Bonjour les routards. Après avoir abondamment profité des conseils des anciens du forum (merci, entre autres, à Thoutmosis et Nadette46 de leur précieux conseils), voici le compte-rendu de nos 15 jours en Egypte, en version sac à dos sans guide ni agence.
Sur le forum, à chaque préparation de voyage, je suis en recherche d’informations pratiques, je vais donc tenter de centrer mon bilan sur cet aspect afin d’apporter le plus d’éléments concrets possible.
Contexte :
Nous sommes partis à 2 adultes, du 12 au 27 février 2022, en sac à dos (bagage à main) pour consacrer 2 semaines à l’Egypte culturelle. Nous ne sommes donc pas allés sur la mer rouge.
Je n’ai pas fait appel à une agence de voyage, j’ai préparé notre voyage seul avec le guide du routard, le forum et le guide bleu que j’ai trouvé d’occasion. Le guide bleu ne nous a servi que lors des visites pour un apport culturel plus complet.
Nous avons réservé les logements sur booking. Le logement n’est pas une priorité pour nous tant qu’il y a un lit et de l’eau chaude, ça nous va. On ne met donc pas cher dans ce post budgétaire. On utilise parfois Airbnb mais pour l’Egypte, il y avait moins de choix et c’était plus cher.
Très peu de touristes occidentaux lors de notre quinzaine. Heureusement qu’il y avait des égyptiens. On s’est souvent retrouvés seuls, ou avec très peu de monde ce qui fut très appréciable. Les occidentaux ne sont clairement pas encore revenus en Egypte. C’était tant mieux pour nous mais pas pour le pays.
Conseils par rapport à notre vécu :
L’ordre des visites : Le hasard a fait qu’on a visité les temples du sud au nord. Dans l’ordre Abou Simbel, Assouan (Kalabcha, Philae), Kom Ombo, Edfou, Louxor (Karnak, Le temple de Louxor, les tombeaux de la Nécropole Thébaine). Avec le recul, on a bien aimé cet enchaînement. Les temples étaient de plus en plus gros et hauts, de plus en plus colorés. On a eu le sentiment d’être émerveillés à chaque fois en découvrant quelque chose de nouveau à chaque visite.
La sécurité: À aucun moment nous nous sommes sentis en danger ou en insécurité. Pourtant, nous sommes allés dans des quartiers retirés des lieux touristiques.
Les égyptiens sont très accueillants et chaleureux. Ils viendront spontanément vous demander ce que vous cherchez.
Les sollicitations : Cet élément est très important à prendre en compte. Vous serez très souvent sollicités pour visiter une boutique, faire un tour de bateau, prendre un taxi etc. Vous devez intégrer cet élément avant de partir afin que cela ne gâche pas votre séjour (il semble que beaucoup de monde le vive mal). Vous serez beaucoup sollicités … oui, alors sachez-le, cela fait partie des us et coutumes du pays. Il est très facile de s’en détacher. Dites non …fermement mais poliment, vous serez tranquille. « Non », ça se dit « la », alors un « la la » est explicite !
La négociation: Si vous ne négociez pas, vous allez vous faire plumer. Ne jouez pas à l’« américain » de base en dépensant sans compter sous couvert que les prix sont bas pour un occidental. Certes, vous pourriez trouver que le tarif demandé est modique mais attention, rapportez-le au niveau de vie en Egypte. Le salaire moyen s’élève à environ 200€ par mois, soit 9 fois moins qu’en France. Gardez cet élément pour évaluer les prix.
Les égyptiens sont des maîtres dans l’art de la négociation. Ils vous avanceront toujours l’argument qui, en France, ferait mouche. Si vous vous écoutez, vous allez céder et payer le prix fort… ou pour sûr trop cher. Pour négocier, j’ai toujours déterminé le prix que je voulais consacrer à mon achat avant la négociation en fonction de ce que j’observais. Ainsi, lors de la négociation, je n’ai jamais payé plus que ce que j’avais décidé. Je vous promets que parfois, on part de loin. Restez courtois, restez ferme, annoncez le prix que vous êtes prêts à payer, écoutez le vendeur sans changer de position. Si vous voyez que le vendeur ne baisse pas assez vite, remerciez-le et partez. Vous allez voir, une fois éloigné de quelques mètres c’est radical, le prix va baisser beaucoup plus vite sans pour autant arriver au vôtre. Soit vous sentez que le vendeur va céder auquel cas vous pouvez reprendre la négociation, sans baisser votre exigence, soit il est trop loin de votre prix auquel cas continuez à marcher. Le prix baissera davantage.
Une fois la négociation reprise, c’est pas fini ( !) il reste encore du chemin à effectuer. Ne vous embêtez pas à rebondir sur les arguments de vente du vendeur mais allez à l’essentiel. Indiquez votre prix en expliquant que c’est « ça ou rien ». Le vendeur ne cède pas, partez (oui je sais c’est déjà la 2<sup>ème</sup> fois que vous partez)… Ca fonctionne presque à tous les coûts (et encore, c’est pour ne pas dire à tous les coûts).
À la fin de la négociation, j’ai souvent entendu le vendeur me dire que j’étais dur en affaire, avec un regard complice marqué de respect.
Ce conseil fonctionne pour les boutiques, les taxis …bref, vous êtes prévenus !
Et puis si vous n’arrivez pas à vos fins, mettez fin à la négociation définitivement (là bonne chance parce qu’ils sont coriaces !)
Comment faire si vous voulez simplement flâner dans un souk, regarder les étals sans pour autant entrer dans des échanges interminables ? Dites d’entrée que vous regardez sans acheter.
Règle absolue dans les échanges : Montrez que c’est vous qui dirigez la conversation et ne vous laissez jamais abuser par des beaux parleurs qui parlent sans arrêt pour vous retourner le cerveau.
Le budget :
Nous avons dépensé 1500€ par personne.
300€ pour le vol.
Logement : 18€ en moyenne la chambre double, pour 2 donc. Nous avons le plus souvent logé en guesthouse, c’est plus authentique.
