2 semaines dans les Pouilles : le Salento entre mer et villes !

Forum Italie

Bonjour tout le monde !
Voici le récit de nos 2 semaines, en plein mois de septembre, dans le Salento : l’extrême Sud des Pouilles, dans le talon de la botte italienne. Ce projet faisait suite à notre 1er voyage là-bas, en 2019 : centré sur Bari et retour par Matera .
J’intercale une petite photo ce cette année là, pour vous allécher !

,

Nous pensions réaliser ce voyage en mai 2020 ; comme nombre de voyageurs, nous avons dû le remettre plusieurs fois …
Organisation pratique : vol de Bruxelles à Brindisi avec escale à Zurich, question d’horaires favorables et de budget, puis location d’une voiture à l’aéroport et en avant pour l’tinéraire et les étapes que nous avons choisies : nous allons arpenter le Salento d’Otranto à Lecce, puis séjournerons quelques nuits à Gallipoli pour remonter vers Tarente et de là, regagner Brindisi .

Dès le début, j’ai compris qu’une escale en Suisse n’était pas une idée de génie mais allait ajouter quelques complications, niveau paperasse et QR codes !
Il nous a fallu, en effet, ajouter aux formulaires exigés à l’entrée de l’Italie ceux qui étaient nécessaires pour la Suisse, même pour un transit d’une heure ; heureusement, le Certificat Covid Safe à la sauce belge a suffi : c’est le sésame qui nous a ouvert toutes les portes .
Nous voici donc à Brindisi : après 1 heure d’attente ( pas de voiture libre car vol à l’avance, puis voiture pas propre, puis … ), nous voici responsables d’un gros break Skoda flambant neuf, doté d’un coffre énorme .
Légère appréhension quant à sa maniabilité sur d’étroits chemins de campagne … mais vogue la galère, direction Otranto par les faubourgs de Lecce .
Nous roulons gaiement, sous le soleil, quand le ciel s’obscurcit, qu’un orage dans le lointain éclate … et que des trombes d’eau s’abattent sur la route : c’est une arrivée peu dépaysante dans notre logis pour 4 jours !
A l’accueil, premier olivier au tronc torturé :


La suite au prochain numéro …

Bonjour,
Hier, J1, je vous ai résumé notre itinéraire .
Pour ceux qui comptent visiter cette région d’Italie, j’ajouterai que le Salento, la province la plus au Sud des Pouilles, ne demande pas forcément 2 semaines d’exploration !
Cependant, c’était pour nous un premier essai de voyage après le Covid, qui nous avait confinés ( le mot n’est pas trop fort … ) pendant 1 an 1/2 : bien qu’en ordre avec toutes les formalités, nous nous sentions ‘rouillés’ par des mois de quasi inaction et préférions commencer par un itinéraire entrecoupé de repos … et de soleil .

Nous voici donc à Otranto, pour 3 jours : non pas dans la ville ni dans ses faubourgs, mais dans un logis mi hôtel mi maison d’hôtes, isolé en pleine campagne.
Il faudra tenir compte de la météo pas optimale dans l’organisation des journées …

J2 : Soleil bien présent et ciel bleu ; nos hôtes sont très coopérants et nous conseillent d’aller à la plage sans attendre .
Sur leurs conseils, nous réservons donc des entrées, parasol et lits dans une plage privée, au nord de la ville, en face des lacs Alimini .

Les plages de sable s’y succèdent, de Baia Alimini jusqu’à Baia dei Turchi où nous irons en fin d’après - midi ; la plupart sont équipées de lits et de parasols et leurs parkings sont clôturés : ce n’est pas l’idée que nous avions de l’endroit et n’avons pas trouvé mieux …
Nous pensions trouver, selon les guides bien documentés, une jolie côte quasi déserte en ce 10 septembre : hé non et nous sommes assez déçus par le paysage : de la route, on n’aperçoit pas la mer ; si on tente de s’en approcher, le chemin se termine par des parkings combles en ce milieu de matinée …

Nous sommes soulagés de trouver la grande plage réservée, pour nous et quelques centaines de locaux venus profiter du soleil ! Rien d’autre à dire, pour ces quelques heures de farniente, que : repos, eau claire aux jolies couleurs et calme (relatif ) car pas de musique ni de cris …
Une idée des couleurs qui baignent le paysage :

Quelques heures de bronzage … et nous reprenons notre carrosse en direction de Torre Sant’Andrea, dont les falaises rocheuses sont coupés de grottes, arcs de pierre et rochers . Le panorama est époustouflant : on y accède par un sentier qui nous mène, avec un groupe d’une cinquantaine de motards, au dessus de la falaise …
De là, on peut admirer, sans les envier pour autant, des plongeurs s’élançant du haut des a pics et applaudis par la foule ; en bas, une petite plate forme naturelle, en face des faraglioni ( rochers ), est envahie par des familles …


Admirez la transparence de l’eau et ses reflets moirés !

Cependant, une journée dans ce cadre idyllique mais trop peuplé à notre goût suffira et nous passerons, dès le lendemain, à d’autres découvertes …

La suite …
J3 : Comme prévu, la journée sera grise !
Il fait très doux mais les paysages sont brumeux et le ciel est gris … : c’est le moment de découvrir la ville et elle ne sera pas sous son meilleur jour !

Un peu d’histoire au fil de la route : par sa proximité avec l’Orient, Otranto a été un point de rencontre entre les civilisations occidentale et orientale ; les Grecs et les Byzantins en avaient fait la capitale du Salento et l’un des ports les plus importants de l’Adriatique .
Fin du XVème siècle, elle tomba aux mains des Ottomans puis fut reprise par les Aragonais dont le château domine la vieille ville .
La vieille ville, ceinte de remparts, est très petite et envahie, en saison, par le flux touristique.

Nous nous garons contre les remparts et rejoignons le ‘lungomare’ .
De là, nous entrons dans la cité et montons au château ; beaucoup de monde dans la rue, qui grimpe depuis le port .
‘On’ nous avait recommandé, pour Otranto comme pour Gallipoli, de prendre un moyen de transport idéal là bas … et inratable ; il y en aurait partout : il s’agit des “Ape Calessino” .
Pour ceux qui, comme nous, ne connaissent pas, c’est un petit véhicule à moteur, sur le chassis d’une Vespa, équipé pour un conducteur à l’avant et 2 passagers sur un siège arrière : en général décapoté et le conducteur est muni d’un micro pour expliquer les principales curiosités …
Rien de ce genre à l’horizon … mais, à la billetterie du château, un de ces engins semble nous tendre les bras : pour 20 €, il nous emmènera faire le tour des remparts, admirer la vue panoramique de la ville depuis les hauteurs et nous ramènera palace de la Cathédrale pour la visite : le tout en 1 bonne heure . Suivez le guide !

Voici le modèle d’Ape dont nous avons profité :


et voici une vue, depuis le véhicule, sur l’une des rues encombrées .

Nous arrivons sur la petite place de la Cathédrale, à grand renfort de klaxons et de vrombissements de moteur ; sitôt que nous sommes descendus, notre conducteur est entouré de nombreux touristes qui postulent pour un tour …
Nous nous concentrons sur l’église, qui est le joyau d’Otranto . Elle justifie à elle seule un détour par la ville ; bâtie à la fin du XIème siècle par les Normands, sa structure est romane, avec des éléments gothiques puis baroques : voyez le beau portail !

