Deux 2 semaines en 4x4 et camping en Oman, mars 2014 (30 photos)
Si, si, je le jure, ma première nuit à Oman, à Mascate, je l’ai passé au Ritz Carlton … 5 étoiles. Enfin, nous, on était sur le parking, moi sur les sièges avant, ma copine sur la banquette arrière. Ben oui, on n’allait pas payer un hôtel pour 3 à 4 h… La veille on est arrivés à 2 h du mat. Le véhicule qu’on a réservé a une boîte automatique : alors le Monsieur de Budget m’a donné une leçon de conduite du monstre, sur le parking de l’aéroport à 4 h du mat… . Comme la location était prévue pour 2 personnes, ils nous ont filé une voiture 7 places… Sont sympas chez Budget.
On a passé 2 semaines de 4x4 camping dans les massifs montagneux d’Oman, dans le désert. On a essayé de rester au maximum en pleine nature. Notre voyage sera une alternance de vie dans le désert et les montagnes, ponctuée de randos, varappe, baignades, rencontres…. et de descentes vers les bourgades les courses et … pour les restos indiens.
Ce compte rendu est un peu en vrac, mes photos sont un peu mélangées… et comme j’ai un peu la flemme, je ne narre qu’un bout minuscule de ce magnifique voyage au travers de quelques anecdotes…
1er jour : Pile on part à l’ouest, face on part à l’est. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé à Rustaq…. dans un resto indien. J’adore la nourriture indienne. Waaaooooo !! (En fait tous les jours on mangera indien). Mais jusque là, depuis Mascate, pas terrible ce que l’on a vu. Des travaux, puis des no man lands, puis …. Mais heureusement la suite sera fabuleuse.
Repas indien : 7 € pour 2, avec le café !
1er wadi : goudron, palmeraie, mosquée, et premières rencontres avec des gens d’une douceur et gentillesse incroyables. Dès la première oasis, Ils nous ont amené à la mosquée pour remplir nos bouteilles vides… D’ailleurs tous les jours, on pratiquera ce rituel de la mosquée… Dès qu’une bouteille d’Alain est bue, on la rempli d’eau dans une mosquée pour les tâches domestiques … rassurez-vous amis Bordelais et de Bourgogne, aucune concurrence, une bouteille d’Alain, ce n’est pas un grand cru, c’est de l’eau.
Pas simple pour accéder à un patelin à flanc de montagnes, surmonté de terrasses cultivées, et parcouru d’aflaj (canaux irrigation) : la pente est extrêmement pentue et hyper étroite, même avec ma Yaris je serai inquiet… mais on se met en 4x4 et … tout se passe bien. On part à pied et on croisera un monsieur qui prend le soleil devant sa maison. Le papy d’une élégance rare, tout en blanc immaculé, plis de repassage, petit calot blanc sur la tête nous a demandé si tout allait bien, de quel pays on venait, si on était marié, si on avait des enfants, ce qu’on pensait d’Oman. En fait cette scène se reproduira très souvent… il nous a souhaité un bon voyage … et nous a donné un pot de miel…
Premier bivouac.
On enchaîne d’abord les premiers wadis goudronnés, et qq km de pistes sans difficulté. C’est très beau. On s’enfonce dans des vallées étroites parsemées de patelins avec de minis palmeraies. C’est un contraste entre l’ocre des falaises et le dégradé de verts des oasis.
1er soir en camping : depuis le temps qu’on attendait le camping dans le désert… on s’arrête dans le coin le plus désertique possible, loin de tout , petit bout de hors piste, il fait bon, la vue est belle, la lune pointe son nez, on va se préparer une bonne soupe. On a acheté les cartouches gaz chez Carrefour Oman. Ben non, problème … à la place du réchaud, il y a un mot des douanes suisses, en Allemand (danke Mama) : ils m’ont confisqué le réchaud, j’avais oublié d’enlever la cartouche. Donc dorénavant on pratiquera la cuisine au feu de bois… hum, je ne le sais pas encore, mais je vais adorer cette servitude ménagère.
2ème soir en camping :
Dur le sol omanais… enfin, mon super matelas pneumatique s’est dégonflé, et il est crevé, le lendemain on achètera 2 magnifiques matelas mousse pour des nuits de rêves… .
