J’ai tout juste 18 ans et je pars cet été avec des jeunes de mon âge pour un voyage “humanitaire” (plus éducatif en réalité) et nous allons dans les favelas, je connais bien sur tout ce qu’on dit dessus mais j’aimerais avoir un avis “humain”, autre chose que ce que les livres me disent. Est-ce vraiment aussi dangereux qu’on le dit ? J’ai bien sur eu des recommandations mais j’aimerais savoir si la violence y règne vraiment comme tout le monde semble le croire ?
Merci d’avance pour vos réponses
benj772
C’est très encadré, et que le risque est réduit. (idem, quand on fait la visite “touristique” et très voyeuriste de la favela Rocinha à Rio - c’est très cher en plus - j’imagine qu’il n’y a pas de danger et d’ailleurs depuis que ça existe on ne signale pas d’enlèvement ou de mort de gringo^^)
Pour le reste, ne rêve pas: tu ne serviras à rien sur place. Les gens n’ont absolument pas besoin de ce que tu peux leur apporter sans compétences pointues et sans connaissance de la “mentalité” (bien noter les guillemets) brésilienne… surtout dans ces catégories sociales.
Par chez moi aussi, on a déplacé une vingtaine de lycéens pour aller monter des parpaings les uns sur les autres et réaliser “une salle de classe” au Mali… comme si les Maliens n’étaient pas capables de faire le boulot. Avec ce qu’a coûté le voyage, la subsistance, les assurances, l’encadrement etc. c’est tout une école que des ouvriers maliens auraient pu monter, de plus en gagnant leur vie! (l"humanitaire sans capacités, c’est piquer un boulot de non qualifié à quelqu’un qui en a besoin pour vivre)
Ensuite, si tu ne pars pas dans un cadre organisé, structuré, alors oui, une favela c’est hyper-dangereux pour un gringo!
Ca fait vingt ans que je visite des favelas de Belém non pas pour “faire de l’humanitaire” ou par voyeurisme, mais parce que j’y ai des amis. Et je fais super gaffe allant même (à leur demande) jusqu’à ne plus y dormir sur de longues périodes.
Anonyme3
Etant français et vivant a Rio,je peu te dire que l’humanitaire dans les favelas est inutile.L’organisateur de se projet connais t’il le bresil?a t’il des contacts serieux avec des responsables de la favelas> Il faut savoir que certaines favelas sont des quartiers ,avec leurs commerces leurs banques, leurs restaurants, et bien d’autres choses.Ne crois pas en arrivant a la rocinha que tu vas trouver les gens dans la rue,faire la manche,ou harceler les gens qui passent,la plupart de ses personnes ont 1 travail, faute de moyens sufisant ils vivent ici,et sont aussi honnete ,qu’une personne qui vis a copacabana, ou ailleurs dans Rio.Les medias sont la pour vendre du papier, mais la realite est parfois tout autres. maintenant pour l’humanitaire, faut pas rever les bresiliens en ont pas besoin,la durete du pays a une epoque leur a permis de mieux organiser l’avenir,
bonne chance et bon voyage GERARD
benj774
mélange d’organisation sociale très poussée et très spécifique, mais qui ne s’appréhende pas comme ça, au cours d’une visite ou d’un cours séjour. les gangs, on ne les voit pas même s’ils existent.
Cela dit les favelas cariocas sont différentes de celles de pas mal d’autres villes: une bonne partie des gens qui y vivent - comme le dit Gérard - le font pour demeurer à proximité de leur lieu de travail même quand ils ont des revenus très corrects (d’où l’imbrication des favelas et des quartiers “normaux”) alors que dans pas mal d’autres villes elles sont en très nette périphérie (des fois extrêmement loin du centre) avec une forte proportion de gens sans emploi, ou avec des emplois précaires et informels. A Belém, dans les bairros Terra Firme ou Jurunas, on ne rencontre que fort peu de garçons de restaurant convenables, d’employés qualifiés, etc.
Une chose est sûre c’est que dans les favelas comme ailleurs, l’immense majorité des gens est honnête et souffre de l’insécurité davantage qu’elle ne la crée.
Et il y a des tas de quartiers “intermédiaires” entre les favelas (avec des visites plus ou moins voyeuristes qui s’y organisent) et Leblond ou Ipanema… des quartiers où on voit les gens vivre dans un cadre normal, où on se sent bien. Catete, par exemple, pas loin de Flamengo, un endroit que j’ai découvert récemment et que j’ai adoré.
