Bonjour,
Voilà une semaine, qu’une fois de plus, je suis arrivé en République Dominicaine.
A la sortie de l’aéroport las americas de Saint Domingue, comme d’habitude, on m’annonce le prix “officiel” pour aller à Boca Chica : 30 dollars US, et comme d’habitude, je répond que je n’ai jamais payé plus que 20 dollars US. Négociation bien plus difficile que d’habitude. Le chauffeur de taxi prend ma valise et ouvre son coffre en me confirmant le prix officiel de 30 dollars US.
Je reprend aussitôt ma valise et je m’assoie dessus en lui disant “tengo más tiempo que dinero” (j’ai plus de temps que d’argent).
Là, l’employé de sichala (le sindicato des taxis de l’aéroport) qui est là, installé à un pupitre sur le trottoir, pour accueillir les voyageurs qui veulent un taxi, s’en mèle. Je lui redis que j’ai l’habitude de venir là et que je n’ai jamais payé plus de 20 dollars US. Après une minute de palabres, c’est OK, avec un autre chauffeur.
En cours de route, je bavarde avec le chauffeur sur le prix “officiel” pour aller de l’aéroport à St Domingue.
Il m’explique que ça dépend de la destination à Saint Domingue, et…du type d’adresse (hôtel ou adresse privée c’est pas pareil !!!)
Si on annonce comme destination un hôtel situé pas plus loin que la zona colonial, c’est 40 dollars US. Mais si on donne une adresse privée (pas un hôtel) pas plus loin que la zona colonial, c’est 1200 pesos, soit un peu moins de…28 dollars US !!! Si on va à “las caobas”, c’est à dire à l’autre bout de la ville, ce sera “autour” de 1800 pesos.
Bon, ça donne une bonne idée de la marge de manoeuvre pour la négociation du prix…
Et ça donne aussi une autre idée : ne pas donner l’adresse d’un hôtel, mais indiquer une adresse à immédiate proximité, en indiquant qu’on va chez des amis et qu’on va séjourner chez eux…
Et ça montre bien l’“esprit” dominicain : les touristes sont toujours considérés comme des “portefeuille sur pattes” immensément riche, et, quelque soit le prix annonçé, même exagéré comme le prix des taxis touristiques, pour le touriste, “ce n’est rien”… En faisant la même chose que ce qu’ils font eux mêmes tous les jours : défendre son argent, on s’attire plutôt la sympathie, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Par contre si on discute un prix exagéré avec un ressortissant français installé sur place, lesquels plus encore que les dominicains, répondent encore plus facilement que les domincains “ce n’est rien pour vous” on s’attire plutôt l’inimitié…
Cordialement