Du 19 au 21 janvier : Santa Fé.
Nous quittons la côte Pacifique, direction le Nord vers Santa Fé, via Sona, Santiago et San Francisco!
Avant de quitter Santa Catalina, nous retirons du liquide (retrait limité à 200$, mais on peut rejouer) à l’ATM magique : en général vide le soir, il se remplit pendant la nuit…
Nous avons du carburant, ayant fait le plein il y a 2 jours.
J’avais noté qu’il fallait s’arrêter au passage à Santiago pour voir la belle basilique St Jacques, qui date de 1522, et puis à San Francisco pour la vieille église coloniale San Francisco de la Montaña.
Mais, trop occupés à repérer notre itinéraire, distraits par le contournement de Santiago, nous ratons les deux arrêts!
Route en très mauvais état entre San Francisco et Santa Fé : d’innombrables nids de poules imposent une vigilance de tous les instants.
Beaux paysages en approchant Santa Fé, où nous arrivons après 3h de route.
Santa Fé est un petit village authentique, au coeur des montagnes, à 430m d’altitude mais les paysages donnent l’impression d’être beaucoup plus haut! Nombreuses communautés locales, nous sommes sur le territoire des Ngöbe.
Le tourisme démarre à peine à Santa Fé.
Pas d’ATM ni de station service (mais il semble y en avoir une en construction à l’entrée du village), il faut prendre ses précautions avant! Peu d’hébergements et peu de restaurants.
Sur la place centrale, en face du petit marché, les lettres de Santa Fé illustrent les centres d’intérêt et attractions locales :
Café, cascades, biodiversité (grenouilles), possibilités de randos (ou escalade), Parc National (abritant encore quelques jaguars?), paysages et couchers de soleil, orchidées.
Un peu en retrait, une statue d’Hector Gallego, un jeune prêtre qui défendit les paysans en les aidant à organiser des coopératives et à résister à la dictature militaire, avant d’être enlevé et tué en 1971.
La petite église du village
Nous pique-niquons au bord d’un torrent, puis allons repérer notre hébergement, la Qhia Eco-Retreat, à 5 minutes à pied du centre.
Beau jardin mais je ne recommande pas : patron très antipathique, bungalow très spartiate et peu confortable (lits durs, oreillers granuleux, aucun crochet pour les serviettes et les vêtements, pas d’eau chaude une fois passées les 3 premières minutes). Personnel gentil, très bons breakfasts mais dîners indigents (pâtes à la sauce tomate…).
J’aurais dû garder mon idée de loger à Anachoreo!
Question : Où trouver du carburant dans le village?
Non, nous ne sommes pas en panne, mais nous anticipons.
Ayant l’intention de faire un peu de route de montagne le lendemain, nous demandons partout…
Je vais vous donner la réponse. C’est un secret local, un vrai jeu de piste.
La séquence tient du gag!
Le patron de la GH nous tourne le dos en disant simplement “plus haut”! Les villageois que nous croisons indiquent “à côté de la coopérative”; la coopérative indique “dans la rue qui monte, vers l’usine de torréfaction”.
L’usine de torréfaction? Dénichée en suivant les arômes!
En y arrivant, on découvre une maison qui semble être un office de tourisme, bien caché en tout cas
Au rez-de-chaussée, une charmante dame nous indique… la maison en face! Il s’agit d’un particulier qui stocke chez lui quelques jerricans, et qui vend un peu de carburant pour dépanner les gens. nous faisons affaire pour 2 gallons (12$).
Nous avons pu faire quelques balades dans les environs, en croisant les doigts pour que les nuages gris ne crèvent pas trop fort.
Les paysages sont très beaux, tant du côté du rio Mulaba (route d’El Pantano) que vers Alto de Piedra, et la végétation est luxuriante. Nous croisons pas mal de gens qui se baladent à cheval.
Pas facile de trouver des infos, peu de fléchage et de balisage.
Il est peut-être d’usage de prendre un guide…
Au retour, petit tour au marché (quelques fruits et souvenirs artisanaux), et une pause de charme au centre du village, à l’Herbolarium , à la fois café, salon de thé, petit snack bio… Accueil adorable, jus de fruits frais délicieux. nous y goûterons même, offerte par le patron, une infusion de “flores de Jamaica” (qui s’avèrent être des hibiscus!). Délicatement parfumée.
La nuit, animée par les chiens et coqs des environs, nous rappellera que nous sommes en pleine campagne!