La merveille du bâtiment est cependant le somptueux tapis de mosaïques en verre et pierre qui recouvre l sol de la nef entière . Scènes en tout genre , depuis des divinités mythologiques ou des animaux fantastiques jusqu’à des symboles chrétiens : jugement dernier, Adam et Eve , …

Nous redescendons tranquillement, à pied, le long de la rue bordée de boutiques et de restaurants qui nous semblent très touristiques .
Nous avions repéré, à l’arrivée, une adresse qui nous tentait dans le guide Routard : Dal Baffo ( la moustacche … ), Lungomare . Je vous le conseille : sa terrasse en retrait et surtout son choix de plats très locaux nous a bien convenu .

Un peu de repos : je reviens après midi !

J 3, après - midi : Au Sud d’Otranto .

Vous aurez lu que les plages au Nord de la ville ne nous a pas emballés : nous allons longer la côte vers le Sud, direction le Capo d’Otranto .
Ce cap, qui s’avance dans la Mer Ionienne est l’endroit le plus proche de l’Albanie, à 70 km et par temps clair, on en voit les côtes .
C’est aussi la ligne de partage des eaux entre la mer Ionienne, à l’Est et l’Adriatique, à l’Ouest ; ce sujet est parfois soumis à discussion car plus au Sud, certains parlent du Capo de Leuca, qui est à la pointe de la botte …

Voici donc une photo du Cap, où un phare tout blanc se dresse face à la mer.

La végétation y est peu abondante mais le cadre, sauvage, est très beau .

Nous suivons la route côtière bien sinueuse jusqu’à Porto Badisco puis juqu’à Castro Marina et de jolies vues s’offrent à nous. Hélàs, le temps devient de plus en plus brumeux ; la mer et le ciel se confondent, dans des dégradés de gris .

Après un verre à une terrasse couverte, où nous devons nous protéger de la bruine, nous décidons de remettre l’exploration du grand sud au lendemain … et remontons par l’intérieur.
La suite à bientôt !

Bonjour Brigitte 42,

Je ne connais pas du tout cette région et c’est avec beaucoup de plaisir que je suis ce récit vivant et très agréable à lire. J’attends la suite avec impatience !

Coucou Alix,
La suite arrive : il y aura du bon et du moins bon !
A bientôt .

Bon on attend la suite mais pour l’instant moi çà ne me donne pas envie et cela correspond aux avis mitigés que j’ai eu sur cette partie des Pouilles

Bonjour !
Nous voici donc revenus dans notre petit hameau de Giurdignano, près d’Otranto, où il nous restera 1 journée entière : l’idée était de découvrir la côte, côté Est et d’aller jusqu’au Capo de Leuca .
Cependant, nos plans risquent d’être remis en question car la pluie qui tombe ce soir ne présage rien de bon ; après un coup d’oeil à mon site préféré de météo ( le meilleur car d’habitude le plus optimiste ), il est clair qu’une randonnée en bord de mer n’est pas pour demain …
Entre rester dans la chambre, même agréable, ou s’habiller à la belge et appliquer le plan B, c à d aller au Sud mais dans les terres pour découvrir les trésors ( bien ) cachés de 2 villages, nous choisissons le plan B . Il va nous permettre de découvrir un aspect des Pouilles que l’on ne met pas en évidence dans les guides …

J 4 : Nous irons d’abord, par la grand-route, vers Maglie : grosse bourgade dont le centre historique a la même structure, en moins travaillé, que Lecce, avec sa cathédrale, ses places, ses églises et ses palais .
C’est la ville d’origine d’Aldo Moro, président du conseil des ministres italien dans les années 1970, enlevé et assassiné en 1978 par les Brigades rouges .

A 10 km au Sud, nous avons noté la petite ville de Scorrano ; elle est connue pour son bon vin, cépage Negroamaro, et aussi pour ses luminaristi : les constructeurs des structures lumineuses que l’on trouve dans toutes les Pouilles et jusqu’à Matera .
Spectaculaires, parfois hautes de plusieurs mètres, elles animent les fêtes patronales des villes et villages et restent en place toute l’année, souvent non éclairées ou seulement le soir; autrefois réalisées avec des lampes à huile, aujourd’hui avec des Led, elles représentent des rosaces, oiseaux ou fleurs .
En voici sur la place du dernier village que nous visiterons, Specchia :


… et, pour que vous ne restiez pas sous cette grisaille, en voici d’autres, photo de 2019 à Matera :

Nous continuons la route, vers Poggiardo d’abord qui ne tiendra pas ses promesses .
C’est une cité de 7000 âmes actuemment mais qui contient nombre de vestiges historiques et archéologiques .
Mon plan B, selon les mails échangés et les recherches avant le départ, aurait dû tenir la route au vu du nombre de palais, balcons et façades bien décorées le long des rues ; d’ailleurs, l’office de tourisme était ouvert : une ‘belle endormie’ a pu nous dire, en français, que TOUT était fermé … Pourquoi ? A cause du Covid !
Et les remparts ? Et les mégalithes ? Sites fermés aussi, même raison … : il nous restait à continuer vers le Sud et la déprime s’installait !

Le paysage, vu de la route, n’était certes pas réconfortant : tout était gris et les villages traversés complètement déserts, un dimanche en matinée .
Les Pouilles, plus partcilièrement le Salento, me sont apparues comme une région déshéritée et pauvre : maisons pas entretenues, pas une plante fleurie aux balcons, à mi-septembre, et très rares établissements ouverts le long des routes et villages dans les terres .
Que ce soit pour des bâtiments industriels ou commerciaux des banlieues, des maisons ou même des églises, le plan d’architecture pour les constructions datant de moins de 100 ans est le même : la base reste le parallélipipède rectangle ( en clair, un gros bloc percé ou non d’ouverture ), avec, pour les églises, un tout petit clocher par dessus …

Vous allez me dire : et la campagne ? et la verdure ?
C’est aussi un sujet qui n’est pas joyeux et qui inquiète (beaucoup et à raison) les habitants.
Vous savez ( ? ) que les Pouilles sont renommées pour la production d’une excellente huile huile d’olive . Hélàs, nous ne nous expliquions pas pourquoi, d’Otrante à l’extrême Sud, la campagne était couverte d’arbres morts, au tronc torturé et aux feuilles séches et noirâtres : méconnaissables !

Nous avons vu des affiches à Specchia et nous sommes renseignés ; voici :

" Depuis 2013, la « Xylella fastidiosa » ravage le Salento, la pointe sud des Pouilles .
Cette bactérie, qui tue les oliviers en les asséchant, a déjà détruit près de vingt millions d’arbres . La région des Pouilles était la plus grande productrice d’huile d’olive d’Italie … "


La bactérie a ruiné de très nombreux producteurs d’olives et donc d’huile ; plus on va vers le Nord, moins on voit d’arbres morts ou malades : il y a 2 ans, près de Bari, nous n’avions rien remarqué .

