Namibie : LE voyage !

Forum Namibie

Bonjour à tous !

Mon chéri et moi sommes revenus il y a moins d’une semaine de Namibie, le retour a été difficile, et je souhaite prolonger un peu le voyage en vous faisant partager notre aventure, mais aussi en divulgant quelques conseils pour les futurs voyageur (chanceux) !

D’abord, un grand merci à la communauté du forum routard, sans qui notre voyage aurait été bien différent (en moins bien je pense !), et sans qui nous aurions sûrement fait quelques erreurs d’itinéraire (non, en 21 jours on n’a pas le temps d’aller de Fish River Canyon aux chutes Victoria !). MERCI aux habitués, aux novices, à ceux qui donnent leur avis ou qui ont partagé leur experience, à ceux qui nous on fait rêver avec leurs photos, et qui nous ont permis de créer notre roadbook personnalisé.

Je vais commencer par vous donner quelques infos générales, de préparation et d’organisation, avant d’entrer dans le vif du sujet.

L’IDEE :

D’où l’idée nous est venue ? Je me souviens plus exactement, sûrement un documentaire animalier sur la 5 un après-midi pluvieux, à moins que ce soit un reportage aux infos… Bref l’idée nous trottait dans la tête depuis un moment. Mais pour plus tard, “quand on aura un peu plus d’argent”…
Pour cet été, nous avions prévu d’aller au Vietnam. Au mois de juin. Ca à l’air chouette, le Vietnam. On avait acheté le routard l’hiver dernier, commencé à regarder les billets, tout ça… Et puis un beau jour de janvier on s’est souvenus qu’on avait des examens en juin. Zut ! Branle-bas de combat, on décale nos vacances (déjà posées) à septembre (ça devait être hors vacances scolaires pour ne pas embêter nos collègues avec enfants). Oui mais voilà, en septembre au Vietnam, ben c’est la mousson, les typhons, etc. Il nous faut une autre idée, vite ! Et pourquoi pas la Namibie ??! Septembre, c’est la saison idéale ! Mais, on ne s’y prend pas un peu tard ? On tente quand même !

RESERVATIONS :

Nous ne sommes pas vraiment du genre à réserver à l’avance pour nos voyages à l’étranger, d’habitude c’est “billets d’avion et première nuit”, mais là on a vite compris que ça ne pouvait pas se passer comme ça…

Nous avons pris nos billets d’avion très exactement le 19 février. Avec Air France. Aller Paris-Johannesbourg-Windhoek le 27 août, retour Livingstone-Johannesbourg-Paris le 17 septembre.
Le même jour, nous avons décidé qu’on ne voulait pas séjourner dans la région sans passer aux Chutes Victoria, et avons choisi de prendre un vol Windhoek-Victoria Falls avec Air Namibia, pour le 13 septembre.

Ensuite, il nous a été un peu difficile de nous décider quant au moyen de transport et moyen de couchage. Voiture classique, SUV, 4x4 ? Camping ou pas camping ? Tente au sol ou sur le toit ? On a changé d’avis au moins 10 fois ! Finalement, on se décide pour le camping, avec 4x4 et tente de toit, et quelques nuits en lodge/guesthouse. Ce n’est que fin mars que nous envoyons nos premières demandes de devis… et obtenons nos premières réponses… négatives ! Plus de véhicule disponible ! On a dû essayer 4 ou 5 loueurs et finalement c’est Safari Car Rental qui nous propose leur dernier véhicule, le meilleur de leur gamme, donc aussi le plus cher. Vendu ! Ils ont l’air serieux et ont de bons avis sur internet, et puis avec un 4x4 comme ça on ne devrait pas avoir de problème.

Il a également fallu faire une ébauche d’itinéraire assez rapidement pour pouvoir réserver les campings et surtout ceux de Sesriem et Etosha. Fin mars il restait plus des deux tiers des jours de septembre disponibles dans les campings très demandés, que ce soit à Etosha ou à Sesriem, par contre pour l’hébergement en dur il ne restait plus grand chose… Il n’aurait pas fallu attendre plus ! Donc fin mars, nous réservons 2 nuits au camping de Sesriem, 2 nuit à Okaukuejo et 1 nuit à Halali. Ca rentre pile poil dans notre itinéraire !
Le reste des hébergements a été réservé entre fin mars et début août. Comme nous avons un peu trop attendu, nous avons dû modifier un peu notre itinéraire pour pouvoir aller au Grootberg Lodge, ce qui nous tenait à coeur (nous avons réservé fin juin, autant dire qu’il n’y avait plus beaucoup de dispos pour septembre). Nous avons dû également renoncer au camping d’Okonjima, plus de place…
Nous avons réservé tous les hébergements à l’avance a l’exception du “camping” de Rock Arch et du camping de Spitkoppe.

Kayak avec Jeanne à Walvis bay, réservé par mail fin juillet.

Excursion 2 jours 2 nuits à Chobe depuis Victoria Falls, réservé fin juillet par mail auprès de Kalahari Tours (basé à Kasane).

ITINERAIRE :

Autant vous dire qu’on en a passé du temps a plancher là dessus ! Grâce aux conseils des internautes, on a renoncé au Fish River Canyon, trop loin, et on ne regrette pas, ça aurait fait trop de route. Parce-qu’on voulait prendre notre temps à certains endroit, on a également renoncé à monter au nord d’Etosha, même si Epupa Falls nous aurait bien tenté… Au final, ça donne ça :

(Vous verrez qu’on n’a pas exactement respecté le programme…)

SANTE :

Nous sommes vaccinés, en plus des vaccinations courantes, contre l’hépatite A et la fièvre typhoïde, mais ce n’est pas obligatoire.
Pas d’anti palu pour le séjour en Namibie (il y a du palu uniquement au nord d’Etosha et dans la bande de Caprivi, et uniquement en saison des pluies). En revanche nous avons pris un traitement pour les 5 jours à Vic Falls et Chobe. Traitement = Atovaquone-Proguanil, on l’a très bien toléré aucun effet secondaire. Prenez quand même des répulsifs, à Vic Falls, ça pique !
Et on n’oublie pas : fièvre dans les 3 mois qui suivent un voyage à l’étranger –> hop, urgences ! (bon ça vaut pas pour la Suisse ou l’Espagne hein, faut que ce soit un pays un peu exotique).
Le climat est très sec (sans blague !) donc prévoyez stick-lèvre toujours sur vous, crème hydratante, et beaucoup d’eau. On n’oublie pas la crème solaire non plus, ça tape ! (pour mémoire, les UV ne traversent pas les vitres, inutile donc de vous barbouiller de crème solaire dans la voiture…)
Nous avons bu l’eau du robinet partout. Nous ne sommes pas du tout tombés malades (dommage, vu la place que prend la pharmacie dans le sac !), n’avons eu ni petit ni gros pépin. Sauf peut-être quelques bleus, en faisant des acrobaties sur le 4x4 pour monter et démonter la tente !
Pas d’attaque de lion à déplorer, pas de coup de corne de rhinocéros ni de pied écrasé par un éléphant.
J’en profite pour donner mon avis tout à fait personnel sur “la Namibie enceinte” puisque la question a été posée il y a peu. La Namibie en elle même, aucun problème, c’est propre, pas de risque sanitaire, réseau de santé pas mauvais d’après ce que j’ai lu. Par contre, 3000 bornes enceinte sur de la tôle ondulée, c’est la meilleure façon d’accoucher prématurément, alors deuxième ou troisième trimestre moi je ne tenterai pas. Quant au premier trimestre ben je tenterai pas non plus, faire une fausse couche (1 grossesse sur 10) au fin fond de la savane et passer des mois à se demander si on aurait pu l’éviter en annulant le voyage, très peu pour moi !