Nourriture : 25€ pour 2 (petit-déjeuner à la guesthouse ou l’hôtel, pique-nique à midi (gâteau, bananes, nourriture vendue dans la rue, restaurant le soir à hauteur de 12-15€ en moyenne à 2)
La livre s’élevait à 0,056€ lors de notre séjour. Pour convertir le prix en euro, il suffisait de diviser le prix par 20 pour avoir un premier ordre d’idée.
Les Bakchihs :
Parlons bakchich. Si vous donnez un bakchich à chaque fois qu’on vous en demande un, vous doublerez le budget de votre voyage ! Restons cohérents. Un bakchich, c’est un pourboire … et un pourboire, ça se mérite. Donc on ne donne pas de bakchich au chauffeur de taxi pour vous transporte 30 minutes, pas plus qu’au gardien d’une tombe qui va vous accompagner de force pour vous montrer 3 bricoles histoire de vous soutirer un bakchich alors que vous ne lui avez rien demandé. En revanche, le chauffeur de taxi avec qui vous avez passé la journée et qui s’est arrêté pour vous permettre de faire des photos, qui vous explique un peu l’histoire, qui fait en sorte que votre journée se passe bien , là, en effet, vous pouvez laisser un bakchich.
Après, chacun fait bien comme il veut, mais jouer à l’américain de base qui se promène la liasse de billet à la main en mode distributeur automatique … non !
Comment se localiser ?
Nous utilisons l’application MAP.ME (on n’a pas d’action !) sur laquelle, avant de partir, on télécharge la carte du pays visité. Vous pouvez ainsi laisser votre portable en mode avion et vous diriger comme sur Googlemap (mode voiture, piéton, vélo …). C’est très pratique.
Quoi emporter ?
Des photocopies de vos passeports. On vous en demandera 3 pour le Louxor pass et à chaque fois que vous réserverez une prestation par une agence qui doit déclarer les déplacements à la police (nous a-t-on dit). Les photocopieurs sont aussi rares que les pistes de ski ici !
Des petites lampes pour éclairer les fonds de tombeaux et de pyramides.
Notre périple :
Jour 1 : Vol vers Le Caire
Nous prenons un vol à escale et arrivons au Caire à 0h15 le dimanche donc.Une fois passée la douane, nous achetons les visas touristiques dans un des bureaux de change (ce n’est pas indiqué qu’ils vendent les visas). On en profite pour convertir les euros qu’on avait emmenés avec nous en livres, le taux de change est le même dans tout le pays, il n’y a pas de commission.
Taxi : Les forums parlent d’un budget de 15€ max pour aller de l’aéroport au Caire, j’ai donc choisi la réservation d’un taxi par booking, une grande première, pour 13€. Le chauffeur nous attendait à la sortie de l’aéroport mais pas pile à la sortie. Pensant qu’il ne serait jamais là, j’ai commencé à négocier avec un taxi avec qui je pouvais payer 11€ ! Finalement, on est tombés par hasard sur le chauffeur du taxi réservé avec un panneau portant notre nom ! Pas besoin donc de réserver avant, il y aura toujours des taxis à la sortie… Première négociation en vue pour vous !
Carte SIM : Vous trouverez sur la droite, un peu avant de sortir de l’aéroport, une boutique Orange qui vend des cartes SIM. C’est très pratique pour communiquer avec les hôtels, les taxis que vous réserverez la veille pour le lendemain etc. Le vendeur vous l’installe. 8,5€ environ les 16GO.
Jour 2 : Visite du Caire
Nous logeons pour 2 nuits dans le quartier downtown, le quartier du musée égyptien. On a visité le quartier Khan EL-KHALILI (voir guide du routard) puis celui de la citadelle. Nous avons tout fait à pied (25km dans la journée quand même) sans utiliser les transports en commun.
Choc culturel immédiat dans cette ville bruyante, poussiéreuse, où on ne voudrait pas se trouver en pleine chaleur d’été.
Ce premier jour nous a mis dans le bain. On a réussi à se retrouver sans le vouloir dans des boutiques, rabattus par des vendeurs aux arguments efficaces du genre « la mosquée est fermée jusqu’à (dans 30 minutes) pour la prière. Vous pourriez visiter l’autre à côté qui est ouverte. Venez, je vais vous montrer. Et là, vous suivez le gentil monsieur et vous vous retrouvez, ni d’une ni deux, dans une boutique ! Quand vous vous êtes fait avoir 2-3 fois, vous vous dites alors … bon, ça y est, on y est, il faut enclencher le neurone « Egypte » !
On a adoré les mosquées surtout la mosquée El -Azhar.
Mosquée El-AzharBon, le logement … vraiment pourri, mais vraiment … le pire du séjour … mauvais choix !
J3 : Visites des pyramides (Dahchour, Saqqarah)
Nous avons choisi de visiter les pyramides en 2 jours : 1 jour pour Dahchour et Saqqarah, l’autre pour Guizèh.
Le matin, on réserve un UBER (75LE) sur l’appli. C’est très pratique, ça évite de négocier et les prix sont conformes aux prix espérés. On n’a pu utiliser UBER qu’au CAIRE, l’appli ne fonctionne pas dans les autres villes du sud. Le taxi nous a amenés à notre hôtel de Guizèh :
On est descendus au Comfort Pyramids Inn (18€). Je l’ai choisi car il a un rooftop qui donne directement sur les pyramides. Vous pouvez ainsi assister au son et lumière depuis la terrasse ainsi qu’au coucher de soleil.
Le son et lumière n’est pas terrible, à notre avis, ça ne vaut pas le coût de payer des billets. À part l’illumination des pyramides et un texte mielleux que vous entendrez depuis la terrasse, il n’y a rien de transcendant. On a préféré celui d’Abou Simbel … et de loin.
Une fois les sacs déposés, on négocie un taxi (500LE, cher, 350LE suffiraient) pour nous conduire et nous attendre lors des visites de Dahchour et Saqqarah.