Cette année, près de Gallipoli, à l’Ouest, nous étions intrigués par 2 situations, l’une d’un côté ( arbres morts ) et la seconde (oliviers en bonne santé ) de l’autre côté de la route : il paraît que des scientifiques auraient trouvé un traitement préventif ( ? ) mais que, de toute manière, cela passe par l’arrachage des sujets atteints et donc est très coûteux .
Certains propriétaires d’oliveraies l’appliquent et d’autres pas …

Je continuerai par l’arrivée à Specchia, que nous avons pu visiter .
Ne décrochez pas maintenant : ce serait une erreur car le meilleur arrive pour les 10 jours suivants et, rassurez - vous, le soleil sera de la partie !

Très intéressant mais vraiment effrayant la partie sur les oliviers…mais oui un traitement semble avoir été trouvé

Bonjour,
Ce n’est pas le message que je viens de poster qui va vous encourager à y aller !!!
Cependant, c’est une facette peu racontée du Salento et on ne peut pas non plus se contenter de narrer des contes de fées !
Pensez aussi que le temps gris et la pluie n’ont pas édulcoré ma perception des choses ni enjolivé les photos : c’étaient 2 journées sur 15 …

J’ai montré, durant ces 3 jours, une petite région sous une météo défavorable ; il y en a beaucoup d’autres : un endroit à ne pas rater est la magnifique ville de Lecce, que l’on peut aborder de mille manières et y passer un peu de temps .
Je vous emmène ?

Bonne journée !

Oui oui j’arrive

Hello !
Je termine la journée du dimanche, à l’intérieur des terres : arrivée à Specchia, qui a été élu l’un des ’ plus beaux villages d’Italie '.

Au milieu d’une grosse bourgade moderne, se trouve un joli village perché : dans le centre historique, piazza del Popolo, où est l’office de tourisme, on peut admirer le balcon et la façade du palais Risolo : visite guidée indispensable, mais actuellement ne se visite pas …

Cependant, l’office de tourisme nous propose, dans 10 mn, une visite guidée en italien, que nous acceptons avec plaisir car nous pensions en profiter vour voir l’église santa Caterina, dans un couvent, dont la crypte est ornée de tresques byzantines …
Nous voici donc précédés, dans les ruelles escarpées du village, par un jeune homme dynamique qui nous précède à grandes enjambées et qui s’arrête à tous les coins de rue pour être sûrs que l’on suit …

Première visite d’intérieur, ou plutôt souterraine : les pressoirs souterrains parmi les plus vastes de la région : les " Frantoio Ipogeo ".
La via dei Frantoi serpente le long d’un chemin presque entièrement sous terre ; nous y avons admiré un moulin à huile, parmi les 4 de la ville : ce sont des témoignages historiques de l’énorme production d’huile d’olive au cours des siècles passés

Ces moulins, nombreux dans le Salento, ont été construits du XV au XIX siècle, partiellement semi-enterrés . La raison pour laquelle ils ont été construits sous terre étaient la facilité d’excavation du sol et aussi qu’il était facile d’y maintenir une température d’environ 19-20 degrés .
Nous remontons les escaliers et, toujours à grans pas, nous dirigeons, à l’extérieur du centre, vers le couvent dei Francescani Neri ( des Franciscains ) à laquelle est accolée l’église aux fresques : notre guide en secoue la porte d’entrée, constate qu’elle est fermée (nous aussi!) et nous faisons un tour rapide du couvent …


… avant de terminer la visite en passant par quelques ruelles pittoresques : ce sont les aleas d’une visite guidée quasi au bout du monde !!!

Si vous m’avez suivie jusqu’ici, demain, retour à la civilisation et à des sites plus traditionnels, sous le soleil .

.

Coucou Brigitte,

Vos hôtes vous parlaient en italien ?

La mer était trop froide ? Vous n’avez pas pu vous baigner ?

Merci beaucoup pour les photos. J’aime beaucoup le paysage.

Coucou Brigitte,

Le portail de l’église me plait beaucoup et j’adore les mosaïques.

Je te remercie de nous avoir fait découvrir cette église.

Bonne soirée !

A bientôt !

Christine

Nous redescendons tranquillement, à pied, le long de la rue bordée de boutiques et de restaurants qui nous semblent très touristiques .
Nous avions repéré, à l’arrivée, une adresse qui nous tentait dans le guide Routard : Dal Baffo ( la moustacche … ), Lungomare . Je vous le conseille : sa terrasse en retrait et surtout son choix de plats très locaux nous a bien convenu .

Un peu de repos : je reviens après midi !

Date de l’expérience : 11/09/2021
[/quote]

Coucou !
Je vois que je n’ai guère parlé de spécialités culinaires de la région : en allant à Lecce, je parlerai des habitudes e la région : poissons , fruits de mer et … pâtisseries locales !

Bon petit déjeûner !

Hello tout le monde,
Quelques infos pratiques, dont la première pour répondre à la question d’Animasriver :
’ tu leur parlais en italien ? '.
Non, à mon grand regret, je ne parle pas l’italien ; je l’ai étudié durant, 4 mois ( !!! ) à raison d’1 heure facultative par semaine, quand j’avais 14-15 ans : un prof de lycée mordu d’Italie qui nous l’avait proposé …
Le résultat est cependant que je le lis assez couramment ( facile pour les francophones, surtout si on a étudié le latin durant 6 années ), je le comprends un peu et peux dire quelques mots avec un ’ bon accent ’ .
C’est gênant car du coup, on me répond à toute allure et je décroche vite …

Voici l’info utile pour les voyageurs : nous avons trouvé dans le Sud de très nombreuses personnes prêtes à nous aider : nous montrer la direction du site cherché, nous expliquer le contenu d’un plat au resto et même, à 2 reprises, une personne du coin a pris sa voiture pour nous montrer la route vers un endroit introuvable par les non initiés !
C’est appréciable et nous avons été très bien accueillis partout .

Deuxième info pratique : que mange-t-on là bas ? : bien sûr, en priorité du poisson et des fruits de mer, dont des oursins !
Il est fréquent que les cartes des restos proposent ces mets crûs, plutôt que cuits ; il y a de nombreuses spécialités de poulpes et calamars . De plus, beaucoup de pâtes sont accomodées ou farcies de fruits de mer .
Si cela ne vous convient pas, au moins un 1/4 de la carte est consacrée aux produits de la terre et vous trouverez partout de la burrata et du prosciutto !
Un plat typique que j’ai aimé : une purée de fèves, accompagnée de chicorées braisées ; une entrée chaude qui rappelle l’houmous du Moyen Orient et … qui vous rassasie rapidement !

Je termine par une touche sucrée : la spécialité parmi les gâteaux ou les desserts est le Pasticiotto de Lecce ! Excellent et toujours servi aussi parmi les mets du petit déjeûner, c’est une petite tourte de pâte brisée farcie de crême : très bon chaud, tiède ou froid !
J’en ai fait mon ordinaire, tous les matins .
Une petite photo ( ou 2 ) vaut mieux qu’un long discours …

Bon appétit !

