Une bonne leçon Mesdames, ou peut-être Messieurs puisqu’en l’espèce le genre est sans importance.
Sachez que l’on peut faire une croisière d’une semaine en n’ayant que pour seule tenue celle choisie pour votre jour du départ.
Finis les casse-têtes pour savoir si telle tenue est adaptée ou compatible aux circonstances.
Finie la question de l’élégance même pour les diners de gala, thématique ou du Commandant.
Tout ce formalisme qui apparait comme un bien nécessaire pour se faire plaisir, être confortable et jouer à fond la carte de “la croisière s’amuse” vole en éclats quand vous montez à bord sans bagages, et que ceux-ci ne vous seront remis au mieux que la veille de votre arrivée , au port du retour, ou que ceux-ci, vous devrez aller les chercher vous-même à l’entrepôt de l’aéroport d’où vous partiez, parce que la compagnie COSTA n’aura pas su faire le nécessaire pour les faire acheminer à bord au plus proche port d’escale.
Voici une mésaventure qui m’est arrivée et que j’ai malheureusement partagée avec des dizaines d’autres personnes.
Reprenons chronologiquement le fil de l’histoire cauchemardesque !
Partie (enfin espérant partir) pour une croisière qui partait de Copenhague pour un tour des fjords de Norvège, je me suis rendue à CDG1 afin de prendre le vol SAS de 11 h 30.
Entrée dans le hall de l’aéroport, quelle mauvaise surprise que de constater que ce vol a été annulé.
Au comptoir de la SAS, on me propose un embarquement pour 20 h le soir même ou pire, le lendemain.
Impossible à accepter : le LUMINOSA appareille à 18 h de Copenhague et ne va pas m’attendre.
Sans autre solution de la part de cette compagnie scandinave, je file au comptoir Air France où j’achète, dans l’urgence, donc au prix fort, un AR Paris- Copenhague.
Après avoir rallié CDG1 à CDG2 par la navette gratuite, me voici au comptoir d’enregistrement pour le vol de 12 h 40.
Là, je ne faisais que commencer la longue liste des déconvenues et déboires qui allaient suivre, à défaut d’avoir déjà commencé.
Je suis en surbooking et rien ne me garantit un départ.
Furieuse de ne pas avoir été informée de cette situation au moment de l’achat effectué quelques temps auparavant, j’insiste en expliquant que la croisière qui m’attend, qui recouvre une session professionnelle, ne peut m’attendre et que je dois embarquer faute de tout perdre. (je l’expliquerai plus tard).
Au dernier moment, je suis admise à bord et fais garantir par le personnel de bord de le présence effective de mon bagage à bord.
J’ironise en expliquant qu’il me serait difficile de participer à la soirée du commandant ainsi vêtue : jeans, chaussures de marche, et polo.
Pas de problème!
La valise est bien embarquée.
Je vais pouvoir profiter du vol et de ma croisière sereine.
Et c’est là que tout part en vrille : l’effet domino.
Arrivée à Copenhague, je me présente au tapis de réception des bagages où se côtoient toutes les compagnies avec des stands de distribution distincts.
Les uns après les autres, les remises des bagages des vols arrivés après 14 h 30 (heure d’arrivée du mien) sont “delayed”, autrement dit “reportées”.
La Novia, service de logistique des bagages a décidé d’une grève surprise.
Tout s’écroule.
Comme tous les autres croisiéristes, je me dirige vers les représentants de Costa Croisières pour avoir un avis sur la conduite à tenir.
Ce mouvement de grève leur échappant, ils ne peuvent rien faire.
Tous les employés de Costa nous conseillent de partir à bord du navire faute de prendre le risque de tout perdre (pas de remboursement de croisière possible).
Charge à eux, une fois à bord, de faire le nécessaire pour récupérer les dit-bagages et de les faire acheminer, via une compagnie aérienne, à l’escale la plus proche.
Pour certains compagnons d’infortune, ce fut le drame.
Sur un vol Amsterdam - Copenhague, les bagages cabine ont été mis en soute, faute de place à bord, et certains contenaient des médicaments vitaux.
On les a assurés que le médecin à bord trouverait une solution en substituant les médicaments à d’autres équivalents sur le plan des molécules actives au princept. Ce fut fait, non sans angoisse pour ces personnes.
Nous voici donc tous partis dans la même galère faisant ainsi plus rapidement connaissance.
