Puisque nous sommes sur un forum, le but est aussi d’échanger sur le fond quant aux vertus de « l’humanitaire ». Je précise que je suis moi-même président d’une association de solidarité internationale et que notre structure travaille plus sur le volet coopération et appui aux projets locaux. Nous organisons aussi des chantiers mais chez nous point de soutien scolaire, collecte de matériel scolaire, etc. Nous faisons chaque année un séjour sur place pour piloter nos actions.
Ce qu’il faut savoir c’est que seulement une infime partie des ONG du Sud sont vraiment structurées et professionnelle. Souvent avec l’appui de pays du Nord. Celle-ci ont des actions ciblées, réfléchies et efficaces.
Le reste, ce sont soit des bonnes volontés qui essaient de se mettre au service du pays tant bien que mal, soit des personnages qui ont trouvé là une activité lucrative pour s’enrichir aux dépends des jeunes européens en mal d’humanitaire. Cette seconde catégorie fait beaucoup de mal à la première ! Elle est très florissante au Togo.
La première catégorie est malheureusement privée de moyen et manque de structuration et d’appui technique pour être réellement efficace. Elle fait ce qu’elle croit être bon mais l’impact sur les populations est souvent peu mesurable.
Je prendrais deux cas les plus courants de chantiers : soutien scolaire et prévention SIDA.
L’éducation d’Etat au Togo est assez catastrophique. Beaucoup d’établissement privés (donc payants) poussent un peu partout et dans les villages reculés, les habitants créent des EDIL (Etablissements d’initiative locale) et paient eux-mêmes les « instituteurs ». Dans ces établissements privés ou ces EDIL, vous retrouvez souvent des enseignants qui ont tout juste le BEPC (local) et qui font plus d’erreurs que certains de leurs élèves ! Il est vrai que payés 20 000 ou 30 000 CFA/mois les grands diplômés ne veulent pas de ces postes.
Faire du soutien scolaire nécessite 2 choses : être formé pour et se familiariser avec le système d’enseignement togolais bien différent du notre. En trois semaines, autant dire que c’est un coup d’épée dans l’eau. Il vous faudra au minimum 2 à 3 mois pour commencer à avoir quelques petits résultats. Idem pour l’alpha.
Faire de la prévention SIDA : il faut également être formé et faire un travail de fond et sur du long terme. Vous vous heurterez de plus aux traditions et croyances locales et au fait que le prix d’un préservatif égale celui d’un repas.
Dans le cadre du projet VVVSI du Ministère des Affaires Etrangères et Européennes le paragraphe suivant pourrait faire réfléchir sur l’efficacité et la pertinence de certains “camps chantiers”
Ne sont pas éligibles (entre autres) au Programme VVV:SI:
les projets de collecte, notamment de médicaments (Fiche Technique n° 5), de produits alimentaires ou de matériel scolaire. Ceux-ci sont fortement déconseillés en raison des problèmes que pose généralement ce type d’actions : produits peu adaptés aux besoins, risques de déstabilisation de l’économie locale, risques de dépendance des populations bénéficiaires, détournements, trafics…,
les projets de prévention et d’information sur le SIDA ou les MST qui nécessitent une préparation, un encadrement et une maîtrise très pointus du sujet, …
les projets d’enseignement du français ou de soutien scolaire, qui nécessitent un encadrement professionnel expérimenté, …
A méditer….
Anonyme2
Je ne comprends pas tres bien le but de ta “reflexion”…
Certains décident d’agir en fonction de leur moyen et de leur envie. Les camps chantiers sont peut etre plus un moyen d’enrichissement mutuel qu’une réelle aide humanitaire, ou est le mal? Chaqun y trouve son compte…
Anonyme3
assez régulierement certains posts demandent aux jeunes et moins jeunes qui partent en chantiers de réfléchir.
pour ceux qui connaissent bien le togo il est certain que des abus financiers existent, mais il y a des gens trés motivés et qui sont tout a fait capables de faire du soutien scolaire avec un niveau bepc, ainsi que la prévention du sida quanq on sait qu’effectivement rare sont les togolais qui achètent des préservatifs.quand a offrir des stylos ou autres fournitures scolaires pourquoi pas, beaucoup d’enfants n’en ont pas .et de moins en moins!
