Bonjour, voici mon carnet de voyage dans une partie des lacs italiens.
Achat de la vignette autoroute suisse dans un office du tourisme (j’habite un département limitrophe de la Suisse). On peut acheter une e-vignette par internet, ce qui peut être bien pratique.
J-15 la météo prévoit de la pluie, les prévisions des jours suivants restent sur cette tendance.
vendredi 26 avril jour J, il pluviote. Je note vite fait avant de partir les horaires des trains qui traversent le tunnel du Simplon.
Nous retrouvons le beau temps en Suisse et nous franchissons le col du Simplon en voiture. Au col, nous ne nous attardons pas car il se met à neigeoter et il fait froid.
Nous passons la frontière italienne sous la pluie. Dans la vallée, la double voie est gratuite jusqu’à Baveno (et non jusqu’à Gravellona comme indiqué sur la carte routière) mais elle est en très très mauvais état.
Installation dans notre mobilhome au camping Parisi à Baveno pour 4 nuits. La réceptionniste nous avertit que dimanche, les routes seront fermées de 8 à 12 heures car il y a un semi marathon et nous propose de visiter les iles Borromées. Oui mais non, il est prévu un temps de chien pour dimanche…
Feriolo
Samedi 27 mai. La météo prévoit de la pluie pour la journée.
Matin : visite de la Villa Taranto. Arrivée vers 10 heures, il n’y a pas beaucoup de voiture sur le parking et quelques cars de groupe.
C’est juste magnifique ! A chaque recoin, nous sommes ébahis par la beauté du jardin.
Ici les rhododendrons et les camélias sont des arbres ! Des parterres de tulipes incroyables, des azalées, pensées, plantes grasses ou pavots complètent le tableau.
Arbre aux mouchoirs
Après + de 2 heures et 7 km d’émerveillement, nous retrouvons un parking blindé.
Dans l’idéal, j’avais prévu de visiter Verbania, le Sacro Monte de Ghiffa puis continuer sur le nord, mais comme la pluie a fait son apparition sur la fin de la visite nous retournons à Baveno.
Nous ne nous pressons pas, il fait mauvais. Dans l’après midi, nous partons visiter le Sacro Monte d’Orta et Orta San Giulio.
Nous nous garons sur le parking gratuit du Sacro Monte. Pour la forme nous avons mis le disque de stationnement bleu.
J’avais prévu une journée complète pour le lac d’Orta avec un passage au mont Mattarone et au Sanctuaire de la Madonna del Sasso. C’est tombé à l’eau…
Le charme n’a pas opéré, le Sacro Monte n’a pas été notre tasse de thé (scènes retraçant la vie de Saint François d’Assise dans 20 chapelles datant du 16è), les nuages cachent les montagnes et trop de touristes dans les petites rues de Orta San Guilio.
73 km
Dimanche 28 avril. Nous sommes coincés ce matin à Baveno, ce n’est pas grave il pleut fort depuis cette nuit. Nous sortons tout de même en fin de matinée, le village est désert, le semi-marathon a dû être annulé. Visite express du complexe religieux : chemin de croix, baptistère et église où une messe à lieu. Dans une petite rue, je me fais arroser les pieds par une voiture, le chauffeur s’arrête plus loin pour s’excuser. Sympa les Italiens.