Le lendemain on attaque la piste du Wadi Bani Awf : au début c’est large, c’est beau, c’est la nature, on retrouve avec plaisir des sensations vécues en moto dans le désert algérien, au Maroc… puis tout à coup, plus de route, une sorte de chemin étroit caillouteux grimpe vers la montagne. Bon on a dû se planter : vérification auprès de la bible, le Oman Off road, … ben non, c’est bien là. Je passe en mode 4x4, 1ère longue, puis courte et en avant : c’est fou ça grimpe partout cet engin dans un confort incroyable. En fait on va adorer ce véhicule, même si l’ordinateur indique dans la côte qu’on consomme du 90 litres au cent !!! A 0,24 € le litre, ce n’est plus un problème. Seul soucis, chaque fois, en haut d’un col, avant le basculement, comme le nez est long, et on ne voit pas trop ce qu’il y a derrière…
On entre dans Bilad Sayt : séquence frisson : Le véhicule est énorme, on arrive dans un cul de sac en hauteur par une ruelle étroite, et il faut faire des manœuvres au-dessus du vide. Petit tour à pied dans Bilad Sayt, rencontre avec des écoliers dans un pick up qui testent sur nous leur anglais. Pas le moindre café, alors un groupe de jeunes nous invite chez lui.
Et les jours suivants, on va alterner ce rythme : réveil, feu de bois, déjeuner café au lait, en avant en voiture, et dès qu’un plateau, une falaise, un canyon pointe son nez, on pose tout et on marche. Parfois on utilisera les randos proposées par le OOR.
Et à midi, dès que l’occasion se présente, sur la route ou la piste, on stoppe dans le 1er indien venu pour un poulet biryani (peu varié les menus) . Randos, quelques baignades, un peu de varappe… les jours défilent agréablement.
On est de plus en plus frappé par la gentillesse de ce peuple. Dès qu’on s’arrête en bord de piste, le premier véhicule qui passe s’arrête et nous demande s’il y a un problème, vient faire la causette, et avant de partir, on nous fera presque systématiquement un petit cadeau après le « you are welcome »…
Bilad Sayt arrivée par la piste
Rando , heu qq part dans un canyon sur la piste.
Rando dans un wadi
Bivouac sous Bilad Sayt, dans le coin mentionné par le OOR. Une des rares fois où on suivra les conseils du guide en matière de bivouac .
Rando sous Bilad Sayt : on accède au village par un étroit canyon. (mentionnée par le OOR.)
Rando … quelque part …dans un wadi.
Et une nuit de camping, toujours loin de tout. Cette nuit là, plateau de Jabal Shams il fait froid… au petit matin, dans la ½ lueur du jour qui se lève, des moutons et chèvres sont passés à quelques centimètre de la tente… charmant , mais je n’ai plus retrouvé mes chaussettes abandonnées devant la tente. Les chèvres omanaises sont-elles chaussettivores ? Attention les nuits sur les plateaux étaient plus froides : tente + sac à viande + duvet basique + vêtements.
Rando : on domine un profond canyon: le village abandonné de As Sab , notre destination est quelque part là-dessous.
Le chemin de bergers à flanc de montagne est bien visible. Le lieu est sauvage, grandiose, pas un seul randonneur. Ce sera une caractéristique du voyage, peu de tourisme, encore moins sur pistes.
La rando est grandiose, à flanc de canyon, et puis arrivée dans ce creux de montagne abandonné où est niché le village de As Sab, sous une falaise.
Des terrasses ( cultures) à l’abandon, entourent le village.
Niswa le traditionnel marché aux bestiaux… quand je leur ai dit que chez moi une vache produit chaque jour 25 litres de lait en moyenne , ils m’ont regardé comme si je venais d’une autre planète, jusqu’au moment où un intello est venu dire que je disais bien la vérité : je ne saurai jamais s’ils l’ont cru.
Le fort de Balha. Droit d’entrée modique 1 ou 2 euros, avec audiophone en Français au top. On visitera avec trois jeunes omanais qui font les clowns en s’emparant des sabres et poignards exposés… et en nous disant qu’aujourd’hui, ils ne coupent plus les têtes des Occidentaux.
