Extrait d’un article récent :"
Une prédiction partagée par l’agence de notation S&P Global Ratings. Début novembre, celle-ci estimait dans une note que le Liban, la Jordanie et l’Egypte - «voisins immédiats» d’Israël et de Gaza - allaient «souffrir le plus». «Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, plusieurs tour-opérateurs en Egypte ont fait état d’annulations représentant environ la moitié des réservations pour novembre et décembre, en particulier de la part de voyageurs européens», et plusieurs compagnies aériennes ont «suspendu leurs vols pour le Liban», détaillait S&P. L’agence rappelait enfin que le tourisme avait représenté l’an dernier 26% des recettes de la balance des paiements du Liban, 21% pour la Jordanie, 12% pour l’Egypte et 3% pour Israël.
«On attend de voir jusqu’à quand» la guerre va durer et «ensuite comment l’activité reprendra», souligne Valérie Boned, qui représente les agences de voyage françaises. «Évidemment les Français ne se précipitent pas sur la Jordanie et l’Egypte, mais on ne peut pas dire qu’on fait face à une masse d’annulations, il y a plutôt des demandes de réorganisation des circuits.» En Jordanie, Suleiman Farajat, conseiller auprès des services du Premier ministre, estime que «si la guerre à Gaza ne s’arrête pas, la prochaine saison (touristique) sera en danger. Et si elle s’arrête, je m’attends à ce que le secteur du tourisme se reprenne ou atteigne son niveau normal d’ici septembre 2024».
Mardi, Easyjet a précisé que les vols pour Israël, la Jordanie (deux destinations qu’il a temporairement suspendues) et l’Égypte «représentent 4% de [sa] capacité» en hiver, et que le conflit allait se faire ressentir sur ses résultats financiers. Le croisiériste MSC a également annoncé l’annulation de «tout le programme d’hiver» de ses paquebots Orchestra et Sinfonia, qui devaient naviguer en Mer Rouge ou accoster au port d’Haïfa en Israël.