Mon Ile Grecque préférée.
Ce sujet, cette question, cette interrogation, cette discussion est très souvent soulevée, abordée, posée sur les forums de Grèce. Pas une semaine sans que ce sujet soit évoqué :
Quelle île choisir en Grèce ???
Je vais essayer d’y répondre. On me la pose et je la pose pour voir qui est en face de moi. Si cette île est mieux que mon île ou s’il existe un autre paradis.
Qui dit île pour moi, dit surtout île = rêve + paradis. Il y en a beaucoup d’autres : îles de charme, îles mythiques, mystérieuses, disparues, au trésor, désertes, merveilleuses, perdues, refuge, imaginaires, d’exil, romantique, éden, etc…
Soit disant, la première histoire (la plus ancienne conservée) : l’épopée babylonienne, dite de Gilgamesh (voir le mensuel de septembre 2010 « L’Histoire ») ; situe le paradis terrestre sur une île lointaine.
Le plus grand mythe : L’Atlantide… encore sur une île (C’est peut être pour cela que j’ai visité Santorin 9 fois et que ce n’est pas fini ; ce n’est pas mon île préférée, c’est ma troisieme , note 16,50 hors saison bien sur : mai, juin et début juillet-). Une île où la vue spectaculaire et grandiose sur la caldeira m’attire comme un aimant et m’hypnotise à chaque visite.
Perceval découvre le Graal sur une île. L’Odyssée, une succession d’histoires sur les… Simbad le marin héros des Mille et une nuit, des histoires qui parlent d’une île ou plusieurs.
La littérature de ma jeunesse :
Tout d’abord, Jules Vernes avec plusieurs volumes sur des îles ; ensuite Robinson Crusoé, l’Ile aux trésors, les voyages de Gulliver, le Comte de Monte-Cristo, l’Odyssée, La plage, L’homme de Porquerolles : (l’histoire fabuleuse d’un homme qui partit de rien, fit fortune au Mexique, acheta l’île de Porquerolles pour l’offrir à sa femme. Il consacrera sa fortune et sa vie à faire de son île méditerranéenne un royaume de justice et de bonheur pour les siens. Iles Grecques, mon amour de phillippe LUTZ etc. …
Et mon dernier livre : L’Utopie, un livre de Thomas More -1516, humaniste, philosophe et théologien Anglais (1478-1535) chancelier de Henri VIII, disgracié et exécuté (voir la superbe Série TV des Tudors sur Arte). J’ai adoré ce livre. L’essentiel : « Au commencement l’utopie était une île, située aux confins du monde connu, quelque part du côté de l’Inde. Il y régnait grâce à la sagesse de son fondateur, Utopus, et de ses successeurs, la paix et l’harmonie, etc… ».
La suite est encore plus intéressante et extraordinaire. En résumé, l’île du bonheur mais impossible à situer, une existence idéale ou l’homme s’épanouit en harmonie avec son environnement, équilibre entre nature et culture, etc.
Aujourd’hui, le mot « utopie », provenant étymologiquement du mot « utopia » : lieu de nulle part, est passé dans le langage courant, au point de perdre son sens premier, de signifier aussi bonheur impossible mythe ou chimère.
Tout cela pour vous dire que, j’adore et que je lis des histoires sur les îles depuis ma jeunesse. Et encore maintenant au temps des images sur écran, l’une de mes séries préférée c’est « Lost ». Et mon émission : Thalassa.
Au temps de mon adolescence et habitant Bandol (VAR), le meilleur moyen de sortir avec une fille, c’était de traverser à la nage, avec elle, pour aller sur l’île de Bendor, pour l’épater et la faire tomber dans mes bras grâce à une île. Et pour définitivement la charmer et pour enfoncer le clou ( pour les plus récalcitrantes et les plus farouches), je l’amenais dans une calanque entre Bandol et Saint-Cyr, dans un coin encore et toujours paradisiaque et sauvage : sur l’îlot de la Galère ou appelé Sous Marin.
Mais tout cela, c’est vieux comme le monde je ne suis pas le premier, je n’ai fait que copier le beau Paris de Troie qui a séduit la belle Hélène grâce à la déesse Aphrodite. Mais pour réussir leur première nuit d’amour : il l’a amenée sur un îlot, « Nissi » face à Gythion dans le Péloponnèse. Un endroit que j’ai visité et beaucoup aimé pendant mon fabuleux voyage en 2007. Pendant 21jours et partant de Toulon en voiture, j’ai visité la Grèce continentale mais surtout le Péloponnèse —> 16 nuits sur le territoire des Dieux et des mythes.
