Les Pouilles, drôle de nom pour cette région du sud de l’Italie mais depuis un bon moment j’avais cette destination en tête !
Il parait qu’ils conduisent comme des fous mais que les paysages sont superbes, j’avais vu quelques images ici et là des typiques Trulli d’Alberobello, le temps est maussade dans ma normandie, allez je fonce le debrief est à la fin
Jour 1 : Mercredi 18 octobre 2017
Décollage pour Brindisi qui est l’aéroport délivrant le sud des pouilles, cette région est assez étendue et mérite deux points de chutes minimum pour la visiter en entier.
Cette fois ci, ce sera le sud du sud, pour faire simple le talon de la botte ! 16h10 ça décolle, enfin parti
18h40 : atterrissage et récupération de la voiture sans aucun soucis, la personne au comptoir du loueur parle quelques mots de français c’est un vrai plus.
20h : Arrivé à San Foca, petit village de la côte adriatique qui sera mon point de chute pour ces 6 jours.
La route c’est fait de nuit (le soleil se couche à 18h à cette période de l’année … Eh oui), je n’ai rien vu du paysage, le vol ayant trois heures de retard, cette partie de côte sera pour une prochaine fois
Jour 2 : Direction Otranto et Capo Santa Maria di Leuca
Le paysage est bien different ce matin car mon logement est dans une Oliveraie de 7000 M2, le soleil donne et le short est de rigueur.
Je prends la direction d’Otranto en longeant la côte, les plages sont magnifiques, l’eau turquoise, paysage de carte postale assuré pas étonnant que cette région soit surnommé « les caraïbes italiennes ». La Grotta della Poesia est à voir absolument car elle résume à elle ce surnom.
Otranto mérite incontestablement une visite, pour ma part j’ai flâné pendant 3h dans cette ville superbe offrant de magnifiques point de vue depuis les remparts.
Je n’ai pas visité le château qui à mon gout n’offrait pas de point de vue meilleur sur la ville que les remparts, j’ai préféré profiter du port de plaisance rénové et de la vue qu’il offre sur cette mer devenue d’un bleu profond. Je vous invite à vous perdre également dans les multiples ruelles typiques.
Le repas c’est fait au restaurant « L’Ora di Mezzo », les Orechiettes (pâtes typiques des pouilles) aux légumes étaient à tomber par terre.
Ciao Otranto, direction la pointe la plus au sud du talon italien, la route longe vraiment la côte adriatique, par moment elle a des airs de la corniche surplombant Cannes, les virages s’enchainent pour laisser découvrir des paysages magnifiques et variés, chacun trouvera son bonheur dans les petits villages traversé et pourra au grès de ces envies faire des pauses pour admirer les architectures parfois surprenantes. La vie semble paisible, pas de coup de klaxon intempestifs comme à Rome …
Le « Capo Santa Maria di Leuca » est en vue, son phare et son église son superbe, le point de vue sur la ville au soleil couchant l’est tout autant.
Ce cap avance en mer et c’est toujours étonnant de se retrouver face à l’immensité de l’océan, je viens de découvrir un autre « bout du monde »
Jour 3 : Farniente
Peu de chose à décrire pour cette troisième journée, sauf que j’ai découvert la pleine valeur du mot « farniente » si cher aux italiens … ne rien faire aussi c’est pas mal parfois
Une petite infos quand même, cette région regorge d’itinéraire destinés aux cyclistes, j’en ai croisé pas mal sur cette journée de bord de mer.
Jour 4 : Lecce & Gallipoli
Lecce appelée « La Florence du sud »
Je ne connais pas (encore) Florence je ne peux pas dire si la comparaison est juste, mais ici le paysage est radicalement different, fini les champs d’olivier à perte de vue, ici on est dans une ville et ca bouge pas mal.
La vieille ville est ceinturée de remparts, elle offre de nombreuses églises à visiter comme un peu partout en Italie ( il ne faudra pas passer à coté de la Basilica di Santa Croce ainsi que de la Piazza del Duomo bien évidement) mais j’ai préféré me perdre une fois de plus dans les innombrables rues (Via) ou l’on peut profiter de cette architecture baroque, loin de foule.
La pause du midi sera rapide avec un « pizzo » au thon olive et oignons, excellent vous tomberez forcement sur ce vendeur car je n’ai pas noté l’adresse
Apres 35 min de route me voila à Gallipoli, une péninsule bordée de deux ports de chaque coté du pont qui la relie au continent.
J’ai abordé cette ville par les remparts offrant une vue sur l’autre mer des Pouilles : la mer Ionienne. Profitez de ces deux ports de pêche aux barques bleues avant de vous laisser emmener par le charme de toute ses ruelles, ici au soleil couchant on ressent vraiment « La dolce Vita ».
