Martinique, du Nord verdoyant au Sud presque désertique

Forum Martinique

Bonjour à tous,

Après avoir séjourné en Guadeloupe en 2022, nous avons choisi la Martinique pour nos vacances de deux semaines en mai 2024 réparties entre deux bases : sept jours sur la côte Nord Caraïbes, près du Prêcheur, et sept jours dans le sud-ouest de l’île, au Diamant. Cette destination nous permet d’allier nos deux activités favorites : la randonnée et la plongée (soit avec palmes/masque/tuba soit avec bouteilles).

Anses-d’Arlet

Je ne vais pas vous faire de récit détaillé mais plutôt vous donner un petit aperçu de notre séjour à travers huit randonnées, dont la plupart ont eu lieu dans la moitié nord de l’île, en commençant par le Nord-Ouest.

Nous débutons tout en douceur par une promenade dans le magnifique jardin de l’Habitation Céron, une ancienne plantation datant de 1658 que les propriétaires actuels restaurent avec passion depuis 1991. Le long d’un torrent, nous déambulons entre parterres de fleurs exotiques et arbres séculaires remarquables. Mais le clou du domaine est indiscutablement un Zamana (ou bois noir d’Haïti) aux proportions exceptionnelles qui recouvre à l’aplomb de son feuillage une superficie d’un hectare !

Durée : 1 à 2 heures

Zamana ou bois noir d’Haïti

Toujours sur la côte Nord Caraïbes, depuis le terminus de la route à Anse Couleuvre, nous nous enfonçons dans la forêt tropicale en suivant la rivière du même nom jusqu’à la cascade Couleuvre qui, avec sa vingtaine de mètres de hauteur, est l’une des chutes d’eau (accessibles) les plus hautes de Martinique. Ici pas de couleuvre :wink: mais nous avons la chance d’apercevoir une Matoutou falaise, cette mygale arboricole endémique et protégée.

Durée : 2 heures

Cascade Couleuvre

Un sentier part de ce même parc de stationnement et rejoint Grand’Rivière, à l’extrême nord de l’île, à raison d’un parcours difficile de 14 kilomètres, un dénivelé de 700 mètres pour une durée de 6 heures. Trop exigeant pour nous ! C’est pourquoi, nous nous contentons plus modestement d’un petit fragment de cet itinéraire. Nous prenons d’abord un peu de hauteur pour nous hisser au-dessus de la baie de l’Anse Couleuvre et profiter d’une superbe vue. Nous descendons ensuite vers l’Anse Lévrier avant de gagner, à travers un sous-bois, l’Anse à Voile, la plus sauvage des trois. Retour par le même itinéraire.

Durée : 2 heures

Baie de l’Anse Couleuvre

Anse à Voile

Rejoignons à présent Grand’Rivière, à l’extrême nord de l’île, afin d’expérimenter un petit bout de l’extrémité opposée de cette longue trace, évoquée au-dessus, reliant Le Prêcheur à Grand’Rivière.

Après un début commun, les deux sentiers se séparent. Nous prenons alors la direction d’une étonnante clairière entourée de forêt tropicale où se dressent les ruines de Fond Moulin, une propriété datant du XIXe siècle qui tient probablement son nom d’un moulin à eau aujourd’hui disparu qui servait autrefois à broyer la canne à sucre pour la fabrication du rhum. Nous longeons ensuite la rivière des Oranges (à une époque, l’un des propriétaires de l’habitation s’était lancé dans la culture de ces agrumes). Elle nous amène jusqu’à la mer où une plateforme en bois permet d’admirer la vue en toute sécurité. Nous bouclons la boucle en remontant par la forêt en rive opposée jusqu’au retour sur le chemin principal.

Durée : 2 heures

Ruines de Fond Moulin

Après l’Extrême Nord, direction le centre-nord de l’île afin de suivre une partie de la Trace des Jésuites, un sentier datant du XVIIe siècle conçu par les religieux pour faciliter les déplacements dans la région.