vous dites étre vous mème président d’une association, vous devez parfois étre sur le terrain, alors que se passe t’il au sein de votre asso?
en fait il serait souhaitable que vous expliquiez plus clairement les conditions requises pour avoir le droit de faire des chantiers au togo et de payer pour travailler!
quelle sont vos actions? je serai interesser de visiter le projet “wwsi du ministère” je ne trouve rien ,pouvez vous en donner des détails.
quand au collecte de médicaments les hopitaux les acceptent vraiment tres bien étant donner qu’il n’y a rien pour simplement faire un soin cutané.ou soulager une douleur ( soin adapté au monde entier.)
avant d’etre président je suppose que vous avez eu quelques pratiques dans le pays.
Anonyme4
Nous pensons en effet que l’humanitaire pratiqué dans l’urgence et au coup par coup a peu de chance d’être efficace….sinon il aurait disparu depuis des années.
Amener des vêtements, médicaments, fournitures scolaires, nourriture, etc, etc, ce n’est pas condamnable en soi. Pour répondre plus précisément à Laure, que les chantiers soient plus un moyen d’enrichissement mutuel qu’une réelle aide humanitaire, nous le concevons totalement mais alors ne les appelons plus « humanitaires ». A partir du moment où chacun sait en toute connaissance de cause où il s’engage, il n’y a aucun problème.
Pour répondre à Prune. : Non, je suis désolé, quelqu’un qui a un niveau BEPC au Togo ou ailleurs ne peux pas faire du soutien scolaire efficace. Enseigner demande une formation. Et faire de la prévention demande un minimum de formation également. Vous me posez la question de savoir si je suis parfois sur le terrain : oui, avec une équipe, et c’est pour cela que nous connaissons bien le problème. Si vous voulez offrir des stylos et autres fournitures, alors achetez-les sur places : vous paierez environ 4 fois moins cher et vous ferez travailler la commerçant local.
Quant à la réflexion que je sens un peu ironique mais non enfant ( « en fait il serait souhaitable que vous expliquiez plus clairement les conditions requises pour avoir le droit de faire des chantiers au togo et de payer pour travailler! ») sur le fait qu’il faille payer pour travailler dans un chantier, je vais y répondre. L’esprit de notre association, je le développe plus bas. Pourquoi payer pour un chantier : parce que une petite association n’a pas les moyens de prendre en charge les frais logistique et que nous devons faire appel à la solidarité pour financer les projets. Sur les 200€ demandé, 50€ sont consacrés aux projets. Nous nous achetons des choses comme vous le verrez plus bas également. Le reste est pour l’intendance, les transports, les excursions et l’assurance (nous fournissons à nos volontaires une couverture maladie/accident/rapatriement). En France, nous montons des dossiers de financements pour les gros projets : construction d’école par exemple. Le village en contrepartie nous donne le terrain, fourni le sable et gravier et la main d’œuvre non qualifiée. Une entreprise se charge de la construction.
Pour nous, agir dans l’urgence et au coup par coup, c’est faire fi des autres paramètres qui ont amené à cette situation. C’est le fond du problème qu’il faut résoudre.
Par exemple, la crise alimentaire actuelle n’est pas du au manque de nourriture mais au fait que la petite paysannerie des pays du Sud ait été tué par les importations massives de produits à bas prix. Ce qui a poussé les paysans à abandonner les terres pour se concentrer dans les villes. Alors qu’aider ces paysans à produire et se développer aurait évité cette crise. Le même cas, à moindre échelle, s’est produit en France dans les années 70 avec la production massive et l’intégration des exploitations agricoles par les grandes firmes de semences et d’engrais. Et aujourd’hui les OGM.
15 jours de soutien scolaire : ridicule quand, d’abord, on n’est pas formé pour enseigner, ensuite le contexte éducatif est totalement différent du nôtre. Il faut au moins 3 mois de présence pour commencer à mettre en place des choses efficaces.
