Elvis, est-ce que tu teases en Strip international ???
…Prochaine étape, un saut dans le temps de quelques siècles et c’est Gentes dames et beaux Sires allons guerroyer en temps médiévaux. Ces dernières années, il y a une volonté collective à sortir du côté Vices pour aller vers un côté Chic and Shops. Les nouveaux hôtels ont abandonné le côté “parc d’attraction” pour aller vers une base brillance dorée. Les centres commerciaux se sont agrandis et multipliés, multipliés, multipliés… Des passerelles permettant de passer d’un hôtel à l’autre, parfois sans sortir, sont apparues. Il s’agit avec ces passages piétons surélevés de permettre une circulation piétonnière en continu en et ainsi d’éviter les engorgements en bord de route, en particulier entre le Tropicana et le Bellagio. Le Strip est-il encore le Strip ? Certes, c’est toujours une méga artère routière bordée d’hôtels et de commerces mais devenue hypra organisée, bien lissée. De plus, la ligne du monorail vient casser les perspectives comme devant le Luxor. Donc, ma réponse à a question est à tendance non.
Question artère, il en est une autre de particulière, c’est celle du ciel. L’aéroport est dans le top 30 des mondiaux et du coup, il y a quasi tout le temps un volant dans le ciel : avion ou hélico. Cela tournicote, atterrit, décolle et volette tout au long du jour et une bonne partie de la nuit.
Tiens un magasin de magnets… Celles et ceux me suivant savent que ce sont nos souvenirs de base. Du coup, je vais régler immédiatement cette question… Bon, ben finalement non. Je veux bien dépenser qqs dollars pour une petite inutilité frigo-décorative mais il faut qu’un minimum d’envie naisse. Là, ce sont des centaines de mêmes pièces de type toc-toc-retoc et même en me forçant rien ne m’inspire. On verra plus tard…
Cela sent fort la nourriture et du coup mon estomac réclame un petit quelque chose. Un food court… Ce sera un petit bretzel et un Coca (8,5 dollars). Il y avait l’option buffet à 22 dollars HT pouvant être intéressante pour les gros mangeurs…
Ma remontée continue et me voilà au NYNY avec un bel exemple d’architecture dite canard ou novelty, soit gadget. Cette forme d’architecture représente des objets, des monuments, des sites et Las Vegas en présente divers exemples. Là, il s’agit de créer une synthèse de ce qui fait une ville vue au travers d’yeux prismés lieux emblématiques touristiquement parlant. Donc, sont agglomérés, en taille réduite, l’Empire, la Chrysler, le pont de Brooklyn… et un site que je n’ai pas vu dans la Big Pomme, le Soldiers’ and Sailors’ monument, coupole hommage aux soldats morts pendant la guerre de Sécession. C’est très représentatif de l’époque myckéïsante de la ville. Je préfère ce style kitschissime aux grands blocs dorés ou colorés édifiés ces dernières années. Cela me semble plus collé à ma perception canardisante de Vegas ! Tout de même, elle a une drôle de tête madame mère Bartoldi, en même temps les architectes s’inspirent sans reproduire…
Le luxe s’est invité de plus en plus ces dernières années et les centres commerciaux tentent d’attirer qui par un méga lustre en cristal rose, qui par des espaces statufiés, qui par des boutiques de haute couture… La plupart du temps, il ne semble pas y avoir grand monde aux achats. Une des choses qui m’étonne de plus en plus ces dernières années, c’est l’importance que prennent les achats chez certains voyageurs avec parfois des journées entières qui leur sont consacrées. Je n’arrive pas à comprendre cette compulsion et encore moins quand il s’agit d’y sacrifier de précieuses minutes de voyage. Chacune, chacun ses priorités voyagesques…
Et si je complétais mon déjeuner par un gâteau au Eataly ? Ouh la la, la file d’attente m’en éloigne… Le monde, la foule, le bruit, j’arrive à saturation… Mais il est un peu moins de 15 heures et j’ai encore 3 heures d’occupation à trouver avant d’aller au concert.