Pour comparer… même si j’en avais les moyens je n’aimerais pas vivre dans le VIII e arrondissement de Paris, pas plus à l’opposé que dans certains endroits sordides du XIXe avec ses hôtels interlopes, ses junkies, ses dealers (donc ses bandes et la violence qui va avec). Je me sentirais mieux à la Mouffe, ou dans le “bon” XVIIIe… Et quand je reçois des amis (dont quelques Brésiliens), après le tour obligé (quoique…) des “musts” de la capitale, j’essaie de leur montrer ces quartiers sympas où il fait bon vivre, ces musées ou monuments originaux et pas trop connus, etc. Je crois (mais évidemment une opinion différente est respectable) que c’est ça qu’il vaut mieux aller chercher à Rio.
Anonyme5
Tu as deux types de favelas, celles qui sont dangeureuses qui sont administrer par les trafiquants et les autres par les ex policiers des milices.
sur la deuxième c’ est sans problèmes.
sur l’ autre il te faudra choisir la favelas, et connaitre des personnes pour avoir un droit d’ entrée
Anonyme6
Benj77,
Comme je l’ai précisé en effet, c’est un programme éducatif et non humanitaire, avec une douzaine de jeunes, nous rejoignons des religieuses qui ont ouvert une école dans une favela d’une ville près de Recife, afin de faire de l’animation pour les enfants principalement. Ce voyage se fait depuis une dizaine d’années et nous sommes tous tout à fait conscients qu’ils n’ont pas besoin de notre “humanitarisme”
Mais merci quand même de ta réponse
benj777
j’imagine que c’est structuré et qu’il n’y a aucun risque.
Profites-en quand même pour voir la merveilleuse Recife (quartier du port, du marché, patio S. Pedro, surtout un vendredi soir quand il y a des répétitions populaires pour le Carnaval, musée du train, etc.) et la splendide Olinda.
Anonyme8
Les favélas de Rio ne sont pas si dangereuses que sa, on déconseille beaucoup de gens de si aventurer tout seul, même moi je déconseille si on ne connait pas des gens qui habitent sur place. Je ne connais pas les favelas d’autres villes, mais à Rio les gens habitent les favélas parce que il n’y a pas assez de logement à Rio, il y a une forte population et malheureusement pas assez de place! C’est pourquoi une personne qui a un emploi et qui gagne moyennement bien sa vie peut habiter une Favela, et cette personne peut ne pas consommer des drogues et utiliser des armes de feux!
Anonyme9
je viens vers vous , pour m’aider a m’eclaircir la tete.je doit rejoindre ma futur epouse chez elle au brésil.
elle habite belém pará terra firme, et je voudrais savoir si c’est un endroit qui craint pour un blanc comme moi.
et de plus la procédure a suivre pour allez au brésil passez quelque jours (90 jours) a ses cotées.
savoir les différentes démarche a faire pour partir .
c’est mon premier voyage hors europe.
merci les gens
benj7710
ca craint. N’y rentre jamais ou n’en sors jamais sans être accompagné de Brésiliens
Anonyme11
a ce point la, elle vie pas loin de l’université.et de toute façon si je sors, je sortirais avec elle ou de ses frères.
nous occidentaux on se rend pas compte de la France comment cela peut être
Anonyme12
je me suis renseigner au prés de brésiliens vivant en France.et il me dise le contraire.
je suis perdu sur ce coût
éclairer moi, merci
benj7713
de belém, je connais fort bien le quuartier dans lequel j’avais une petite maison de 1995 à 2002et je persiste: il est devenu excessivement dangereux.
C’est avec Guama, Sacramenta et dans une moindre mesures Jurunas-Condor, le pire de la ville. L’an dernier j’ai essuyé quelques refus de chauffeurs de taxis qui refusaient en plein jour de s’aventurer en dehors de la grande avenue qui le traverse. Et le journal “Diario do Para” que je lis tous les jours sur le Net le confirme avec son cortège de faits divers sanglants
Méfie toi de nos amis brésiliens qui sans être malintentionnés (que ce soit clair) sont foncièrement optimistes et ont tendance à prendre leurs désirs pour des réalités. Si ça leur plairait de te recevoir chez eux là-bas, ils vont “gommer” (inconsciemment) les difficultés et se rassurer autant qu’ils te rassurent.
Je ne te dis pas de ne pas y aller: je te dis de te faire toujours accompagner quand tu en entres ou quand tu en sors de gens du coin, susceptibles de répondre à qui leur demandera “qui c’est ce gringo, et qu’est ce qu’il vient faire là”. Les trafiquants de tout genre ont horreur de l’inhabituel qui vient “perturber les affaires”.