Notre association a été créée par des gens qui ont séjourné au Togo et qui ont appris à connaître le pays et son fonctionnement. Nos multiples rencontres avec les villageois nous ont permis d’avoir une approche plus basée sur la coopération que sur l’intervention directe et parfois directive. Coopérer, c’est décider ensemble et aller ensemble vers un même but: chacun donne son avis, chacun apporte ses compétences, tout le monde apprend à s’écouter et à travailler ensemble pour définir le meilleur projet: utile, réaliste et réalisable. Parfois cela prend du temps, mais en Afrique la sagesse à plus de place que le temps. Et nous devrions parfois en tirer des leçons. Nous ne voulions pas tomber dans l’assistanat qui, pour nous, entretient la dépendance. Nous ne voulions pas être la énième association qui arrive avec des fournitures scolaires, des vêtements, etc. et qui repart sans se préoccuper de ce qui se passera ensuite. Les seules choses que nous amenons sont celles difficilement trouvables au Togo ou qui y sont très coûteuses. Notre idée était de pouvoir générer sur place des revenus qui nous serviraient à financer une grande partie de nos actions. Produire, vendre et acheter sur place afin de développer l’économie locale. En achetant dans les villages les fournitures pour les enfants, nous payons 4 fois moins cher qu’en France et nous permettons au commerçant local de vivre.
Nous avons créé pour cela une coopérative et nous exploitons des champs en commun avec les cultivateurs locaux: nous baillons une partie des terres, nous fournissons plans et semences, nous mettons en culture et les villageois entretiennent les cultures tout au long de l’année. Les bénéfices sont ensuite partagés équitablement. Il en est de même pour les élevages.
Les fonds récoltés qui reviennent à l’association sont utilisés pour la scolarisation des enfants, le développement des villages et le fonctionnement du 'Club1Plus" au Togo, notre deuxième association, locale celle-ci.
Nous ne pensons pas changer le Monde mais nous voulons rester en phase avec nos idées : ça marche, tant mieux, ça ne marche pas, tant pis. Et nous ne demandons pas que tous adhérent à nos idées, chacun est heureusement libre de construire ce que bon lui semble.
“L’utopie est simplement ce qui n’a pas encore été essayé.” Disait Théodore Monod
Bonne route sur la terre.
Anonyme5
Je trouve votre réponse assez agressive dans les idées (pas dans le verbe).
A croire que seule votre manière d’agir est la bonne.
Quand à la définition de l’humanitaire: “humanitaire, adjectif
Sens Qui vise au bien, à l’amélioration de la condition des hommes.”
Y a t il indiqué que ça ne dois marcher que dans un sens?
Avez vous discuté avec des personnes parties en chantier scolaire? Peut etre seriez vous étonné…
Anonyme6
Quand vous dites que nous pensons que seule notre manière d’agir est la bonne, je pense que vous n’avez pas bien lu le message.
Quant à l’agressivité dans les idées, où la trouvez-vous…???
Bien entendu, j’ai rencontré des personnes faisant du soutien scolaire sur le terrain: Côté ambiance, ravis, côté pratique, surpris. Le fait que des gens s’amusent et soient dans une bonne ambiance ne veut pas dire qu’ils soient vraiment efficaces dans leur travail.
La différence à faire est de savoir ce que nous voulons: simplement passer un bon moment, partager, découvrir un pays ou s’engager dans une action concrète et durable? Quoi que les 2 ne soient pas imcompatibles.
C’est le choix de chacun.
Anonyme7
bien sur je ne suis pas de votre avis concernant le soutien scolaire ,un jeune titulaire d’un bepc a tout a fait le niveau pour aider des enfants en primaire au togo, je ne pense pas que ce soit de “l’humanitaire” mais une solidarité qui aide a enrichir tant soit peu le donneur et le receveur.
je suis aussi dans une asso composée de médecins togolais et francais ,les médicaments dispatchés aux hopitaux sont bienvenus utiles et plus que necéssaires ,bien entendu cela n’exclut pas toujours la revente par les soignants eux meme et le trafic,mais il va de soi que nous sommes sur les lieux .
je vais aussi devoir faire appel a la solidarité pour un village ou je projette la construction de lattrines ,afin de tenter d’éviter la propagation de maladies graves dues au manque d’hygiene, mais c’est un macon du village qui déterminera des travaux. beaucoup de jeunes participent aux réfections d’écoles ,mais il manque toujours les profs et les enfants dans les villages sont retirer de l’école pour aider la famille aux champs.
les médicaments sont excessivement chers et surtout pas pour le peuple du togo, sachant que les 100kilo de mais sont deux fois le smig et que le togo en manque considérablement.ils sont aujourdh’hui a un repas /jour.
je fréquente le togo voila 10 ans ,le constat est dramatique mais quelques asso de plus ou de moins ne régleront pas un probleme voulu par le gouvernement.
ceci dit ,nous y trouvons aussi notre compte meme s’il n’est pas financier.
