Pour nous, l’Australie a toujours été plus qu’une destination de voyage.
Nous y avons vécu pendant presque un an, sillonant les côtes, l’arrière-pays et le centre, découvrant chaque jour de nouvelles merveilles. Nous n’avons pourtant vu qu’une petite partie de ce pays magique.
Six ans plus tard, en juillet et août 2018, nous décidons de revenir explorer de nouvelles parties du pays : le Nord Tropical du Queensland, le nord du Northern Territory, et une partie du Kimberley.
Ce carnet raconte la première partie de ce voyage.
Premier jour de notre voyage :
Ce matin, nous arrivons à l’aéroport de Bruxelles, impatients de monter dans l’avion qui nous emmenera vers l’Australie. Alors que nous patientons à notre porte d’embarquement survient la première surprise de ce voyage : notre vol Bruxelles-Singapour-Cairns est annulé. Qu’à cela ne tienne, nous négocions auprès de notre compagnie aérienne et finissons par obtenir des places le lendemain dans un vol Bruxelles-Tokyo-Melbourne-Cairns. Partis le vendredi après-midi de notre petite capitale, nous arrivons enfin le dimanche en début d’après-midi à Cairns. Quelle vue incroyable nous avons eue lors de l’atterrissage ! L’avion effectue sa descente au dessus de la Mer de Corail, et les passagers collés aux hublots en prennent plein les yeux. Après l’immense aéroport de Tokyo Narita, celui de Cairns nous semble minuscule. Nous récupérons notre voiture de location, et retrouvons avec plaisir l’ambiance décontractée de l’Australie.
Nous nous dirigeons vers ce qui sera notre logement durant cette première semaine : une villa de location située près d’une plage du nord de Cairns.
Arrivés à notre logement, nous déposons nos bagages et nous nous rendons sur la plage de Clifton Beach.
Il y a peu de monde, la plage est en sable clair et bordée d’arbres. A l’horizon, on aperçoit des îles sortant de la mer. L’endroit est magnifique.
De Clifton Beach, on peut atteindre à pieds la petite localité de Palm Cove par la plage. Un peu plus fréquentée, Palm Cove est bordée par une célèbre allée de palmiers et propose un bon choix de restaurants et de bars où boire un cocktail en contemplant la mer. Au cours de notre séjour, nous avons testé deux de ces restaurants. Les plats étaient au carrefour des gastronomies européennes et asiatiques, délicieux. Bien que nous soyons en hiver, la température de l’eau est agréable et permet de nager.
Le lendemain, nous nous levons tôt pour une activité réservée
plusieurs semaines avant notre départ. Nous nous rendons à la marina de Cairns où nous embarquons sur un bateau à destination de Fitzroy Island. Fitzroy est une île continentale, à une courte distance en bateau de Cairns. Bien qu’un complexe hôtellier de luxe y soit installé, nous ne sommes pas gênés par une présence excessive de vacanciers. Nous débutons notre visite de l’île par l’ascension de son sommet. La randonnée n’est pas longue mais la montée est raide, et l’atmosphère est chaude et humide. Mais la vue du sommet récompense largement de tous les efforts effectués.
De retour au niveau de la mer, nous découvrons une plage constituée entièrement de débris de coraux rejetés par la mer.
Fitzroy est en effet entourée de récifs coraliens. Nous effectuons ensuite une balade en bateau à fond transparent, ce qui nous permet d’avoir un premier aperçu des récifs, accompagné des explications détaillées de la jeune guide qui conduit le bateau. Des tortues nagent autour de nous.
Après cette balade, nous nous rendons sur la plage de Nudey. Ayant emporté notre matériel, nous nous équipons de masques et tubas et nous jetons à l’eau. Il ne faut pas nager plus de quelques mètres pour découvrir un monde sous marin grouillant de vie : des bancs de poissons de toutes tailles nagent au milieu des coraux colorés. Nous évoluons doucement parmi eux, prenant garde à ne pas les déranger et à ne rien toucher. Difficile de s’arracher à ce spectacle en fin d’après-midi pour regagner le bateau !
On parle du nord du Queensland comme de l’endroit où deux sites nommés Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO se rencontrent. En effet, la Forêt primaire de Daintree s’y jette dans la Mer de Corail et sa fameuse Grande Barrière. Le jour suivant est donc consacré à la visite de la région de la Forêt de Daintree, et de Cape Tribulation. Nous empruntons la route qui longe la côte vers le nord. Les habitations se raréfient, nous croisons des troupeaux de vaches maigres aux oreilles pendantes, et d’énormes champs de cannes à sucre. La route est soudain interrompue par une rivière, et le seul moyen de continuer est d’emprunter un bac avec notre véhicule. L’eau est belle, mais il est déconseillé de s’y baigner. Une rencontre avec un crocodile est vite arrivée.
