Randonnées et détente au plus près de la nature: 5 jours sur Lord Howe Island en Australie

Forum Australie

Information: Je suis basé à Sydney en Australie et compte tenu des restrictions ces derniers mois, seuls les voyages locaux au sein même de l’État de la Nouvelle Galle du Sud étaient autorisés. Nous sommes donc partis à deux sur la petite île de Lord Howe Island pour quelques jours.

Laissez le rythme de la vie moderne derrière vous et découvrez un paradis naturel luxuriant à moins de deux heures d’avion de Sydney: Lord Howe Island. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Lord Howe Island est l’endroit parfait pour se décontracter. Sur l’île on se déplace à vélo, les maisons n’ont pas de clés et l’ambiance est très sereine. On ne pouvait pas rêver mieux pour échapper ne serait-ce que quelques jours à la vie citadine animée de Sydney.

Jour 1: Premiers pas sur l’île

Sydney. Il n’est pas encore 6h que mon réveil sonne déjà. C’est encore étourdi que j’étends mon bras pour attraper mon téléphone et en éteindre l’alarme. Heureusement que l’on a tout préparé la veille car ce n’est pas à moitié endormi qu’on aurait pu s’assurer de n’avoir rien oublié. On se prépare machinalement et avant même de totalement réaliser, voilà que l’on se retrouve, 2h plus tard, assis dans l’avion et prêt à décoller pour Lord Howe Island. Les vacances commencent.

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Alors que l’on a quitté Sydney sous un ciel nuageux, le temps semble être plus clément sur l’île. Parfait, on va pouvoir profiter un peu cet après-midi. Mais avant, direction notre logement. Pour préserver la nature et la faune locale, un nombre restreint d’habitations est autorisé sur l’île. Résultat: l’une des îles les plus touristiques d’Australie semble être déserte! Ce n’est pas pour nous déplaire.

On est logé dans un petit village composé de bungalows au milieu d’une forêt: très authentique et avec beaucoup de charme, on est tout de suite mis dans l’ambiance. D’ailleurs pas besoin de clé. Ici la confiance est de mise. Mais c’est aussi peut être pour que les locaux vous souhaitent la bienvenu par surprise…ce qui fut le cas pour nous, voyez par vous-même…

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Heureusement, après plusieurs années en Australie c’est chose courante et on s’y habitue tant bien que mal. Les araignées Huntsman, bien que impressionnantes par leur taille (elles peuvent atteindre jusqu’à 30 cm quand même), ne sont pas dangereuses pour l’homme. Au contraire, elles adorent les moustiques et autres insectes, ce qui explique pourquoi certains Australiens cohabitent avec elles.

Pour ma part, j’ai préféré lui montrer le chemin de la sortie, après l’avoir remerciée de son chaleureux accueil. Même si rien ne pouvait l’empêcher de revenir plus tard (pas à notre connaissance en tout cas!).

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Après s’être installés, on s’en va louer des vélos pour notre séjour: c’est le seul moyen de se déplacer sur l’île, les voitures étant réservées aux 400 résidents permanents de Lord Howe Island (toujours pour éviter l’impact sur l’environnement). C’est d’ailleurs pour cette même raison que le nombre de touristes ne peut excéder le nombre d’habitants par jour. Un très bon compromis pour la préservation de l’île.

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Notre première destination se trouve quelque peu au sud de notre logement, il s’agit de Blinky beach. On emprunte donc la “lagoon road”, magnifique route longeant la baie principale de l’île protégée par une barrière de corail. On se croirait sous les tropiques, une sensation unique. On gare nos vélo puis on grimpe la petite dune de sable qui nous sépare de Blinky beach, une plage déserte de sable blanc.

S’y promener au gré du vent et du remous des vagues est très agréable. A l’extrémité sud de la plage on découvre une grotte qui se prête agréablement aux photos…avant de réaliser qu’elle est infestée de moustiques…sauve qui peut!

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Dans les dunes pour atteindre la plage, plusieurs oiseaux se reposent à l’abri du vent. Bien que sauvages, ces derniers nous laissent approcher incroyablement près d’eux. Il faut dire qu’ils n’ont aucun prédateur sur l’île, leur méfiance est donc moindre.