Anonyme8
jean marc a completement raison! et je le trouve mme tres cordial et poli dans son analyse.
moi je le suis moins quand je réponds à ces “humanitaires du dimanche” qui vont endoser en afrique des titres et des fonctions qu’ils n’auraient jamais dans leur propre pays!
avec des actions sans aucune, mais alors aucune efficacité! parler de sexe et hiv à des populations locales alors qu’ils n’ont absolument pas les mm réferences qu’en occident, faire des projets sans suivi, payer pour aller travailler à mi-temps et se balader le reste du temps, c’est lamentable
les pauvres petits elèves africains n’ont pas les moyens d’exiger un enseignant qualifier, faire du soutien scolaire c’est pas comme aider sa petite soeur à faires ses devoirs.
ces chantiers sauvages c’est tout sauf respecter les populations, et tout ça parce qu’ils sont pauvres, alors on va se dorer la conscience sur leur dos!
c’est la base du mépris, du racisme fondamental !
en plus dans ses histoires, vous drainer tous les pervers de tout genres.
aller plutot en afganistan, au darfour, en somalie , au kivou, en ethiopie; allez y en prenant des congés sans solde de 1 an, en acceptant un salaire minable pour manger, et courir entre les balles! là oui vous pourrez vous gargariser.
les togolais sont les derniers à chercher un quelconque développement de leur pays, ils sont dans un état de misère tel que l’appat du gain est leur seul motivation.
pour aider ce pays, il faut y aller, et y rester, vivre avec, et distiller petit a petit votre aide techniques, soutiens, conseils,solutions ect et pour ceux qui ne peuvent pas y aller, soutenir les vraies associations financièrement c’est plus gratifiant que d’y aller en vacances en faisant semblant d’aller aider. au moins qd vous y allez en visite, vous n’avez pas d’etat d’ame à avoir à visiter les realisations ET prendre du bon temps.
Anonyme9
jean-marc n’a pas entierement tord mais n’a pas tout a fait raison.
il n’est pas le seul certes a gérer une association qui marche ( dit-il)
vous avez tord de juger ainsi tout les gens qui s’exerce a vouloir faire un geste pour autrui.
certaines actions sont efficaces ,bien sur je ne parle pas de soigner des gens sans avoir une formation sur les maladies tropicales et leurs causes, ni des soirées exotiques comme j’en ai vu, mais faire un peu d’animation et d’alphabétisation a de jeunes enfants, pourquoi pas?
étant donner le niveau tres bas d’un enfant de 8 ans qui travaille déja sur le marché, ou est l’erreur?
je vis en alternance au togo depuis des années et je suis actuellement dans un village de 200 enfants qui tous ne fréquentent pas l’école, il faut dire que l’ecole c’est une ruine, un toit délabré deux bancs et un tableau, pas de matériel scolaire en somme RIEN.et bien sur les parents payent l’ecole et se cotisent pour payer l’instituteur.
la ou je suis de votre avis, c’est le suivi qu’il n’y a pas, et des tas de petites associations qui poussent et en fait il n’y a rien, c’est un peu la mode au togo.
notre association est recente et crée par des medecins togolais exercant en france, ce sont des gens responsables qui ne se remplissent pas les poches, nous travaillons avec l’hopital et nous sommes sur place, et nous travaillons avec un village loin de lomé ou tout est a faire , c’est moi meme qui fait projet et plan et qui pour l’instant met la main au porte-feuille.
je ne suis plus une gamine depuis longtemps.
pour que nos projets se concrétisent car il y a urgence, je vais devoir faire appel a des bénévoles pour le chantier de construction ou alors abandonner.
que me conseillez vous sally?