DahchourSaqqarahSaqqarah
On a adoré ces 2 sites … seuls devant ces immenses constructions. On a pu y pénétrer … à 4 pattes … et là, vous nous direz si vous ne vous êtes pas pris pour Indiana Jones !
Pour ceux qui ne veulent consacrer qu’une journée aux 3 sites, partez tôt. Nous sommes partis vers 9h30 et avons fini à 16h (heure de fermeture des sites). Pour rajouter Guizèh, il ne faut pas perdre de temps surtout qu’on y est resté plus de 3h quand on y est allé. On n’a donc pas regretté d’avoir consacré 2 jours pour les pyramides.
Jour 4 : Le désert blanc
Nous avons passé 3 jours dans le désert blanc, près de l’oasis de Bahariya. Nous sommes passés par une agence dont on a trouvé les coordonnées sur le forum de routard. Enfin, on a découvert que c’était une agence une fois sur place. On a juste trouvé le téléphone du patron sur une conversation du forum ! On vous donne les coordonnées car on a été très satisfaits de la prestation (Egyptwesterdeserttours.com- contacter Loly, le patron, sur Whatsapp au +201222264711).
380€ pour les 3 jours (pour 2) tout compris avec transfert Le Caire-Bahariya en voiture privée (possibilité de prendre un bus local depuis le Caire ce qui aurait fait baisser le prix à 320€)
Départ 7h de l’hôtel, arrivée 12h à Beheriya. Repas puis départ en 4x4 avec le guide vers le désert avec tout le matériel de campement sur le toit et dans le coffre. Après avoir roulé encore 1h sur la route, on quitte le bitume pour naviguer dans des paysages de dingue. On ne verra personne pendant tout le séjour. Une immersion spectaculaire pour nous qui n’avions jamais vécu cela.
Le coucher de soleil au coin du feu en plein désert … c’est dingue !
Vous dormez dans une tente du genre « 2 secondes » mais épaisse, les duvets et couvertures en laine de dromadaire tissée sont fournies (les duvet ne sont pas en laine de dromadaire !). Vous ne risquez pas d’avoir froid !
On plante le campement en fin d’après-midi, on mange dans la tente de bédouin car il ne fait pas chaud. Foly, notre guide, nous prépare un barbecue. On a amené le bois sur le toit ! Un Fennec vient nous visiter de longues minutes, la pleine lune éclaire le désert, notre meilleur souvenir du séjour !
Jour 5 : 2<sup>ème</sup> jour dans le désert.
Petit-déjeuner, démontage du camp et reprise de la route … enfin … de la piste ou pire du sable ! On quitte le désert rocheux pour rentrer dans le désert de sable. Le contraste des couleurs est stupéfiant. On fait une séance de sandboard (descente de dunes de sable sur une place de surf) … sensation garantie !On pose le campement en milieu de journée en plein désert blanc au milieu des concrétions de calcaire. Après le repas, on part en balade. On marche 2 heures en faisant attention de ne pas nous perdre dans cette immensité.
Le soir il fait bien moins froid, après le barbecue, on prend le thé bédouin au coin du feu devant l’immensité du désert… c’est indescriptible ! Foly nous a expliqué la veille la spécificité du thé bédouin, que l’on déguste encore ce soir.
Jour 6 : dernier jour désert blanc-retour au Caire-Vol vers Assouan
Après le petit-déjeuner et le pliage de camp, on repart dans le désert pour revenir vers 11h à l’oasis Bahariya. On a un vol Le Caire-Assouan à 18h, on est donc rentrés un peu plus tôt pour pouvoir faire le trajet de retour.Repas en arrivant à l’oasis puis départ avec le même chauffeur qu’à l’aller non sans avoir salué Foly et Loly pour leur hospitalité et professionnalisme. Il nous faudra bien les 5h de trajet pour redescendre de notre nuage.
Notre chauffeur nous dépose directement au terminal de l’aéroport pour notre vol de 18h. Nous arrivons à Assouan vers 19h30.
L’avion nous a coûté 90€ par personne, c’est un peu plus cher que le train de nuit mais bien plus rapide.
Taxi jusqu’à Assouan (300LE, cher mais pas le choix, les taxis pratiquent tous des tarifs élevés à l’aéroport).
Nous avons réservé une Guesthouse (Aswan nubian house, 15.5€ la nuit à 2. On dormira plus tard à la guesthouse Roma qu’on a préférée) sur l’île Eléphantine. On ne regrette pas ce choix (de dormir sur Eléphantine) car les hôtels à Assouan se situent pour beaucoup en proximité du Nil, rive droite dans une zone très bruyante et pas spécialement jolie alors qu’il se dégage une ambiance toute « nubienne » sur Eléphantine qui rend le séjour très singulier : le dédale de ruelles, les enfants qui jouent, qui partent le matin à l’école par le bateau, les femmes qui s’affairent … vous croisez des tranches de vie qui vous font voyager l’esprit.
Pour se rendre sur l’île Eléphantine, vous prenez un bateau public (demandez le « Ferryboat », 5LE le trajet par personne). Pas de voiture sur l’île, vous circulez à pied.
La guesthouse se situe de l’autre côté de l’île, 10 mn de marche depuis le débarcadère.
Une fois installés, on reprend nos petites jambes pour aller manger à côté du débarcadère (!) au King Jamaïca restaurant, trouvé sur Tripadvisor. Cuisine égyptienne dans un cadre … jamaïcain ( !) avec vue sur le Nil et Assouan… Sympa et très bon accueil.
Une journée encore bien remplie … au lit !
Jour 7 : Visite d’Assouan
Au réveil, nous découvrons que notre chambre située à l’étage donne sur une petite terrasse (ça on l’avait vu la veille !) qui donne directement sur un bras du Nil et le rive ouest et le désert. Ca vous en met un coup dans l’œil surtout quand on ne s’y attend pas !
