Il n’y a rien de plus simple que de se déplacer en République Dominicaine.
Les guaguas
Sur TOUTES les routes du pays, du lever du soleil jusqu’à son coucher, les guaguas (minibus, grands monospaces, ou bus) circulent avec une fréquence élevée. Le plan des lignes de guaguas est tout simplement constitué par la carte routière du pays !
Dans certaines régions, et notamment autour de la capitale, et dans la région de Punta Cana, les guaguas continuent de circuler plus tard que le coucher du soleil.
Donc, pour aller d’un point à un autre, pas besoin d’horaire : il vous suffit de vous placer sur le bord de la route dans le bon sens, et de faire signe. En effet, à l’exception des guaguas « expreso » (des guaguas directes) elles s’arrêtent partout à la demande.
Et si la guagua ne va pas directement là où vous allez, on vous dira où descendre, et, idem, vous vous placerez du bon coté de la route pour poursuivre votre voyage dans les mêmes conditions.
Si vous avez des bagages qui prennent la place d’un passager, ne vous étonnez pas si on vous fait payer le prix d’un passager pour vos valises. Sur certaines lignes, voyager avec une grosse valise constitue un vrai handicap. Je pense, en particulier, à la ligne Puerto Plata – Rio San Juan. Le mieux est de n’avoir qu’une valise cabine sur vos genoux. Mais, certaines guaguas ont un coffre à l’arrière.
Par contre, bien sûr, les guaguas ne vont pas sur les routes en c.u.l de sac, là où quasiment personne n’habite : des routes qui desservent une plage perdue par exemple. Donc, attention si vous louez une petite maison au bord de la mer !!! Là, c’est autant une question pratique qu’une question de sécurité aussi.
Les voyages en guaguas constituent une véritable immersion dans la vie dominicaine et ça ne coûte quasiment rien. Pourtant c’est bien ce qu’on ne vous proposera jamais de faire à votre hôtel !
Les prix sont très bas. Ils peuvent varier suivant la région, mais sont de l’ordre de 30 - 40 pesos (autour de 0,50 euro) pour quelques km, ou, en zone urbaine, pour traverser toute une ville, 70 pesos (1,10 euro) pour une trentaine de km. Mais, sur certaines lignes, on a la fâcheuse habitude de surtaxer les touristes étrangers qui ne connaissent pas les prix.
Les autocars
Par contre, si vous devez faire de grands trajets à travers tout le pays, là, il vaut mieux utiliser les services des compagnies d’autocars de tourisme. Là, il y a des horaires à respecter qu’on trouve facilement sur internet lorsqu’il s’agit des principales compagnies.
La pratique de la réservation à l’avance ne correspond pas aux coutumes dominicaines. La coutume, si on veut être sûr d’avoir une place, est d’arriver une heure à l’avance.
Il y a essentiellement Caribe Tours, Metro bus, et APTPRA (dont l’Expreso Bavaro). On trouve, sans difficulté, leurs sites Internet avec leurs horaires, leurs tarifs, et les trajets.
Le trajet le plus « cher » (si on peut dire ça!), est de 550 pesos (soit, au cours de change d’aujourd’hui, environ 8,50 euros). Il s’agit du tarif de Caribe Tours pour aller de Santo Domingo Las Americas (à quelques km de l’aéroport) à Sosúa, ou Puerto Plata (donc traversée de tout le pays, du sud au nord).
Tous ces autocars, très confortables, ont, bien sûr, un coffre pour les valises. Souvent (pas toujours), on vous donnera un ticket pour votre valise en soute. Gardez le bien ! Notez, toutefois, que les dominicains adorent la climatisation à fond. Donc, il m’est arrivé (pas toujours) d’être heureux d’avoir un vêtement chaud à portée de la main.
UBER
UBER fonctionne dans la région de Punta Cana mais seulement sur une bande côtière étroite d’une largeur de 10 km environ. L’intérêt est limité en raison de mesures récentes définies ci-après.
UBER fonctionne aussi dans les régions de Saint Domingue, de Santiago et de Puerto Plata. La zone, ainsi couverte, est continue, sur une bande de terrain qui va de Saint Domingue à Puerto Plata, Cette zone comprend les aéroports de Saint Domingue, de Santiago, et de Puerto Plata.
On peut commander une voiture UBER pour aller d’une zone couverte à une zone non couverte, mais pas l’inverse.
Il faut noter que, désormais, les voitures UBER ont interdiction de prendre des passagers à moins d’un km d’une station de taxis touristiques, mais seulement à moins de 200 mètres dans la région du « Grand Santo Domingo ». Pour faire simple, le « Grand Santo Domingo » est l’addition du Distrito National et de la province de Saint Domingue.