Anonyme10
lorsque vous faites ce genre d’actions, c’est vous et votre conscience, mais il faut savoir que tout le monde n’est pas dupe et qu’on vous jugera au résultat.
maintenant, les benevoles et les recruteurs doivent aussi savoir que ce ne sont pas eux qui vont montrer aux africains ce qu’est l’humanitaire, surtout l’humanitaire de ceux là qui y vont 2 semaines et reviennent crier sur tous les toits qu’ils sont aller en mission humanitaire
les benevoles pour votre chantier, oui, mais pour etre sérieux, respecter le travail demarré et respecter ceux que vous voulez aider, trouvez des pro, et non des amateurs, évidemment des pros, bénévoles, ça ne courent pas les rues…
Anonyme11
je suis d’accord sally , j’ai déja eue le jugement (positif et encourageant ) merci a eux.
dans nos projets, ce sont eux en partie qui feront l’ouvrage je suis avec eux ,et je leur explique aussi a respecter et a utiliser correctement le matériel, je sais que je dois étre sur le terrain pour éviter quelques tentations.
vous devinez je pense.
les villages sont souvent moins corrompus, leur communauté et solidarité en effet en font des gens sains qui ont gardé leur culture et croyance, ce qui est important a mon sens.
en vivant au village plusieurs mois sans eau et sans électricité, j’ai appris a connaitre les besoins dans l’urgence ,et les immenses difficultées a tout point de vue.
les bénévoles si j’en trouve … ça c’est pas évident, les parpaings sont durs a monter sous la chaleur, et oui ca ne courent pas les rues…
quinqua_voyageuse12
J’ai lu tous vos posts et je trouve ce que vous dites très intéressant. Puis-je y ajouter ma modeste pierre?
1/ aider en apportant des stylos et cahiers: Comme dit Jean-marc, ça n’a réellement de sens que si on les achète sur place, ceci pour aider le commerce local. Malheureusement, les gens ont tendance plutôt à venir avec leurs fournitures de France!
Pire, cette manie de donner des bonbons et des stylos aux enfants pour en faire des mendiants! Dans certains pays, les enfants insistent lourdement quand vous ne donnez rien, cela devient un dû!
2/ cours d’anaphabétisation : c’est sûr qu’on n’apprend pas à lire aux enfants africains comme on apprend à lire chez nous. Eux sont restés à la méthode Boscher version africaine (des heures à annoner: e é è è é e e e e è è è ê ê et j’en passe, encore plus bêtifiant que “tata a tapé le tapis”) .
En même temps les jeunes qui viennent, s’ils ne sont pas enseignants, vont leur apprendre à lire en appliquant la méthode Boscher, celle même que ma mère avait appliquée sur moi et qui m’a appris à lire.(attention, je suis enseignante et ce n’est pas du tout ce qu’il y a de mieux comme méthode mais ça marche aussi)
C’est sûr que 15 jours, c’est une goutte dans la mer mais c’est un petit mieux, c’est mieux que rien. Un tout petit coup de pouce, en somme.
Que les jeunes Français qui font un tel stage (vous dites humanitaire) se gargarisent ensuite, je ne le crois pas. Qu’ils en gardent un bon souvenir, certes! et alors?
Je trouve cela quand même plus sain que ces autres jeunes qui passent leurs vacances affalés sur une plage, en ne pensant qu’à la marque que va faire leur maillot de bain sur leurs corps bronzés! Au moins, les jeunes qui ont fait ces stages en Afrique sont-ils curieux et ont-ils voulu se rendre utiles. Ils ont aussi pris conscience des différences.
Anonyme13
merci d’y avoir ajouté votre pierre, c’est ainsi que les choses s’améliorent.
mais je ne comprend pas ce que vous voulez me dire,ce que j’apporte ce sont des gens qui me le donne bien souvent, vétements, jeux, livres puisqu’en ce moment je monte petit a petit une bibliothéque pour enfants au village ou je vais mettre une maman qui va gérer livres et jeux afin que tous puissent s’en servir et en étre responsable.
pour les bonbons c’est tres rare que j’en apporte je connais les problèmes de soins étant infimière, mais un peu quand mème.
pour les cours d’alphabétisation,je ne sais pas comment font les bénévoles jusqu’a présent j’ai travaillé seule avec mon mari et depuis peu avec notre association.