Puisque qu’on est sur Eléphantine, on commence par visiter l’île. Nous poursuivons nos déambulations dans les ruelles aux doux airs d’Afrique subsaharienne (Les nubiens viennent du Nord Soudan…ceci explique cela). Des petites voire minuscules parcelles agricoles se glissent entre les habitations, on croise quelques chèvres … l’atmosphère villageoise tranche avec le bruit de la ville.
Le petit musée était fermé, on a seulement visité le musée Animalia. Ce petit musée, artisanal en tout point, a été créé dans sa maison et est tenu par un nubien pur jus qui vous explique la vie nubienne, son histoire (en anglais). C’est passionnant. Les souvenirs sont chers en revanche.
Nous reprenons le bac pour nous rendre rive droite à Assouan et filons au musée de la Nubie. Là, c’est un musée au sens où on l’entend qui nous a beaucoup plus et qui complète parfaitement Animalia sur l’explication de l’histoire de la Nubie.
En début d’après-midi on file à l’office de tourisme près de la gare ferroviaire pour programmer nos prochaines journées à savoir :
Trajet Assouan-Abou Simbel le lendemain matin : on voulait s’assurer que le bus qui part de la gare routière est bien à 8h (3h30 de trajet dans un bus de tourisme « âgé »). Dans les faits, vous devez pouvoir trouver des collectivos (les petits vans où on s’entasse à 15 !) qui partent à toute heure.
Trajet Abou Simbel du surlendemain pour s’assurer que le départ est bien à 13h.
Prise de renseignement pour le trajet Assouan-Louxor avec pause aux temples de Kom Ombo et Edfu. On envisageait de faire cette journée en utilisant trains et colectivos. Le monsieur de l’office de tourisme nous a clairement dit non. Ca doit quand même être faisable mais pour plus de confort, on a réservé par son intermédiaire un taxi privé pour la journée (2045LE, c’est vraiment cher mais y a des fois, on a la flemme de se prendre la tête !). On donne 1 photocopie de nos passeports au monsieur pour que l’agence déclare le déplacement à la Police, plus un acompte, le tout tamponné 10 fois et rendez-vous pris avec le chauffeur à 7h du matin, le mardi donc, à l’embarcadère).
La gare est à 300 mètres du Nil, on repart vers sa rive, on négocie un tour de felouque de 2h (300LE) pour voguer sur le Nil jusqu’au coucher du soleil. On n’a pas fait attention à la voilure. On s’est rendu compte, une fois sur l’eau, qu’il y a des felouques à grandes voiles et à petites voiles. Avant de vous engager, demandez à voir la felouque et choisissez une grande voile, vous irez plus vite et donc plus loin. Sachant que vous remontez le courant du Nil vers les îles et pour peu que vous ayez le vent de face, la taille de la voile peut jouer beaucoup !
Le routard suggère de préférer Assouan à Louxor pour faire un tour de felouque et on confirme. L’atmosphère y est plus agréable avec cet enchaînement de petits îlets et la vue sur la montagne désertique alors qu’à Louxor, vous n’aurez que le Nil dans sa grande largeur et ses 2 rives plates, urbaine d’une côté et agricole de l’autre.
De retour sur la terre ferme, on se dirige vers le souk pour faire nos achats d’épices et de quelques souvenirs. Comme on n’a que des bagages à main, on n’a pas acheté le pays ! On déambule dans le souk plus pour l’ambiance que les achats. On sort rapidement de la zone touristique pour nous perdre dans les ruelles commerçantes … on adore ! Soyez prévenus, vous allez être sollicités, re-sollicités, re-re-sollicités mais le « non ferme mais poli » vous permettra d’avancer sans vous sentir envahi. On l’a en tout cas vécu comme cela. Après tout, si on ne veut pas être sollicités, on n’a qu’à pas venir ou retourner dans le désert blanc, par ce que là, c’est calme, très calme niveau souk !
On décide d’aller boire une bière au restaurant de l’Obelisk-Nile hotel. Sa terrasse donne, en contrebas, directement sur le Nil. On y restera finalement manger estimant qu’on avait assez marché pour la journée !
On reprend notre ferryboat et … dodo après une énième déambulation pour traverser l’île d’Eléphantine.
Quelques détails sur le ferryboat vers Eléphantine :
Vous payez 5LE par traversée (tarif touriste règlementé. Le caissier vous attend à sa petite table en bas des escaliers. C’est pratique pour faire de la monnaie. C’est 1LE pour les locaux … quand ils payent !)
Il circule de 6h30 à tard le soir. Si jamais vous deviez dépasser ces horaires, vous pouvez prendre un bateau privé mais plus cher. La traversée est très courte (quelques minutes) et les bateaux s’enchaînent sans discontinuer.
- Il y a 2 embarcadères :
Un en face du bureau Egyptair (indication à donner à votre transporteur préféré) et qui mène vers la partir sud de l’île.
Un à côté du KFC (indiquez « Kentucky ferryboat » à votre transporteur, il saura) qui mène vers le centre de l’île. Le nord est spolié par l’hideux hôtel Movenpick.
Jour 8 : Trajet Assouan-Abou Simbel
On nous a demandé d’être à 7h au bus à la gare routière situé à 4-5 km du débarcadère vers le nord. Dans les faits, on aurait pu arriver plus tard car il n’y avait pas de touriste.
On prend donc le premier ferry de 6h30 (à l’heure) puis un taxi (négocié 30LE) jusqu’à la gare routière. Les colectivos y mènent également pour 3LE par personne … bref, à 7h, on est en place … avant l’arrivée du bus.
Beaucoup de touristes, par manque de temps souvent, choisissent de visiter Abou Simbel sur la journée (départ vers 4h du matin, arrivée vers 7h30-8h, 2h de visite et retour à Assouan. Ils réservent par des agences. Contactez l’office de tourisme pour cela, ils devraient vous aider). Les 7h de bus aller-retour dans la journée ne nous emballaient pas plus que cela et on voulait assister au son et lumière ce qui obligeait de dormir sur place.