Bonjour
De mon expérience et de ce qui ressort des statistiques , on ne mange pas plus de poisson dans les Pouilles qu’en France ( je n’ai pas les chiffres de la Belgique ) , d’ailleurs quand on se promène dans une ville on voit beaucoup plus de boucheries que de poissonneries , et dans les villages , il est rare de trouver une poissonnerie ; j’ai coutume de dire qu’il y a 2 choses dont on est sur de ne jamais manquer en Italie , les boucheries et les pompes à essence ; particularité des Pouilles , les nombreux fornelli et bracerie qui sont les boucheries dans lesquelles on choisit son morceau de viande , qui est ensuite cuit au four ou à la braise et qu’on consomme sur place ; le boeuf est souvent de la race locale " Podolica" ; les 2 sauces de pâtes les plus courrantes sont al cime di rape ( fanes de navet ) , ni viande , ni poisson , et a la barese , sauce à la viande
Les desserts ne m’ont pas semblé être le point fort de la région , nous les avons souvent zappé
je reviens en arrière dans votre récit et là je suis d’accord avec vous , la nature n’est pas le point fort de la région ; j’irais jusqu’à dire que c’est la région la moins interessante d’Italie ( je les ai toutes faites ) de ce point de vue
Dans le même châpitre , je n’ai pas eu le même ressenti sur la pauvreté ; j’ai plutôt trouvé que l’habitat est essentiellement moderne , l’ancien , et donc les centres historiques sont tous petits ( à part Lecce ) et ces centres historiques ne sont jamais les centre-ville ( lieux du shopping , des banques , des spectacles et des restos ) qui sont eux dans les quartiers modernes , ils semblent être des appendices endormis

Bonjour Giorgio ,
je me préparais à écrire quand j’ai lu votre message .
Vous parlez d’expérience : la mienne est sans aucun doute moins grande que la vôtre en ce qui concerne l’Italie !
Cependant, nous avions passé 2 semaines en 2019 dans le reste des Pouilles, avec Lecce comme point le plus bas . Là, mon expérience confirme la vôtre : j’y ai vu plus de boucheries que de poissonneries et " les nombreux fornelli et bracerie qui sont les boucheries dans lesquelles on choisit son morceau de viande " avaient fait le bonheur de mon mari …

Mais, dans le Salento, région bien différente de la 1ère, c’est moi qui ai été ravie : je n’ai pas compté les poissonneries mais réussi à ne manger que poissons et fruits de mer en plats, en antipasti ou dans les pâtes !!!

Point de vue habitat, je ne parlais pas des villes : d’accord avec vous au sujet des villes plus grandes et qui possèdent un 'centre historique ’ . Je parlais des villages ou des petites bourgades traversées, le long des " Strada Provinciale " : succession de bâtiments, petits ou grands, tous sur le même modèle, d’aspect triste et mal entretenus ; pas une note colorée … En Belgique ( sans doute en France aussi ), on a parfois cette impression de tristesse dans la banlieue d’une grande ville mais dans les petits villages les moins fréquentés, il y a en général une note joyeuse : façades repeintes, fleurs, …

Les desserts : nous les zappons souvent aussi et avons été tenté par des glaces ou un titramisu, fort bons mais pas typiques de la région ; cependant, si vous en avez l’occasion, essayez donc le fameux Pasticiotto : il y en a même dans les comptoirs des pompes à essence, jusqu’à Brindisi !!!
Il aurait été créé par un pâtissier de Galatina il y a quelques siècles …
Au petit déjeûner, c’est un régal …

Bonne journée !

Me revoici ! Après un savoureux petit déjéûner ( ! ), nous partons vers Lecce : arrivée prévue vers 11 heures .
Nous connaissons un peu la ville ; y avons passé il y a 2 ans un gros après - midi en ayant bien potassé le plan et les sites à voir dans le centre historique . C’est assez que pour nous y retrouver sans trop cafouiller mais nous avons envie d’y flâner plus longtemps : nous y passerons 2 nuits, hôtel à 2 mn de la Basilique …

J 5 et 6 : LECCE .

Premier jour : nous arrivons, comme prévu, trop tôt que pour aller nous installer à l’hôtel, qui est au milieu d’une ZTL ( il faut l’autorisation d’y entrer pour les étrangers : l’hôtel demande une permission à la police et lui transmet votre plaque de voiture ) .
Nous avons donc un plan qui tient la route: nous allons nous garer hors du centre, entre la Porta Napoli et la Porta Rudiae, où il y a nombre de parkings pas trop chers : nous sommes à moins de 20 mn de la Piazza del Duomo, à pied d’oeuvre pour les premières visites .

Moyennant la possession d’un certificat Covid Safe que nous ne devrons plus montrer au début de chaque visite, nous allons acheté un Pass, le “LecceEcclesiae” qui nous donnera accès aux 5 églises emblématiques de la ville .
Il est en vente à la billetterie du Musée Diocésain, en face du Duomo : dans l’ancien Seminario . Nous le visitons d’abord : son cloître est bien joli !


Son puits a une histoire : l’évêque de l’époque, le trouvant trop austère, a fait ajouter par l’architecte diverses décorations …

Continuons par la Cathédral , juste en face : au milieu du 17ème s., Giuseppe Zimbalo, l’un des architectes les plus créatifs du Salento, la reconstruit ; il a travaillé aussi à la façade de la Basilique Santa Croce …
La décoration du flanc gauche est des plus spectaculaires : guirlandes, fleurs ou fruits et angelots .


A l’intérieur, superbe plafond en bois …
et crypte avec des colonnes aux chapiteaux bien sculptés :

C’est maintenant l’heure de la pause de midi ; nous avions découvert un endroit sympathique à côté du Duomo, le Doppio Zero : selon l’heure, bar à vins - snack ou restaurant .
Nous choisissons une tagliere pour 2, charcuteries et fromages : bien servis !

Et bon appétit !

Hello Brigitte,

J’ai étudié le latin durant plusieurs années. J’ai appris l’espagnol, mais pas l’italien. Il faudrait que j’apprenne quelques mots avant de partir. Vos hôtes vous parlaient probablement en italien.

Je te remercie pour ces infos.

A bientôt !

Christine

Bonjour et bon dimanche !
Après la pause, nous allons rentrer dans le vif du sujet et pénétrer dans le centre historique de la ville . C’est le moment de vous parler de ce qui fait la singulière beauté de Lecce : le charme baroque de son architecture !

Dans cette capitale du Salento, subsistent des traces de son passé chaotique : elle a connu de nombreuses invasions, depuis son origine messapienne ( les Messapiens sont les ‘indigènes’ de la botte : voir le Musée archéologique plus loin ! ).
De son époque romaine, date l’amphithéâtre, du Ier et IIème s., piazza San Oronzo !


San Oronzo est le saint patron de la ville ; sur cette place, principal centre la vie sociale actuelle, voyez aussi le Sedile, étrange monument qui servit de Siège à la municipalité entre 1592 et 1851 . Notez la dimension de ses arcades vitrées : elles servaient à garantir la transparence des actes publics !

Lecce eut des périodes grecque et byzantine mais connut son véritable essor lors de la construction ou de la rénovation de multiples églises et palais, entre le XVIème et la fin du XVIIIème siécle .
Elle doit l’originalité de son architecture à la pierre blonde de Lecce ( le tuffeau ), dite pietra leccese . L’emploi de cette pierre tendre, qui se prête facilement aux fantaisies des artisans, a favorisé l’exubérance de sculptures, plus inventives et fantastisques les unes que les autres : cette extravagance a donné son nom au style baroque typique de la région : le ‘Barocco Leccese’ .