je commence a faire appel a des bénévoles pour un chantier mais c’est au niveau construction de lattrines séches de puit etc…
il se peut bien sur que je prenne aussi des gens motivés pour seconder l’instituteur et faire des animations avec les enfants. étant donner qu’ils n’ont pas de jeux je considère que c’est un plus qui ne peut que leurs donner de la joie.
oui j’ai certainement dit humanitaire en pensant solidaire ,je le dis d’ailleurs sur d’autres conversations sans doute .merci de me reprendre.
je ne pense pas que tout les jeunes et moins jeunes se gargarisent, mais je connais pas mal le togo et certaines associations trés sérieuses, d’autres beaucoup moins et sur ce mème forum vous pouvez le constater en lisant certains posts de jeunes sérieux et trés décus de leurs chantiers.
pour les jeunes qui passent leur temps affalés sur des plages c’est leur choix, tout le monde n’est pas dans une obligation de s’investir dans un quelconque chantier , cela reste la liberté individuelle de chacun.
quand a moi je suis rentrer fin septembre d’une mission a l’hopital, et du village ou j’ai vécue pour en ciblé les besoins urgents, et pour repartir en janvier .
quinqua_voyageuse14
Mon mail était juste une réflexion suite aux mails de tous les interlocuteurs de ce post, donc pas du tout orienté spécialement sur prune.
Je parlais également des cadeaux, fournitures, bonbons en général, c’est Jean-Marc, il me semble qui avait dit que pour faire marcher le commerce local, il valait mieux acheter sur place les fournitures nécessaires aux enfants.
Je ne faisais qu’abonder dans le sens de Jean-Marc.
Par contre, je connais des gens qui ont créé une association au Burkina et ont monté un orphelinat pour une cinquantaine de jeunes, leur assurant les repas, le coucher et l’écolage et même si on peut dire que c’est une goutte dans l’océan, moi je dis chapeau et que c’est toujours cela.
Anonyme15
bonsoir, je dis chapeau moi aussi a ces gens que vous connaissez, je connais aussi une amie qui était partie 3 mois faire un chantier pour les jeunes (pré délinquants dans les rues au togo), cette amie avait emmené son fils de 9 ans.
tres vite elle a constatée que l’argent versé était délapidé et que les jeunes trainaient toujours. elle est partie et a continuer seule, aujourdh’ui elle a fait sa petite association et a placé 5 jeunes en apprentissage et en chambre, tout jusqu’a présent se passe bien, un ami togolais sérieux gére les jeunes lorsqu’elle rentre en france.
ce qui me fait dire qu’il y a de plus en plus d’abus j’avais parlé en privé avec jean-marc qui m’avait écrit et nous étions d’accord sur plusieurs points.
pour ma part, je souhaite que le village sera entierement refait il en a grand besoin, et je suis complétement préte a assumer mon engagement.
c’est pour moi une question d’honneteté essenssielle.
quinqua_voyageuse16
Bravo Prune, continue!
Anonyme17
merci quinqua voyageuse, oui je vais continuer et vraiment jusqu’au bout.
Anonyme18
Dans tous les cas avec les reseaux sociaux nombreux sont ceux qui publient a la recherche de volontaires afin de les escroquer financierement et sexuellement. Evitez a tout prix la fausse ong Asol Togo et son coordonateur Ruben Bossendju. Ne vous fiez pas aux apparences. C est juste un manipulateur qui se fout de tout le monde y compris ses nombreux fans qui l adorent sans reflechir et malgre les mises en garde. C est un comportement tres dommageable pour l image du Togo
Anonyme19
bsr
je suis aussi surprise tant soit peu de votre analyse. il est certain que le togo pullule de ce type d’assos qui poussent partout et qui font n’importe quoi, surtout en prevention sida ou tout le monde est au courant que le togolais refuse le preservatif, et ce n’est pas le cout mais leur conception est (nous ne mangeons pas le bonbon avec le papier) c’est joliment dit hélas. quand a une distribution de médicaments c’est aussi a eviter ,j’ai vu les togolais avaler des tas de simple doliprane pour prevenir de tomber malade.jai des années de togo et je suis soignante.concernant l’aide aux devoirs aupres des enfants dans les villages, je ne vois pas ce qui dérange au contraire le niveau etant tres bas je pense que c’est a la portée de beaucoup de jeunes.j’ai aussi une asso ,nous ne sommes que des soignants et pourtant un puit, une ecole ont ete fait, beaucoup de matériel a ete convoyé .quand au seul et important HP nous fournissons enormement et sommes souvent sur place.