VOITURE :

N’oubliez pas de faire faire à la préfecture un permis de conduire internationnal ! En théorie, il faut présenter le permis internationnal et le permis classique lors d’un contrôle, mais pour nous le papier rose n’a jamais été demandé.
Nous avons choisi l’option 4x4 et avons été très contents de ce choix. Ca doit sacrément secouer dans une voiture basse ! Et la poussière doit vite rentrer partout ! (Mais je sais qu’il y a des adeptes, je ne veux fâcher personne, chacun ses choix).
Nous avons choisi de ne pas prendre l’assurance du loueur. En effet, nous disposons tous les deux d’une carte visa premier. Qui couvre les locations de voiture à l’étranger. En épluchant les conditions, il est bien précisé que ne sont pas couverts “les véhicules tout-terrains lorsqu’ils sont utilisés en dehors du réseau routier”. J’ai appelé la dame pour me faire préciser ce qui est entendu par “réseau routier”. Et bien c’est tout ce qui apparait sur une carte routière, même si ce n’est pas goudronné. “Oui oui même les pistes madame !”… Donc les routes B, C, D… Parfait, de toutes façons on n’a pas prévu de grimper les dunes ! Et ça couvre TOUS les dommages y compris bris de glace, crevaison, bas de caisse. Merci madame.

LIVRE FAUNE :

Nous avons acheté deux bouquins sur la faune d’Afrique :
“le grand livre Hachette des Animaux d’Afrique” : superbe livre, plein de belles photos, idéal pour apprendre plein de choses sur les animaux, ce n’est pas exaustif mais tous les animaux que nous avons rencontrés y sont répertoriés. Par contre c’est un grand livre, pas du tout pratique a embarquer en vacances… il est resté à la maison. Mais je ne regrette pas l’achat !
" Afrique Australe" de M. Bachet aux éditions “Carnet de route Marcus” : petit livre bien plus pratique à transporter. Il y a toute une partie sur les pays et les parcs d’Afrique Australe, et à la fin une partie sur la faune, assez complète, qui donne aussi les noms d’animaux en anglais (pratique). Pas de photo mais des dessins. Et il n’est pas précisé où se retrouvent les animaux cités, ce qui n’est pas pratique. Nous avons emmené ce bouquin qui nous a bien servi.
Je me suis créé un document word avec des images de tous les animaux qu’on était suceptibles de rencontrer et leurs noms anglais, français et scientifique. J’y ai ajouté quelques noms d’arbres et plantes. Je l’envoie à qui le veut !
Il existe visiblement un bon livre sur la faune de Namibie (de Oriol un truc du genre ?) mais nous ne l’avons pas trouvé.

Pour l’instant rien ne me vient de plus, alors je vais me lancer dans J0.
Bonne lecture.
Sarah et Nicolas

Merci pour votre retour et avec plaisir pour la suite :slight_smile:

J0 : le grand départ.

9h30. Le réveil sonne. C’est dûr, et pour cause, hier, nous étions de mariage ! La nuit a été courte, mais il faut s’activer car nous sommes au fin fond de la Dordogne et devons rentrer à Limoges pour boucler nos valises ! Je conduis. Nico ronfle à côté.

Les valises et sacs cabines sont bouclés, la maison fermée : le taxi nous emmène à la gare. Nous aurions pu prendre un train direct Limoges-Paris, qui nous aurait fait arriver à Austerlitz. Mais après il y a un métro et le RER à prendre pour arriver jusqu’à Roissy, alors nous avons préférer passer par Poitiers, et prendre le TGV qui nous ammène directement à l’aéroport.

A 16h03, pile à l’heure, le train s’élance. On arrive à l’heure en gare de Poitiers. Le tableau d’affichage annonce un retard de 30 minutes pour notre train suivant. On a le temps de boire un café. On s’installe dans un bar. Le serveur n’arrive pas. Le retard annoncé est maintenant de 45 minutes. Une alerte à la bombe en gare de Bordeaux a retardé tous les trains passant par la gare St Jean, ce qui est le cas de notre train. Maintenant, c’est 1h15 de retard. Je commence à paniquer. Ca ne va pas passer ! On va louper l’avion ! Et ce serveur qui n’est toujours pas là. Bon on s’en va, je ne peux pas rester tranquillement assise alors qu’on est en train de louper l’avion. L’enregistrement ferme à 22h25 pour un décollage à 23h25. Il nous faut un plan B. 1h45 de retard annoncé. On loue une voiture ? Ca nous fait arriver à 23h20 à l’aéroport. Un avion ? Il n’y en a pas. On va voir la dame de la SNCF :
"- On devait prendre le train qui va à l’aéroport mais il a trop de retard, et…

  • Ce n’est pas notre faute hein la SNCF n’y est pour rien messieurs dame !
  • Oui oui je sais on vient pas pour vous engueuler, on veut juste monter à Paris au plus vite !
  • Ah bon… Je n’ai rien d’autre pour l’aéroport désolée.
  • Et pour Montparnasse ?
  • Ah oui, il y a un train qui part à 19h et arrive à 21h30 à Montparnasse.
  • On prend !"

Nous voilà donc dans notre train qui, ouf, part à l’heure. Arrivée à la gare, on saute dans un taxi, “vite, à l’aéroport !” (bon on n’a pas vraiment dit ça en fait…)
Arrivée terminal 2 à 23h05. On est laaaaaaarge !!! Le pression retombe, quel stress !

On va s’enregistrer. Une hôtesse nous invite à utiliser les bornes automatiques. Il faut scanner les passeports, cocher des cases. A la fin la machine nous annonce ne pas être en mesure de procéder à notre enregistrement. Satanées machines ! Je préfère le contact humain de toutes façons. On retourne voir l’hotesse. Belinda* elle s’appelle. Elle prend nos passeports et pianote sur son ordinateur. Et puis relève la tête vers nous, prend un air contrit et nous annonce :
"- En fait si la machine n’a pas pu procéder à votre enregistrement, c’est que, heu, je suis désolée mais en fait l’avion est en surbooking, il n’y a pas de place pour vous, vous êtes sur liste d’attente… Il faut attendre la fin de l’enregistrement pour savoir si des personnes ne se sont pas présentées.