Concrètement, ça signifie, pas de voiture Uber à moins d’un kilomètre d’un hôtel tout inclus, ou d’un aéroport, mais seulement à moins de 200 mètres des 3 hôtels tout inclus de Boca Chica ou des 2 aéroports de Saint Domingue.
Sur un plan pratique, téléchargez l’application UBER sur votre smartphone avant votre départ. C’est une bonne idée de mettre une photo dans votre profil afin que le chauffeur puisse vous identifier plus facilement. Notez bien votre mot de passe. Vous en aurez besoin.
Pour utiliser UBER sur place, il faut, soit,
- vous connecter par wi fi gratuit,
soit, - qu’avec votre numéro de portable français, vous ayez un forfait roaming avec suffisamment de data, car sinon, ça peut coûter une fortune;
soit - (c’est mon option) qu’à votre arrivée, sur présentation de votre passeport, vous achetiez une carte SIM locale (en espagnol “chip”, prononcez “tchip”) (+ si vous le voulez, un peu de communications, à partir de 50 pesos soit 0,75 euro, validité 1 semaine, ou 100 pesos, validité 2 semaines ) et surtout un paquet de connexion Internet. Voir là : https://www.claro.com.do/personas/servicios/servicios-moviles/internet-movil/paquetes/ .Par exemple, 5 jours internet illimité pour 140 pesos (2,15euros). Lorsque vous avez consommé votre forfait data, vous pouvez continuer à vous connecter jusqu’à la fin de la durée achetée, mais à faible débit. Mais c’est suffisant pour les e mails ou pour UBER.
Par exemple, si vous arrivez à l’aéroport Las Americas de Saint Domingue, juste avant la sortie de l’aéroport, à droite, il y a une boutique “claro” (le principal opérateur téléphonique en République Dominicaine). Cette boutique ferme à 20 heures. Ainsi vous serez paré pour vous connecter à Internet bien moins cher, et de très très loin, que ce qu’on vous demandera dans les hôtels tout inclus pour vous connecter à Internet. Habituellement (variable selon les hôtels) les hôtels demandent 4 dollars US (3,50 euros) pour 15 minutes ou 60 dollars (53 euros) pour une semaine (!!!) sauf dans les très rares cas où une connexion est offerte gratuitement. Mais dans ce cas (qui reste rare), ça marche très mal la plupart du temps.
Vous retirez votre carte SIM française et vous insérez votre carte SIM dominicaine. Vous entrez dans le menu d’UBER et vous remplacez votre n° français par le n° dominicain qui vous a été attribué avec votre carte SIM que vous venez d’acheter.
Lorsque vous sortez de l’aéroport, regardez à gauche, et vous verrez une boutique AVIS. Vous allez là, à l’angle de la route et de l’entrée de la rue qui va chez Avis (210 mètres de la station de taxis), tout en répondant fermement NO, NO, NO, à tous les chauffeurs de taxi qui ne manqueront pas de vous harceler.
Là, vous vous connectez à l’application UBER avec votre ligne téléphonique locale. Plutôt que la géolocalisation, point de départ : « Avis Ruta 66 » . Destination : la plupart du temps, il suffit d’entrer le nom de votre hôtel, puis de le sélectionner.
Là, votre voiture UBER n’aura aucun mal à vous localiser car vous serez seul, et il n’y aura aucun chauffeur de taxi pour vous embêter.
Par contre il est quasiment certain d’avance; - que vous recevrez un message du chauffeur qui vous demandera où vous êtes exactement. Même si vous ne comprenez rien (espagnol), vous répondez (attention au correcteur automatique !!!) “Le espero esquina Ruta 66 / carretera AVIS” (je vous attend au carrefour route 66 / rue Avis). Il vous répondra quelque chose du genre “j’arrive tout de suite” en espagnol. Et vous n’avez plus qu’à attendre. Autre question fréquente du chauffeur « ¿cómo estás vestido ? »(comment es tu habillé?). Réponse (par exemple) « camiseta azul » (T shirt bleu).
- Mais pendant l’attente, si vous êtes visible de loin sur la Ruta 66 il est certain que vous serez sollicité par des voitures qui s’arrêteront devant vous pour vous proposer leurs services ( taxis officiels ou au noir ). Vous demandez "¿como te llamas ? (“comment vous appelez vous?” ) (prononcez “como tai yamas ?”) puis, « ¿sabes adonde vamos ? » (prononcez « ça baisse a dondai ba mosse ? » « sais tu où nous allons ? » . Et vous répondez fermement (très fermement) NO NO NO à toute personne qui ne correspond pas. Dernière vérification : le n° d’immatriculation (à l’arrière en RD). Mais ceci dit, en principe, vous voyez, sur l’application, le trajet de la voiture jusqu’à vous, ce qui réduit les risques d’erreur. Je répond par avance à une interrogation : en espagnol, le tutoiement, dans la vie courante, est la règle.