Le bus part à l’heure (70LE par personne l’aller). On arrive donc à Abou Simbel vers 12h après une pause en route toilettes et grignotage de quelques bricoles (les toilettes, c’est pas aussi pire que ce à quoi on s’attendait. Bon, c’est à la turque, y a pas de papier puisqu’ils fonctionnent au robinet, mais ça passe … pour des routards !).
On se dirige vers la Guesthouse Safari Abou Simbel (propre, de l’eau chaude, au calme. 566LE la nuit. C’est plus cher qu’ailleurs en Egypte mais à Abou Simbel, les logements sont plus chers).
Comme indiqué dans le guide, il n’y a rien à faire à Abou Simbel à part visiter les temples. On doit pouvoir trouver des sorties dans le désert mais vu qu’on en vient, on est rassasiés !
On grignote des falafels (boulettes de pois chiche ou de fèves épicées cuites dans de l’huile. Je ne vous promets pas l’orthographe exacte, je l’ai vu écrit de plusieurs façons !) et on se balade, histoire de passer le temps.
Vers 18h on se dirige vers le temple pour assister au son et lumière. J’avais acheté les billets en ligne (soundandlight.show : site commun pour tous les spectacles de son et lumière d’Egypte, 20 USD par personne. On ne peut pas payer en euros.). En achetant votre billet en ligne, les organisateurs sont obligés d’assurer le spectacle (à ce qu’il paraît !). À notre arrivée, on a commencé par nous dire que le spectacle n’aurait peut-être pas lieu vu l’absence de touriste. Quand j’ai montré mes billets en ligne, ils ont commencé à parler entre eux et nous ont laissé entrer, nous étions 8 spectateurs … français, le spectacle s’est donc tenu en français (c’est la nationalité la plus importante qui l’emporte).
Celui-ci est moderne, contrairement à celui de Guizèh. En plus des éclairages, des illustrations sont projetées sur les 2 temples …sympa mais si vous êtes un peu juste en temps, vous ne raterez pas non plus le show de votre vie !
Le temple se situe à 1.8km environ du village. Faut veiller à ne pas trop enchaîner les allers-retours quand même, ça peut fatiguer les jambes.
On rentre au village à l’issue du spectacle et nous posons dans un petit restaurant au bord de la route principale et regardons les gens vivre … tout simplement.
On se lève tôt demain, alors au lit pas tard !
Jour 9 : Abou Simbel - retour à Assouan
On arrive au temple vers 6h30, il y a 2 personnes !
Le temple surplombe de quelques mètres le lac Nasser (il a été reconstruit 60 mètres plus haut qu’à sa place d’origine). Le soleil levant éclaire les façades des temples … c’est quand même très beau ! À l’extérieur, comme à l’intérieur.
On reste 2h sur place en prenant notre temps. Il n’y a que les 2 temples à visiter, c’est quand même assez rapide. En arrivant tôt le matin, on s’offre le luxe et le privilège de profiter du site seul.
On reprend le chemin du village vers 9h. Une fois arrivés, on se renseigne sur les bus, on ne sait jamais, si on peut éviter d’attendre jusqu’à 13h. On apprend alors qu’un colectivos part quand il est plein. Retour donc à la guesthouse pour récupérer nos sacs, achat de bananes et de falafels … la base (!), et on prend la route d’Assouan en compagnie de gentils militaires qui devaient avoir une permission. On arrive donc à Assouan vers 13h30, le bus nous pose directement à l’embarcadère… sympa !
Bon finalement, on peut tout à fait faire le trajet en colectivos pour le même prix que le bus (70 LE par personne l’aller).
Changement de Guesthouse, toujours sur Eléphantine. On emménage pour 2 nuits à Roma House (343 LE la nuit, petit-déjeuner compris). Plus sympa, mieux décorée, plus proche du débarcadère.
Puisqu’on a gagné du temps, on décide d’aller visiter le jardin botanique de l’île de Kitchener. On traverse à pied l’île d’Eléphantine puis prenons un bateau qui nous attendra le temps de la visite (100 LE). L’ile offre une jolie vue sur la rive gauche et le désert. C’est pas le jardin botanique du siècle mais on passe un bon moment à flâner.
Comme on a bien aimé errer dans le souk, on retraverse Eléphantine, on reprend notre ferryboat préféré et repartons sillonner le souk. On se trouve un petit resto pour se poser entre 2 marchandages !
Jour 10 : Les alentours d’Assouan - Les temples de Philae et Kalabcha
On revient rive droite, et on négocie un taxi pour la demi-journée (350 LE) pour nous conduire aux temples de Kalabcha puis de Philae.
Arrivés à l’embarcadère de Kalabcha (le temple s situe sur une île), pas un touriste. Pas facile dans ces conditions de se grouper et de négocier le prix du bateau comme indiqué dans le routard. Il n’y a que 3 bateaux qui appartiennent au même propriétaire. Il me demande 300 LE, je refuse et décide d’attendre et de le laisser mariner en espérant qu’il baisse le prix. Finalement, au bout de quelques minutes, un groupe d’égyptiens arrive, il nous propose de monter avec eux, on ne paiera que 150 LE.
Notre premier temple à l’architecture classique. Le faire avant Philae quoi qu’il en soit car il est moins spectaculaire. Si vous avez fait Louxor avant vous pourriez être déçu. Nous, c’était notre premier, on était encore naïfs !
Une fois revenus à terre, notre taxi nous conduit à Philae, ou plutôt au débarcadère. Là, il y a plus de bateaux et un peu plus de monde mais il faut quand même batailler sec pour ne payer que 150 LE !
Philae, c’est le vrai grand et beau temple. Le ciel bleu et l’eau du lac vous offre une lumière incroyable, on s’est régalés.
On a choisi de ne pas aller au grand barrage, on n’y voyait pas trop l’intérêt. On l’a vu en roulant … bon, c’est un barrage quoi !
Retour en début d’après-midi à la Guesthouse pour une pause bien méritée. On repartira le soir à Assouan pour notre habituel vagabondage dans le souk et les rues animées.