Les décos de Noël du Bellagio sont réputées, donc ce sera mon prochain stop. Avant j’admire le superbe plafond floral aux 2 000 pièces réalisées par Dale Chihuly. Au final, cette œuvre sera la plus jolie vue en ce voyage. Les décos me plaisent beaucoup, l’immense foule nettement moins. C’est un point d’intérêt que j’aurai mieux fait de venir voir au matin car là c’est très complexe de circuler tant il y a de monde en ce jour de Noël.
Et les casinos, me direz-vous ? Je les fuis, fuis, fuis au possible. En effet, fumer y est autorisé et le contact avec la fumée m’étant risqué… Depuis leur apparition, ils sont toujours créés sous le principe NoNo - No Sun, No Time. Pour oublier et jouer à l’infini, on doit y perdre la notion du temps donc pas de lumière extérieure et aucune horloge. Par contre, les sièges visent le top confort afin d’éviter que votre dos vous rappelle que cela fait 3 heures que vous espérez un bon gain. Le gros changement, en 25 ans, c’est la nature des machines. Elles sont devenues pulsantes de lumières vives, fortement colorées car à leds. J’ai franchement du mal à supporter tant cela m’agresse les yeux. L’avantage, c’est que je ne dépenserai pas un seul dollar dans ces boîtes à mirage de changement de vie.
Un petit tour à Paris, cela vous dit… Ce qui m’interpelle le plus dans la sélection faite pour en définir la quintessence, c’est la présence du globe aërostatique de 1783, réalisé par les frères Montgolfier. Je ne suis pas certaine que beaucoup de gens en fasse un objet emblématique de la ville…
16 heures, j’entre au Miracle Mile shops où se situe le V Theater. Je dois y être vers 17h30 pour échanger mon voucher et entrer dans la salle. Je m’insurge de tant de centres commerciaux, magasins mais en même temps je me fais une petite joie de passer chez Sephora en espérant faire un plein de produits Bare Minerals, juste de l’ambivalente complexité humaine. Je suis cliente de cette marque depuis les années 90, ce sont des produits à base de minéraux sans additif pour la plupart. Et comme ces dernières années, je ne trouverai pas grand-chose. Il est possible de commander mais je regrette l’époque des boutiques de la marque où il y avait plus de 100 teintes de poudre à yeux qu’on pouvait voir, tester… Comme à NYC, l’an dernier je repars avec un veil.
Je suis fatiguée, cherche une chaise et n’en trouve guère. Je me fais alpaguer par une jeune femme me proposant de tester une extraordinaire crème venant de France permettant de retrouver ses 20 ans, celle que les stars utilisent, comme Céliiiine… Bref, un siège et blablabli, blablabli… Incroyable, c’est vendu presque 200 dollars le pot mais comme c’est Noël pour ce prix vous repartez avec une valisette… Je me suis reposée une quinzaine de minutes, file aux commodités éliminer le surplus de crème et… j’ai soif… En face du théâtre il y a un bar, le Blondies. Ahhh Blondie, Debbie Harry…
Comme je suis seule, je me retrouve à trôner au bar, à papoter avec le barman et les serveuses (il n’y a pas trop de monde à cette heure) et à avoir la tête envahie par les images des multiples télés. La bière est fraîche, plutôt goûteuse mais pas donnée à 10 dollars la 33.
Ticket en main, attente avant d’entrer dans la salle (dans un petit espace avec bar où j’aurai pu boire également) et installation dans une petite salle d’environ 200 places. C’est un des rares spectacles encore consacré à Elvis et l’horaire, la taille de la salle, le côté cheap de l’installation… font bien comprendre oh combien il est tombé en désuétude dans cette ville. Les mariages Elvis ne sont plus du tout les plus demandés ces dernières années et je suis sûre que bien des personnes passant par la ville ne le connaisse pas.
Enfant, jeune, c’était un de mes deux grands rêves : aller le voir en concert et ce rêve s’est brisé le 16 août 1977. Je me souviens que j’étais en vacances en Espagne, je côtoyais des membres d’un fan club et ils sont partis direct à Memphis. J’ai mis presque 30 ans à pouvoir aller sur sa tombe. Je suis fan quasi inconditionnelle appréciant tout ce qui a été fait en 20 ans de carrière y compris certaines sublimes daubes filmées !!! Mon second rêve, dès que j’ai travaillé, je l’ai réalisé, il s’agissait d’aller au moins une fois dans ma vie au Brésil.