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On reprend nos vélos et on admire une nouvelle fois des paysages alors que l’on rejoint Lagoon Beach un peu plus au nord de l’île. Un petit plouf dans l’eau puis on profite des quelques rayons de Soleil de cette fin d’après-midi avant de rejoindre le bungalow pour y passer la nuit.

Jour 2: Une matinée randonnée, un après-midi détente

Pour cette deuxième journée, le temps ne semble pas être au mieux. Au moins, on n’aura pas chaud au cours de la randonnée que l’on a prévu. On s’apprête à gravir l’un des flancs du Mont Lidgbird pour atteindre la Goat’s House Cave, une grotte nichée au cœur de la montagne avec un point de vue panoramique sur toute la face nord de l’île.

On emprunte la même route que la veille avant de garer nos vélos dans un champ et commencer notre ascension. Alors que l’on atteint le sommet d’une première colline, la pluie commence à tomber. C’est dommage mais on est relativement bien abrité sous la forêt dense de l’île. L’atmosphère que cette pluie provoque est étonnement agréable. On pourrait penser que l’on est au cœur d’une jungle tropicale humide.


La pluie cesse alors que l’on s’attaque à la partie la plus ardue de la randonnée: les dernières centaines de mètres menant à la grotte. Le sol est glissant, boueux, et heureusement que certaines parties sont munies de cordes pour aider à se hisser. Ce n’est plus de la randonnée à ce point mais presque de l’escalade.


La chance est avec nous car à peine arrivés au niveau de la grotte, le ciel se dégage quelques instants seulement. Juste le temps de profiter de la vue magnifique qui s’offre à nous, avant de replonger l’horizon dans un léger brouillard grisâtre.

Alors que l’on s’apprêtait à redescendre, on entendit de petits cris sur le bas-côté. Après quelques recherches, on en trouve l’origine: un bébé oiseau niché au cœur de la roche attend patiemment ses parents, partis à la pêche.

Le chemin de retour se fait le long de la côte. On alterne entre forêts de palmiers, mangroves asséchées et vues sur l’océan. On aperçoit un îlot rocailleux séparé de la terre ferme par un petit bras de mer. Il s’agit de Muttonbird Point, un lieu de reproduction des Mutton Birds, les oiseaux les plus communs sur Lord Howe Island.

Après un lunch tardif bien mérité au café du centre de l’île, on passe la fin de l’après-midi tranquillement sur Ned’s beach et ses environs. La marée est basse et le temps pas des plus sympathique donc la baignade atteindra la prochaine fois.

Jour 3: Partons à la découverte du nord de l’île

Une agréable matinée s’annonce, on décide alors de partir découvrir la Valley of the shadows à l’est de l’île. Le nom pourrait laisser penser à un paysage aride à l’image des plaines désertiques du Seigneur des Anneaux. Il n’en est rien. Au contraire, on se retrouve rapidement au sein d’une forêt incroyablement dense de palmiers, arbres tropicaux et lianes pendantes. Le temps d’un instant je me prends pour Tarzan. L’endroit est bien différent des paysages de la veille alors que l’on est à seulement quelques centaines de mètres de là.

Cette petite balade matinale nous a mis en jambe, et après avoir rechargé les batteries dans l’un des restaurants locaux, on part maintenant pour Malabar Hill, sur la pointe nord de l’île. L’accès est assez pentu mais relativement court car on y parvient en une petite heure. De là, on a une vue imprenable sur Ned’s beach en contrebas.

La randonnée continue sur une crête au bord des falaises qui sculptent le nord de Lord Howe Island. On se situe à plus de 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. La vue est incroyable. On aperçoit l’archipel des Admiralty Islands en contrebas un peu plus loin.


Et quand on se retourne, on a une vue incroyable sur Lord Howe Island dans toute sa longueur. A l’extrémité sud on distingue nettement les monts Lidgbird et Gower, les deux montagnes emblématiques de l’île. Leurs formes atypiques sont le résultat de multiples éruptions volcaniques d’il y a plusieurs millions d’années.

Alors que l’on aperçoit des nuages à l’horizon, on préfère miser sur la sécurité et ne pas trop tarder sur le chemin du retour. Pas de bol, on se retrouve sous une averse monumentale à seulement 15 minutes de la fin de la randonnée. On décide même de terminer pieds nus afin d’éviter nos chaussures de prendre trop l’eau, c’est pour dire! On veut aussi éviter d’avoir à faire l’ascension du Mont Gower avec les pieds trop mouillés le lendemain.

