Rio de Janeiro est la deuxième ville du pays en terme de population, derrière São Paulo, avec six millions d’habitants intra-muros. Rien qu’à la prononciation de son nom, cette métropole du sud-est du Brésil fait rêver. Rio, c’est le célèbre carnaval, ses plages de rêves (Copacabana, Ipanema), son Christ Rédempteur perché au sommet du Corcovado, la samba ou encore ses matchs de football bouillants au Maracanã. Mais derrière ce décor de carte postale, Rio de Janeiro montre une autre facette : celle des inégalités et de la pauvreté. Plus de 20% de la population carioca vit dans des bidonvilles. La ville compte en effet plus de 900 favelas pour la plupart concentrées sur les pentes escarpées des collines. Parmi ces favelas, celle de la Rocinha, au sud de Rio, est la plus grande du Brésil et même d’Amérique du Sud. Selon un recensement de 2011, la favela accueillerait 71 000 habitants (même si certaines sources parlent de plus de 100 000) dans 25 000 logements. C’est une véritable « ville dans la ville ».
Opération policière :
Comme souvent dans les quartiers défavorisés, la Rocinha était en proie à des luttes entre gangs pour prendre le contrôle de la favela. La violence constituait le quotidien des habitants, les favelados, avec des échanges de tirs ou des vols à l’arrachée. Le 13 novembre 2011, des centaines de policiers et militaires ont fait irruption à Rocinha, appuyés par des blindés et des hélicoptères, afin de débarrasser la favela des trafiquants de drogue. Après l’opération, une unité de police pacificatrice (UPP) a été mise en place pour empêcher le retour des trafiquants et assurer la tranquillité des habitants. Ces UPP avaient été lancées par le secrétariat d’État de la sécurité publique de Rio de Janeiro en 2008. L’objectif étant de pacifier les favelas et de renforcer la sécurité avant la Coupe du Monde de football en 2014 et les Jeux olympiques de 2016.
Destination touristique :
Autrefois zone de non-droit, les favelas tendent aujourd’hui à s’ouvrir au tourisme. Plusieurs agences ont senti le bon filon et proposent des « Favelas Tour » aux étrangers en quête de « sensations » (95 réals soit environ 27 euros pour trois heures de balade dans le quartier, accompagné d’un guide). Pour se rendre dans la Rocinha, vous longez les splendides plages de Copacabana ou Ipanema, avant de prendre la route de Gávea. Commence alors l’ascension vers la favela, en passant à deux pas du quartier aisé de São Conrado avec ses villas cossues et son école américaine à 7000 réals l’année (soit environ 2000 euros). Un contraste saisissant, mais tellement significatif de la société brésilienne. Car Rocinha c’est avant tout un enchevêtrement de maisons de briques ocres inachevées qui grimpent jusqu’au sommet des morros (collines). Dans les rues, au-dessus de vos têtes, des amas de câbles électriques qui pendent. Dans les allées souvent étroites, les moto-taxis filent à toute allure. Les lieux grouillent de monde. Dans la Rocinha, il y a de la vie, des commerces et autres vendeurs en tout genre, les étals du marché, deux banques aussi, un supermarché, un salon de coiffure improvisé, une boucherie d’où sort de nulle part une volaille qui a pris la poudre d’escampette… À première vue, pas de souci d’insécurité dans cette favela qui a été « pacifiée »… mais à l’entrée du « village », une voiture de police, gyrophare allumé, stationne. Pour rappeler que, malgré tout, la vigilance reste de mise.
Retrouvez le reportage dans son intégralité en vous rendant sur mon blog de voyage : LA ROCINHA, L’AUTRE VISAGE DE RIO
POUR ALLER PLUS LOIN… Rendez-vous sur mon blog de voyage : « Pachacútec, la route des Andes »
BOGOTÁ, COLOMBIE. L’aventure commence ici. A 8 630 kilomètres de Paris. Comme une envie d’ailleurs, d’explorer d’autres horizons, de faire route vers l’inconnu.
L’ambition de PACHACÚTEC, LA ROUTE DES ANDES est simple : vous emmener avec moi dans ce périple. Ensemble, nous partirons à la découverte d’un continent et de ses trésors. Nous irons à la rencontre de ses habitants et de leurs cultures : des Caraïbes colombiennes à Rio de Janeiro, en passant par l’ancienne cité inca du Machu Picchu ou encore la Terre de Feu. Ensemble, nous allons explorer les richesses de l’Amérique latine et pourquoi pas en percer quelques secrets. Dans mon aventure, je serai muni d’une caméra pour immortaliser ces découvertes et vous les faire partager. Allez, suivez-moi ! C’est ici le début du chemin.
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