Après manger, la pluie finit par s’arrêter. Nous partons visiter le « nord » avec un 1er stop au Sacro Monte de Ghiffa où soit disant il y a une très belle vue sur le lac… sauf qu’on est en plein dans les nuages ! Descente et arrêt à Ghiffa, petite balade au bord du lac. Arrêt à Cannero Riviera. Nous nous garons sur un parking gratuit pour un temps donné. Nous ressortons le disque bleu. Balade au bord du lac. C’est beau et agréable. Finalement, nous n’allons pas plus loin…
Cannero Riviera
58 km
Lundi 29 avril. Le beau temps est revenu (ouf car) nous allons visiter les iles Borromées. Le camping est à 5 minutes à pied de l’embarcadère. Il faut aller acheter ses billets dans le bâtiment en dur de la compagnie publique navigazionelaghi. J’avais noté les horaires à la maison, ce qui n’a finalement servis à rien sauf à savoir que nous commencerions par la visite d’Isola Bella. La guichetière parlait très bien français. En l’interrogeant, elle nous a dit que comme il n’y a pas de guichet à l’isola Madre, il fallait soit acheter nos billets sur le site internet https://www.navigazionelaghi.it/, soit acheter tous les billets que nous aurions besoin pour la journée, soit acheter un billet à la journée qui revient un peu plus cher. Nous allons sur Isola Bella et Isola Madre. Nous avons donc acheter 3 billets chacun : Baveno/Isola Bella + Isola Bella/Isola Madre + Isola Madre/Baveno. Après, le système est comme les bus ou train (il n’y a pas de desserte spéciale pour les iles Borromées). Nous sommes partis de Baveno avec un arrêt à Isola Superiore et sommes arrivés à Isola Bella. Pour relier Isola Madre, nous sommes donc partis pour la direction de Baveno, avec un arrêt à Isola Superiore, un arrêt à Baveno, puis Isola Madre. Le bateau continue ensuite vers Verbania.
Il y a des tarifs préférentiels pour les +65 ans qui fonctionnent du lundi au samedi, hors jours fériés.
Nous partons donc pour Isola Bella, et si au départ de Baveno, nous n’étions pas nombreux, ce n’est pas la même chose à l’arrivée… Nous arrivons à 9h45, le palais n’ouvre qu’à 10h, la file d’attente est déjà grande. Nous fuyons la cohue et allons dans des petites rues puis à l’arrière du palais pour attendre que la masse rentre, mais il arrive des groupes de touristes par wagon, non plutôt par bateaux… Nous avions acheté en ligne les billets d’entrée et finissons par rentrer. Beaucoup de monde, dommage que le palais n’ouvre pas ses portes plus tôt pour fluidifier toute cette foule. Il faut passer par une succession de salles du palais pour enfin accéder aux jardins.
C’est évidement très beau. Nous avons vu 3 paons blancs mâles et avons eu la chance d’un voir un faire la roue. Les dames ne sont pas loin et s’appellent. A eux seuls, ils font le spectacle !
Après un peu moins de 2 heures de visite, nous prenons direction du quai pour Baveno, où une grande file d’attente est déjà formée. Nous n’attendons pas très longtemps le bateau. Quasiment tout le monde descend à Isola Superiore. Nous zappons sans regret cette ile et pique niquerons au calme à Isola Madre.
Isola Madre depuis Isola Bella
Nous arrivons à 12h50 à Isola Madre. L’ile est plus grande et du coup plus intimiste d’autant plus que la majorité des touristes mangent à Isola Superiore. Elle nous invite à la contemplation. En plus des jardins magnifiques, il y a des faisans dorés, des paons blancs et un couple de paons « normaux ». Ces messieurs nous ferons honneur et défilerons devant nous en faisant la roue à la manière de top modèle sur un podium devant les photographes.
faisan doré
faisan doré
faisan doré
protéa
protéa
tulipes
Nous serons restés 3h sur cette ile.
Nous n’attendons pas longtemps le bateau et seront les seuls à descendre à Baveno.
Elles sont toutes les 2 différentes, Isola Bella plus clinquante, Isola Madre plus nature.
Et comme nous n’avons pas vu assez d’azalées et rhododendrons, on passe en revenant de la supérette, par le jardin public de Baveno la « Villa Fedora ».
Mardi 30 avril . Nous rendons les clés de notre mobilhome et partons avec le soleil en direction de Côme. On s’est un peu perdu vers Varèse, le GPS (google maps) a cessé de fonctionner au moment où il n’y a plus de panneaux… évidement on s’est perdu, et par un miracle quand nous nous retrouvons devant un panneau Como, le GPS revient à la vie ! Nous arrivons à Côme vers 13h. J’avais repéré un parking gratuit à côté du cimetière. C’est un petit peu éloigné mais il est proche de la basilica di Sant’Abbondio. Je pensais que la ville serait calme, que les italiens seraient en train de manger, et bien que nenni, nous nous trouvons en même temps que les sorties des lycées, des jeunes pleins les rues… devant le Duomo, nous retrouvons les groupes de touristes. Nous déambulons dans les rues jusqu’au temple de Voltano. Le parc est clôturé, il y a des travaux. Nous en avons plein les pattes et retournons à la voiture, non sans s’arrêter dans notre 1er glacier du voyage.