Jour 11 : Trajet Assouan-Louxor: visite des temples de Kom Ombo et Edfou
On avait donc réservé un taxi pour la journée, la seule consigne était d’arriver à Louxor au plus tard à 16h30 car les touristes ne doivent pas circuler de nuit en dehors des villes. Départ de l’embarcadère à 7h, le taxi nous attendait.
J’avais repéré sur un forum qu’une voyageuse avait visité le marché aux dromadaires à Daraw située à 30 km environ au nord d’Assouan sur notre route. Ce n’était pas prévu dans notre réservation mais comme il n’y avait pas de crochet à faire, j’ai tenté. Le chauffeur n’était pas très chaud. Au vu de mon insistance, il a convenu de nous y mener et nous y a accompagné. Il a joué les gardes du corps avec madame sans pour autant qu’on ait à aucun moment ressenti un quelconque danger. Sur place, un millier d’homme et d’enfant … une femme … madame ! Et des dromadaires, des vaches, des moutons et des buffles. Une très riche expérience d’immersion.
Après avoir passé 45 minutes au marché, nous reprenons la route vers Kom Ombo située à 10 km de Daraw. Visite du temple pendant 1h30 environ.
On reprend la route vers Edfou, à 65 km de là. Les temps de déplacement sont longs, il ne faut pas se fier à google map. La route n’est pas bonne et il y a des obstacles un peu partout.
On arrive au temple d’Edfou vers 12h. Bananes en poche, on est autonomes pour le repas du midi !
Edfou … wouah … bluffant. On a adoré … tout ! La hauteur des colonnes, le site en lui-même, les sculptures, les murs extérieurs sculptés.
On n’était pas sûrs de faire ces 2 étapes (Kom Ombo et Edfou. Cela aurait vraiment été dommage de les rater. Si vous ne deviez en voir qu’un, ce serait Edfou sans hésiter.
On reprend la route où nous arriverons vers 16h. 30 minutes de marge … la classe !
En chemin …
Le taxi nous laisse à l’embarcadère parce que là encore, on a décidé de fuir le bruit de la ville pour dormir rive gauche plus calme et champêtre. C’est également le côté de la Nécropole Thébaine.
Le ferry, par rapport à Assouan, c’est gros, bien plus gros. On passe de la barquette à 20 personnes au gros bateau à étage ambiance Louisiane et qui accueille plusieurs centaines de personnes. Manque plus que la roue à aube. La fréquence est bien plus faible forcément, il faut le remplir et on traverse le Nil sur toute sa largeur, c’est donc plus long … mais le prix est le même … 5 LE le trajet.
Nous descendons à la Sunflower Guesthouse à 400 m du débarcadère. Cette vague humaine qui s’éloigne ou se rapproche du débarcadère tel le métro parisien nous a impressionné.
Fort de la journée passée, on choisit de rester sur ce côté du Nil et dînons au restaurant du Nile valley Hotel avec une belle vue sur Louxor et le Nil depuis la terrasse. Bon, les plombs ont sauté sur toute la rive gauche, on a donc mangé à la bougie et la lumière des portables !
Jour 12 : Louxor
Aujourd’hui, c’est visite de Louxor, Karnak, le temple de Louxor, le musée de Louxor et le musée de la momification.
La ville est mal foutue et tout en longueur. Comme il y a une allée (des sphinx) de 2.5 km qui relie le temple de Karnak au temple de Louxor du nord au sud et vice versa, on ne peut la traverser que par quelques rares ponts. À pied, ça vous faire faire de sacrés détours.
Première visite Karnak. Comme on a choisi d’acheter le Louxor pass (90€, à payer en euros ou en dollars, en espèce. Attention, CB pas acceptée), on est obligés de commencer par Karnak car il ne se vend que là de ce côté-ci du Nil. On trouve un colectivos qui nous mène pour 3 LE chacun à l’entrée de Karnak … parfait !
Le Louxor pass : il est valable 5 jours et n’est intéressant que si vous passez au moins 1 jour à Louxor et 2 jours dans la Nécropole Thébaine. En-dessous, vous ne le rentabiliserez pas à moins de galoper comme des lapins toute la journée pour entrer dans tous les tombeaux.
Attention : Le routard indique bien qu’il faut payer en espèce et en euros. On avait oublié ce léger détail qui nous a un peu pourri notre début de journée. N’oubliez pas qu’il faut fournir également 3 photocopies des passeports et (normalement) une photo d’identité. À défaut, le gars déchire une photo d’une copie du passeport et l’agrafe sur le Louxor pass. On a dû repartir vers Louxor en quête d’un distributeur de billet … et ce n’est pas le quartier des banques. 2 km de marche plus tard, on trouve une banque où on retire des livres mais bien sûr, la banque ne les changeait pas en euros. Il nous a fallu parcourir encore 1.5 km pour trouver un bureau de change. Finalement, après 2h de marche, on était revenus au point de départ mais au moins on avait nos euros. C’est quand même pas compliqué d’avoir des euros sur soi !
Bon, on est rodés maintenant, on reprend un colectivos et repartons à Karnak. Il est midi, on n’a finalement pas commencé les visites.
Karnak est le plus grand temple mais pas le mieux conservé. Il faut dire, on commence à avoir des sujets de comparaison. Inconsciemment, on va plus vers les détails. Ici on préfère les colonnades, là les fresques, ailleurs le pylône … Bref à Karnak, c’est la salle hypostyle qui nous a bluffé le plus avec ses immenses colonnes magnifiquement sculptées. On a déambulé dans le temple pendant 1h30 pour ressortir du site par le temple de Mout qui donne sur l’extrémité de l’allée des Sphinx qui nous parcourons de par à par jusqu’à l’entrée du temple de Louxor (2.5 km). L’été, en plein cagnard, il nous semble préférable de s’en dispenser et en tout cas, si vous décidez de vous y aventurer, de partir avec une citerne d’eau parce que vous ne trouverez rien à acheter sur tout le trajet. L’allée est en effet 4-5 mètres en dessous du niveau de la ville (comme au fond d’un fossé) et on ne peut y accéder que par chaque extrémité.