En plus “faut aimer”: c’est une favela bâtie sur un marécage putride qui sert d’égout aux milliers de cases bâties dessus, et entre les rats, les moustiques etc… Moi j’ai adoré parce que c’était un quartier populaire dans lequel j’étais immergé (en famille) et que j’y étais connu. Quand des trafiquants en ont pris le contrôle, je me suis cassé, et ma famille a fait de même, préférant se taper 4h de bus par jour que vivre dans ces conditions.
benj7714
Université fédérale de l’état du Para.
Mais justement, les étudiants et les profs se plaignent de l’insécurité du coin!
Anonyme15
merci les gens de m’eclairer.c’est chaud.
du coup j’ai mois l’envie d’y aller aec tous cela
Anonyme16
Bonjour banana boon…Je suis brésilien de la ville de Rio de Janeiro et j’ai déménagé à Montréal en décembre.
Quand j’habitais à Rio, j’ai fait un travail de 1 an dans la favela Rocinha, donc je peut t’expliquer quelques petites choses.
En ce moment Rio se prépare pour recevoir la coupe du monde et les jeux olympiques. Ça fait environ 3 ans que la ville a commencé un projet de occupation de la police dans les favelas pour en finir avec la criminalité.
La majorité des favelas dans le sud de la ville sont déjà occupées, comme Rocinha, Dona marta, Vidigal etc. Alors, je pense qu’il est mieux de choisir une favela où la police est déjà présente.
Les habitants sont très gentils avec les gens que vont là pour les aider.
Dans ces favelas occupées ne t’inquiètes pas trop, mais il faut que tu fasses toujours attention parce que c’est un lieu très différent et nouveau pour toi.
Si tu as d’autres questions je peux t’aider…merci et bon voyage!
Anonyme17
Benj77, complètement d’accord avec toi sur l’ensemble de ce que tu dis mais je viens au secours du XIXème arrondissement ou j’ai vécu ;))
Sinon ces projets d’ “humanitaire” dans les favelas, ça me fait “tiquer”, en effet les favelas sont des parties intégrées de la ville avec des habitants comme les autres, des commerces et des banques et je ne pense pas qu’une organisation composée d’européens pleins de bonne volonté sans doute puisse apporter quoique ce soit à une favela. Je soupçonne le projet monté pour pouvoir avoir un budget de visite au Brésil, mais enfin…
Sinon comme les autres commentateurs l’ont dit mieux que moi, il y a tous types de favelas au Brésil, parfois des choses surprenantes, là où je vis au sud, Floripa, il y a un “morro” dangereux car siège du trafic, il est un peu comme à Ipanema, situé juste derrière des immeubles de luxe du bord de mer, alors que la ville est sans doute une des plus riches du pays, très peu de chômage, propre, etc
Tout ceci étant dit je vais en rajouter une couche en écrivant qu’à mon avis sauf convention avec les autorités ici, vous n’avez aucun droit de travailler au Brésil, même en “humanitaire”.
Bon voyage
Claude
benj7718
“vilain” XIXème, il y a des endroits de cet arrondissement très sympas^^
Pour le reste oui, pour bosser même sans rétribution, dans l’humanitaire, il faut un visa adéquat (voir sur le site du consulat)
C’est d’ailleurs un critère de sélection des ONG: celles qui vous prennent sans ce visa sont irresponsables, pour vous qui serez hors la loi et sans protection juridique, pour les habitants, souvent des enfants: l’obtention du visa prouve que vous répondez à certains critères, par exemple que vous n’avez pas été condamné pour pédophilie.
Anonyme19
Bien lisant tous les messages, il y a que Benj77 qui a fait attention et a compris que le garçon a mal formulé sa question sur LES FAVELAS AU BRESIL comme si c’était un immense patrimoine étendu à tout le pays, tandis qu’il s’apprêterait à partir en bande organisé de jeunes dans des quartiers défavorisés d’une petite ville près de RECIFE, à des années-lumières des vraies FAVELAS CARIOQUES^^
Le terme né à Rio de Janeiro FAVELA, au Brésil est employé par les carioques et les Brésiliens pour les caractéristiques uniques des quartiers pauvres perchés sur des collines “morros” avec vue epoustouflante sur l’océan Atlantique qui baigne la ville de RIO DE JANEIRO. Dans d’autres villes, comme à RECIFE, les quartiers pauvres sur palafites ou sol dur ont d’autres dénominations suivant les régionalismes. Pour les Français, il suffit de plonger dans les régionalismes autour de Paris et comparer avec ceux de la périphérie de Marseille pour avoir une idée qu’un mot local a ses spécificités uniques.