  • Quoi quoi quoi pardon ?
  • Ben oui ça arrive. Mais vous serez hébergés jusqu’au prochain vol, et indemnisés bien sûr.
  • Quelles sont nos chances d’embarquer ce soir ?
  • Ben c’est que vous n’êtes pas prioritaire, pour l’instant il y a 6 personnes sur liste d’attente et j’ai 5 places…"
    MAIS QUOIIIII !!! J’en ai les larmes aux yeux. Je suis épuisée. Ils ne peuvent pas nous faire ça ! Un voyage qu’on prépare depuis des mois ! Moi qui pensais que le surbooking, ça n’existait que dans les émissions télé…
    Belinda* nous cherche une alternative. Pendant ce temps, je pense à notre première nuit à Windhoek, qu’il va falloir annuler, et puis il faut prévenir le loueur, et puis, et puis… j’ai envie de pleurer !
    La dame nous explique qu’elle peut nous mettre sur le vol de demain même heure, ou bien si on préfère partir plus tôt on peut prendre un vol demain matin avec escale, qui nous ferait arriver à Joahnnesbourg en début de soirée demain.
    " Et après ?" je lui demande.
  • Comment ça après ?
  • Ben Johannesbourg n’est pas notre destination finale, on va à Windhoek
  • Ou ça ?
  • Windhoek, en Namibie.
  • Ah… Laissez moi regarder alors."
    Elle pianote pendant de longues minutes sur son ordinateur. Ses sourcils se froncent. Elle discute avec sa copine Jessica* qui est à côté “c’est qu’ils sont juste en transit à Johburg, ils vont en Namibie, je ne trouve pas d’autre vol, c’est compliqué”. Jessica* suggère de regarder avec les compagnies partenaires. Belinda* ne trouve rien. “Et les autres surbooké c’est quoi leur finale ?”. “Ah oui lui il voyage seul il va au Cap, c’est plus simple”. “Oui mais c’est un silver”. “Bon il faudrait essayer de voir si on peut les prioriser, tant pis pour le silver. Je vais appeler Brandon*”.
    Oh oui Belinda, priorisez-nous ! Elle appelle Brandon*, le chef de je ne sais quoi. C’est long, il fait des vérifications.
    Finalement elle enregistre nos bagages et nous donne des cartes d’embarquement provisoires pour pouvoir aller jusqu’à la porte d’embarquement. “Ca devrait être bon” nous dit-elle. De toutes façons, maintement qu’elle a pris nos bagages, ça a intéret à être bon !

On passe en vitesse tous les contrôles et on arrive à la “gate” où l’embarquement est en cours. On va au comptoir, une hôtesse est en grande conversation avec une famille de Hollandais qui n’est visiblement pas en règle avec la réglementation Sud Africaine concernant l’entrée d’enfants mineurs sur son territoire. Oups… Il ne pourront pas embarquer. Du coup, le “silver” qui est là aussi à râler, va pouvoir embarquer lui aussi finalement. C’est à nous. “Vous êtes confimés” nous dit la dame. YEEEEAAAAAHHHH à nous l’Afrique !!!

On décolle presque à l’heure, cette fois, plus rien ne peut nous arrêter !

  • Les prénoms ont été changés.

J1 : Windhoek

On a dormi comme on pouvait dans l’avion (c’est à dire pas très bien). Au réveil on se rend compte qu’on n’a pas nos cartes d’embarquement pour le prochain vol, zut… Il va pas falloir trainer, on n’a que 2h20 d’escale. On atterit sans encombre en RSA. On passe les formalités douanières (chouette, un nouveau tampon sur nos passeports !) et on trouve le comptoir British Airways qui opère le vol suivant. Nos cartes d’embarquement en poche, on file à la porte d’embarquement. Nous voilà !!!
Ce court vol se déroule sans problème pour nous. En revanche, pour mon voisin de droite et sa chemise blanche immaculée… Bref, j’ai voulu boire un jus de tomate, j’adore boire des jus de tomate dans l’avion vous voyez. Et là c’était une canette. “Shake well” il est écrit dessus, alors moi, je shake, je shake. Et PCHHHHIIIIIIIIIT à l’ouvertue, voilà mon voisin recouvert de jus de tomate ! Quelle honte… Je ne sais plus ou me mettre ! Et moi, pas une goutte sur mon T-shirt. Je suis vraiment sorry sorry.
Enfin bref, c’est non sans joie qu’on foule enfin le sol namibien !
Nos valises sont bien là elles aussi. Un chauffeur nous attend comme prévu. Le temps de retirer à un ATM et il nous embarque jusqu’aux locaux du loueur. On découvre nos premiers paysages namibiens. C’est les vacances !
Accueil très sympatique, on commence par les paperasses (et le paiement) autour d’un café.

Et puis on découvre notre voiture. Ou plutôt, notre monstre ! Mon dieu je vais vraiment devoir conduire ce machin ?

Un type nous explique le fonctionnement du véhicule. En anglais. Il y a beaucoup d’infos à assimiler. Il ouvre le capot, et nous montre “oil here, water here”. Hm ils mettent de l’eau dans leurs moteurs ? Bizarre… Nico à l’air de comprendre, je lui demanderai. Ils veulent qu’on vérifie tous les jours, mais pour la “water” il faut pas monter trop au dessus du niveau mini. OK, si vous le dites… Puis explication de la conduite. C’est une boite auto. “OK OK !” je dis au type. Mais en fait là je n’ai officiellement RIEN compris avec les P, L, N, D, H2, H4… Nico m’expliquera hein ! Le matériel. Il y a un énorme truc fixé sur le pare-buffle. Hm j’espère que ça ne sert à rien, ça à l’air compliqué. Il nous dit de plutôt utiliser l’autre (l’autre quoi au fait ?). Il nous montre le compresseur, à brancher sur la batterie du frigo (je n’ai jamais rien branché sur une batterie de voiture moi !). Les deux roues de secours, OK. Et les fusible au cas où, il y a plusieurs tailles. Mon dieu je suis larguée… Vient ensuite le materiel de camping. Là je comprends mieux ! Même si ces chaises ont l’air bien compliquées… On a tous le matos nécessaire, et même une nappe, un torchon, une éponge, du liquide vaisselle… Et puis un frigo, bien pratique. La voiture est propre, ça sent bon… Ca ne durera pas !

En route pour la guesthouse ! Première, toute première experience de conduite à gauche. C’est Nico qui s’y colle (je vous enlève le suspense tout de suite : je n’ai pas touché le volant une seule fois de tout le voyage…) Bon ça va ça se passe bien. Il faut bien se concentrer aux intersections. OLALA ils tournent à l’envers sur les ronds-points ! Nico s’en sort parfaitement.
On traverse la ville en un clin d’oeil et le GPS (Garmin avec T4A chargé dessus, fourni par le loueur) nous amène à bon port.