L’itinéraire se caractérise par une longue descente jusqu’à la rivière du Lorrain (près de 300 mètres de dénivelé) à travers une forêt tropicale foisonnante sur un sentier humide et souvent glissant, heureusement équipé de quelques marches dans les passages les plus raides. Après avoir traversé le cours d’eau sur une passerelle suspendue, nous longeons la berge opposée vers l’aval sur une centaine de mètres afin de découvrir le point d’intérêt qui avait motivé notre expédition, un bassin naturel, appelé Trou d’Eau, aux eaux limpides, bordé d’une petite plage, dans un environnement tropical luxuriant. Retour par le même itinéraire. Un de nos meilleurs souvenirs !

Durée : 2 à 3 heures

Passerelle sur la rivière du Lorrain

Bassin naturel du Trou d’Eau

Dirigeons-nous à présent vers le Nord-Est martiniquais et la presqu’île de la Caravelle, une péninsule longue d’une douzaine de kilomètres dont l’extrémité est une réserve naturelle, un site protégé offrant des paysages très différents de ceux que nous avons pu observer jusqu’à maintenant.

Deux parcours s’offrent à nous : grand tour (10 km) ou petit tour (2.5 km). Finalement nous faisons un mix des deux, ce qui nous conduit à travers une étendue de mangrove jusqu’à de petites alcôves sableuses très paisibles dans la baie du Trésor. Baignade incontournable ! Après avoir dépassé la pointe Caracoli, changement d’ambiance en abordant la côte Est, venteuse et tourmentée, flanquée de falaises battues par les vagues, abritant des criques sauvages malheureusement affectées par des dépôts d’algues sargasses. Nous décidons alors de prendre un raccourci rejoignant à nouveau la baie du Trésor afin de nous offrir une seconde baignade puis de clore le parcours comme commencé.

Durée : 2 à 4 heures selon le temps de baignade

Côte Est de la presqu’île de la Caravelle

Le changement de décor est encore plus flagrant à l’extrême sud de l’île. Après les paysages verdoyants du Nord, nous découvrons avec étonnement cette partie de l’île très aride où pousse une végétation rase couchée par les vents, d’où seules dépassent les extrémités de quelques cactus cierges. Par endroits, il n’y a plus de végétation du tout ! Nous sommes dans la Savane des Pétrifications, une étendue presque désertique qui doit son nom aux troncs fossilisés qu’on y trouvait jadis en nombre. De la Table du Diable à la Pointe d’Enfer, les toponymes reflètent bien l’hostilité du lieu, au cœur d’un ancien volcan.

Durée : 2 heures ou plus selon intérêt

Dans la Savane des Pétrifications

Et la Montagne Pelée ? Avant d’arriver sur l’île, nous nous imaginions gravir les flancs de du volcan, tout comme nous l’avions fait en Guadeloupe avec la Soufrière. Mais à notre arrivée sur l’île, nous avons dû faire face à des conditions météorologiques inhabituelles pour la saison avec plusieurs épisodes de brume de sable, un déficit de pluies alarmant entraînant des coupures d’eau solidaires et une vague de chaleur particulièrement longue (9 jours d’affilée) avec des températures bien supérieures aux normes (plus de 35 degrés, 30 degrés dès 8 heures du matin). Pour toutes ces raisons nous avons préféré renoncer à cette ascension emblématique, nous contentant d’admirer la montagne depuis son pied, avec une chance inouïe de voir son sommet complètement dégagé ce jour-là !

Montagne Pelée

Cette vague de chaleur intense a également eu raison de toutes nos velléités de randonnées durant la deuxième semaine, dans le sud de l’île. Nous y avons privilégié les petites balades littorales faciles, les baignades (+++), la plongée avec palmes/masque/tuba et pour Hervé la plongée avec bouteilles.

A ce propos, terminons par une petite devinette. Savez-vous ce que représente cette photo ?

C’est quoi ?

La réponse se trouve dans le récit publié sur notre site en lien ci-dessous. :wink:

Vous y trouverez également des détails complémentaires sur nos activités autres que la randonnée : sortie en catamaran, plages préférées, bonnes tables, musées… sans oublier une page consacrée à la plongée sous-marine.

sites.google.com/view/f-v-972/accueil-martinique

Bonne lecture et d’avance, merci de nous avoir lus :slight_smile:

Krikri et RV

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