Par expériences personnelles, maintes fois renouvelées, aucun problème pour avoir une voiture UBER à l’aéroport Las Americas de St Domingue (si vous donnez rendez vous près d’Avis).
Jamais aucun problème pour en avoir une à l’arrivée à la gare routière de Caribe Tours à Puerto Plata (mais aller se positionner à l’arrière de la gare routière).
Par contre, en dehors de la région de Santo Domingo et de la ville de Puerto Plata, ce n’est pas évident du tout d’avoir une voiture UBER libre, que ce soit - à l’aéroport de Puerto Plata,
- à Playa Dorada
- au terminus des Autocars de Caribe Tours à Sosùa,
- à Cabarete
Dans tous ces cas, j’ai toujours dû utiliser un autre mode de transport : dans tous ces cas, passent par là les guaguas Puerto Plata - Rio San Juan. De l’aéroport, sortir à pied de la zone aéroportuaire. Et, pour prendre cette guagua là, toujours surchargée, pas de bagage trop volumineux. Avec de gros bagages, aux heures de pointe, aucune chance de pouvoir prendre la guagua sur cette ligne.
Par expérience personnelle, un trajet Boca Chica - aéroport de Saint Domingue (ou l’inverse) soit 12 km, coûte, environ 300 pesos (4,67 euros) + les frais que vous facturera votre banque pour un paiement par carte bancaire hors zone euro (ça peut doubler la note!). Mais vous avez la possibilité, LORS DE LA COMMANDE, et pas après, d’opter pour un paiement en espèces. Le prix est trop faible pour permettre aux gens de vivre, donc, laisser un pourboire serait une bonne idée.
Qui plus est, si, lors de votre inscription à UBER, vous utilisez un code promo, votre 1er trajet bénéficiera d’une réduction… Je vous en donne un : pmqqk24sue
Si vous optez pour le paiement en espèces, ne soyez pas surpris qu’on vous dise “je n’ai pas de monnaie”…
Le prix est à comparer avec le prix des taxis appliqué aux touristes pour ce même trajet : 25 dollars US (22 euros). Les dominicains ne paient pas ce prix là. Et les chauffeurs de taxis ne se rendent même pas compte que c’est du racisme pur et simple !!! Si vous choisissez ce moyen de transport pour ce trajet, montrez un billet de 20 euros, et ça devrait aller sans aucune discussion.
A la fin de votre course, surtout si vous payez par carte bancaire, veillez à ce que le chauffeur indique, sur l’application, que le trajet est terminé !
Après votre course, vous recevrez, par e mail, le détail du trajet suivi et le prix payé, avec l’identification du chauffeur et de sa voiture. On vous demandera de donner votre avis sur votre chauffeur,
Sur le plan sécurité, pas de souci : avant d’être admis comme chauffeur UBER, les candidats doivent montrer patte blanche, et l’état du véhicule est vérifié. Et, bien évidemment, ils sont parfaitement identifiés dès votre commande : vous avez son nom, la marque de la voiture, et son immatriculation.
Le prix étant fixé par UBER, il ne peut y avoir aucune discutaillerie sur le prix… Avantage considérable en République Dominicaine. Mais le chauffeur a le droit d’y ajouter le prix des éventuels péages.
Bien entendu, les prix indiqués sont toujours dans la monnaie nationale du pays concerné et donc le $ indiqué correspond bien à des pesos dominicains dont le sigle est, soit $, soit Rd$. Actuellement 1 euro = 64 pesos
Les taxis touristiques (ceux qui sont dans les aéroports et devant tous les hôtels tout inclus)
Si on n’a pas acheté un package comprenant vol+ hôtel+ transfert, le taxi est incontournable pour le trajet aéroport de Punta Cana – Bayahibe, car c’est le seul et unique trajet dans ce pays, qui soit compliqué avec les transports en commun, et sans autre alternative pratique.
Mais, en dehors du trajet aéroport - hôtel, ils sont à éviter car ils pratiquent des prix prohibitifs alors que, sauf l’exception citée ci-dessus, on peut voyager sans aucune difficulté avec les guaguas ou autocars.
Pour avoir une idée des prix des taxis, vous pouvez jeter un œil là pour les taxis de la région de Punta Cana : https://puntacanainternationalairport.com/images/services-airport/pdf/taxis-rate-2015.pdf
et là pour ceux de Saint Domingue : https://sichala.com/tarifas/
Vous devez savoir que les prix des taxis sont forfaitaire : il n’y a pas de taximètre. Le prix ne change pas s’il y a des embouteillages ou pas. Le prix est convenu au départ et surtout, il est négociable.