Nous sommes accueillis par Pierre, le proprio de Cahotina Guest Cottage, qui parle français ! L’endroit est propre et agréable. Pierre nous conseille un supermarché à côté. On y file en vitesse pour se débarrasser des courses au plus vite. Un type nous explique qu’il va garder notre parking sur le parking. OK je savais que ça se faisait, et qu’il va falloir lui laisser un pourboire. On fait nos courses. On avait fait une liste bien sûr pour tout ce qui est produits de base, mais on improvise sur place pour nos repas. Du coup, c’est long, on est pressés de partir ! En caisse, un jeune homme range nos courses dans un caddie. C’est gentil ça ! Je crois qu’il faut lui laisser un pourboire, j’ai lu ça quelque part. Mais je ne sais plus combien. 5 ? Ou 3 ? A moins que ce soit 50 ? Ca fait combien d’euros ça ? On se mélange les pinceaux. Donne lui cette pièce de 50 ça ira très bien ! Il nous regarde avec une drôle de tête… En fait c’est une pièce de 50 centimes, et c’est pas beaucoup 50 centimes… on s’en rendra compte plus tard. On donne 5 NAD à notre gardien de voiture, qui lui est ravi. On file à la guesthouse. On avait prévu de sortir manger en ville, mais il est 18h30, il fait nuit noire, et on est épuisés… Du coup Pierre nous commande des pizzas, qu’on attend avec une bonne bière. Au moment de payer, panique, l’ATM m’a filé des rands et pas des dollars namibiens ! Oh purée j’espère que c’est accepté. Mais ça fait combien de NAD un rand ? … Quelques recherches plus tard, on comprend que c’est pareil, 1 rand = 1 NAD, et les deux sont utilisés indifféremment.

Il est à peine 21h30 quand on s’endort dans nos lits moelleux… On est impatients de vivre notre première journée sur la route. Vivement demain !!!

Et bien quel debut de voyage stressant, entre le train (j’adore la premiere reaction de la SNCF “c’est pas notre faute”… tellement typique !!) et le surbooking de l’avion, pfiou !!
J’aime beaucoup le ton de votre recit, vos reactions sur la presentation du 4x4, les panneaux surtout celui sur les enfants :smiley:

J’ai hate de lire la suite de vos aventures :slight_smile:

Bonjour Sarah,

Merci pour ce partage bien écrit, haletant.Et ce suspens à Roissy, avec les prénoms qui vont bien :on sent l’habituée du feuilleton sur TF1 après le journal de Pernault ( nan, je plaisante … ).

Le Vietnam : un pays à ne pas manquer.Nous y étions en octobre 2015 et pas une goutte de pluie du nord au sud ( la baie d’Along sous le soleil … ).

C’est quoi ce bazooka sur le pare-buffle de votre 4X4 ?

On a hâte de lire la suite.

Pascal

J2 : En route !

On se réveille en pleine forme et impatients de partir à l’assaut de nos premières pistes. Il est 7h30. Le petit déj est vite avalé. On discute un peu avec un couple d’Allemands, qui font le même trajet que nous mais en sens inverse (on voit qu’ils n’ont pas lu les conseils des habitués sur le forum routard !). Pierre nous donne quelques conseils pour la route.
A 8h30, c’est parti ! Objectif de la journée : le camping de Naukluft via le Spreetshoogde Pass.
Nico s’applique à bien rouler à gauche. A la sortie de la ville, contrôle de police. “Hello, how are you ?” C’est fou tous ces gens qui nous demandent comment on va. Ils sont sympas ces flics !
Et après le contrôle, qu’est-ce qu’on voit devant nous ? Notre première gravel road ! On est tout contents d’enclencher le mode 4x4 et de découvrir les merveilleux paysages de savane.

Le paysage est valonné, partout ces longues herbes jaunes et des acacias par centaines. Nico gère parfaitement le véhicule ! Tant mieux.

Après quelques kilomètres, nos premiers animaux, on est commes des fous : des phacochères ! C’est génial ce pays ! Plus loin une petite antilope qui s’échappe en courant. Après étude attentive, il semblerait que ce soit un petit raphicère (steenbok) avec ses grandes oreilles nervurées. Puis un grand koudou (kudu), qui nous regarde avec étonnement avant se s’en aller élégamment en sautant la clôture.

Ce matin là, on voit aussi des springboks, des babouins (baboon), des autruches (ostrich) : on est ravis.

Après quelques hésitations sur la route (on est contents d’avoir une carte papier, le GPS ne marche pas très bien !) et plusieurs pauses photo, on déboule sur le fameux Speetshoogde Pass. La vue est superbe ! On domine une vaste plaine, et au loin, les montagnes. Je vois même la mer !!! “Non Sarah, c’est pas possible, on est trop loin.” “Ah, bon… dommage”.

Il y a des tables pour manger (on le savait, je l’avais lu sur un blog !), alors on choisi une sous un acacia (de toutes façons, on a le choix, il n’y a que nous !), on sort notre plus belle nappe, on dresse le couvert et on prépare notre premier pique-nique. Quel bonheur ! Quel sentiment de liberté ! Bon, il y a un vent a décorner les oryx, mais c’est le pied. Les tomates sont vraiment mauvaises, mais ça ne gache pas ce moment.

On repart direction Solitaire. Voitures abandonnées, tarte aux pommes, plein d’essence : on fait comme tout le monde. Et du monde, il y en a ! Mais l’étape est très agréable.

Il nous reste quelques dizaines de km avant notre étape du soir. On met plus de temps que prévu. On arrive peu de temps avant le coucher du soleil dans le parc de Naukluft.

Le campig est pas mal, au bord d’un petit ruisseau (avec de l’eau, oui oui !), ombragé. Les emplacements sont un peu proches les un des autres, mais c’est loin d’être complet alors on a assez de place.
Programme du soir : première installation de tente, facile (a peu près). Premier barbecue. Douche (froide !).
On se couche tôt et on s’endort heureux.
Demain, on fait du sport !

Merci pour votre récit, bien agréable à lire et agrémenté de nombreux détails. :slight_smile:

Quelle aventure le J0 de votre départ. Finalement, il vous est arrivé ce que je redoute toujours, bien qu’on imagine finalement que ça n’arrive jamais…

Personellement, c’est la raison pour laquelle je ne prend plus le train pour rejoindre un aéroport. Et si je n’ai pas d’autre solutions, je part la veille en prévoyant une nuit d’hotel à proximité.

Bien que n’ayant jamais eu à subir le surbooking, je le redoute toujours… Donc, pour moi, c’est souvent quatres heures à l’aeroport avant le départ. Et lorsque c’est possible, impression des cartes d’embarquement au domicile avant de partir…

Bon, maintenant que j’ai commencé à le lire, je suis accro, j’attend la suite du récit :slight_smile:

A+

Tiens ? Donc le loueur ne vous avait pas indiqué qu’il est interdit de se mettre en position 4x4 sur les gravels roads ?