Le monument le plus emblématique de ce style est la Basilique Santa Croce et, en particulier, sa façade : en particulier, sa rosace est l’expression la plus aboutie du barocco leccese !


C’est elle que nous allons découvrir mais, pour cela, il faut reprendre la voiture, rentrer dans la ville et affronter les pièges des zones à circulation limitée : en ce début d’après midi où les rues sont quasi vides et les terrasses pleines, le moment nous semble bien choisi .
La consigne de l’hôtel est : roulez, avec GPS, jusqu’au point le plus proche de l’hôtel, le Castello sur les boulevards, puis coupez le GPS ( sinon, il vous emmènera au plus court ) et suivez notre itinéraire !
Un tour de la ville pour rien, second essai et çà y est : nous laissons la voiture au parking et allons àpied à la basilique . L’après-midi, la façade est vite à l’ombre : une partie des photos sera prise le lendemain vers 11 h, moment plus favorable !

Derrière la recherche décorative, se dissimule un message de l’Eglise catholique, confrontée au protestantisme et voulant se renouveler en étalant sa puissance et sa grandeur .
C’est ainsi que le plus célèbre architeste Renaissance à Lecce, Gabriele Riccardi, est choisi pour cette réalisation ; on lui doit le 1er niveau de la façade : génies ailés, vases, guirlandes, fontaines . Il s’agit là de référence à l’Antiquité : le modèle absolu .

Au milieu du XVIIème s., un autre architecte, qui a imaginé la reconstruction du Duomo , Giuseppe Zimbalo, prend à sa charge la suite des travaux et change complètement de style pour le 2ème niveau : décor de pierre extravagant, qui célèbrerait la victoire des chrétiens sur les Ottomans lors de la bataille de Lépante .


Les figures qui soutiennent le balcon courbent l’échine sous le poids d’angelots coiffés de la tiare et de la couronne, On y voit des Ottomans et des dragons ou des créatures monstrueuses censées représenter le paganisme .

L’intérieur, de style renaisance , possède un beau plafond à caissons ; dans les nombreuses chapelles le long de la nef, retenons l’autel de San Francesco da Paola,


dont les colonnes de pierre très travaillées qui l’encadrent sont bien typiques du style baroque !

Je vous montrerai ce soir quelques vues de la fameuse façade, au coucher du soleil … et la nuit !

Nous voilà de retour à l’hôtel .

C’est l’heure de l’apéro et un spritz avec comme vis à vis la rosace de la Basilica ne se refuse pas !
Les couleurs ont changé, au fil de l’après - midi : la lumière orangée du soleil couchant illumine la façade et se reflète dans les vitres de la rosace .

Un moment d’inattention plus tard et la pierre devient quasi blanche, grâce à un éclairage un peu vif .

Nous discutons de la journée du lendemain : une seule contrainte, être à 16 h au musée archéologique Castromediano, à l’extérieur des portes de la ville ancienne .
Le transport qui devait nous y emmener, un pousse - pousse ( ! ) avec guide comme nous l’avions testé il y a 2 ans pour gagner du temps, nous a fait faux bond en début d’après midi : il est navré mais l’un des collègues de son équipe vient d’être placé en 40taine ( cas contact ) et les autres aussi .
Nous nous baladerons donc jusque là à pied : l’occasion de revoir les quelques églises incluses dans le pass et de vivre quelques heures au rythme de la ville .

En sortant de l’hôtel, nous passons par quelques rues commerçantes : dans une vitrine, on peut voir de près un montage de lumières typiques des Pouilles :

et un autre commerce qui expose de belles pièces d’artisanat dont Lecce est la spécialiste : la cartapesta, le papier ‘écrasé’ ( nous dirions : 'mâché ’ ? ) .

.
La déco de certaines églises en utilise ; je vous signalerai une pièce étonnante !

Arrivés à la place Sant’ Oronzo, les visiteurs sont plus nombreux et des groupes se forment, chacun précédés par son guide : direction le Duomo pour tout le monde …
Nous épinglons ces deux balcons, notamment le 2ème à la décoration étonnante : une frise de chevaux rieurs !


Nous voici devant l’église de Sant’ Irene, qui était la sainte patronne de Lecce, avant Oronzo .


Au dessus du portail, la façade porte les armes de la ville : Louve et Chêne vert.

Repas sur le pouce : nous tentons la " Frisa et salade " ( ??? ), proposée à cette heure avec l’aperitivo … La frisa n’est rien d’autre n’est rien d’autre qu’une tranche de pain biscuité, très dur, servi avec tomates, huile d’olive, sel, … ou d’autres garnitures plus alambiquées : c’est léger, goûteux et pas cher !

Une heure de repos après quelques petits achats et nous vous continuerons la promenade .

Coucou Brigitte,

J’adore les sculptures que tu nous montres. Je suis sûre que Lecce me plaira.

Merci beaucoup.

A bientôt !

Christine

Bonjour,
avant d’aller plus loin, désolée pour les fautes de frappe ou de style qui m’apparaissent à la lecture : ce programme ne permet pas de corriger un texte déjà envoyé ni d’avoir une vue d’ensemble d’un post un peu long : le tout apparaît par petits morceaux, dans une fenêtre minuscule ! C’est d’autant plus gênant quand on envoie de nombreuses photos …

Si qq un peut m’aider à trouver une solution ?
Merci !!!

Bonjour Brigitte,

Tous ceux qui ont déjà fait un carnet de voyage sur le Routard connaissent cette difficulté.
A moins que des solutions ne soient proposées prochainement comme la possibilité de modifier après coup, je ne suis pas sure de me relancer dans l’aventure car comme toi, j’avais enragé en voyant à la lecture des fautes et une mise en page qui n’était pas toujours celle que j’imaginais.

Cela étant dit, je n’avais rien remarqué en lisant de ton excellent carnet !

Alix

Bonjour, la suite …

Nous reprenons l’itinéraire et, de la piazza san Oronzo, descendons vers la porta San Biagio en passant devant la chiesa Santa Chiara ; belle façade baroque et intérieur avec des chapelles tout aussi baroques .
Une singularité : un faux plafond exceptionnel, réalisé en paper mâché !

L’église San Matteo, un peu plus excentrée, a une façade d’une splendeur exubérante ; son originalité : partie basse convexe, surmontée d’une partie haute concave !
Son style de décoration est inspiré du Baroque romain …

Tout à côté, dans la via Perroni, ce balcon merveilleux est soutenu par six colonnes dont les châpiteaux sont particulièrement originaux !


Un mot en passant : si vous aimez voir des palais aux balcons de ce genre, c’est vers la Via Palmieri, entre Porta Napoli et le Duomo, qu’il faut vous diriger : elle est riche en palais superbement décorés !
En avançant vers la Porta san Biaggio, par laquelle nous entrerons dans la ville nouvelle, notez ce petit passage vers une rue latérale …

Nous changeons de siècle … et de style : nous marchons le long de larges avenues où les piétons que nous sommes ne sont plus prioritaires. La circulation est celle de toutes les grandes villes européennes et cela nous change …
Suivant notre carte et Google Maps, qui ne sera pas d’une grande aide dans l’aventure, nous arrivons à une grande enceinte rectangulaire, bordée par des rues des 4 côtés : c’est un ancien couvent, dans son parc, qui accueille le Musée .

