En juin, il n’y a pas de problème pour se loger en Gwada et donc nul besoin de réserver.
Mme Rosette le sait et quand on se présente chez elle, on est littéralement pris à la gorge : « garez-vous là et amenez vos bagages tout de suite » dit-elle avec conviction ; on ne peut que s’exécuter.
A première vue, le gîte est convenable et, confiants, on sort le sésame : 160€ en espèces pour 2 nuits. Erreur fatale qui empêche tout retour en arrière.
On découvre vite que Mme Rosette est une digne descendante de Picsou ; tout transpire le souci obsessionnel de la maîtresse des lieux : faire un max de tune pour un minimum de dépenses.
>>l’affiche sur le fonctionnement de la clim dans la chambre nous fait tiquer et le bouton de mise en marche n’autorise aucun réglage (blocage à 23). On demande une explication : cela provoque son courroux et elle se fâcherait presque, Mme Rosette !
Donc, dans le salon, pas de clim : ça dissuade de s’y attarder et de regarder la télé : il n’y a pas de petites économies !
>>La cuvette des wc a probablement été achetée à la foir’fouille ; ça fait un peu bizarre de s’asseoir là-dessus, il y a intérêt à s’appliquer !
>>La moustiquaire fait rigoler les petits piqueurs… Ci-dessous un trou parmi d’autres…
>>L’appart a été conquis sur le garage. En y regardant d’un peu plus près, on devine que le boulot a été fait par des bidouilleurs, à moindres frais. En photo, zoom sur une prise de courant de la chambre, mais il y a aussi le barbouillage au plafond de la salle, quelques traces de peinture sur le carrelage, quelques surprises dans le fonctionnement de l’électricité.
A part çà, le dessus de lit est un rapiéçage grossier mal ajusté au lit qui n’est pourtant qu’un 140) ;
à part çà, pas de poubelle dans la cuisine et donc pas de sacs (idem pour la salle de bains) ;
à part çà, bon nombre de petites cuillers en plastic, dans le tiroir des couverts ;
à part çà, un malheureux rouleau de PQ, en guise d’accueil, épais comme du papier à cigarettes ;
à part çà, pas la moindre denrée alimentaire (sucre, sel…) non périssable en vue. Mme Rosette récupère probablement tout ce que ses clients laissent en partant…
N’en jetez plus la cour est pleine.
A part çà enfin, Le jardin de Mme Rosette est somptueux ; visiblement, elle y passe toutes ses journées, avec talent, avant de se mettre sur son 31, le soir venu. Mme Rosette a une certaine classe et en joue avec finesse. Le « guide du routard » et « Gîtes de France » sont tombés sous le charme. Pas étonnant.