On ne l’utilise que dans le sable, les rocailles pas sur ce genre de route

Tiens j’avais tilte sur ca aussi :wink:

Bonsoir
je découvre avec plaisir ce carnet très agréable à lire . Merci de ce partage. Et je découvre aussi que nous habitons la même région du limousin.
A bientot
agnes et Michel

J3 : Olive trail

Levés un peu plus tard que prévu, à 6h. La nuit a été… bof ! On a été réveillés à plusieurs reprises par le froid… et les crapaux ! Je regrette de ne pas avoir emmené mon duvet.
Du coup, pour le ptit déj, c’est gants, bonnets, polaires !
Bon, on a un peu du mal a faire chauffer l’eau, le “cooker top” (je ne sais pas comment on dit en français ? Le “truc qu’on visse sur la bouteille de gaz pour poser les casseroles” ?) est un peu nul je pense, ça prend du temps… Du coup, quitte les lieux une heure plus tard que prévu, (non, ce n’est pas à cause du réveil en retard, c’est à cause du cooker top je vous dis ! Et puis c’est un peu long de tout remballer, on débute n’oublions pas).

Donc, à 8h, en route pour le parking de l’Olive Trail, situé à 4km du camping.

Alors déjà, je pose les bases. La randonnée, on aime ça. On en fait de temps en temps. Mais jamais rien de très long, ni avec beaucoup de dénivelé. Contrairement à ce que nos corps de rêve laissent penser, je précise qu’on fait pas 30 minutes de marche par jour et qu’on ne mange pas 5 fruits et légumes par jour. Bref, on est pas vraiment hyper sportifs quoi… Mais motivés !

A 8h15, on s’élance. Lente ascension à flanc de montagne. Le cadre est magnifique. Il y a des arbres en fleurs, que je n’ai pas pu identifier, qui sentent très bon. Des petits papillons qui s’envolent. Et puis sur la montagne opposée… “OH REGARDE NICO DES ANIMAUX BLANCS LA BAS !” Hm… tout compte fait, ils sont peut-être noirs… a moins que… mais oui DES ZEBRES !!! Waaahou ils sont hyper loins et on voit à peine des petites tâches au loin, mais on est drôlement contents. On suppose que ce sont des zèbres des montagnes vu l’environnement, mais on débute alors on ne sait pas encore faire la différence avec les zèbres des plaines. On révisera !
On continue à avancer à notre rythme. C’est très beau. Le paysage est superbe.

Tout à coup, alors que je suis concentrée sur ma respiration, Nico m’arrête et me chuchotte : “regarde devant !” … WHAOU génial, deux superbes antilopes, qui se font tranquillement une petite balade matinale entre mâles, juste là, à quelques mètres devant nous ! Avec leurs immenses cornes ondulées, on les reconnait : ce sont des grands koudous. On ne s’attendait pas à voir des animaux pendant cette rando !

Nous arrivons au “top of the plateau” vers 9h30, soit 1h15 après le départ. La vue est magnifique !

On batifolle quelques centaines de mètres sur le plateau avant de rejoindre le lit d’une rivière à sec. Là commence la longue descente. On commence par quelques pierres à éviter. Puis il faut mettre les mains. C’est de plus en plus encaissé, on est dans un canyon.

!! ATTENTION, L’IMAGE QUI VA SUIVRE A ETE REALISEE PAR UN CASCADEUR PROFESSIONNEL, NE PAS REPRODUIRE !!

On voit nos premiers arbres à carquois qui poussent sur la falaise rouge.

Bon. On arrive au passage dit “des chaines”. Alors là, c’est chaud. Des chaines sont fixées à flanc de paroi pour pouvoir progresser au dessus d’un trou d’eau. C’est escarpé. C’est haut. Il y a peu d’appuis pour les pieds je trouve ! Je le savais, mais là, j’ai peur. Nicolas panique. Il a le vertige, beaucoup le vertige. Je dois rester zen et passer devant, si Nico voit que je n’y arrive pas, il n’y arrivera pas non plus. Alors je m’élance. Pour me rassurer, j’attache ma sangle de poitrine de sac à dos à la chaine (c’est surement plus dangereux qu’autre chose, mais ça me rassure !). Voilà, en quelques secondes, c’est fait ! Nico hésite, mais il a vu que j’avais réussi, et il sait qu’il n’a pas le choix, alors il se lance… Et là… ben il s’en sort nickel ! On est contents que ce soit fait quand même !

La suite de la descente est fatiguante parce qu’on progresse lentement, il y a beaucoup d’escalade, mais ça reste superbe. On est contents de rejoindre la piste 4x4 (euh, vraiment, il y a des gens qui viennent ici en 4x4 ??!) pour les derniers km, la progression est plus aisée. Visiblement, des zèbres sont passés par là, il y a des crottes partout, et même le cadavre d’un pauvre malheureux.

Retour au 4x4 à 13h15 pour un pique-nique bien mérité ! On a mis 5h. Et on est hyper fiers de nous !

On reprend la route direction Sesriem. On choisit de passer par le sud plutôt que de repasser par Solitaire au nord. Bonne idée ? Hm, pas sûr… La fin de piste est en trèèès mauvais état, beaucoup de tôle ondulée, et on avance à peine à 30 km/h ! Il est 16h45 quand on s’installe sur notre campsite et déjà la lumière baisse. Tant pis pour le coucher de soleil, on préfère s’installer tranquillement et prendre une douche (chaude cette fois).
En arrivant dans le site, Nico me dit "Tiens regarde un oryx devant les toilettes !

  • Mais non c’est juste une statue… OOOH IL BOUGE !"
    Incroyable il est là en plein milieu du camp, il n’a vraiment pas peur ! En voilà un qui va finir en steak…

Au lit tôt après un bon rooibos, demain on veut voir le lever du soleil :slight_smile:

Oups… Vraiment ? C’est ce qu’on avait cru comprendre quand le loueur nous a expliqué le fonctionnement du véhicule ! Comme quoi on n’a vraiment pas tout compris, d’où l’intéret de trouver un loueur francophone. En y réfléchissant, effectivement, ce n’était sûrement pas indispensable de rouler en mode 4x4… Bref on n’a pas eu de problème avec ça, mais je retiens pour notre prochain voyage ^^

Bonjour Sarah,

Merci pour le feedback et quel début d’aventures !!!

Je vais suivre vos aventures si bien racontées :wink:

Myriam

Bonsoir

Et bien merci pour ce retour, bien documenté, et plein d’humour.

Amiclement.

Tanit

J4 : Sossusvlei

Le réveil sonne à 4h45. On a eu un peu moins froid cette nuit, tant mieux !
On se dépeche de remballer nos affaires, sans prendre de ptit déj, on verra ça plus tard.
Top départ à 5h30 ! La route jusqu’à Sossusvlei est goudronnée, c’est agréable. L’aube pointe à l’horizon. C’est raté pour le lever du soleil en haut de la dune 45 !
Pas grave, on s’arrète sur le bord de la route et là WAOU c’est magnifique, ça vallait le coup de se lever tôt !