J’ai parlé d’aventure : trouver le Musée a été facile, y entrer une autre histoire !
Après de multiples recheches avant le départ, j’avais lu d’abord qu’il était fermé, puis ouvert … de 20 h à 24 h, par groupes de 10 ( prenotazione obligatoire , mais gratuit ) .
Au moment où j’allais abandonner, le site Web accepte ma demande et me propose des heures libres de 16 à 20 h ( ??? ) ; j’ai fait confirmer par l’hôtel : ok pour 16 h ! yaka y aller .

Tenez-vous bien : tous les problèmes viennent de ce que c’est devenu un centre de vaccination !!!
Après nombreux contrôles, nous sommes acceptés ; nous serons seuls à l’intérieur et un gardien-guide nous accompagnera de loin, de salle en salle, nous remettant prfois dans le sens de l’histoire : c’était magique !

Le duc Sigismondo Castromediano était un grand amateur d’art et un collectionneur : il a vécu en plein XIXème siècle et sa riche collection archéologique provient de toute la région .
Elle est exposée dans ce qui est devenu le Museo Provinciale de Lecce ; y sont groupés 10 000 ans de l’histoire des Pouilles, depuis le paléo - et néolithique, en passant par des poteries messapiennes fort rares et une section avec pièces grecques et romaines, des bijoux et des armes, …
Le tout est très bien présenté, dans un endroit lumineux articulé par 2 vastes escaliers en colimaçon qui rappellent le Musée Guggenheim de New York …
Voici un bref aperçu des pièces exposées, toutes en provenance de la région et trouvées dans des vaisseaux immergés ou lors de fouilles dans des tombes ( mobilier funéraire ) et grottes habitées .
Le plus marquant : nous avions rarement vu des poteries en aussi bon état !!!

Voici quelques vases des époques grecque ou romaine :


Une ravissante ménade ( bacchante, en traduction latine ), qui danse :

Voici les pièces maîtresses, parmi les poteries présentées : des trozzelle ( vases à 2 petites roues et anses très fines ), d’origine Messapienne : décoration monochrome, représentant ici Héraclès .

Voici le moment d’écrire un mot des Messapes et de leur civilisation, qui cohabite, à partir du VIème s. avant J C , avec celle de la Grèce .
Durant l’Antiquité, les Messapiens étaient les habitants de la péninsule du Salento ( capitale : l’actuelle Brindisi ) . Des traces d’une civilisation ‘moderne’ y sont trouvées dès le IXème s. a.C et dès le IIème s. ac, la région compte de nombreux ports commerciaux .
Ils seront assimilés par la Grande Grèce au VI ou VII ème s. av. JC . La Trozzella que vous voyez est datée du Vème s. aC .

Notre visite de Lecce, sans fausse note et avec un beau ciel bleu, nous a ragaillardis : nous sommes d’attaque pour la suite … et les prévisions météo sont très optimistes !

Coucou Brigitte,

Les poteries sont de toute beauté.

Je te remercie pour les explications.

A bientôt !

Bonne soirée !

Christine

Merci, Christine :
elles valaient la peine de ne pas se décourager et de quasi forcer l’entrée !
Pas étonnant que nous ayons été les seuls …

A bientôt !

Bonjour à tous les amoureux de l’Italie !

Ce matin, nous quittons la ville pour le bord de mer : nous roulons vers l’Ouest en direction de Gallipoli . En chemin, nous ne pouvions pas négliger la ville de Galatina, à 30 km de Lecce, et en particulier, son trésor le plus précieux : la basilica de Santa Caterina .

Galatina est un centre agricole et viticole mais elle possède encore un beau centre historique qui lui a valu son nom : ‘belle Athènes’ ; dans ses rues, alternent églises et palais, balcons, portails et belles façades .

Son sanctuaire le plus remarquable, unique dans le Salento, est la basilique Santa Caterina .
Sous l’impulsion du prince de l’époque, très pieux, cette église fut érigée à la fin du XIVème s., : sa façade est caractéristique du style roman des Pouilles, très dépouillé, avec son beau portail et sa rosace sculptée .

Changement de style dès l’entrée : l’épouse française du commanditaire, Marie d’Enghien, en a fait décorer l’intérieur, qui sera entièrement recouvert de fresques stupéfiantes de variété, de qualité et de fraîcheur . Elles ont été vraisemblablement exécutées par des élèves de l’école de Giotto et rappellent celles du maître à Assise ou à Sienne ou encore celles de la chapelle Scrovegni à Padoue .

Poussez la porte : émerveillement garanti !

Pas un pouce de l’intérieur, avec ses voûtes et ses puissants arcs en plein cintre, qui ne soit décoré de fresques illustrant les Deux Testaments, avec l’Apocalypse, la Genèse et la vie du Christ et de Marie : le tout, en général sur fond bleu .

Une scène de la Genèse, très réaliste : Adam et Eve ventripotents …

Une jolie Annonciation :

et Saint Georges terrassant le dragon !

Beaucoup de symboles, qu’éblouis, on se contente parfois d’admirer … : les couleurs sont superbement conservées !

A la sortie, un petit musée et un cloître dont les fresques, plus récentes, datent du XVIIème siècle .


Nous en terminons, pour quelques jours, avec la culture et l’histoire : nous allons nous tourner vers la nature … et la mer .

A bientôt !

Waouh ! Les fresques sont magnifiques.

Bonne nuit !

Christine

Hello Christine ,
ces fresques sont étonnantes aussi par leur taille : quand tu vois la façade, tu ne t’attends pas à l’immensité de l’intérieur et aux fresques qui couvrent tous les murs, piliers et pfafonds : on a eu le souffle coupé !
Assise fait ce même effet mais c’est différent : plus ‘organisé’, nombre d’entrées mesurées, … : c’est un lieu de pélerinage et on a l’impression qu’il faut que ce soit rentable !

Cette basilique rappelle aussi des églises comme celles de Florence ( comme Santa Maria Novella ) mais c’est totalement imprévu dans un village ‘ignoré’ des Pouilles !

Zou , à l’eau maintenant !!!