N’hésitez pas à visiter le « frantoio oleario ipogeo » pour 1,5 euros vous découvrirez cet étonnant moulin à huile souterrain qui à lié Gallipoli à toute l’Europe durant 3 siècles.
Jour 5 : Alberobello & Ostuni
Alberobello, le village des Trulli classé à L’unesco.
Je m’attendais à voir ce village conservé au milieu de nul part, bordé de parking à touristes, il n’en est rien, Alberobello est une ville assez grande et les Trulli sont répartis en deux quartiers :
Le premier plus grand et rempli de boutiques et de touristes qui vont avec et le deuxième plus petit mais plus authentique … je vous conseille le deuxième bien sur … (Mais les inscriptions mystérieuses sont sur les toits du premier)
J’ai pu me promener quasi seul dans ce quartier, les trulli présents sont toujours des habitations, certains habitants les décorent avec gout, je me suis senti bien dans ce quartiers, on peut y ressentir le calme et la sérénité qu’inspire ces habitations.
13h Direction Ostuni « la blanche », c’est vrai qu’elle est imposante quand on la voie se dessiner au fond du paysage … La pizza de ce midi est dégustée au bistrot Garibaldi, malgré son emplacement qui fait penser à l’usine à touriste, la pizza était délicieuse et peu onéreuse (8,50 eur) je recommande
Un fois quitté la Piazza della Liberta, je me faufile dans les ruelles qui montent (à l’opposé de la Cathédrale). C’est dimanche et dans ce dédale de rues accessibles qu’a pied on s’imprègne vite de l’ambiance locale, ça parle beaucoup dans les maisons autour du repas dominical, l’odeur de lessive s’échappe par moment du linge qui pend au fenêtre, je ne connais pas (encore !) Naples mais par moment je me demande si le décor n’est pas similaire.
Les façades ne sont pas resplendissantes mais ca sent l’authentique et ça, ça me va
Une fois redescendu j’attaque l’autre versant, celui qui mène à la Concattedrale di Santa Maria Assunta. les rues et petits escaliers sont vraiment pittoresques, la cathédrale et moins impressionnante que d’autres visités auparavant à Lecce mais les ruelles voisines offrent ce spectacle immaculé de blancheur qui donne son surnom à la ville. Le ciel bleu et les façades blanches quel contraste saisissant, à voir forcement
Jour 6 : Du Cap Leuca à Gallipoli par la côte Ionienne
Ce jour est plus venteux, ca souffle à 70km/h, il sera propice à la voiture.
Je pars de la petite ville de Pescoluse au sud de la botte, pour entamer la route de bord de mer (Ionienne) jusque Gallipoli. le paysage est different du coté adriatique, la mer a démolies couleurs mais est très agitée, les villes traversées durant tout ces kms sont désertes cela donne une ambiance particulière mais finalement assez originale.
L’ensemble des plages semblent privées, l’été ca doit être vraiment Disneyland … par moment la côte est plus brute et offre des décors
similaires à la Bretagne notamment sur la cote sauvage à Quiberon.
Je déjeune chez « le garibaldine » à Gallipoli, le menu di terra est à la hauteur des attentes, Fleurs de courges en beignet, Orecchiette con cime di rapa et polpete étaient vraiment top, n’hésitez pas à profitez de cette cuisine familiale.
l’après midi sera consacré au repos de l’aventurier
Jour 7 : et dernier
Ayant sympathisé avec le propriétaire de mon hébergement j’ai eu la chance de l’accompagner pour la récolte des olives et voir la fabrication de l’huile à la coopérative, c’est l’avantage d’un hébergement moins conventionnel et plus accès sur les rencontres, pour moi c’est aussi ça les voyages … cette journée est donc plus personnelle
Epilogue :
Oui certes certaines plages ont quelques déchets, mais pas plus qu’une plage sauvage chez nous.
Oui ils ont leur manière de conduire bien à eux, la troisième file est de rigueur même quand il n’y en a que deux, la signalisation (stop notamment) n’est utilisé que lorsqu’il y’a de la circulation, tant que ca passe, ca passe … vaut mieux pas avoir peur de conduire sinon les routes italiennes c’est pas pour vous ! (Pour info j’ai parcouru 1041 kms sur cette période)
Mais les paysages sont vraiment bluffants, les gens sont sympathiques dans cette partie sud des pouilles, mon hôte s’est mis en quatre pour moi a chaque fois que cela à été nécessaire.
Le contraste est vraiment fort entre les champs d’oliviers à perte de vue et la richesse architecturale des villes visitées, j’adore me perdre dans toutes ses rues pleines de charme
Le budget à cette période est vraiment raisonnable autant pour le vol que la voiture et l’hébergement sur place, je vous conseille donc de passer quelques jours dans cette région des pouilles, le mois de septembre doit être idéal, il est vrai que fin octobre beaucoup de choses étaient fermées …