Il a beauoup de monde sur la dune 45, du coup on se s’y arrête pas, on préfère se rendre directement au parking 2x4 où on prend notre petit déj. Il est 6h40, il n’y a presque personne. La plupart des gens ont continué jusqu’à Dead Vlei. Du coup, on en profite pour aller débusquer Hidden Vlei ! Enfin, on va essayer de le débusquer…

Sur le parking, il y a un panneau qui indique le départ. Bon, et après ? Il doit y avoir des piquets plantés le long du trajet. Mais on n’en voit aucun. Selon mon sens de l’orientation infaillible, il doit falloir aller vers la droite. Nico pense que c’est tout droit. Bon ben on commence tout droit. Rien. A droite. Rien. hm… Finalement, au bout de 30 minutes de déambulation, on retourne au point de départ demander de l’aide aux chauffeurs des navettes. “Do you see this oryx ? It’s there !” Euh… Ok… Il faut partir vers la gauche !! C’est ce que je disais depuis le départ ! Non ? …

Alors cette fois c’est parti, on voit enfin les piquets, effectivement difficile de les louper… une fois qu’on sait où ils sont ! Il faut marcher dans du sable mou, c’est difficile. Il est tôt, la chaleur est encore supportable, heureusement. Enfin, au détour d’une dune, on découvre le marais caché : superbe ! Pause photo de rigueur avant de rebrousser chemin.

Retour au parking. Les choses serieuses commencent. Il s’agit de rejoindre le parking 4x4, à 5km de là, par une piste de sable mou et profond. On n’a aucune experience, mais on a bien révisé. Un type s’est ensablé un dizaine de mètres après le début de la piste, gloups…
Dégonflage des 4 pneus : OK
Mode 4 roues motrices : activé
Mode “L” sable profond : enclenché
Ceintures : bouclées.
GO !!!
Le moteur hurle, on avance lentement, sans jamais s’arrêter. Nico est concentré. Ca glisse ! C’est un peu flippant au début, puis finalement amusant.

VICTOIRE ! On arrive au parking 4x4 sans embuche ! Il y a du monde ici.
On part à pieds pour Dead Vlei, à 1km du parking. C’est moins long et pourtant plus fatiguant que le trajet pour Hidden Vlei. Et pour cause : le soleil commence à taper, et puis ça monte et ça descend, le tout dans le sable !

La balade vaut le coup, l’endroit est magnifique, c’est comme à la télé !

Le chemin du retour se fait sous une chaleur écrasate. Il est presque midi quand nous arrivons, et le parking est désert cette fois ! On mange donc ici, à l’ombre d’un grand arbre où est installée une table.
On repart en début d’après-midi, on fait un tour à Sossuvlei un peu plus loin, puis retour au parking 2x4, haut la main ! Deux autruches nous regardent étonnées.
Arrivés au parking, il faut regonfler les pneus, l’occasion de tester notre compresseur.

C’est reparti pour 60km de route. On va faire un tour à Sesriem Canyon, c’est sympa, avant de retourner au camping. Je profite un peu de la piscine (l’eau n’est pas très chaude !) avant de monter la tente et de prendre une bonne douche. On se fait beaux : ce soir on mange au resto !
On va profiter du buffet du lodge voisin : je dévore mon premier steak d’oryx, Nico se laisse tenter par du zèbre. C’est plutôt bon !
Retour a pied jusqu’au camp où on s’endort rapidement.
Demain matin, on a décidé de prendre notre temps avant de partir et de se faire un brunch !

Bonjour,

je suis moi même en cours de préparation pour un voyage en namibie pour 21jours. beaucoup d’éléments de ton parcours ressemble à ce que j’aimerai faire, je te remercie donc d’avance pour ton compte-rendu détaillé qui me donne déjà beaucoup d’informations.
une question sur ton retour d’expérience sur le système tente sur le toit du 4x4, je compte utiliser le même moyen, ça vous a plu? car ma femme redoute un peu le coté rudimentaire coté toilettes et douches.

Bonne continuation et merci…

Bonjour ! Nous on a adoré la tente sur le toit, bien sûr ça reste du camping donc il faut s’organiser, notamment pour aller à la douche, et après ça dépend de la qualité du camping. La plupart sont tops, les installations sont bien faites. C’est une experience vraiment sympa ! On ne regrette pas du tout, par contre on a fait 5 nuits en dur sur 21 et c’était bienvenu, camping en non-stop ça aurait été un peu long pour nous je pense.

Hum bug a deux reprises lors de la publication du message J5 qui a été amputé de moitié, il manque le milieu… Je vais essayer de résoudre ! Si des modérateurs passent par là ?

J5 : à travers le Namib

On n’a pas eu froid cette nuit, youpi ! Bon, on n’a pas bien dormi pour autant… En deuxième partie de nuit, le vent s’est levé faisant claquer bruyamment la toile de tente. Bon, il faut dire qu’on avait décidé de ne fixer que deux auvents sur les quatre parce-que c’est un peu compliqué à faire… ça nous apprendra !
Du coup, on est levés avant que le réveil ne sonne.
Et lorsqu’on ouvre la toile de tente, il y a un vent a décorner les oryx, et surtout du dable, du sable partout qui vole dans tous les sens. Ca pique les yeux !!!
La plupart des gens sont déjà partis à l’assaut des dunes. Je suis contente qu’on ne fasse pas Sossusvlei aujourd’hui… Par contre, nous qui voulions prendre notre temps, c’est raté ! La tempête nous oblige à décamper au plus vite. On plie bagages en vitesse, tant pis pour le ptit déj, et on se réfugie dans la voiture.
Dernière formalité avant de quitter les lieux : acheter notre permis pour pouvoir parcourir les pistes secondaires du parc de Namib-Naukluft.
Il est 8h15 lorsque nous quittons Sesriem. Le sable continue de tourbillonner er s’insinue partout. On est parfois obligés de s’arrêter plusieurs minutes sur la route tellement la visiblité est mauvaise.

On finit par arriver à Solitaire, où le vent souffle toujours mais le sable ne vole plus, ouf ! On en profite donc pour prendre notre ptit déj à base de tarte aux pommes, miam !
Puis on repart par le C14 qui nous mène jusqu’aux portes du Namib.

On franchit prudemment le Gaub pass, décor fascinant mais route un peu effrayante, avec ses virages serrés et au dessus du vide.
Une fois dans le parc, on bifurque rapidement vars une piste “permit required”. C’est très aride, on voit peu d’animaux, sauf lorsque l’on traverse le lit d’une rivière assechée où poussent herbes vertes et arbustes feuillus pour le plus grand bonheur des springboks.

Vers midi, on décide de s’arrêter sur l’aire de camping de Ganab, en accès libre et totalement déserte à cette heure-ci de la journée. L’équipement pour les campeurs est sommaire (tables, toilettes sèches, pas d’eau, pas d’électricité) mais c’est parfait pour un pique-nique ! Ce doit tout de même être sympa de dormir ici loin de tout.
On choisit une table à l’ombre d’un acacia (je crois). Au dessus de nous, deux oiseaux discutent bruyamment. Un oryx solitaire broute tranquillement un peu plus loin. Je mâchonne tranquillement mon saucisson d’oryx, tandis que mon esprit s’évade… on est quand même drôlement bien ici, les animaux, le soleil, la chaleur, la liberté, les arbres qui bougent. Attendez… des arbres qui bougent ? “NICO JE VOIS UNE GIRAFFE !!”. J’attrape mes jumelles tandis que Nico mitraille avec son zoom. En fait, il y en a une dizaine. GENIAL ! Elles sont loin, leurs longues pattes se confondent avec les troncs d’arbres, mais elles sont bien là, nos premières giraffes ! Trop contents ! Du coup, on avale notre déjeuner pour essayer des les approcher.