Bonjour !
Il nous reste une demi-heure de route pour rejoindre notre résidence suivante .
Seule fois du voyage, mis à part à Lecce, en ville : c’est un hôtel classique de vacances, en bord de mer … : sur la Baia Verde, à une petite dizaine de km sous Gallipoli .
Sur un coup de coeur ‘photos’, nous l’avions choisi il y a 2 ans, en ajustant nos dates et notre circuit pour y arriver hors grand flux touristique : prix ‘waouh’ ( impayables jusqu’au 1er W E de septembre compris ) mais le tarif devient ensuite plus abordable …
Bien situé, en principe au calme, il a une plage privée gratuite, ce qui permet les repos ou les balades au bord de l’eau imprévues …

Cependant, je me suis mise à douter à cause de commentaires récents qui disaient : Baia Verde, lieu par excellence du tourisme de masse, musique à gogo et DJ toutes les nuits, routes plus qu’encombrées …

Nous contournons de loin Gallipoli : les routes deviennent quasi des autoroutes et nous longeons la mer jusqu’à l’hôtel .
Bien isolé, l’hôtel est certes très grand . Il étincèle de blancheur contre la mer et l’accueil ne nous déçoit pas : comme dans les petites masseria ou les trattoria ’ sur le pouce ', tous s’affairent à nous donner des conseils de base quant à l’organisation de nos 3 journées disponibles .
Aujourd’hui, pas de zèle : ce sera repos jusqu’au repas du soir …


L’eau est si claire que l’on distingue les petits poissons qui s’agitent, autour des rochers du fond …

De la plage, au loin, la silhouette de Gallipoli borde l’horizon : on voit le cap qui s’avance dans la mer, portant la ville et, au bout, la presqu’île où se niche la vieille ville :


Un agrandissement pas excellent question photo mais plus clair !

Demain, c’est décidé : nous irons en ville et par beau temps !

Bonjour ,

Les photos sont très belles ( j’aime beaucoup celles des églises ) , je ne connais pas cette région et ça me donne envie d’y aller !
En plus apparemment vous avez eu du beau temps et il n’y avait pas trop de monde ?

J’attends la suite !

Le lendemain , jeudi 16 /09,
J 8 : la ville de Gallipoli .

Son nom signifie en Grec : " belle ville " et elle est bien nommée : on tombe d’emblée sous le charme de la vieille cité nichée sur une île et reliée par un pont à la ville moderne .

Dans la partie moderne ( le Borgo) dont le plan d’urbanisme date du XVIIème s., on entre par le Corso Roma : une longue artère animée, bordée de bars, restos et commerces où les habitants font leurs courses, emmènent leurs enfants à l’école et boivent un café : ils vivent normalement, alors que la cité ancienne semble le domaine des touristes !

Suivez la grand’ rue jusqu’à la Fontana Greca qui date de la Renaissance ; passez le pont … ou garez-vous dans l’un des grands parkings qui bordent la mer, en contrebas des remparts.

En surplomb, la cité historique domine la mer …

La vue, à droite, est magnifique sur le vieux port et une plage colorée ; marché aux poissons qui s’anime le matin .

Grimpez au sommet, par un escalier moderne : vous y êtes !

La cité ancienne, aux ruelles sinueuses et paisibles, a gardé des traces de son passé métissé : durant la période byzantine, après avoir été occupée par les Grecs et les Romains, les Sarrasins l’occupèrent durant des dizaines d’années .
De là, elle a gardé nombre de maisons fermées sur l’extérieur mais s’ouvrant sur des cours intérieures, où jouent des enfants et où les gens plus âgés se réunissent …
Près de la cathédrale, le passage de nombreux touristes met de l’animation et des boutiques leur sont destinées : vente des babioles habituelles et aussi d’éponges naturelles .

La façade de la cathédrale est en travaux ; elle est d’une architecture assez semblable à celle de la basilique de Lecce et pour cause : même archtecte, Giuseppe Zimbalo .
Une différence cependant : la pierre employée à Lecce, tendre et façonnable, n’et pas celle utilisée à Gallipoli : c’est le carparo qui est une pierre dure, de couleur jaune …



Plafond en bois et moulures en trompe l’oeil …

Nous revenons vers les remparts : les rues qui en font le tour et longent la mer sont nommées, ici, les Riviera .
Vues de la mer, au travers d’une terrasse, avec déco de feuilles de figuier de barbarie :

Les Riviera sont bordées de ( TRES ) nombreuses églises : je vous fais grâce de cette litanie et ne vous en montre que 2 ou 3 : celle - ci dont le nom m’échappe ; elle est bien jolie,

la Chiesa San Domenico très sobre et qui abrite un Musée :

et la Chiesa Santa Maria deigli Angeli dont l’intérieur est orné de plusieurs dizaines de panneaux à motifs floraux !

Nous sommes revenus dans la ville ancienne, en soirée, pour y manger : les vues sont plus spectaculaires et les riviera plus animées !

Sur les conseils de l’hôtel, nous y avions choisi un restaurant,


pour y déguster du poisson : antipasti misti de poissons ( crûs et cuits ), puis tagliata de thon !


Ceci est une partie de l’entrée, complétée ensuite …

Nous avons aussi profité de l’ouverture, en soirée, de l’église du même nom, dont les horaires sont trés aléatoires !!!
Façade simple mais intérieur trop chargé : dorures et marbres .

Retour à l’hôtel, vue sur la mer depuis la terrasse :


et une photo de l’escalier très spectaculaire !!!

Journée bien remplie : nous avons été conquis !

Bonjour et merci pour les compliments !

Si la région vous intéresse, nous y étions allés en 2019 mais pas aux mêmes endroits : les Pouilles aussi mais le centre et non au Sud !
Nous avions visité, depuis Polignano, la région des Trulli, Ostuni … et les villages blancs, Lecce en survol et 2 - 3 jours dans la belle ville de Matera en Basilicate, accessible en 2 h de route : vrai coup de coeur .
J’avais aussi fait un carnet mais sur un autre forum : je vous donnerai le lien en MP si vous voulez !

Les 2 années, nous avons eu beau temps en septembre, sauf les 2 premiers jours, cette année, à Otranto . Non, pas beaucoup de monde mais pas le même public : cette année, à cause du Covid sans doute , peu d’“étrangers” ( quasi pas d’Anglais ni d’Allemands , quelques Français ) et beaucoup d’Italiens : proportion 30%/ 70 %, d’après un hôtelier .

J’avance dans la suite … Bonne journée !

Dernières journées en bord de mer …
Vendredi 16, J9 : enfin une randonnée !

Pour cette journée un peu voilée en début de matinée ( mais le soleil brillera rapidement, quelques heures après ), nous avons choisi de suivre le bord de mer vers le Sud, en voiture, jusqu’à trouver un endroit calme où balader .
Nous suivons la côte de Baia Verde et, comme nous le pensions c à d quasi partout en Italie, presque tous les établissements balnéaires ont plié leurs installations dès le 10 ou 12 septembre et le bord de mer est libre pour les marcheurs ou les contemplatifs, à notre grand plaisir !


Les figuiers de barbarie portent simutanément leurs fleurs et de lourds fruits …

Première activité : trouver un pique - nique pour midi car tous les snacks, bars, échoppes de panini … semblent fermés ; nous dépassons Torre del Pizzo, où nous reviendrons, et traversons un petit village balnéaire qui doit être bien animé en saison : Marina de Mancaversa . Beaucoup de petites maisons à louer et nombreux supermarchés, pharmacies, boutiques de jouets d’enfants …, tous fermés ; seuls quelques hommes s’activent à remettre leur habitation en état, vant de fermer pour l’hiver ( ? ) .
Nous nous rabattons sur la seule " épicerie - droguerie - boulangerie " ouverte, achetons de quoi nous faire un sandwich sommaire et allons garer la voiture au plus près de la plage .

Je vous laisse admirer le paysage, vide de la plupart de ses touristes mis à part quelques ‘étrangers’ comme nous qui ne cherchent pas la foule !