rue Vitani
Direction Dizzasco, lieu de notre hébergement pour 3 nuits. Les 1ères vues sur le lac de Côme sont magnifiques…
86 km
Mercredi 1er mai . 2 jours de suite de soleil, c’était trop beau pour durer… La météo prévoit des averses dans l’après midi et pluie pour le lendemain. Sous un ciel nuageux, nous décidons de faire la journée Bellagio/Varenna et partons en direction de Menaggio pour prendre le bateau.
Nous nous garons sur la dernière place en bord de mer.
Le bateau est déjà là quand nous arrivons à l’embarcadère. Il y a quelques personnes devant nous, mais il y a 2 guichets ouverts. La guichetière parle français. Contrairement au lac Majeur, nous ne pouvons pas acheter en avance les billets pour la journée. Il faudra le faire à chaque fois. Nous avons le temps de monter sur le ferry. Attente 0 minute.
J’ai choisi de partir de Menaggio avec l’idée de visiter le village au retour et il m’a semblé que les rotations des bateaux étaient plus nombreuses.
Ici, les ferrys (transport de véhicules) tournent en bouclent entre Menaggio/Varenna/Bellagio mais pas forcément dans cet ordre.
Le ferry va à Varenna en 1er.
J’avais préparé l’itinéraire pour aller au château de Vezio et faire une boucle… la météo incertaine et notre état de forme nous font renoncer. Nous traversons le village par le passage des amoureux pour aller visiter les jardins de la Villa Monestero. Ils sont beaux mais bien moins fleuris que ce que nous avons déjà vu. Des allées étaient fermées, un événement se préparait. Nous sommes tout de même restés 1heure30.
Nous allons en direction du cimetière pour prendre un peu de hauteur. Puis nous redescendons dans le village.
nous sommes bien en Italie
Nous repartons à l’embarcadère, la file d’attente est longue… achat des billets pour Bellagio. Un ferry se présente mais ne suffit pas pour tout le monde. Une poignée de minute après, un bateau à aube arrive. On s’installe dehors, erreur, à peine parti, il se met à pleuvoir. C’est un très très beau bateau, mais question sécurité, les normes européennes n’ont pas dû arriver jusque là !
Le débarquement se fait sous une petite pluie. On laisse la cohue derrière nous et filons sur la droite, et grimpons par le parc pour trouver le sentier qui va à Pescallo. C’est calme, c’est joli, dommage que les bancs soient tous mouillés.
Retour par le même sentier, mais cette fois la pluie tombe plus fort. On marche dans les rues mais le mauvais temps à raison de nous, on repart assez vite vers les guichets pour notre retour à Menaggio. Le préposé nous indique la direction du quai où le bateau va arriver. Il pleut toujours fort. Sur le ferry qui est plein à craquer, on se retrouve dehors sur un côté et on distingue à peine le rivage,
on accoste, on s’abrite sous notre parapluie, et on va pour quitter le ferry d’un bon pas lorsque je lève les yeux et vois Varenna écrit en gros ! Demi tour toute ! C’est pas par là !
La visite de Menaggio ne se fera pas aujourd’hui, on rentre en faisant 2 stops :
- à une vrai station service, et pour la 1ère fois de ma vie je me fais servir du carburant,
- à Santa Maria Maddelena
Sur tripadvisor, j’avais lu des avis assez négatifs sur la compagnie publique navigazionelaghi qui dessert le lac de Côme. Pour nous, tout c’est très bien passé.
73 km
Jeudi 2 mai. Pas encore de chance, la météo annoncée est confirmée au réveil. Il pleut fort, on reste tranquille ce matin à l’abri. La pluie se calme, nous partons visiter la Villa Carlotta. Le parking gratuit est plein à 13h. Nous nous garons plus loin, vers l’embarcadère sur un parking payant. Ces jardins sont également magnifiques, dommage que la visite se fasse sous la pluie.