Après quoi, la route continue, encore goudronnée pour quelques kilomètres. Nous avons droit à des points de vue superbes sur la forêt et la mer. La Forêt de Daintree est une forêt primaire, et on y trouve des spécimens de faune et flore uniques. Nous nous attendons presque à voir un dinosaure émerger entre deux fougères.
La route nous mène ensuite dans la forêt le long de la côte, et nous faisons régulièrement des arrêts pour effectuer de petites randonnées, parfois dans la forêt, parfois vers des plages.
Nous voyons quelques restaurants et commerces isolés. Nous préférons pique-niquer, en compagnier d’une dinde qui espère récupérer quelques miettes.
La plage offrant un beau point de vue sur Cape Tribulation est un petit peu plus fréquentée mais une fois encore, il n’y a pas foule. Nous continuons à explorer les plages qui se présentent sur notre chemin. Nous découvrons un figuier géant. Nous avons même la chance de croiser le chemin d’un jeune casoar. Sur la route du retour, nous faisons un petit détour par Port Douglas et sa jolie marina.
Le lendemain, nous nous rendons pour la seconde fois au port de Cairns pour prendre un bateau. Cette embarcation est différente de celle qui nous a menés à Fitzroy Island. Alors que cette dernière comportait deux étages de sièges, il s’agit aujourd’hui d’un petit voilier destiné à transporter une vingtaine de personnes maximum vers des îlots extérieurs de la Grande Barrière de Corail. Il existe beaucoup d’excursions vers les récifs extérieurs, et notre choix a été orienté par plusieurs critères : petite taille du groupe, type de bateau, minimisation de l’impact sur l’environnement.
Deux plongées sont prévues sur deux sites différents.
Pour la première, nous décidons de faire une plongée avec bouteilles (scuba diving). Le moniteur nous donne des cours théoriques et pratiques de sécurité et d’utilisation du matériel, puis nous entraîne vers le fond de la mer. Nous nous retrouvons plongés dans “Le monde de Nemo”.
De retour à la surface, sur le bateau, il nous faut quelques minutes pour nous réhabituer à notre environnement. Puis nous repartons rejoindre le groupe qui nage à quelques mètres du bateaau, armés de notre masque, notre tuba et nos palmes.
Après un lunch sur le bateau, nous changeons de récif et partons pour une seconde plongée avec masque et tuba (snorkeling).
Les deux types de plongées nous ont beaucoup plu et permettent de voir énormément de la faune et de la flore sous-marines. L’angle sous lequel on voit les récifs est par contre différent, puisqu’on se trouve soit à côté, soit au dessus d’eux. J’ai personnellement trouvé plus facile de plonger avec les bouteilles qu’avec le tuba.
Nous consacrons la journée du lendemain à la visite de Kuranda, petit village en retrait dans la forêt. Pour nous y rendre, nous décidons d’emprunter le téléphérique, tandis que le chemin du retour se fera en train. En effet, les trajets vers Kuranda sont autant une attraction que la destination elle-même.
Le téléphérique est d’une longueur impressionnante. Il survole la canopée de la forêt, effectuant deux arrêts avant d’arriver à Kuranda. Lors du premier, il est possible d’effectuer une courte promenade dans la forêt pour y découvrir les espèces qui y poussent. Ici, les plantes sont toutes en compétition dans une course permanente vers la lumière.
Le second arrêt offre un très bon point de vue sur les gorges creusées par la Baron River. Un ranger se lance volontier dans des explications sur la géographie locale et nous montre des photos des chutes lors de la saison des pluies.
Nous arrivons ensuite à Kuranda, où nous élaborons notre programme de la journée. Nous ferons un rapide tour des marchés, suivis de la visite d’un sanctuaire pour animaux. Enfin, nous ferons une randonnée dans la nature environnante.
Au retour, nous empruntons le petit train qui slalome dans la vallée. S’il a été construit dans la douleur par des ouvriers armés de pioches pour répondre à un besoin économique à une époque où les moyens de construction modernes n’existaient pas, il est aujourd’hui surtout emprunté par les touristes pour la beauté des paysages que l’on aperçoit durant la descente.
Voilà qui conclut cette première partie de notre voyage. J’espère que ce carnet de voyage vous aura fait aimer l’Australie, ce pays où chaque jour permet de vivre une aventure dans un paysage différent.