Ne pas oublier aussi que depuis le percement du canal de Corinthe, le Péloponnèse est aussi une île et c’est peu être aussi un peu pour cela que j’adore……
Mon premier Grand voyage dans une île se situe dans les années 70 avec mes parents : Les îles Baléares, 3 fois et à chaque voyage pour 4 semaines. Une île sauvage et exquise, bien avant sa découverte par les Allemands « maintenant appelée petite Allemagne » et l’avènement du tourisme de masse.
Habitant Bandol, je fut très attiré par les îles de la côte Varoise : Bendor, L île rousse, les Embiez, le Rouveau, Porquerolles, Port-Cros, le Levant.
Et tout naturellement pour mon 1<sup>er</sup> voyage en 1987 avec ma moitié. J’ai choisi la Corse en routard « baskets, tente et sac de couchage ».
N’ayant toujours pas trouvé mon île, j’ai décidé de partir dans l’Archipel des Cyclades dont je suis tombé amoureux en juin 1988 en routard.
Ma première île, Santorin, quel choc ! Puis Paros, Ios, Mykonos, Délos. N’étant pas convaincu, à part la troublante Santorin, j’ai continué : 1990, 1999, 2005, 2007, 2009, 2010, 2012, 2014, 2016 en Grèce et tout particulièrement dans les Cyclades pour la trouver ou la retrouver.
C’est vrai, je me suis porté preque uniquement sur les Cyclades, car j’aime bien le contraste du blanc et des autres couleurs, la douceur de sa lumière, l’architecture cycladique, les courbes tout en douceur de ses maisons, de ses églises et de ces murs arrondis et chaulés.
(Ne pas oublier que le Corbusier c’est inspiré de Santorin et de son architecture pour concevoir).
Ses fabuleux paysages, sa faune, sa flore, sa riche histoire : Certaines îles occupent une place importante dans la mythologie et les récits légendaires. Ses fêtes de village (Panigyria ), sa gastromie (ses spécialités culinaires), l’accueil, la décontraction et la gentillesse d’une grande partie de ses habitants, le coût de la vie, la douceur du climat et la température de la mer, sa sécurité, etc. Si vous saviez je pourrais en mettre des masses.
Et pourtant, malheureusement, je ne suis pas un grand spécialiste des Cyclades car je n’y vais pas toutes les années : travail, famille, argent, emmerdes, etc. Et je n’y réside pas ; juste un amoureux de cet archipel magnifique. Seulement 9 voyages + un dans le Péloponnèse, mais heureusement ce ne sont pas les derniers !
J’aurais voulu être à la place d’Ulysse, mon héros préféré, pour ses aventures extraordinaires, ses rencontres, ses amours, et ses 20 ans de vacances, etc.
Qu’elle île des Cyclades je préfère ?
Pas facile de vous répondre.
Dis-moi ce que tu aimes et je te dirai celle qu’il te faut.
Donc il faut que je vous donne mes goûts, pour que vous deviniez.
La particularité des Cyclades c’est qu’elles sont toutes différentes. C’est ce qui fait leur charme. Il y en a pour tous les goûts. Elles sont toutes à visiter, sans exception, au moins une fois et pour certaines à s’enraciner définitivement. Chaque île que j’ai visitée, je l’ai notée; la note diminue ou augmente avec le temps et mes découvertes, les dégradations, etc. De 12/20 à 19,25/20 actuellement et en tenant compte des périodes basse, moyenne, haute saison, etc.
Les îles pour moi ont des critères. Il y a celles :
- de traditions, de plages, de plongée, de windsurf, les authentiques, les natures, les familiales, de randonnée, d’histoire, fêtardes, branchées, robinson, calmes, élitistes, bling bling, etc…
Certaines n’ont qu’un seul critère d’autre plusieurs.