Du côté de Adam… envie de solitude pour la nuit ? On quitte la route et on fonce sur 10 km en hors piste vers les montagnes (sol dur) dans le désert, silence absolu. On dormira souvent sans double toit avec un simple sac à viande. Les températures montent chaque jour, et en 15 jours on verra ces températures monter.
Ibra jour de marché : vendeurs de khat. On a testé l’herbe: heu … rien de particulier, et sans vinaigrette rien de terrible… . Le monsieur voulait bien qu’on le photographie, mais il voulait voir le résultat : seule cette photo lui convenait, il nous a demandé d’effacer les autres.
La piste en direction du campement de 1000 nights.
Vue des 100 nights : ce camp a très bonne réputation auprès des touristes … mais l’extérieur ne paye pas de mine. Mon pote JB m’a juré que c’était exceptionnel (le prix aussi) et j’ai une totale confiance en lui.
Bivouac dans un coin des Wahiba Sands, conseillé par le guide Salam, 1 ou 2 km après les 1000 nights. Quelques arbres fournissent un peu d’ombre. On est les seuls. Bon le coin était un peu crade, papiers, déchets, piques pour brochette par milliers: c’est un lieu de pique nique prisé par les Omanais les weekends … alors on a tout nettoyé, il y avait une benne à ordures. Des amis passés quelques semaines plus tard nous ont signalé que les déchets avaient repris le dessus. Evitez ce coin les weekends, à moins d’aimer le son de la mécanique et des ritournelles moyennes orientales à donf . Au départ on voulait traverser ces Wahiba Sands. Ben oui, nous ne sommes pas novices, on a fait 2 descentes à travers le Sahara en voiture et moto , de Tamanrasset à Agadès… …Mais sans plaque, sans sangle, sans pelle, sans réelle carte, seul véhicule… on a jugé que c’était risqué, on a fait demi tour quelques 20 km après les 1000 nights.
Tous les soirs et matins, feu de bois, c’est un plaisir il faut 4 pierres et un peu de bois, ce n’est pas ce qui manque à Oman… Enfin pour les Wahiba Sands, dans les dunes j’avais fait provision de petit bois.
Un joyeux «capharnaüm » s’installe petit à petit dans l’auto : le carton est maître : carton pour eau Alain, cartons pour eau de vaisselle lessive et bains, cartons pour nourriture, casseroles, bassines, 2 matelas compressés par des sangles… finalement ce véhicule immense nous convient … s’approvisionner ne sera jamais un problème, il y a des hypermarchés et petites épiceries un peu partout. Les stations services rendent aussi ce service.
J’ai un peu honte, mais à un moment, en longeant la mer, la plage est tentante… et on va rouler sur le sable… rrrhhhââââ lovely … flirter avec les vagues… c’est peu écolo mais grisant. J’y pense, les bouteilles d’eau minérales remplies à la mosquée, et exposées au soleil pendant la baignade permettent des douches chaudes sans manipulation compliquée. Manque de motivation, on sera incapable de nous lever pour voir les tortues. Il faut dire que la veille les deux gardes du centre nous ont dit que la nuit précédente il n’y avait pas de tortues… et puis on n’est pas trop du matin. On n’a pas trop apprécié la route au sud de Sur : il faisait beaucoup de vent, tout le monde était à l’abri, et l’endroit paraissait triste. Subjectif bien sûr .
Un grand classique le wadi Shab , mais trop près de l’autoroute et donc il y a du monde… , on a largement préféré le Tiwi.
Wadi Tiwi c’est étroit, ça grimpe, ça descend, c’est une oasis le long de la route, entrecoupée de bouts de désert, de montagnes. La piste on s’arrête dans un village, on grignote les fruits inconnus donnés par des anciens assis sous un arbre. Ils nous indiquent des « holes » pour la baignade. On descend dans les gorges et on se baigne dans de grandes vasques dans une eau limpide.
Les Omanais ont beaucoup d’humour et à priori ils ne connaissent pas la tourista… ceci dit, en Oman, pas de problème d’hygiène.
