Après 1h50 au-dessus des nuages éparses ou la quasi du temps l’océan était visible, nous atterrissons sur la première île de notre séjour aux Australes.
RAIVAVAE
Je ne vais pas décrire ici nos journées, tant cela pourrait paraitre redondant, mais plutôt partir sur ce qui peut être envisagé. L’île n’est pas grande est l’ensemble de nos déplacements sont fait à vélo (1000 cfp/j). La route est quasi plane, à l’exception des deux traversières qu’il faut appréhender avec prudence. Les routes sont dans l’ensemble bien carrossées, à l’exception d’une portion entre l’aéroport et le village de Vaiuru. Ce village dispose d’une petite épicerie, sans vente d’alcool, et d’une station essence d’un autre temps, qui ne nous aura été d’aucune utilité.
Une portion de route est elle en terre et cailloux entre la pointe Horotua et le village d’Anatonu.
Il existe des prestataires qui peuvent se charger des visites terrestres et probablement que cela serait plus simple pour le visiteur, s’il ne dispose pas de beaucoup de temps. (2000 cfp à 5000 cfp).
Quant à nous, avons privilégié, bien qu’ayons galéré au max pour trouver certains sites, avec détermination nous avons réussi à force de persévérance en interrogeant et réinterrogeant des habitants, par trouver et faire nos visites seuls, ou accompagnés par des habitants d’une gentillesse extrême.
Il fait beau lorsque nous atterrissons. Face à l’escale un site historique, qu’il faut deviner, tant les herbes hautes ont envahies les lieux, ce marae n’est pas d’un grand intérêt, mais il mérite d’être signalé.
Quelques minutes de route suffisent, pour atteindre notre lieu d’hébergement situé au village de Vaiuru, l’ensemble du littoral sur cette partie de l’île est d’un coloris brun, pas de plage, mais à l’horizon, plusieurs motus sur le lagon turquoise s’égrainent le long de la barrière de corail.
Sur le lagon sont installés des plots de bois, sur lesquels, sont disposés des régimes de bananes, à faire murir. Autre explication cela évite après les avoir trempés dans l’eau salée, que les oiseaux et insectes ne les attaquent.
Sitôt installé nous voilà sur des vélos en direction du Village d’Anatonu, la route de ceinture est plane peu d’efforts à fournir.
Ici les sites d’intérêts sont tous sur des terrains privés et non indiqués, ou à priori il faut l’autorisation des propriétaires. Avant d’arriver à la petite marina de Vaiuru, un marae dans un terrain bien arboré et entretenu. Nous enjambons la petite clôture, aucune habitation, donc à priori sans danger d’être rappelé à l’ordre par les chiens, mais les formalités d’usage sont tout de même opérées, Ia ogana ….répété à plusieurs reprises, pour éventuellement interpeller les habitants des lieux.
Nous atteignons la pointe Horotua et à quelques mètres dans le lagon le rocher de la femme, avec quelques habitants que nous croiserons, lors d’une sortie lagon. Ilot intéressant pour y faire quelques snorkeling.
A peine la pointe de l’île contournée, le décor lagonaire change, le turquoise fait son apparition dès le bord et quelques plages de sable sont accessibles facilement. Jusqu’ici toutes les habitations sont situées côté montagne, il faut attendre le village d’Anatonu pour que la route s’écarte un peu du lagon et y trouver des farés en bordure de rive.
Le village dispose d’une épicerie ou tout est disponible, nous y achèterons essentiellement des boissons, Bières 33 cl (300 cfp), vins rouge et blanc (2600 cfp), gâteaux apéro (120 cfp), chips (460 cfp).
L’église ou en fin d’après-midi les cloches résonnent pour rappeler l’office imminent.
De passage le dimanche, rendez-vous ici à 11 h 00 pour la messe, entre prières, chants, musiciens et déhanchements. Nombre d’habitants arrivent revêtus d’habits colorés, couronnes de tête et colliers de fleurs, ou simplement une fleur à l’oreille. Un régal pour les yeux.
La cloche finit de résonner, et toute l’assemblée se met à entonner le premier chant, toute la cérémonie sera ponctuée de prêches et chants aux rythmes des tambours, to ere, guitare, ukulélé.
Le dimanche, l’épicerie ouvre sa porte au moment ou celle de l’église la ferme. Nombre de fidèles profitent d’acheter les boissons gazeuses pour palier à la soif.
Il fait très chaud, c’est sous les aitos du bord de mer, que chacun trouve un peu de fraicheur.