nos actions sont aussi bien ciblées et dirigées car efficaces et réfléchies.
nos latrines sont entretenues et plus personnes ne fait ses besoins a droite ni a gauche, une education est faite la dessus, ainsi que sur beaucoup d’autres problemes.les diplomés dans les colleges qui sont français n’exercent qu’à l’ecole francaise ou les petits togolais de brousse n’iront jamais. une vaste magouille est a tout les niveaux.alors je dis bienvenue et bonne arrivee aux jeunes qui donnent leur volonte et un peu de bonheur a ce petit pays.
Anonyme20
Ruben Bossendju fit aussi faire plein de choses au Togo mais tout EST faux malgree les photos qu Il posts chaque jour. Il passe plus de temps Sur facebook. Il s immisce Dans d autres projects qu Il reprend a son Compte Sur facebook uniquement. Bref l humanitaire EST bien pourei et sert surtout ses dirigeants
aupi21
Un “chantier de soutien scolaire” avait ouvert il y a 4 ou 5 ans à Parakou, nord Bénin, limitrophe au Togo. Les jeunes y participant ont été “agressé” par les artisans locaux qui n’avaient plus de boulot pour construire une bibliothèque, des tables et des bancs pour l’école où ils intervenaient. faut-il développer?
Anonyme22
Bonjour, je lis bcp de choses qui ne me rassurent pas trop en fait : L’argent étant souvent au centre de nombreuses plaintes !!
Je pars mi-Février 2016 pour un mois .
Connaissez-vous l’Asso SIva ?
Merci de me dire quoi
Soleilkhoul
Anonyme23
Bonne chance a ceux qui veulent faire de l humanitaire… Les apparences sont tres trompeuses. Jamais un escroc NE vous dira qu Il est un escroc. Et vu les conditions Dans CES pays tout est bon pour survivre et ils apprennent tres vite les methods de manipulation et ils ont beaucoup de temps et donc ils son’t tres patients aussi. Ruben Bossendju adore raconter des rumeurs Sur ses victimes par exemple. C EST une methods comme une autre mais ca fonctionne a merveille. Ca evite qu on se pose ses questions Sur Lui car tres peu de gens verifient la veracite de ses propos Redoublez de prudence donc et NE donnez pas votre confiance sans verifier chaque information par vous meme. Good luck.
Anonyme24
Je vais pas apporter grand chose à cette conversation mais ayant une tante vivant au Togo depuis bientôt 2 ans, elle m’a raconté que certaines ONG togolaise recevant de l’argent du “Nord” l’utilisait à mauvais escient et servait surtout a combler leur compte bancaire perso … Mais d’autres sont très sérieuse et ont un réel impact sur la/les communauté dans lesquelles elles sont intégrés (SETJ Togo par exemple)
Anonyme25
Esperons que certaines associations fassent du bon travail. Mais il faut garder les yeux et les oreilles ouverts car il y a beaucoup d’escrocs qui font bien semblant. Et comme le gouvernement ne controle rien ou pire ferme les yeux…
titecigale26
Bonjour. Au risque de me faire jeter par ce que je viens de lire. Je pars d’ici peu AU Togo pour découvrir pays. 1er voyage en Afrique.
Je ne souhaitais pas partir auprès d’une assoc pour plusieures raisons citées dans cette conversation par ailleurs.
J’aimerai malgré tout ajouter à cette découverte du Pays un quelque chose à ce peuple.
Qu’est ce que je pourrais amener en conclusion pour contribuer à toute petite échelle à ces gens que je vais découvrir?
Merci pour votre bienveillance
Mélanie
aupi27
Petite cigale posez-cous la question à l’envers: que vont m’amener les togolaises et les togolais. Plus personne ne se rappelle de ce drame des années 1960 qui a eu lieu au nord Togo!