Re: Namibie : LE voyage !  - Sarcolas

Quelques photos plus tard, on repart tranquillement sur une petite piste. Une famille de springboks traverse devant nous en bondissant. Ils sont effrayés par le boucan que fait notre 4x4 ! Et pour cause, le gros cric qui est fixé sur notre pare-buffle (oui, on a fini par comprendre que c’était un cric, celui dont on doit se servir si on crève dans du sable profond… gloups… pourvu que ça n’arrive pas…) est mal maintenu, donc vibre et cliquète très bruyamment. Pas top pour approcher les animaux et se fondre dans la nature ! On règlera ça plus tard.

En milieu d’après-midi, on arrive tranquillement à Bloedkoppie. C’est un massif granitique planté au mileu de nulle part, autour duquel sont aménagées des aires de camping. Ce doit être super de dromir ici, c’est vraiment très beau ! Mais il est tôt, on a donc le temps de pousser jusqu’à Rock Arch.
Piste “4x4 only”. Nous voilà prévenus… Nico n’était pas trop chaud hier pour faire de la piste cahoteuse (je rappelle qu’on débute…), mais aujourd’hui il se sent pousser des ailes, alors on y va !
Effectivment, ça secoue. Il y a tantôt du sable profond, tantôt des pierres pointues, et puis des trous, de bosses… Finalement, on s’éclate ! Nico est en train de devenir adepte de la conduite 4x4 ! Le cadre est encore une fois magnifique.

Vers 16h30, nous voilà enfin au pied de la fameuse “Rock Arch”. C’est sublime ! D’autres sont arrivés avant nous et se sont installés au sommet du massif, jouissant d’une très jolie vue alentours. Bon, plus de place en haut, on n’a plus qu’à s’installer… sous l’arche ! Rien que ça !
C’est un coin vraiment magnifique, l’environnement est très beau, on a une sensation de liberté incroyable. On est tout simplement heureux ! Et c’est encore mieux avec une bière !

Je me laisse même tenter par une douche en plein air (j’ai acheté une douche sous pression que je me suis trimballée tout le voyage, il faut bien que ça serve !). Ca fait du bien !
Le soleil se couche, est est temps d’allumer le braii. En revanche, plus de gaz pour les haricots, zut ! On nous avait pourtant ben dit que la bouteille était pleine… Enfin, je crois. Allez, pas grave, on réchauffe à la braise.

La soirée est agréable, on profite d’un rooibos autour du feu et on fait quelques photos nocturnes.

Tandis que je suis en train de rédiger tranquillement mon carnet de route, Nico m’interpelle :
"- Tu as entendu ??!

  • Euh non quoi ?
  • Un bruit comme un grognement !
  • N’importe quoi, tu hallucines !"
    Je tends quand même l’oreille… Rien.

Tout d’un coup, Nico bondit de sa chaise, me dit “il y a un animal !” et se précipite vers la voiture. Pour attraper son appareil photo, probablement. Mais voilà qu’il monte sur la banquette arrière et claque la portière derrière lui. Euh, et moi ??! Mon coeur bat à mille à l’heure, je me précipite à côté de lui et referme la porte précipitamment. Je ne veux pas mourir ici !
Nous voilà tous les deux entassés sur la banquette arrière (qui accueille aussi nos deux sacs à dos, nos oreillers, deux pulls, cinq bouteilles d’eau, un trépied, un appareil photo, le roadbook, et j’en passe…)
On ouvre l’oeil et tend l’oreille. Rien. Cinq minutes s’écoulent. Toujours rien.
On prend notre courage à deux mains et on sort en exploration avec les lampes frontales. Rien de rien. Fausse alerte ! Quelle frayeur quand même…
On monte se coucher sans trainer, on se sent plus en sécurité dans notre perchoir, même si c’est très relatif. On essaye de ne pas trop prêter attention aux bruits de la savane pour s’endormir…

Avec un peu de retard, voici leJ6 : Cap sur la côte

Pas d’attaque de lion cette nuit… ouf ! Une fois la frayeur du soir passée, la nuit a été plutôt agréable : pas de froid, pas de vent. Du coup, réveil en douceur à 7h. Quel bonheur de se réveiller dans un endroit pareil ! On savoure le ptit déj, et on se brosse les dents face à la savane. Simple, mais génial !
On replie tranquillement la tente avant d’aller explorer les environs à pied. Ces chaos rocheux sont vraiment sublimes.
Puis c’est reparti pour un tour de 4x4 ! Nico est à l’aise.

On fait quelques pauses, pour crapahuter au milieu de formations géologiques surprenantes, ou pour observer un troupeu de springbok ou d’autruches.

On rallonge un peu la route en prenant quelques détours, sans grand intéret !
Puis longue, très longue, interminable ligne droite vers la côte, dans un paysage désertique.

Enfin, au loin, dans la brume, on apperçoit la ville côtière de Swakopmund. C’est une ville surprenante, avec son petit air germanique ! On est contents de voir la mer.
On a décidé d’aller manger dans un resto dont j’avais entendu parler, le “Tug”, situé en front de mer. Sur le parking, un homme essaye de nous vendre des petites noix gravées qu’il personnalise avec notre prénom… zut, on dirait bien qu’il nous pousse à l’achat ! C’est vrai que c’est plutôt joli !
"- How much ?

  • 150 the small one, 200 the big one, me répond-t’il."
    Olala c’est super cher !!! Mais je ne connais absolument pas les prix de ce genre de truc… Il insiste en nous disant qu’il fait tout lui même et nous montre ses mains abimées. Bon, au pire on se fait arnaquer, mais on fait un heureux… Je négocie à 300NAD pour les deux. Vendu !
    Ce n’est que bien plus tard que l’on lira sur un guide qu’il s’agit d’une arnaque bien connue et que ce genre de petite noix se trouve à 20NAD dans n’importe quel magasin de souvenir… Oups !
    Nous voilà donc au resto, face à la mer, a dévorer nos plats. C’est délicieux ! Et le resto est vraiment sympa, construit sur un ancien bateau.

Après un arret dans un grand supermarché pour nous ravitallier, on repart pour Walvis Bay, à quelques kilomètres de là, sur une route goudronnée qui chemine entre dunes et océan.

