J’ai eu l’envie de découvrir le Cap Nord en Norvège, à l’époque où les couleurs virent au jaune, orange et rouge, où la lumière d’automne rayonne sur ces terres préservées de l’urbanisation. Nous quittons Tromso en direction d’Honningsvag, capitale de l’île Mageroya où se trouve le Cap Nord. Pour se rendre là bas, nous avons pris un avion jusque Hammerfest puis un deuxième jusque Honningsvag. C’est la première fois que nous montions dans un si petit avion. Les sensations sont décuplées et dans les petits aéroports, la sensation d’être au bout du monde commence à apparaître. L’arrivée sur l’île du Cap Nord nous a émerveillée. Le temps de vol de seulement vingt minutes nous a probablement permis de voler sous les nuages, offrant à notre vue la côte norvégienne et ses grands espaces arides aux falaises abruptes. Une fois arrivée et après avoir récupéré nos sacs à dos, nous nous dirigeons vers le camping, six kilomètres plus loin. A chaque pas, la vue change, on contourne un pan de montagne, on découvre une vallée, le paysage évolue et nous surprend continuellement. Il y a aussi cette sensation de calme, de sérénité, de bout du monde, celle que nous recherchions.
Partout autour de nous le paysage est rocailleux, parfois gris, parfois jaune. De temps en temps, au bord de l’eau, une épaisse mousse verte vient recouvrir les rochers. Aux endroits humide des fleurs singulières, à la longue tige avec un duvet en guise de pétale, s’étendent pour mêler rouge et blanc dans les vallées.
Pour notre deuxième jour au Cap Nord nous partons en direction de Gjesvaer, l’île aux oiseaux et plus particulièrement aux macareux. La route pour y aller est impressionnante. Nous commençons dans le brouillard sur le plateau puis nous découvrons le paysage en descendant dans la vallée. Des montagnes rocailleuses baignées de la lumière automnale allongeaient leurs silhouettes dans des petits lacs d’une clarté et d’une couleur vive.
Nous arrivons dans le village de Gjesvaer. Le relief espiègle déforme les distances. Au loin les falaises surplombent la mer, dans le ciel les oiseaux sont les maîtres des lieux et nous au sol, nous sommes des éléments étrangers qui savourent l’opportunité d’y être passé.
Après un arrêt à Skarsvag, la troisième halte reste de loin la plus impressionnante. Le Cap Nord étant devenu un endroit très touristique avec des infrastructures, nous avons, sur les conseils des locaux et voyageurs rencontrés, laissé la voiture à cinq kilomètres du Cap pour entamer une randonnée vers Knivskjelodden. Le chemin traverse la pleine jusque la pointe la plus au Nord de la Norvège.
Tout autour de nous, le plateau s’étend à perte de vue, offrant une terre pierreuse aux teints jaunes. Des étangs et petites rivières traversent cette immensité désertique. Nous sommes toutes petites dans cet environnement sans limites, seules au bout du monde, le regard tourné vers le Pôle Nord.
Le soir nous avons pu profiter des lueurs citadines pour visiter Honningsvag, très jolie petite ville.
Le récit complet sur mon blog