Bonjour à tous 
J’ai une question concernant le budget d’un voyage au sud de l’Éthiopie pour 10 jours en passant par le massif du Balé, hawassa, araba minch, visite des mursi et konso avec guide et chauffeur.
L’hébergement se fera dans des hôtels.
J’ai contacté plusieurs guides mais je connais absolument pas les prix se pratiquant en Ethiopie donc je veux bien être un peu aidé.
En vous remerciant
Yannis
Je vais en Ethiopie depuis plus de 20 ans. Il me semble que votre programme est très optimiste, même en faisant une “course contre la montre”, ce qui n’est pas la meilleure façon de découivrir un pays.
Les prix : véhicule seul (incluant carburant, chauffeur-guide, matériel de camping) entre 80 et 100 euros par jour (nombre de passagers limité à 4). Le “tout compris” comptez un peu moins de 100 euros par personne
De retour d’Ethiopie en mai dernier, là aussi le carburant augmente et les prix des locations de voiture avec chauffeur aussi. Des prix obtenus en avril ont été augmentés en mai par les prestataires (à concurrence de l’augmentation du carburant). Ne soyez pas étonné que les prix soient actuellement un peu plus élevés.
Détail qui a son importance: il arrive de plus en plus souvent que le carburant soit indisponible dans certaines régions/villes. Lors de mon voyage (Semera, Dallol, Erta Ale, Lalibella, lac Tana, Gondar, Simiens, Addis - donc pas les tribus du sud -), il était par exemple impossible d’avoir du carburant à Gondar. Plus récemment, c’était au sud d’Addis que j’ai lu un témoignage sur le même sujet à l’occasion d’un récit de voyage vers les tribus. Actuellement la prudence semble donc de rigueur, voire la flexibilité.
Le numéro janvier/février du magazine géopolitique Carto (disponible à l’achat sur le site Fnac) fait un résumé de la récente situation des tensions en Ethiopie sur une double page, avec une chronologie bien détaillée et une cartographie efficace, qui permet peut-être de comprendre les tensions non négligeables qui règnent actuellement dans le pays. (J’y ai vu une présence militaire un peu partout, mais surtout à Semera et Gondar/Simiens, ainsi qu’un mouvement de plus de 20 chars). Pays qui pourrait peut-être ne plus avoir beaucoup de devises pour ses importations, par exemple de carburant (est-ce l’explication?). L’auteur de l’article du magazine Carto conclut en comparant la situation actuelle de l’Ethiopie avec celle de la Syrie d’avant la guerre intérieure. Les avertissements aux voyageurs, tant en France qu’en Belgique, semblent bel et bien fondés. Ce pays a toujours sa frontière ouverte, mais semble plutôt réservé pour le moment à des voyageurs avertis, voyageant en connaissance de cause.