vais réussir à voir le volcan du Treasure exploser à 18 heures. Il y a environ 1,5km à faire, donc droppons… La foule est dense mais ne m’emporte point et j’arrive juste à temps pour pixeliser l’éruptionnette. Le strip commence à se fermer et les voitures à disparaître. C’est un ballet de voitures de police en tous sens. On y va, on n’y va pas, on lâche les fauves ??? Cela talk-talk dans les walkies et un peu avant 19 heures les accès à la route s’ouvrent pendant que ceux aux passerelles ferment. Il est annoncé environ 300/350 000 personnes en déambulation sur l’avenue en attendant les feux de minuit. Cela commence à arriver de partout…

Et une part de pizza, une, puis direction l’hôtel pour préparer les bagages. Dès qu’on s’éloigne d’une centaine de mètres de l’avenue, il n’y a plus grand mouvement. Cela fait qqs heures que celles et ceux voulant vivre ce changement d’année à Sin city sont arrivés…

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Madikéra

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