Alors ce concert, j’en suis sortie très très mitigée. J’ai payé 60 euros pour un show d’1 heure et 5 minutes, divisé en 3 parties Elvis jeune, intermédiaire multi chanteurs par Marc Tiano et Elvis à Vegas. Travis Allen, l’artiste Elvis, chante dans son style avec une voix rappelant celle du King à 70/75%, donc assez proche pour passer. Cependant j’ai détesté, mais alors détesté le sur-jeu, les mimiques accentuées, la mise en scène des concerts de Vegas reproduite mais en étant exagérée car sur une micro-scène et en acting donc pas du tout naturel. Donc, j’ai du mal à recommander car j’ai trouvé qu’on égratignait trop. Maintenant, certaines ou certains pourront trouver intéressant ce résumé de carrière où toute la période des années 60 est absente.
Un tour dans la galerie, un passage dans un autre gift shop, une autre déception magnétique et l’achat d’un sac à courses LV d’une discrétion absolue, mais à 4,95 dollars, je ne peux en attendre trop ! Et les fontaines du Bellagio, elles chantent quoi ??? Elles Rondine al Nido par Pavarotti. C’est un doux rythme de chanson romantique napolitaine écrite par Vincenzo de Crescenzo. Sympa pour conclure la journée. Il est quasi 20 heures et il est temps d’entamer les deux kilomètres me séparant de mon lit du jour…
Je tente d’aller pixeliser les gourmands Jaune, Rouge, Vert… devant leur panneau Welcome mais le monde me fait renoncer. Une petite faim, un food court sur la route et ce sera des pâtes à la sauce tomate qui seront vite oubliées tant elles étaient quelconques et un Sprite que j’ai été incapable de boire tant les glaçons sentait la javel ou je ne sais quoi, et j’en avais demandé le moins possible (11 dollars).
Un stop chez Wallgreens me permet de faire le plein d’Aveeno. C’est une marque dont je raffole et qu’on ne trouve pas en Martinique et malheureusement pas toujours facile de se faire livrer dans notre petit coin du monde. J’ajoute de l’eau et qqs grignoteries. Crevée, crevée, crevée je suis et du coup, j’en oublie le stop au Coca-Cola store et quand on connaît mon attachement au Coca dit classic donc vrai (ou presque car la formule a légèrement changé depuis l’origine), c’est preuve que je marche en automatique sans neurone allumé. En même temps, le classic on le trouve partout et toutes mes tentatives au fil des années par dizaine de tester d’autres parfums ont abouti à des déceptions (cherry, vanilla, lemon, orange…).
Le soir dès qu’on s’éloigne un peu du Strip et de ses paillettes, on voit de plus en plus les lucioles éteintes par la vie et se trouvant en errante désespérance… Derrière le clinquant il y a les souffrances, il y a les claques brutales après le fol espoir de vie transformée, il y a la réalité derrière le rideau du théâtre…
Un peu de télé avant de dormir. Les chaînes de news sont en mode destitution ou pas du matin au soir et du soir au matin… En ce 14 février 2020 d’écriture, nous savons que c’est ou pas, même si nous le pressentions déjà en ce 25 décembre 2019.
Ma chaîne de distraction préférée aux EU/Canada, c’est HGTV. Alors qu’est-ce qui est démoli, reconstruit, embelli (pas toujours à mon goût) en ce moment. Je découvre de nouveaux prestataires jamais vu auparavant… En même temps, je me demande si j’ai bien fait de passer toute la journée à LV, vu mon court temps de voyage. J’aurai peu-être pu partir en début d’après-midi, aller à Red RockCanyon et faire un peu de route, comme jusqu’à Mesquite ???
Le réveil est mis à 6h30 car demain sera une longue journée de route…
Détails, infos, images… sont par là…
Madikéra