GR65 Compostelle Puy en Velay-Conques

Forum Auvergne

Juste un retour de mon expérience.
Cet itinéraire était sur ma wishlist et un coup de fil d’une amie en phase Prie-Mange-Aime m’a décidé de partir.

Dix jours après ce coup de fil et après en avoir donné quelques uns pour les réservations de nuitées, j’arrivais par la route à Puy en Velay.

J’ai dormi dans un ancien internat tenu par des jacquaires. Je suis agnostique et partagé le PDJ en priant a été pour moi une drôle d’expérience, les hospitaliers m’ont tout naturellement ensuite conduit à la Bénédiction des pélerins qui a lieu tous les matins à 7h à la cathédrale du Puy.

Le curé a fait une omélie rigolote, appuyant sur tous les travers de notre société culturelle “le fameux moi-moi-moi”, j’ai participé avec un certain bonheur à cette manifestation de partage. Habituellement à cette période il y a environ 200 pélerins, grace au Covid nous étions une bonne soixantaine avec quelques étrangers.

Le curé nous a tendu ensuite une feuille blanche ou nous devons écrire nos tracasseries puis nous échangeons nos lettres afin de les rendre anonyme et de les conduire à Saint Jacques…

Je ne crois pas à toutes ces bondieuseries…mais étrangement en quittant la cathédrale j’ai eu un clin d’oeil de peut-être l’existence de Dieu…et j’avoue que cela m’a un peu bouleversée. Rien n’arrive par hasard n’est ce pas ?

Après la messe, nous chargeons nos sacs à dos munis de nos précieuses créanciales en vente à la boutique de la cathédrale. Le chemin débute en bas des escaliers de la Cathédrale, il suffit de suivre soit les coquilles soit le marquage blanc et rouge du GR65.

J’avais 8 jours pour aller à Conques, soit 210kms. J’avais donc fait une division pour arriver à 26kms par jour. J’aurais pu marcher plus mais dès le deuxième jours mes pieds m’ont fait atrocement souffrir. J’ai mis de la crème, je les ai recouvert de pansement mais…c’était un enfer et à chaque étape j’ai constaté que tous le monde souffrait des pieds ! J’avais des demi tige dure, je ne sais pas quelles chaussures il aurait fallu avoir car le chemin comporte des tronçons goudronnés, des pierreux, des boueux, des gravillonneux, des herbeux avec ou sans dénivellé. La dernière semaine de juillet a été très chaude et je devais changer de chaussettes toutes les 2 heures.

Les paysages et villages traversés sur ce tronçon sont vraiment très beaux et le rapprochement qu’on fait avec la nature est important. Le rapprochement avec les autres pélerins encore plus…je remercie Olivia, Marie, David, Fred et sa Falbala, Danielle, Tanguy le breton et tous les autres pour les moments de partage sur ce chemin !

Mon amie a abandonné comme beaucoup d’autres au 4ème jour et grace aux soutiens des autres j’ai continué seule et c’est là que j’ai vraiment compris la nécessité de ces pélerinages. L’effort, la souffrance, aller à la rencontre de nos possibilités physique et mentale nous fait un bien fou.

J’ai adoré faire la sieste dans les champs de blé et papoter avec une autre France dont j’ignorais l’existence.

J’ai dormi dans des institutions religieuses, dans des gîtes et dans 2 B&B que je vous recommande : Les souliers de St Jacques à St Alban et Les Rochers à Golinhac. L’acceuil a particulièrement été chaleureux dans ces 2 endroits ou c’est plus le désir de s’occuper des autres que l’aspect financier qui motivait ces hôtes.

Le GR65 est très bien fléché au début puis peu à peu il faut se montrer vigilant pour aux fourches prendre la bonne car une mauvaise direction peut couter cher en temps.

Le dernier tronçon se fait à pas de fourmis pour savourer ces derniers kilomètres de bonheur, l’arrivée à Conques m’a transpercé de joie. J’avais réussi à parcourir ces 210kms et etrangement un chanoine hollandais m’attendait sur un banc à l’intérieur de l’hotellerie de la cathédrale pour me réconcilier avec la foi.

Compostelle n’est pas un GR, c’est un trek mythique car depuis 1500 ans l’humanité le parcourt et de savoir qu’on pose ses pieds derrière tant d’homme nous fait forcèment quelque chose…


Les chemins de Compostelle ont, au on soit croyant ou pas (je ne suis pas croyante) une dimension spirituelle indéniable. Outre l aspect historique ces pérégrinations, le fait de ne rien faire d autre que mettre un pied devant l autre, des kms durant, jour après jour, sur une longue période, amène inévitablement des réflexions sur soi, soi et les autres, soi et le monde.

Ce sont de beaux chemins, de forts chemins.

J ai marché sur le Vézelay et celui du Puy. C est celui de Vézelay qui m a le plus marqué.

Pour ce qui est des pieds, moi je marche en sandales de marche. Jamais d ampoules, jamais de pieds macerant dans les chaussures. La pluie, ça sèche tout de suite, la boue un coup d eau de fontaine ou ruisseau et ca part.
Je n ai rien trouvé pour marcher sur ces sentiers de plus confortable. On ne marche jamais sur des terrains si sportifs que ça nécessite des chaussures tradi.

Bonnes futures marches…

Béatrice

Bonjour
Je vais faire Le Puy conques a partir de mi juin. Je pars seule.
Les deux premières étapes sont réputées difficiles, comment l’avez-vous vécu?
Vous aviez des sandales ou des chaussures? Je vois pas mal de personnes qui conseillent les sandales… j’ai toujours marché en chaussures mais j’ai déjà eu très mal aux pieds.
Avez vous des conseils à donner pour cette étape?

Bonjour

je reviens de la variante de rocamadour et j ai opté pour mes chaussures basses de marque sportiva en nubuk et NON gore tex avec embouts renforcés
j avais mes demi hautes en gore tex dans la voiture…la météo était à la pluie toute la semaine et en partant…je n ai pas voulu revivre le cauchemar de l année passée, je suis restée avec mes sportiva !
Bref…ma co équipière qui avait opté pour les gore tex à cause des prévisions météo a renoncé au troisième jour tellement ses pieds qu elle enduisait pourtant chaque matins de la crème NOK étaient couverts d ampoules…
j ai eu 2 ampoules tout à fait supportables en 6 jours…
Par contre j ai remarqué que mes chaussettes en laine me chauffaient aussi les pieds et que mes autres chaussettes techniques Lafuma en ? Étaient vraiment parfaites…je sentais vraiment la différence !
J avais enduit mes sportiva de cire pour les rendre un peu étanche et j ai eu un peu les pieds dans l humidité après une belle averse mais je ne regrette vraiment pas mon choix
le gore tex dans les chaussures pour des marches de plus de 6 h me semble déconseillé…Les sandales peuvent être un bon choix pour les chemins en terre ou le macadam mais franchement sur certains tronçons on est sur des chemins hyper rocailleux…
a voir !
bonne chance

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