Un lien du 13 juin dernier sur la situation actuelle et les projets à Loliondo:
Bonjour?
Notre guide ( dec 21) avait évoqué le sujet quand nous approchions du Serengeti ou de Ndutu, en nous expliquant que les troupeaux grignotaient de plus en plus de territoires au détriment de la faune sauvage…
Insoluble? Cordialement
Patou
Bonjour,
D’après l’artcicle de Survival du 13 juin dernier évoquant des brutalités policières (une dizaine de blessés et un mort), le problème relèverait essentiellement de la création d’une réserve de chasse pour le compte d’Otterlo Business Company implantée aux Émirat Arabes Unis, spécialisé dans ce domaine (ce que ne reprend pas l’artcicle de France info et qui me paraît primordial).
Pour citer Fiore Longo de Survival International:
" Cette violence que nous voyons en Tanzanie est la réalité de la conservation de la nature en Afrique et en Asie: des violations quotidiennes des droits humains des peuples autochtones et des communautés locales pour que les “riches” puissent chasser et faire des safaris. Ces abus sont systémiques et s’inscrivent dans le modèle dominant de conservation fondé sur le racisme et le colonialisme. Selon ce modèle, les humains – en particulier non blancs – vivant dans des zones protégées constituent une menace pour l’environnement. Pourtant les peuples autochtones y vivent depuis des générations : si ces territoires sont aujourd’hui d’importantes zones de conservation de la nature, c’est précisément parce que les premiers habitants prenaient si bien soin de leur terre et de sa faune. Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les violations des droits humains commises au nom de la “conservation”.
Quant à l’économie pastorale des Massaïs grignotant des espaces sauvages, difficile pour nous, occidentaux, de se faire une idée derrière un ordinateur à plusieurs milliers de kilomètres.
Aussi, avez-vous de votre côté, lors de votre séjour, vu ou entendu des tensions entre éleveurs et conservateurs ou guides du parc? Pensez-vous au vue de votre expérience avec votre guide et les locaux que la cohabitation entre les Massaïs et leur environnement sauvage s’est dégradé? Quid du rôle du tourisme dans cette région? (beaucoup de questions dont j’imagine les réponses, s’il y’ en a, sontcomplexes).
Un petit lien sur le rôle du pastoralisme Massaï émis par la FAO (bien que je ne porte pas cette dernière en grande estime):
Bonne journée à vous.
Blob.
Pour les fainéants (comme moi), voici le lien en direct cité dernièrement.
Bonjour,
Un problème complexe et attristant. Et sans doute insoluble sans que n’en sorte dramatiquement perdante une des deux parties, faune sauvage ou pasteurs masai, voire les deux…
Les progrès indispensables en suivi médical, hygiène ont conduit à un accroissement exponentiel de la population masai, et celle-ci est de plus en plus sédentarisée. Les troupeaux des masai, de plus en plus conséquents (dès qu’un Masai le peut, il agrandit son cheptel, cela fait partie de l’essence même de sa culture), entrent en concurrence comme jamais auparavant avec les herbivores sauvages. Et les éleveurs masai éliminent autant qu’ils le peuvent les prédateurs de leurs troupeaux, par empoisonnement ou de toute autre manière possible.
Si quelqu’un a une solution ?
Amitiés à tous et bises aux autres
BL
Bonjour,
Effectivement, le problème est dramatique et semble insoluble.
Je ne suis pas expert et me garderait de porter des jugements définitifs, la situation étant bien entendu complexe, cependant je m’interroge.
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Les violences policières engendrées envers les populations Massaïs citées dans l’article plus haut sont liées au refus de ce peuple de voir privatiser leur espace au nom de la conservation de la nature et aussi, et surtout, du fait de la création, par une société privée des Emirats, d’une réserve de chasse pour des touristes fortunés payant le prix fort pour poser fièrement devant leurs trophées.
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Qu’en est-il des surfaces protégées, sans cesse grignotées par le développement urbain, la fréquentation touristique?
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Sédentarisation des Massaïs, qu’elle en est la cause?
Sans parler sur un autre pied des projets mortiphères comme par exemple EACOP de TOTAL en Ouganda et Tanzanie.
Tout cela n’augure rien de bon pour la préservation des modes de vie traditionnelle et les écosystèmes en Afrique.