On arrive au temple de Louxor vers 16h (à faire le matin au lever du soleil qui illumine le pylône et les superbes sculptures de Ramsès II et l’obélisque bien sûr). En fin d’après-midi on a pu profiter du coucher de soleil à travers le temple … magique également.
Le temple de Louxor est bien plus petit que Karnak. On y a particulièrement apprécié les sculptures de Ramsès II, la cousine de l’obélisque de la place de la Concorde, les colonnes en fleurs de lotus et cette improbable mosquée construite en plein milieu du temple !
La nuit tombe, les jambes tiennent toujours, on décide de prendre à pied la direction du musée de Louxor malgré l’heure avancée. Cela nous permet d’emprunter la sympathique promenade le long du Nil. Sur le chemin, on découvre avec surprise que le musée de la momification est ouvert (contrairement aux horaires indiqués par le routard). On a le Louxor pass, on ne va pas s’en priver. Ce petit musée, composé d’une seule et grande pièce, vous explique tout le processus de momification, avec objets d’époque à l’appui. Pour tous ceux comme nous, dont la simple évocation du mot « momie » titille l’imaginaire, c’est à faire.
On poursuit la promenade en bord du Nil vers le musée de Louxor, il fait nuit. De jolies pièces qui ne rendent néanmoins pas la visite indispensable si votre temps vous est compté de plus que des pièces sont parties au nouveau musée du Caire (GEM).
On se trouve un resto conseillé par le routard, le « Habu Hagar » où l’on se rend en calèche … les jambes ont déposé un préavis de grève après les quelques 20 km de marche ! Resto sans grande originalité. Le tour de calèche donne lieu à l’une des négociations les plus serrées et la fameuse proposition du marché arabe soi-disant moins cher bien sûr. Le caléchier nous a attendu pendant le repas. C’est pas faute de lui avoir dit qu’il pouvait revenir 1h30 plus tard mais bon, il a dû penser qu’il ne nous reverrait pas ! Le tarif avait été négocié au départ et bien sûr on n’avait pas payé à l’aller (toujours payer à la fin de la course).
Retour à l’embarcadère et dodo.
Jour 13 : Visite de la Nécropole Thébaine à vélo (vallée des rois, Tombeau d’Hatchepsout, Ramesseum
Comme on a choisi d’y consacrer 2 jours, on s’est dit qu’on avait le temps de faire les déplacements à vélo. À proscrire en plein été, la balade doit se transformer en épreuve de Kho Lanta vu la chaleur.
La Guesthouse nous proposait la location de vélo à 100LE la journée. En se rendant chez le loueur devant lequel on est passé en remontant du débarcadère on le négociera à 50LE la journée.
On décide de commencer la visite par la vallée des rois comme c’est le lieu le plus éloigné (10 km environ) et le plus pentu. Achat des traditionnels 2 kilos de bananes et de l’indispensable eau.
On s’arrête en chemin au ticket office pour se renseigner sur les tombes ouvertes (le gentil monsieur nous racontera n’importe quoi !) puis nous poursuivons vers la vallée des rois. Trop contents d’être arrivés sans trop souffrir on n’a pas fait attention qu’on a tourné à gauche trop tôt et qu’on est en fait au temple d’Hatchepsout !
Le temple d’Hatchepsout n’est quand même intéressant que de loin, pour son architecture globale extérieure. L’intérieur n’apporte rien de spécial sauf à être un égyptologue confirmé.
On reprend notre monture en direction de la vallée des rois, c’est les 3 derniers kilomètres qui grimpent … pas tant que ça finalement mais grimper les côtes avec un vélo sans vitesse (si si ça existe encore !) ça coupe les pattes … on fera une partie du chemin à pied !
La vallée des rois … visite indispensable. On a fait toutes les tombes ouvertes (9 au total) puisqu’on avait le Louxor Pass mais 3 voire 6 peuvent suffire. Choisissez celles notées 3 étoiles par le routard, vous aurez vu les plus belles.
tombe de Ramsès V-VIL’avantage c’est qu’une fois que vous êtes à la vallée des rois, le retour est en descente ! On se dirige vers le Ramasseum (pas indispensable à visiter) pour finir notre première journée de visite de la Nécropole Thébaine.
On dépose les vélos chez le loueur et on décide de rester passer la soirée rive gauche du Nil afin de ne pas nous coucher tard sachant qu’on se lève à 4h30 le lendemain matin.
On se rend à la guesthouse « El-Farouz » située à 100 mètres de la nôtre et qui fait restaurant. Décor très sympa dans un joli patio, bonne cuisine, vend de la bière (la meilleure du monde … au moins ! après la journée à vélo !) tarif routard (11€ à 2) on recommande.
Jour 14 : Vol en montgolfière et visite de la Nécropole Thébaine (vallée des nobles, des artisans et des reines, temple de Ramsès III)
Nous avions pris soin de demander à l’office de tourisme (situé dans le hall de la gare ferroviaire : le routard ne le précise pas, on a tournicoté un peu pour le trouver) les coordonnées des compagnies de vol en montgolfière afin de ne pas passer par une agence. Le gentil monsieur m’a proposé d’appeler pour moi (ça sent la commission à plein nez). En insistant j’ai quand même pu obtenir plusieurs numéros. Nous négocions le vol à 35€ (proposé 70 $ à l’origine), le gars a lâché trop vite, on doit pouvoir l’avoir pour moins. 32 personnes dans la montgolfière à 70$, ça fait quand même 2000€ le vol.
À l’origine, le vol devait avoir lieu la veille mais il a été annulé (raison météo).
4h30, personne en vue. J’appelle le gars de l’agence qui m’annonce l’arrivée de son van. On attend quelques minutes et le van arrive. Tout se passera bien. Toutes les compagnies volent en même temps et partent du même endroit. Le ballet des vans qui transfèrent les touristes de leur hôtel se met en place. (Ceux qui logent rive droite, doivent faire un détour par le pont situé à 7 kilomètres au sud de Louxor (réveil plus tôt donc)).
