Plus près d’ici, si près de toi, nous partîmes dans les Cyclades. Vous savez d’où viennent le nom de ce groupe d’îles grecques? Elles forment un cercle autour de l’une d’entre elles. Tout simplement.
Mykonos est le premier stop. Parfaite entrée en matière pour un début de voyage. Protected bays, cloudless skies, sunset cocktails. Mykonos has it all.
L’île s’est positionnée aujourd’hui comme un solide concurrent de Saint Tropez et d’Ibiza : un haut lieu de vie nocturne.
Sur l’île voisine de Delos, en se promenant parmi les ruines, on se remémore raconte l’iliade et l’odyssée. On apprend que Dyonisos le dieu du vin et de la fête est le saint patron de Mykonos. Tout s’explique alors.
Le Meltemi n’a cessé de souffler, et nous pousse jusqu’à Naxos, la plus grande île des Cyclades et certainement l’une des plus authentiques, où l’agriculture rapporte plus que le tourisme. La plus grande, la plus fertile et également la plus haute. L’île de tous les superlatifs mais rien d’étonnant après tout : Zeus y est né, et pour le coup celui ci se croyait vraiment sorti de la cuisse de Jupiter.
Homère l’avait annoncé :
“Dans les Cyclades
Les plages ont du charme
Mais y a point de vagues
Et c’est bien dommage
Heureusement
il y a du vent” (l’Iliade revisité pour l’occasion)
C’est ainsi qu’un jour, le meltemi, ce fameux vent du nord, s’est réveillé et on a eu notre première leçon de kite surfing. Verdict de Delphinas déesse du bonheur : “it’s too much fun!”
Quand le meltemi ne souffle pas, on explore l’île. À pied en scooter en SUP. La côte ouest où nous sommes basés ressemble à une loooongue plage rectiligne seulement interrompue par des pointes de terre abritant des tavernes accueillant locaux et toubabs. Le genre d’endroit parfait pour réviser ses restes de philosophie grecque : quelle est la différence entre le stoïcisme, l’hédonisme et l’épicurisme? Hein? Dites moi? Peu importe votre courant de pensée favori, au crépuscule après un ou deux verres d’ouzo, tout l’univers semble rentrer en harmonie. Et l’espace d’un instant vous avez le sentiment de pouvoir résoudre quelques uns - si ce n’est tous les problèmes du monde. Ah. La magie du voyage.
3ème étape : Amorgos. Ah ! Amorgos!
C’est là où a été tourné une scène du Grand Bleu mais au final on s’en fout un peu. Pour vous la décrire je préférerais plutôt vous dire : c’est une île en forme d’hippocampe traversée de part en part par une route slalomant entre les collines plongeant dans une mer turquoise. Il y a des sentiers gardés par des chèvres bienveillantes menant à des monastères accrochés à des falaises ou à des criques isolées. Il y a un port où les tavernes sont sans prétention et pourtant c’est la où on a le mieux mangé de tout le voyage. Amorgos, c’est une ode à la simplicité.
Pour finir, la perle des Cyclades : Santorini. Une Atlantide méditerranéenne. A la base de forme circulaire, l’ile est aujourd’hui à la forme d’un C avec en son centre l’ancien cratère du volcan dont l’irruption a provoqué cette métamorphose. Au sud des plages multicolores. A l’est des plages de sable noir. A l’ouest des falaises avec des vues incroyables sur l’intérieur de Santorin et son plan d’eau a l’apparence drapée légèrement soufflé par le vent.
L’ile la plus âpre du voyage, saturée de toute part, poussiéreuse et sale ou on est ravi d’être en septembre et pas en haute saison. Pas la meilleure expérience des Cyclades mais les couchers de soleil effacent tout : Au crépuscule, depuis Fira ou Oia, des terrasses ou le temps d’un cocktail on se croit dans une brochure pour voyage de luxe, les lueurs se reflètent sur les falaises et la magie opère. Clap de fin, fin du voyage !