Quelque part sur la piste des wahibas, après le grand S qui grimpe dans les dunes.
Notre véhicule était puissant , et pneus gonflés à 1,8, on n’a jamais eu le moindre soucis dans le sable. A la station Shell, un guide, Salam, est venu nous expliquer qu’il valait mieux qu’on utilise ses services : risque de se perdre, nécessité d’une bonne maîtrise de la conduite du véhicule sur sable. Je lui ai expliqué que j’avais traversé le sahara plusieurs fois , il semarre et se moque de moi, et que j’étais justement un spécialiste (ce qui est faux) . Pas rancunier du tout il nous a donné plein de conseils et nous a indiqué où dormir après les 1000 nights. On angoissait un peu au départ car je ne connaissais pas ce genre de véhicule . J’avais surtout l’expérience du désert avec des motos TT et un vieux Hilux. Mais à 1,8, le véhicule semble impossible à arrêter, on retrouve ces sensation géniales que procurent la conduite sur ce type de terrain. Sur la piste, au sommet du S, dans les dunes, on retrouve Salam qui je crois bien nous attendait : il voulait nous emmener camper dans un coin super. On a décliné son invitation. Il est impossible de se perdre, des panneaux pour le 1000 nights sont placés dans les endroits stratégiques.
La fameuse mosquée de Mascate : impressionnante . Une association de femmes omanaises (si, si) offre gâteaux et boissons dans un petit jardin au cœur de la mosquée . On a bcp discuté avec ces dames adorables qui s’expriment dans un anglais excellent.
Dernière plage : Yiti : en fin de journée, les Omanais, les Indiens viennent prendre l’air sur la plage : promenades, jeux de ballons, baignades… et aussi 4x4, quads… c’est familialle , bon enfant.
Moi qui suis motard , je n’ai pas vu de motos, à part un compatriote allemand bossant à Dubaï. La prochaine fois on viendra directement dormir ici. On est à 20/30 km de Mascate dans un coin magnifique.
Dernier soirée à Mascate, dernier repas sur la corniche d Mutrah : retour à la civilisation après 2 semaines de désert, c’est sympa. Un petit air de vacances farnientes.
Notre deuxième et dernier hôtel à Oman, à Mascate sera le Mutrah Hotel 30 OR soit 60 € avec petit déj pantagruélique. (conseillé par un expatrié Suisse) . On avait rien réservé, et on a pas mal tourné avant de le trouver.
On a pris 2 fois des hôtels. Pour le reste nuits 5 étoiles en camping.
Autour de l’hôtel du départ, à Mascate, il y avait un chantier: main d’œuvre indienne. On sympathise avec un ouvrier, il vient du Kerala, région qu’on connaît. Le gars est sympa, on parle un peu de l’Inde. On lui laisse tout un tas de matos qu’on ne peut emporter : matelas, casseroles, conserves, café, grille barbecue, cartouche gaz, bassine etc… le gars est très surpris, gêné, et nous remercie chaleureusement
fin de mon long carnet de voyage. On a découvert un pays merveilleux, avec une population chaleureuse, souriante, … on reviendra…
Gilles
Quelques réflexions :
La nuit à Oman, en plein désert, les autoroutes désertes sont éclairées la nuit.
L’essence coutait 0,24 € le litre…. Alors même si la voiture consomme 15 litres au cent…
Les hôtels sont chers.
Les restaurants indiens ne coûtent rien : 6 à 10 euros pour 2 pour un repas .
Il y a un Carrefour à Oman, on y trouve tout. Certains se rendent chez Lulu market pour le matos de camping.
Les Omanais sont d’une tolérance totale à l’égard des Occidentaux, Occidentales.
Une fois le billet et la location auto payé, on ne dépense pas grand-chose.
La location d’un 4x4 n’est pas donnée, mais je le conseille : on n’a jamais regretté. La location d’une petite auto ne coûte rien mais limite le voyage…
Des pickup 4x4 font le ramassage scolaire : parfois les écoliers collégiens sont entassés dans la benne.
On nous avait offert un guide le Petit Qqch… totalement inutile.
Le Oman Off Road est indispensable et largement suffisant. Nous n’avions pas de GPS.