Le prix est valable pour 4 personnes et leurs bagages, quelquefois plus.
Par contre, il faut être vigilant : on ne peut faire appel qu’aux taxis touristiques officiels : Ce sont notamment ceux qui sont dans les aéroports, ou ceux qui stationnent devant les hôtels tout inclus.
Le Ministère des Affaires Étrangères français recommande même, pour des raisons de sécurité, de ne pas utiliser un taxi hélé dans la rue. Il faut exclusivement faire appel aux taxis en attente dans les stations de taxis bien officielles, ou appelés par téléphone à un numéro bien connu. Le principe est simple : le chauffeur doit toujours être conscient que vous pourrez très facilement le faire identifier.
Donc, pour votre sécurité, ne pas faire appel à un taxi au noir, quand bien même ce service vous serait proposé sur un forum de voyage sous la forme, par exemple, « j’ai un ami taxi… » même si on ajoute qu’il possède une licence officielle de taxi ou de ……guide.
Les motoconchos
Vous pouvez utiliser les motoconchos (moto taxis). Il y en a un peu partout à toute heure. Bien que le casque soit théoriquement obligatoire, plus que souvent, il n’est pas porté, et s’il est porté, bien souvent, il n’est pas attaché…Bon, mais il s’agit juste de faire de très courtes distances.
On monte à deux passagers + le conducteur…
Toujours se mettre d’accord sur le prix AVANT de s’asseoir.
A noter que c’est à Las Terrenas que les motoconchos pratiquent les prix les plus élevés.
Les carros
Ce sont des voitures qui ressemblent à des taxis mais elles sont très souvent en mauvais état. Tout comme les guaguas, elles suivent un trajet précis et chargent les clients partout, à la demande. Le prix est le même que les guaguas. Si la voiture comporte 5 places, on y monte à 7 + le conducteur…… Donc,à n’utiliser que si vous n’avez pas d’autre option.
Location de voiture ou de motos.
C’est fortement déconseillé, notamment, mais pas seulement, parce que le République Dominicaine est le pays le plus meurtrier du continent américain sur les routes. Dans le passé, elle avait même ravi à la Thaïlande, la première place du podium des pays les plus mortels du monde sur les routes.
Aéroports
Vous devez savoir que les transports en commun de ligne régulière, ne desservent pas les aéroports internationaux de République Dominicaine : les taxis touristiques (ceux qui se trouvent dans les aéroports et devant tous les hôtels tout inclus), regroupés en sindicatos, forment un lobby très puissant, et efficace, qui s’y oppose avec succès.
Les exceptions sont juste à la descente (personne ne peut monter). Par exemple l’autocar Expreso Bávaro qui, dans le sens St Domingue – Bávaro (et seulement dans ce sens là), dessert l’aéroport de Punta Cana. Dans le sens inverse, sur le site Internet concerné, on voit qu’il dessert l’aéroport de Las Americas de Saint Domingue, mais en fait, il s’arrête face à l’hypermarché Olé, à 3 km de l’aéroport…
A l’aéroport de Punta Cana, il faut sortir de la zone aéroportuaire (350 mètres à pied), et là, passent les guaguas qui vous mènent à Higüey, en passant par Verón. Verón est pratique pour y prendre l’autocar Expreso Bávaro pour aller à St Domingue, ou, pour prendre une autre guagua pour aller vers plein d’autres destinations dans la région.
A noter que vous pouvez prendre un motoconcho (moto taxi) à l’aéroport Las americas de Saint Domingue : vous sortez de l’aéroport, vous allez à droite jusqu’à l’endroit où se rejoignent la route qui dessert le niveau des départs avec la route qui dessert le niveau des arrivées. Exemple de prix : Boca Chica 250 pesos (insistez ! Pas plus!). Et prix franchement exagéré pour faire les 2,5 km pour aller jusqu’à l’autopista Las Americas où vous pouvez prendre la guagua pour, dans un sens, Santo Domingo et, dans l’autre sens, Boca Chica, Guayacanes, Juan Dolio etc.… : 100 pesos pour 2,5 km !. Vous ne baisserez pas au dessous de 80 pesos. Pour des raisons de sécurité, même si vous êtes bon marcheur, ne faites pas ce trajet à pied avec une valise.
Saint Domingue
A Saint Domingue, la plupart des grandes avenues sont parcourues par des guaguas autobus, ou carros.
Le prix est modeste, comme déjà indiqué ci-dessus, et, est le même quelque soit la longueur du trajet. Vous aurez le choix entre les guaguas, les grands autobus verts de la OMSA (transports publics de Saint Domingue), l’autobus « la nueva opción, les deux lignes de métro, et le téléphérique urbain.
Bon voyage