Nous sommes partis à 5 en rando itinérante de Paléochoras à Chora Sfakion en autonomie - début septembre 2015.
Matériel incontournable : petit réchaud, tente (uniquement la moustiquaire), masque et tuba, alimentation + 4L d’eau /personne
Jour 1 : transfert en bus d’Héraklion via Paléochoras avec changement de bus à Chania (compter 4h - 5h de trajet)
Départ de Paléochoras très jolie petite ville, on avait presque envie d’y rester. Début de la marche vers 14h très vite nous sommes obligées de nous poser à la plage, il fait trop chaud pour marcher l’après-midi avec 16kg sur le dos ! Nous passons l’après-midi à “Sundy beach” et reprenons la marche vers 18h. En route vers lissos nous trouvons une super crique au milieu de nulle part pour passer la nuit. Nous comprenons qu’au vu de la météo, il va falloir revoir nos objectifs de marche à la baisse.
Jour 2 : marche vers Lissos
La côte est sublime, la marche est facile. Nous arrivons à Lissos vers 11h avant les grosses chaleurs de l’après-midi. Coup de foudre total pour ce site, le paradis des randonneurs ! Des vestiges archéologiques à visiter, une source d’eau douce potable ou nous faisons même notre toilette. Une plage de gros galets magnifique avec un super spot plat plus haut pour passer la nuit en tente.
A Lissos, nous avons rencontré une jeune chatte rousse et blanche sur le dessous qui ne nous a plus quittées ! Nous l’appelons Tsatsiki et elle devient la mascotte de notre séjour.
Malheureusement, Tsatsiki a une méchante conjonctivite et nous n’avons rien pour la soigner. Si vous aller à Lissos, amenez un truc a grignoter pour elle (certains randonneurs lui amènent des boîtes) et un collyre voire même une piqure d’antibio si vous être véto. Ce chat vaut le détour (car nous en avons croisé beaucoup d’autres), elle a bien évidemment dormi dans notre tente !
Jour 3 : marche vers Agia Rouméli
Au vu de la chaleur, du dénivelé et du manque de balisage pour marcher jusqu’à Agia rouméli, nous décidons de faire le trajet en bateau. Mais nous ne voulons pas louper la crique de Domata, véritable paradis. Nous trouvons sur la plage de Lissos « Yanis » un taxi boat très sympa qui pour 25euros/personne nous a déposé à Domata et est venu nous récupérer le lendemain pour nous amener à Agia rouméli.
Jour 4 : farniente et snorkeling à Domata. Si vous voulez être seul et vous sentir comme des Robinsons Crusoé, faites vous déposer à Domata ! Grande plage de sable noir avec une ou deux cavités permettant de se mettre à l’ombre aux heures chaudes. Le temps s’arrête, le bonheur des amoureux de la nature.
Jour 5 : Yanis vient nous chercher tôt et nous dépose à Agia Rouméli ou nous avons fait un repas digne de ce non au Calypsos.
Je vous recommande les Bourekis et les dolmas avec des feuilles de vignes et fleurs de courgette du jardin.
Nous prenons le ferry jusqu’à Loutro.
Loutro est le village typique : maison blanche, volets bleus. Il y a beaucoup de touristes ce qui nous perturbe un peu au vu du début de notre voyage. Nous trouvons quand même une petite crique tranquille sur des rochers. Nous avons eu le plaisir de nager au côté d’une tortue marine, le pied !
Impossible de camper à Loutro, nous ne trouvons pas d’emplacement qui nous convient et nous reprenons la route en fin d’aprem. Nous nous faisons surprendre par la nuit et nous campons dans la première crique sur notre route. Malgré les gros galets, nous dormons comme des bébés !
Jour 6 : en marchant jusqu’à Chora sfakion, le terminus de notre périple, nous croisons la crique nommée « sweat water » où nous décidons de faire une halte et finalement d’y dormir. Cette crique à première vue touristique (location de transats, taverne) s’avère être très agréable et vaut le détour. Il y règne une ambiance de hippies, nous ressentons immédiatement la bienveillance entre « voisins » de serviette et surtout il est toléré de dormir à l’arrache (nombreuses tente) et de se baigner nu.
La particularité de sweat water se sont les résurgences d’eau douces : sur la plage les gens ou creusés des espèces de petites marmites où l’eau douce surgit. Des petits sceaux sont sur place pour se rincer, le bonheur pour les randonneurs salés que nous sommes (pas d’eau douce depuis Lissos). Le soir, un voisin nous prévient qu’il y a du plancton fluorescent. Nous prenons un bain de minuit psychédélique au milieu de ces « lucioles de mer », nous n’avons pas regretté de porter nos masques !
Jour 7 : marche jusqu’à Chrora sfakion, le sentier à flanc de falaise est charmant. La ville est très sympa nous profitons de faire quelques achats (produits frais et souvenirs) puis nous rentrons jusqu’à Héraklion. Arrivé à la capitale avec nos gros sacs et nos cheveux salés vissés sur la tête, le choc… Nous décidons d’aller visiter le palais de Knosos, histoire de voir quelques colonnes et de ne pas rester en ville.
La visite du palais est sympa puis nous mangeons dans une taverne a priori très touristique mais la cuisine y est familiale. Contre toute attente nous mangeons une excellente Moussaka et sympathisons avec la serveuse qui nous indique gentiment un site ou camper en toute sécurité à seulement 300m. Nous passons la nuit dans un jardin pour enfants au milieu d’habitations, la serveuse nous avait assuré une nuit tranquille, elle avait prévenu un des habitants qui nous salue même le matin en partant travailler.
Jour 8 : visite du musée archéologique d’Héraklion (incontournable !) Puis départ pour l’aéroport surement le plus crade et le plus désagréable rencontré.
Conclusion : des paysages sublimes, une marche raccourcie et plus facile que prévue mais les fortes chaleurs ne nous ont pas permis de faire de grandes étapes. Des crétois accueillants, joviaux, toujours prêts à vous rendre service et à discuter avec des randonneurs (de l’extrême certes). Bref on à le cafard en rentrant surtout quand on revoit les photos de notre mascotte… Si vous allez dans ce coin là, n’oubliez pas notre petite Tsatsiki !