Info pour les voyageurs : des manifestations importantes ont lieu actuellement (depuis environ un mois) en Colombie et peuvent, un peu perturber votre voyage. On insiste souvent, ici, sur les différences entre l’Europe et l’Amérique latine pour sensibiliser les voyageurs qui connaissent mal cette région du monde et les aider à préparer leur voyage au mieux.
Dans ce domaine, c’est au contraire assez similaire à ce qu’on connaît en France. Les manifestations ne sont pas dangereuses en elles-mêmes, mais créent des difficultés à se déplacer. Les fins de manifs sont parfois, comme chez nous, très violentes avec des affrontements “casseurs” forces de l’ordre.
Les plus grosses manifestations ont lieu à Bogotá, mais la plupart des villes universitaires sont touchées.
Une grosse manifestation est prévue le 28 novembre et il faudra tenir compte de cette date dans vos déplacements.
Fin prévisible du mouvement : 7 décembre… car c’est le début des vacances universitaires.
Non.
Même dans ce domaine, la comparaison est inappropriée.
La police française n’est pas parfaite, bien sûr, mais les violences dont se rendent coupables les policiers et militaires en Colombie face à des étudiants pacifiques n’ont rien à voir avec ce qui serait toléré en Europe. Dès le début des manifestations, les étudiants qui marchent pacifiquement sont à chaque fois victimes de violences très graves ce qui fait que ce n’est pas seulement les fins de cortèges avec les “encapuchados”’, les équivalents des Black Blocks, ou des “casseurs” qui dégénèrent, mais l’ensemble des cortèges qui dès le matin sont bien plus violents qu’en France.
Par exemple :
Et pourtant, il faut signaler qu’El Tiempo est un journal très conservateur ; imaginez ce que donnerait ce reportage si, au lieu d’être fait par un journaliste du Figaro, était fait par un journaliste de l’Huma !
Enfin, dernière erreur de notre ami Jujuyego : les manifestations ne sont pas exclusivement étudiantes. Celle du 28 novembre est une journée dont l’appel est lancé par les centrales syndicales. Le mouvement social pourrait donc durer au-delà de la fin du semestre universitaire.
D’après une Colombienne qui connaît bien Bogota et surtout les universités publiques colombiennes, mais aussi les mouvements sociaux, attention à la journée de demain ! Il faut éviter de sortir dans les rues de Bogota, centre et nord. Attention à ceux qui passent par Bogota demain ou sont à Bogota demain.