J’ai, pour ma part, pu bénéficier du transfert offert par une famille qui avait loué un minibus, ayant encore une place à bord.
Merci à eux, s’ils me lisent (ils se reconnaitront).
Arrivée à bord, sans faire de critique majeure sur la qualité des prestations que j’ai utilisées à minima, du fait du motif de ce voyage, j’ai eu à subir l’INEFFICACITE CARICATURALE du service chargé de ce suivi de bagages.
Le premier soir, on nous a dépannés avec une pochette contenant deux culottes en papier, un bandeau en papier faisant office de soutien-gorge, un tube de dentifrice pour écureuil nain, une brosse à dents, une brosse à cheveux qui pourrait être utile en jardinerie puisque je l’appareillerais davantage avec un râteau, un mini flacon de lait corporel, deux coton-tiges, une lime, deux cotons pour le démaquillage, et un Tee-Shirt blanc, taille unique Costa.
On nous a assurés que le lavage à bord serait gratuit, mais quand vous n’avez qu’une paire de chaussettes, un pantalon, un sous-vêtement digne de ce nom, et un polo, donner ce linge au service de blanchisserie, c’est accepter le principe du naturisme.
Et quid des repas thématiques, de gala, ou du Commandant.???
Il ne m’avait pas semblé avoir réservé pour une croisière de ce genre : les culs nus dans les Fjords !
Au bout d’une journée, un peignoir de bains nous a été livré dans la cabine : pour la soirée du Commandant ???
Tous les jours, les uns après les autres, faisions le point au service “Customers”.
Réponse laconique et immuable : “On fait le nécessaire depuis que vous avez fait votre déclaration de perte de bagages mais on n’a pas de nouvelles”.
Allez savoir, pourquoi, de temps en temps, une valise arrivait et pas les autres ?
Mystère ?
Pour sortir du bateau, après une journée de mer, il m’a fallu me racheter un coupe vent.
D’autres ont pris un peu plus à la boutique Costa à bord ou aux escales, avec la ferme intention de se faire rembourser.
Ce n’est qu’à quelques heures de la remise par tous, dans le couloir des bagages pour le débarquement, alors que nous faisions notre dernière escale à Oslo, que j’ai appris que ma valise venait d’arriver.
Trop tard!
Je ne l’ai ouverte que pour préparer ma tenue de départ et l’ai remise dans le couloir pour qu’elle reparte d’où elle était restée 6 jours : à Copenhague.
Dans les laissés pour compte, il y a eu :
- Ceux-qui n’ont eu leurs bagages qu’au retour à Copenhague
- Ceux qui ont du gérer pendant des heures les monceaux de bagages en réserve, cette grève ayant impacté tant les arrivées que les départs, dont de nombreux croisiéristes qui se présenteront plus tard, une fois leur croisière finie,
-Ceux qui ont appris que leur bagage avait bien été transféré à Oslo mais que COSTA n’avait pas daigné récupérer.
Pour eux, il va leur falloir attendre qu’elle soit livrée à domicile, en leur souhaitant de ne pas avoir besoin de son contenu dans les jours, voire semaines, à venir.
PS :
Si vous êtes dans l’empêchement de prendre un vol ou un train pour rejoindre votre vol, que ce transfert vous l’avez payé auprès de COSTA, (formule package), que Costa vous propose un plan B même si celui vous ampute votre croisière en plus ou moins grande partie, vous ne pourrez pas prétendre à un remboursement en le refusant.
Pour ma part, j’avais dissocié les deux : vol et croisière.
J’ai pu avancer un billet plein tarif et avoir encore une place à bord d’un vol dans un créneau cohérent avec l’embarquement, mais si je n’ai pas perdu ma croisière sur le plan financier, je n’en ai pas fini pour autant avec les réclamations :
Remboursement du vol AR annulé.
Prise en compte des frais engagés.
Pretium Doloris parce que la croisière a été gâchée.
etc…
La croisière en elle-même n’est pas critiquable.
Je pense que toutes les personnes qui n’ont pas eu à subir cette mésaventure en ont profité.
Tout est fait pour vous distraire et vous faire beaucoup dépenser à bord.
C’est la règle du jeu.
J’ai fait mes sorties en solo : aucune excursion Costa, sauf au retour à Copenhague puisque le car conduit à l’aéroport.
Pour une visite de 6 heures, les 62 € investis sont bien plus intéressants qu’un taxi qui m’aurait coûté entre 45 et 50 €.