La ville est mignonne ! L’accueil à la guesthouse est chaleureux. Nous sommes les seuls clients, alors on peut choisir notre chambre !
Le douche chaude est un bonheur.
Première connexion internet depuis notre arrivée, donc on traine un peu avant d’aller diner, histoire de donner quelques nouvelles en France.
On voulait aller dinner au restaurant “Lyon des sables” mais il a visiblement fermé depuis plusieurs mois. Ce sera donc The Raft ! Nico se régale d’huitres de la baie. J’ai commandé un plat de viande “découverte”. Euh… tout ça pour moi ??? Oulala je ne vais jamais tout manger !! Il y a de l’oryx, du kudu, du boeuf, de la saucisse de boers. C’est bon, mais vraiment trop copieux ! La serveuse devine mon embaras de laisser plus de la moitié du plat, et me propose un doggy bag. Parfait ! Ce qui fait le bonheur… de notre gardien de voiture à qui on remet la boite ! On n’a pas trop la possibilité de conserver tout ça. Encore un heureux !

Arrivés à l’hotel on se fait un petit roiboos (ça réchauffe !) avant de se glisser sous la couette. Ca fait vraiment du bien ce lit moelleux.
On s’endort rapidement : demain, il faut se lever très tôt pour aller rencontrer les otaries, d’autant plus qu’on change d’heure dans la nuit !

Bonsoir,

je profite de votre superbe carnet pour vous demander des conseils sur Olive trail.
Nous serons deux couples à la cinquantaine bien passée, pas sportifs mais pas impotents non plus.
Lors de l’étape Gecko Camp à Sesriem NWR, on pensait randonner sur l’Olive trail, peut-être pas dans sa totalité.
Pensez-vous qu’il y ait un intérêt à monter sur le plateau et redescendre par le même chemin ?
Si nous faisons les 5 heures de rando, aurons-nous le temps d’arriver à Sesriem et monter sur la dune Elim pour le coucher de soleil ?
Merci,
Pascal et Mary

Bonjour à vous !
Vous avez bien raison de faire l’Olive Trail, c’est un super souvenir pour nous, et ça fait du bien de se dégourdir les jambes, vu le nombre d’heures de voitures accumulées sur le voyage !

Vous pouver évidemment montrer sur le plateau et redescendre par le même chemin, ce qui raccourcirait beaucoup le temps de rando (2h au lieu de 5h dirai). Mais je trouve ça dommage car la partie avant le plateau et la partie après sont très différentes ! La partie “avant” se fait à flanc de montagne, superbes paysages, vue jusqu’aux plaines, et la partie “après” est en fait une descente dans un canyon, plus encaissée, pas de point de vue mais l’environnement est vraiment très beau ! La végétation est différente, les couleurs aussi, bref nous avons adoré…
Nous ne sommes pas sportifs non plus et nous en sommes très bien sortis. La première partie est finalement la plus physique (ça monte régulièrement, c’est “cardio” !). La deuxième partie en fait est longue car on progresse lentement, le temps de se frayer un chemin entre les rochers. Pas de difficultés majeure, les chaines sont un peu impressionantes mais je ne crois pas que quelqu’un soit déjà tombé ou resté coincé… Attention a avoir des vraies bonnes chaussures de rando, surtout pour la deuxième partie ! Et attention aussi si vous avez des genoux fragiles.
Nous avons mis 5h vraiment sans forcer, je pense qu’on a été plutôt lents, vous ne mettrez pas beaucoup plus dans tous les cas !
Essayez de débuter la marche au lever du soleil, pour éviter la chaleur, et pour finir vers midi.
Ensuite, reprenez la route jusqu’à Sesriem (en privilégiant la route qui passe au nord, par Solitaire, elle est en meilleur état que celle qui passe au sud du parc. Enfin c’était le cas en septembre, ça peut changer…).
Vous aurez alors le temps de grimper sur la dune Elim pour admirer le coucher du soleil… si vous en avez encore la force !
Ceci dit je vous dit ça mais ça dépend de la periode à laquelle vous partez, et donc des horaires de lever et coucher de soleil !

Bon voyage, vous allez adorer !

J’espère reprendre prochainement la rédaction de mon carnet, si le site internet arrête de faire disparaitre mes messages une fois sur deux…

Merci pour tous ces précieux renseignements.

Vous avez raison : on fera déjà Olive trail en entier puis la dune Elim le lendemain soir.
En revanche, pour aller à Sesriem, Google map me fait passer par le sud en 1H22 pour 80 kms.
A voir…

J’ose abuser de votre temps : comment feriez-vous l’étape Walvis Bay - White Lady Lodge ?
Par Cape Cross ou Spitzkoppe ?
En fait, comme c’est moi qui organise le voyage, je me mets la pression tout seul.

On a hâte de lire la suite de votre carnet.

Encore merci,
Pascal

Bonjour,

Google map n’est pas du tout fiable pour les temps de trajet en Namibie. En effet, les deux options sont possibles (par le sud ou par le nord), mais nous nous sommes arrrivés par le nord, la route était excellente, et repartis par le sud, le route était pourrie et avons mis le double du temps prévu. Mais ça change tout le temps en fonction de l’entretien des pistes, du vent, de la circulation… En fait vous pourrez vous décider sur place, ça ne change pas grand chose je pense !

Nous avons fait le choix de ne pas aller au White Lady Lodge, mais de faire étape à Spitzkoppe, c’était très sympa d’y dormir. En revanche, si vous comptez juste vous y arrêter sur le route, pas trop d’intéret je pense. Nous ne connaissons Cape Cross que de réputation, il parait que ça pue ! Nous avons vu des centaines d’otaries à Walvis Bay, les avons approchés de très près en canoë, donc pas d’intéret pour nous d’aller voir les mêmes animaux quelques kilomètres plus loin. Mais ça dépend de vos gouts bien sûr !
En ce qui concerne l’état des pistes je ne peux pas vous répondre, n’étant pas allée du côté de Cape Cross. D’une manière générale, les pistes sont bonnes partout, même les pistes secondaires, vous n’aurez aucun soucis, surtout si vous avez un 4x4, il suffit d’adapter votre vitesse quand c’est un peu moins bon.

Bonjour,
je projette également un voyage en Namibie.
je souhaitérais vous poser un certain nombre de questions afin de préparer mon voyage et vous remercie si vous pouvez y répondre!

  • confirmez vous que sur 15 jours il est difficile ( ou impossible ?) de faire les principaux sites et d aller jusqu à Fischer canyon ?
  • comment avez vous fait pour repartir de Zambie ? Faut il un visa spécial? Quelles formalités ? Où avez vous laisser votre véhicule de location en Namibie ? Comment depuis la Namibie aller à ces chutes si on laisse le véhicule de location? En effet je souhaitérais aller voir les chutes Victoria en fin de sejour et repartir également de l aéroport le plus proche pour la France pour optimiser le temps. J avais envisagé à cet effet un vol multiples destination avec une arrivée depuis la France à Windhoek et départ de livingstone. Confirmez vous que les chutes Victoria valent le coup ?
  • enfin nous serons probablement 7 donc pas d autres choix qu’un 9 places ( ou quelque chose de ce genre) qui ne sont pas des 4x4 : savez vous si tous les sites nous serons accessibles ?
    D avance merci pour votre aide
    Bien cordialement

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