L’erreur généralisée par les étrangers sur le MOT FAVELA se reflet dans le WIKIPEDIA en plusieurs langues dont le français rédigé principalement par des Français avec leur vision française, bien sûr! Cette même erreur on voit aussi sur le mot masculin LE SAMBA qui pour les Français ignorants disent LA SAMBA, comme si c’était LA SALSA, rires§§§§§§
Anonyme20
Heureusement on a le prof Alexis pour nous corriger, pan sur les doigts les incultes et il est possible de corriger le wikipedia, c’est le propre d’un wiki.A bientôt pour d’autres développements sur la sociologie du Brésil.
Bizes
Claude
benj7721
Et qu’on parlait de ce quartier… Il y a quelques temps, quatre morts dans le bairro Terra Firme de Belém cité plus haut.
Deux ont reçu des balles qui leur étaient destinées. Deux autres, apparemment, avaient le seul tort d’être sur le trajet de balles perdues (pas pour eux)
Et puisqu’on parle vocabulaire, “bairro” veut dire “quartier”, mais dans les villes du nord, en général, quand on parle des “bairros”, on évoque les zones plus ou moins de non droit, sordides sur le plan sanitaire, où les gens honnêtes n’habitent que parce qu’ils y sont obligés pour des questions de budget ou de proximité du travail.
Comme d’ailleurs “les cités” voire “les quartiers” en France. Un “jeune des quartiers” n’est jamais un fils de PDG ou de diplomate habitant dans le riche VIII e arrondissement de Paris (pourtant un quartier comme un autre, celui des Champs Élysées).
C’est un jeune d’origine étrangère, noire ou maghrébine (curieusement on n’étend pas ça aux Asiatiques de plus en plus nombreux) dont certains présupposent qu’il est (forcément) malhonnête.
Autre chose. Puisqu’on parlait des actions humanitaires. Allez voir sur le site du Consulat.
Les VIPER humanitaires sont délivrés désormais selon des conditions drastiques, et c’est devenu un sacré parcours du combattant pour les obtenir.
D’ailleurs un grand nombre d’ONG sérieuses se dégagent du Brésil parce que selon elles, les priorités sont désormais autrement importantes dans d’innombrables autres pays (ce en quoi elles ont bien raison, mais c’est infiniment plus glamour d’aller faire “de l’humanitaire” au pays DU samba ( ^^ ) que dans des bidonvilles réellement crasseux des mégalopoles africaines. Ça va devenir de plus en plus dur d’aller apprendre aux jeunes Brésiliens à jouer au football (un “projet” authentique!)
Généralités sur les visas temporaires:
Précisions sur les VIPER humanitaires:
Idem, la porte est quasiment fermée pour les adoptions internationales, surtout pour les Français.
Anonyme22
Terra firme est le dernier endroit de Belém où j aimerai être hebergé…mais si tu connais chez qui tu vas, je pense qu il n y a pas de probleme. ne laisse aucun document important…quand tu sors. Belém a vrai dire n a pas de quartier 100 % tranquille…sauf dans les lotissements fermés et armés. La semaine derniere j ai été victime d un vol a main armé a Batista campos. ça va faire 4 ans que je vis ici, c est la premiere fois que ça arrive. Terra firme est assez grand, les plus grandes rues ont des maisons qui font moins bidonville. bon voyage.
benj7723
J’y ai eu une case, il y a vingt ans, et tout baignait.
Mais là, depuis l’avenue qui mène au centre du quartier, il est quasiment impossible de s’engager sans risque dans le dédale des ruelles, même accompagné.
A noter que tout près l’UFPA (université) souffre des abords très peu sûrs: des tas d’étudiants ou d’enseignants se font dépouiller.
Effectivement, je n’ai pas spécialement peur à Batista Campos.
bearnard9424
bjr
j’ai 49 ans et 50 pays visités au compteur
j arrive de 3 semaines argentine uruguay bresil (sud uniquement)
je te donne brut mon avis:
visiter une favela est pour moi qq chose d’indecent et s’apparente a la visite d’un zoo humain
voila, c est dit
j’ai fait un merveilleux voyage
j’ai vu dela grande richesse mais aussi de la grande pauvreté
mon impression du bresil est qu’il s’en degage une immense energie et que ce pays est en plein developpement.