Une fois les dizaines de vans réunis à proximité du débarcadère, nous partons en cortège en direction du lieu de décollage, près de la vallée des nobles. À l’entrée du site, un militaire passe chaque van au détecteur de métaux. Les Vans nous posent dans un immense terrain vague où les ballons sont dépliés, arrimés chacun à un camion. 15 montgolfières décolleront en même temps. Les employés s’affairent, gonflent les ballons et nous voilà partis pour 45 minutes de vol au lever du soleil en direction de Louxor.
Au décollage, nous profitons de la vue sur les montagnes et les différentes vallées (rois, reines etc) et voyons clairement le temple d’Hatchepsout. Nous survolons ensuite les champs, le Nil puis passons devant le temple de Karnak. Une très belle expérience.
Nous atterrissons sans encombre dans un champ de canne à sucre fraichement récolté et brûlé (adieu chaussures propres !). Le van nous récupère et nous ramène à notre guesthouse vers 8h30.
Une organisation sans faille.
Petit-déjeuner à la guesthouse, pliage des sacs qu’on laissera à l’accueil jusqu’à notre retour de la Nécropole Thébaine.
Aujourd’hui, le programme cycliste est plus léger … et presque tout à plat ! On repasse chez notre loueur de vélo puis chez notre vendeur de bananes de la veille et filons vers la vallée des nobles.
On ne le redit pas à chaque fois mais à chaque endroit les gardiens des tombes vous suivent pour vous montrer ce que vous pouvez voir par vous-même et essayer ainsi de vous soutirer un bakchich. On a fini par directement dire qu’on ne donnait pas de bakchich, libre au gardien de nous suivre ou non !
De jolies tombes en l’honneur des grands hommes qui travaillaient au service des pharaons mais n’appartenaient pas aux familles royales.
On poursuit notre balade vers le village de Deir El-Medineh (situé à1-2 km de la vallée des nobles) où vivaient les artisans qui ont construit tous les temples que vous visitez. Ce village en ruine cache 2 jolies tombes décorées ainsi qu’un joli temple qu’on pourrait facilement rater si on ne traverse pas les ruines.
Suite de la visite par la vallée des reines et les 2 tombes ouvertes. On n’a pas visité la tombe de Nefertari à 77€ l’entrée ! Visitez la sur Youtube !
VIllage des artisans (Deir El-Medineh) Vallée des nobles
SI vous n’avez qu’une journée à consacrer à la Nécropole Thébaine, vous pouvez faire l’impasse sur la vallée des reines, les tombes sont construites sur les mêmes modèles que la vallée des rois.
On revient vers le ticket office et visitons le temple de Ramsès III. De très beaux éléments mais à ne faire que si vous avez du temps.
Nous revenons dans l’après-midi à la guesthouse, prenons nos sacs et retraversons le Nil en direction de la gare où nous devons prendre un train de nuit vers Guizèh à 20h30.
Nous déposons nos sacs à la consigne de la gare et partons déambuler dans le souk de Louxor et acheter des bricoles.
Le train est à l’heure … dans son jus, genre année 70 ! 72€ par personne, c’est abusé mais ça nous fait gagner une nuit. Il n’y a que le contrôleur, habillé en serveur d’un hôtel de luxe, qui apporte un peu de modernité. Le dîner et le petit-déjeuner sont compris … ambiance dinette de classe éco … mais pas l’eau !
Finalement on arrivera à dormir et arrivons à Guizèh vers 8h du matin. 11h de trajet pour 700 km. Le train ne fait que 2 arrêts (sans compter les arrêts sur la voie sans raison bien sûr sinon on doit arriver à un nombre à 3 chiffres !) à Guizèh puis la gare centrale du Caire.
Jour 15 : Les pyramides de Guizèh et musée du Caire
De la gare de Guizèh (extrêmement sale) on prend un colectivos qui nous dépose à l’entrée des pyramides côté sphynx (enfin à 200 mètres). On laisse nos sacs à l’hôtel où nous avions dormi en début de séjour et visitons les pyramides pendant 3 bonnes heures. On est surpris par l’absence de touristes occidentaux.
On fait le choix de ne pas entrer la pyramide de Khéops vu qu’on a déjà fait Dahchour et Saqqarah. On ne fera que Khephren.
Nous mangeons au KFC situé devant la sortie puis reprenons nos sacs direction le musée Egyptien (150LE de taxi).
On laisse nos sacs à dos à la consigne du musée. Un militaire les fera renifler par un chien qui devait, on suppose, rechercher des explosifs. Avec 1 kg de curry, il n’a rien dû sentir d’autre !
On se croirait au musée d’histoire naturelle de Paris dans les années 80 avec les vieilles armoires en bois et les étiquettes tapées à la machine à écrire. Le musée se vide au profit du nouveau musée du Caire (GEM) mais il reste de jolies pièces. C’est bien de le visiter en fin de séjour, on est un peu plus au point sur l’histoire de l’Egypte antique et au moins on a des images en tête quand on vous dit que telle sculpture vient de tel temple.
Il est 18h, on reprend un taxi (150LE) qui nous mène à l’hôtel que nous avons réservé à proximité de l’aéroport en prévision de notre vol qui décolle à 7h du matin le lendemain.
Nous dînons dans un immense centre commercial vide, flambant neuf, genre galeries Lafayette qui dénote de modernité par rapport à tout ce qu’on a pu voir pendant 2 semaines.
L’hôtel est plutôt luxueux … mais l’eau est froide. La modernité, ça s’apprend !
Jour 16 : Décollage à 7h et retour au bercail.
Bilan de notre séjour : l’Egypte fait partie de nos plus beaux voyages. Elle allie visites historiques de grande qualité et découverte d’un peuple et d’une culture qui vous fait sortir de votre posture occidentale et le tout sur des distances somme toute assez réduites (un peu plus de 1000 kilomètres entre Abou Simbel et Le Caire).On espère que ces quelques lignes vous aideront à programmer votre voyage.
Nous vous souhaitons un excellent voyage en Egypte !