Un petit sentier mal tracé suit au plus près le bord de l’eau, nous amène sur le sable mouillé puis les pieds dans l’eau : nous revenons à la tour du XVIème s. dépassée tout à l’heure et, de là, descendrons jusqu’à Punta della Suina .
Là, une passerelle en bois permet d’accéder à la plage de sable fin, par une pinède ombragée . Pas de ‘paillottes vendant des boissons fraîches’, comme le dit la pub à l’hôtel, pas de chaises longues … mais nous serons quasi seuls avec, comme vis à vis, “les Caraïbes” de la mer ionienne .


Le reste de la journée sera " farniente " entrecoupé de petites baignades ; demain, samedi, quasi le même programme mais une prenotazione à 16 h …
A voir !

J9, samedi 18/ 09 : à la découverte des traces byzantines !

Cette matinée ressemblera fort à la veille, question activités ( plage et soleil ) mais nous avons cependant rendez vous, à 15 h, avec les fresques byzantines d’une petite église, au Sud- Est de Gallipoli : à Casarano .
Si vous avez lu les 1ères pages du carnet, vous me direz que cela tourne à l’obsession : c’est que, jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé les traces des Ottomans dans les villages perdus des Pouilles : cette fois, j’ai une confirmation en bonne forme, heure et endroit, de la visite !

Casarano est un grand centre agricole dont la ville compte des bâtiments modernes et un beau centre historique, Casaranello . Un grand palais, nombre d’églises, mais aucune information sur celle qui nous intéresse : la Chiesa di S. M. della Croce qui serait, d’après de nombreux avis, la plus ancienne et la plus précieuse du Salento .
Un conducteur affable, à qui nous demandons de l’aide, nous propose, après réflexion, de le suivre jusque là, car c’est hors du centre et nous ne trouverons pas : c’est très, très gentil !
Nous y voici et la porte d’entrée est ouverte !!! Youpee !!!

Les horaires affichés sont plutôt déconcertants : de 17 h 30 à 19 h 30 …

Nous entrons pendant qu’ un ‘guide’ fait visiter la nef à 2 amateurs passionnés ; il vient vers nous et la confirmation sur papier est le sésame qu’il fallait ; nous sommes acceptés !
En l’attendant, nous aurons tout le temps de contempler les mosaïques et les fresques qui ornent la petite église .

Dans le choeur, de très rares mosaïques paléochrétiennes, du Vème siècle, sont les seules conservées dans les Pouilles : même époque et même style que celles de Ravenne .

La coupole :

Dans la nef, des fresques du XIIIème s., ancien et nouveau testament :

Une représentation de la Cène


et une bien jolie 'Vierge à l’enfant ’ .

Retour à l’hôtel pour les valises !

Coucou Brigitte,

Les photos sont magnifiques. Elles donnent envie d’y aller. Vous avez fait un très beau circuit qui allie les balades en bord de mer et les visites de cités anciennes. J’aime beaucoup les fresques byzantines.

Je te remercie.

A bientôt !

Bonne après-midi !

Christine

Hello Christine !!!

Merci, merci : contente que cela te plaise !
ATTENTION, ne nous fais pas rentrer avant l’heure : les valises, ce sont celles que nous déballerons lors de la dernière étape du road trip, pour 4 nuits : nous avons encore ‘un peu de tout’ qui nous attend et nous n’avons pas été déçus .

Bises !

Bonjour tout le monde ,
Nous arrivons à la dernière escale dans les Pouilles : nous allons ce dimanche matin, quitter le Salento et monter vers le Nord, dans la province de Tarente, où nous nous installerons pour 4 nuits .

Dimanche 19/ 09, J11 : du Salento à Lizzano, province de Tarento .

Selon notre habitude, nous ne suivrons pas l’autoroute vers Lecce, puis la SS 7 vers Tarente qui serait le chemin le plus fapide ; nous irons hors des sentiers battus, au gré des ‘Strada Provinciale’ .
Je vous annonce la couleur : c’est bien la 1ère fois que nous avons regretté ce choix et ce n’est pas parce que l’itinéraire n’est pas rapide …

Premier arrêt à Nardo, dont on commence à parler dans divers reportages : la ville aurait la ’ plus jolie place ’ de la région ; on commence même à y créer hôtels et restaurants pour attirer les visiteurs ( ? ).
Nardo, sorte de Lecce miniature, souffre de la proximité de villes plus connues comme Gallipoli et est souvent négligée par les touristes .

Ce dimanche matin, la Piazza Salandra si renommée joue un peu la ’ belle endormie ', malgré ses édifices du XVIIéme et XVIIIéme s. très raffinés : des familles locales aux terrasses, attablées devant un café mais Office de Tourisme fermé et très peu de monde dans les ruelles du centre historique .


Sur la place, se dresse une colonne biscornue : élevée en l’honneur de la Vierge comme souvent dans cette région ou à Naples, elle est haute de près de 20 m et est érigée en pierre jaune de carparo

Autour de la place, se dressent des bâtiments aux façades et balcons raffinés, comme des églises et le palais de la Citta :


et surtout, plus rare, la belle Fontana del Toro . Le taureau du blason de Nardo, qui serait à l’origine de la création de la ville, figure sur le médaillon de cette jolie fontaine bâtie au XXème s. : ce symbole remonte à l’époque espagnole .

Un élément moderne vient troubler l’harmonie ( trop ? ) tranquille de la place : c’est une superbe petite Lotus qui sort d’une ruelle et déboule en vrombissant ! Sa couleur rutilante est bien mise en valeur par l’environnement .

La fontaine au taureau est adossée à la Chiesa San Domenico du XVIèeme S. : parmi toutes les églises de la ville, elle est la plus curieuse pour sa façade animée d’étranges créatures . Elles feraient référence à des divinités païennes écrasées sous le poids de la foi.



… et le clin d’oeil : le pigeon !!!
Re: 2 semaines dans les Pouilles : le Salento entre mer et villes ! - Brigitte42

Profitez des photos : la suite est moins agréable … et pourrait s’intituler : à ne pas faire !!!

Nous quittons Nardo et, comme dit en début de matinée, prenons la route vers Avetrana par la SP359, puis descendrons vers le littoral par la SP122 : nous pensions trouver le calme et profiter de la beauté de la campagne, durant 60 km de route quasi déserte et au soleil …
C’était une mauvaise idée et nous n’avions encore rien compris : désolée si je vais m’attirer les foudres de certains habitués du forum et heurter leur susceptiblité …

Les abords de ces routes, sans aucun village sur des km, sont parsemés de sacs en plastiques pleins ou d’appareils ménagers sans doute hors service, que des gens en voiture sont venus jeter sciemment au bord de champs ou d’oliveraies : l’idée d’un pique-nique dans la nature m’a semblé aussi incongrue que ridicule .

Nous avons découvert, ici, qu’il y a beaucoup à faire, dans les Pouilles, au sujet de la gestion des déchets et immondices ; ce n’est pas une question de difficultés de déplacement ni de pauvreté mais d’état d’esprit : la plupart des habitants ne sont pas concernés par le problème : les municipalités auront fort à faire pour changer les habitudes !

La morale de l’histoire à la fin du carnet, avec les tops … et les flops

Sujets suggérés

Services voyage