Donc je dévoile mon île : Plages, authentique, nature, histoire, robinson, calme et tradition. Vous avez trouvé ? Facile ! Si je vous raconte ce que j’ai fait, rencontré, vécu, vu, mangé, bu, entendu, pendant ses années sur mon île, vous ne me croiriez pas. Vous me traiteriez de vantard, de fanfaron et de menteur. Je vais quand même me risquer, donner un indice, par exemple la description de notre villégiature ; la pension ou nous résidons maintenant à chaque voyage, pour que vous ne deviniez pas trop vite ou trop facilement : oui depuis la 4ème venue sur cette île…
Attention ce que je vais vous décrire n’est pas de la fiction, tout cela est bien vrai.
C’est une pension, une idée que nous préférons pour le développement et le bonheur des insulaires et le notre ; plus de contact et de relations et en plus c’est moins cher.
Le cadre, le calme, la vue sur la mer, et sur les églises à coupole bleue, abrité du vent, un jardin extraordinaire agrémentant le tout (eucalyptus, citronniers, ibiscus, jasmin, lauriers, rosiers, lantana, menthe, basilic, papillons, petits chatons et oiseaux) et où nous déjeunons chaque matin ; nous préférons prendre notre premier petit dej avec le proprio pour nouer contact (Un truc de routard). Après, pour les autres, c’est un rituel, jamais réveillé par un réveil. Selon les années, de début juin à fin juillet maximum, par autre chose ???
Départ vers 8h et balade sur le port. J’adore ce moment, le calme, le décor, l’animation sur le port, comme ses chauffeurs de taxi qui en attendant le client pêchent près de leur voiture, ou ces « ya ssas », « ya ssou », « kalimera », sourires, signes, etc. Un moment de pur bonheur.
Pour l’achat du petit dej et du casse-croute de 13h, dans ma boulangerie et dans ma boutique préférée depuis 1990 : « pso-mi », « mè-li », « ya-our-ti », marmelade, « pe-po-ni », « kar-pou-zi », fromage etc.
Encore un truc de routard : la bouilloire ! Car en Grèce, on peu acheter du café, du miel, du beurre, du sucre, de la confiture au détail (conditionnement) ; c’est pratique, bien meilleur et moins cher (sinon le petit dej est facturé plein pot, un truc de riche en moyenne 7€ par personne ou plus). Et le pain et petit pain « pso-mi » et « pso-ma-ki » sont délicieux, goût de cannelle et de pain d’épice et surtout, ils sont chauds et croustillants.
Nous prenons le petit dej vers 9h15 dans le jardin entouré de petits chatons libre, joueurs et câlins et que nous arrivons à peine à apprivoiser au bout de 10 jours. Dans ce jardin il y a des colonnes, des chapiteaux millénaires comme décors, vikies et mikaelis nous salues tous les matins. Le seul bruit qui nous parvient, un jet d’eau se fait entendre au loin « une source naturelle » qui tombe dans des bassins pour arroser le jardin et le potager avec de magnifique et gros poissons rouge au fond) Bien sur l’eau est potable, pure et fraiche et nous avons l’autorisation de remplir nos bouteille pour notre plus grand plaisir. Grace à ce don la propriétaire nous interdit d’acheter tomates et concombres. C’est dans ce cadre ou au balcon de notre chambre que nous sirotons le soir, selon notre humeur et notre emploi du temps notre apéro, vers 18h 19h un ou plusieurs plomari « ouzo » : le meilleur « de Mytilène » bouchon en liège ; à ce jours ils nous en restent presque 2 bouteilles d’un litre en stock accompagné avec des pistaches c’est divin. Pour accéder à notre chambre une entrée perso c’est plus agréable et intime. Une chambre simple mais un coin cuisine avec frigo pour préparer le casse croute du midi avec vu sur la mer, le jardin, et le potager. Pas de piscine je déteste. La mer est bien plus agréable et le décor de ces plages bien plus naturelle, calme et féerique ; Mieux vaut ne pas parler des plages le sujet serait trop long et vous ne croiriez pas. Je pourrais en mettre des tonnes sur ce coin de notre villégiature paradisiaque.
(En fait cela fait Okto forés (8 fois) j’en suis très fier et j’attire l’admiration Oh, Ah, bravo des habitants de cette île, quand je répond à cette question. Que je passe mes vacances dans cette île exquise).
