Bonjour
J’ai passé 2 jours et 3 nuits dans le Wadi Rum en avril (2017). Je n’étais pas avec Atallah, mais avec son frère Sanad comme guide et son cousin Muhammad comme chauffeur/cuisinier. C’est son autre frère Abdullah qui m’a conduite à la noirceur (je ne comprends pas comment ils s’y retrouvent) au campement (à la belle étoile), et qui m’as remis deux jours plus tard l’argent qu’il avait récupéré pour moi (sans que je lui demande) auprès du chauffeur de taxi que j’avais payé trop cher pour faire la route de Wadi Musa à Rum… oui, une affaire de famille. Un après-midi, pendant que mes compagnons marchent, je reste avec Muhammad qui m’emmène en jeep au prochain bivouac, après avoir été boire un café à la cardamome sous la tente bédouine, au campement de son oncle (le père d’Atallah? Je n’ai pas pensé à poser la question)
Ils connaissent le désert comme le fond de leur poche, et ils l’aiment. En fait, ils en sont partie intégrante, ils font corps avec lui. Ils sont magnifiques. Il faut les voir grimper pieds nus dans les rochers, de vraies chèvre de montagne, il faut les entendre rire et chanter, ou raconter des histoires. Terriblement attachants, rigoureux dans leur accompagnement, d’une simplicité désarmante dans les moments de détente, c’est les yeux dans l’eau que je les ai quittés.
J’avais rėservé auprès d’Anne (Bédouin Friends), et franchement, je ne comprends pas qu’on puisse prėtendre que la qualité de la prestation reçue ait étė moindre du seul fait qu’on soit passé par Anne plutôt que directement par Atallah, puisqu’en bout de ligne, ce sont les mêmes personnes qui nous accompagnent dans le désert!
Aaahhh! Les soirées auprès du feu, les dėlicieux repas partagés, les nuits à la belle étoile confortablement installés sur ces matelas qu’on voit partout, bien abriés ( je réalise que je ne sais pas comment ça s’écrit!) sous d’immenses couvertures bien chaudes. Et bien sûr, les promenades dans le désert!! À pied, en jeep, sur le toit du jeep, c’est le client qui choisit! Magique.
S’il faut vraiment faire un commentaire négatif, je dirais qu’il faut savoir lâcher prise et ne pas vouloir absolument être en contrôle: j’avais demandé à être seule dans le jour, (moyennant un coût plus élevé, naturellement) pour pouvoir aller à mon rythme, c’est-à-dire lentement, et dans des endroits pas vertigineux. Mais comme on était en haute saison, le matin de la première randonnée, on m’a “proposé” de me jumeler à 2 autres touristes francophones qui étaient dernière minute, alors que j’avais réservé quelques semaines à l’avance. Comment dire non quand les touristes en question sont là devant toi… et qu’en plus, tu les connais pour les avoir déjà rencontrés à deux reprises plus tôt dans le voyage (c’est petit, la Jordanie!). Je savais donc qu’ils étaient très sympathiques, mais que nous n’ėtions pas du tout du même calibre, eux des grimpeurs chevronnés, et moi à bout de souffle à monter un escalier de 20 marches! Finalement, leur présence a beaucoup ajouté à l’expérience vécue, ils ont respecté mon rythme sans jamais me faire sentir à la traîne, et m’ont été d’une aide précieuse quand j’ai fait une folle de moi dans les courts passages (qui m’ont paru interminables) où j’avais le vertige. J’ai donc économisé des sous tout en augmentant le plaisir!
C’est une expérience à vivre absolument, avec Atallah et sa famille, vous pouvez y aller les yeux fermés!