Au retour à la voiture, je me refais arroser les pieds par un chauffard, qui cette fois ne s’est pas excusé…
27 km
Vendredi 3 mai. C’est bien notre veine, nous quittons le lac de Côme sous un beau temps… et voyons les paysages que nous aurions aimés avoir les 2 jours précédents. Direction les montagnes au nord de Bergame. Merci au GPS de nous avoir mené à bon port car la banlieue de Bergame n’est pas simple ! Nous laissons sur la gauche le fameux village de San Pellegrino et la vallée de Brembana et allons par une route de bout du monde à Costa Serina et Serina, les villages d’origine de mes aïeux. Nous nous promenons dans ces villages 102 ans après leur départ définitif et sans retour.
On a tout de même sortie notre parapluie (faut pas exagérer non plus !).
Costa Serina, 980 habitants
église de Serina
Retour dans la banlieue nord de Bergame, à Sorisole, installation dans notre logement pour 2 nuits.
136 km
Samedi 4 mai. Il fait beau !!! Visite de Bergame. Je n’avais pas fait de repérage de parking et nous nous garons dans un parking souterrain à 5 minutes à pied du funiculaire. Nous le laissons et montons dans la ville haute à pied.
porta San Giacomo
Beaucoup de monde dans la rue principale et sur la Piazza Vecchia. Nous fuyons cette foule et passons dans les rues parallèles, derrière la cathédrale un Bergamasque nous dit d’aller plus loin voir le Palazzo Terzi. Il est fermé.
capella Colleonie et Santa Maria Maggiore
Duomo
piazza Vecchia
Nous allons jusqu’à la porte Colle Aperto où nous dégustons (seulement) notre 2è glace du séjour (achetée à La Marianna, créateur du parfum straccialleta). Nous déambulons, mais ne faisons pas le tour des remparts…
31 km
Dimanche 5 mai. Ça y est le séjour est terminé, nous prenons le chemin du retour, mais pour cela, nous voulons prendre l’autoroute… le GPS s’emmêle les pinceaux, il lui arrive de confondre sa droite et sa gauche, et les panneaux directionnels sont déroutants, on va en direction de Milan et 100 mètres plus loin sur la brettelle de l’autoroute, il n’y a que la direction de Venise d’indiquée, pour finalement être bien en direction de Milan… Quand on dépasse le lac Majeur, un panneau m’a fait sourire : « confine di stato ».
Nous grimpons le Simplon sans pluie, arrêt au sommet, et traversée de la Suisse sans encombre…
Bilan, en vrac
Même avec une météo mitigée, l’Italie est super belle. Ce séjour a su allier nature et ville.
Les routes sont en assez mauvais état, c’est d’autant plus marquant que nous sommes passés d’un extrême à un autre avec la Suisse. Les panneaux directionnels peuvent être déroutants.
A la question, quel jardin est le plus beau ? On ne se pose pas la question, ils le sont tous !
On est resté sur notre fin au lac d’Orta et au lac de Côme. Ce qui donne envie d’y retourner à une autre saison, de revoir et de compléter avec le lac de Lugano et surtout d’Iséo, de voir Brescia et Vérone… tout un autre programme…
Nous avons eu 3 types de logement :
- camping Parisi à Baveno – lac Majeur
il ne devait avoir qu’un seul autre mobilhome occupé, sinon, le camping était bien remplis de camping car.
Baveno, est un village balnéaire, nous y étions en « basse saison », je pense qu’en moyenne et haute saison, ce doit être très très bruyant.
- agritourismo, « Il Sorriso dei Figli à Dizzasco » – lac de Côme
https://www.agriturismo.it/fr/agritourisme/lombardie/come/IlSorrisodeiFigli-3480673/index.html
belle maison agréable, rien à dire. La maison se situe dans la pépinière.
- airbnb « Spazioso appartamento sulle colline di Bergamo » à Sorisole – Bergame
grande maison divisée en 2 appartements. Super appartement en banlieue de Bergame
Les 3 logements étaient impeccables, très propres et confortables. Aucun regret sur ces choix.
Pour les 2 1er j’ai réservé en novembre, et le dernier en janvier.