Ce n’est pas que nous n’avions pas aimé les autres lieux de logement, mais en discutant avec d’autres vrais routards ou passionnés et en visitant d’autre lieux (Quand nous arrivons dans une île nouvelle ou pas, je fais toujours comme cela : je ne réserve jamais, jamais. Un truc de routard qui m’est resté et que j’applique toujours. Par contre je prévois une liste d’hôtels, de pensions que je numérote de 1 à… avec leur n° de téléphone. Essayer d’arriver le matin tôt, visité 2 à 3 logements, selon le cadre, le filing, avec le proprio et le prix etc, nous nous décidons d’y rester ou pas. Bien sur cela est valable toute l’année mais pas entre le 7 juillet et le 25 août).
Encore une astuce, pour faire baisser le prix, ma combine : (parakalO POso KAni ?) svp combien coûte ? Pour 3 jours et 7 jours et pour finir le nombre réel. Après plusieurs échanges, de sourires et de grimaces le prix est fixé.
Et je n’ai pas encore parlé de l’île en général, trop d’anecdote et de rencontre à relaté, trop de beauté à énoncer, ….
PS très important. J’allais oublier en me relisant : je ne loue rien, je ne vends rien, je ne fais pas parti des lobbies des forums, des faussaires, des simulateurs je ne fais pas de Pub. Je n’ai aucune adresse à communiquer en MP ou autre, juste le plaisir de communiquer sur ma passion ouf c’est dit j’allais oublier. Surtout que j’ai fait une longue description sur notre villégiature. Pour éviter que l’on découvre trop vite mon île.
Le pire c’est que je n’ai pas visité toutes les îles Grecques seulement 15, à cause de cette rencontre, peu être, qu’il en existe une autre plus exquise ? J’en doute ? Elle à trop de charmes. J’en suis mordus, je n’ai pas envie d’aller voir ailleurs. Maintenant, simplement j’ai envie d’y retourner le plus rapidement et le plus longuement possible auprès d’elle. Je fais juste une exception, j’essaye et cela me coute, de visiter une autre île en plus, pour découvrir les Cyclades, le Dédocanèse ou le nord de l’Egée
Je voudrais être un oiseau avoir des ailes en or et m’envoler vers …. rien que pour un instant de bonheur. C’est vrai, c’est dingue je ne pense qu’a elle, c’est pour cela et pour vous faire partager ma passion que j’ai écris ce texte. ET pour être encore avec elle. Je l’idéalise surement car elle est loin. Elle me manque.
Et oui comme dise ma famille mes amies mes collègues de boulot : jacques ! Tu vas encore aller en Grèce cette année ?
Ils n’ont rien compris de ma passion. Mon île celle que j’aime va disparaitre malgré la grande résistance d’une forte partie de sa population. Saccagée, bétonnée, ravagée par la main, la cupidité, la convoitise des hommes, la mondialisation ne la pas épargné » il y a même un endroit de l’île que je ne visite presques plus depuis 1999, trop artificiel, trop commercial à mon gout » cela à déjà commencé, moins vite qu’ailleurs, doucement « peu être que la crise va lui donner un petit répit. Désolé, je sais, je suis égoïste. Tout le monde ou presque veux posséder la plus grosse maison, le plus rapide et grand bateau, l’énorme et puissant 4x4 noir, la plus longue piscine. De consommer vite et tout, le plagiste avec le plus grand nombre de transat, le bar le plus achalandé ou la boite la plus bruyante etc.…
Oui tout le monde ou presque veux améliorer sa condition de vie par l’argent et la possession de nombreux bien. Moi je veux juste profiter simplement on faisant le poisson et le lézard sur cette île de charme. C’est pour cela que j’y retourne vite et encore avant qu’elle ne ressemble au autres.
Désolé je ne peu pas et je ne veux pas vous révéler mon île préférée. Si vous avez trouvé, merci de ne pas la nommer. Vous n’avez qu’à me contacter en MP. Si vous voulez la trouver, en jouir, c’est très simple, vous n’avez qu’à faire comme moi, partir dans les Cyclades et aller à sa recherche, elle est bien réelle, prendre son temps, c’est la meilleur façon d’en profiter et de l’apprécier. Visiter ce n’est pas faire un rallye, je conseille de la découvrir au rythme long de la promenade, elle a tellement de beauté cachée, elle est tellement belle qu’elle se dévoilera qu’avec de la patience, de l’écoute, et de l’observation. Je n’ai qu’une envie une certitude y revenir bientôt.
Jacques Iakovos, un Amoureux des Cyclades et du péloponnèse