Jour 4: Randonnée au sommet de Lord Howe Island, le Mont Gower

Un des moments les plus attendus de notre voyage était cette randonnée. C’est le grand jour, aujourd’hui on s’attaque au Mont Gower, le point culminant de Lord Howe Island. La randonnée pour en atteindre le sommet est considérée comme l’une des plus belles en Australie, mais également des plus ardues à faire en une journée. Il faut compter au moins 8h pour parcourir les 14km aller-retour jusqu’au sommet. Falaises à pic, escalade à l’aide de cordes et terrains boueux: voilà ce qui nous attend.

Premier effort de la journée: rejoindre le guide au départ de la randonnée à l’extrémité sud de l’île. On en a déjà pour 30 min, un bel échauffement à 7h le matin!

Il faut savoir que seuls 2 guides sont accrédités pour vous emmener au sommet du Mont Gower. Il est d’ailleurs impossible de s’y rendre sans l’un d’entre eux. Le terrain difficile pour ne pas dire dangereux, couplé à un chemin de randonnée par forcément évident en sont les principales raisons.

La première partie est simple, on traverse une petite forêt le long de la mer. Puis, les choses sérieuses commencent. On doit maintenant escalader et trouver notre voie au milieu de rochers au bord de l’eau. Alors que tout le monde n’est pas forcément très à l’aise, un rapide coup d’œil en l’air indique que c’est loin d’être terminé. En effet, on aperçoit un minuscule chemin au bord des falaises avec des cordes pour se guider. A cette vue, l’un des membres du groupe décide déjà de rebrousser chemin.

Il s’avère que cette partie de la randonnée aperçue plus tôt fut moins compliquée que ce qu’on aurait pu y penser en premier lieu. Néanmoins, on est dans l’obligation de porter un casque en cas de chutes de pierres compte tenu des falaises instables sur lesquelles on crapahute. Il s’avère être un des moments les plus scéniques de la randonnée.


On s’engage ensuite dans les terres, perdant l’océan de vue. Après quelques heures, on s’arrête au bord d’un petit cours d’eau. Cet endroit de l’île étant sauvage, l’eau est pure et entièrement potable sans besoin d’être traitée. Alors que l’on s’apprête à gravir la partie la plus abrupte du Mont Gower, on recharge nos gourdes pour les heures à venir.

Il faut dire que la végétation dense nous protège du Soleil, ce qui compte tenu de l’effort que l’on doit fournir, est loin de nous déplaire. On s’en rend particulièrement compte lorsque l’on émerge plus tard et que l’on continue l’ascension à ciel ouvert. On est déjà bien haut et on a une vue imprenable sur le Mont Lidgbird juste derrière nous.


Alors que l’on continue notre ascension, on distingue la Ball’s Pyramid au loin. Cette montagne rocheuse s’élève au milieu de l’océan à quelques kilomètres au sud-est de l’île. Avec une hauteur de 562 mètres, cela en fait le pic volcanique le plus haut du monde. Particulièrement impressionnant depuis la distance, cela doit vraiment être quelque chose lorsque l’on s’en approche par bateau.

La dernière partie de l’ascension est très physique. Alors que l’on se hisse sur les rochers et la pente raide à l’aide de cordes, mieux vaut ne pas regarder en contrebas si l’on a le vertige. On perd deux autres personnes à cette étape: la fatigue se faisant sentir, ils prennent la décision de s’arrêter ici pour se reposer. Ils se rejoindront à nous lorsque l’on redescendra.

Une fois au sommet, ce n’est pas totalement fini. On doit naviguer sur un étroit chemin au cœur d’une végétation très dense et humide. Le terrain favoris des sangsues…Je ne sais même pas combien j’ai dû en débarrasser de mes jambes tellement il y en avait. Heureusement elles étaient relativement petites. Puis ça y est, on y parvient. Le sommet est constitué d’une étroit endroit, d’où l’on peut voir l’île dans sa totalité. Par chance le ciel n’est pas couvert - ce qui est le cas dans près de 80% du temps selon le guide! On profite de la vue tout en reprenant nos forces.

Le retour n’est pas aussi simple que l’on puisse penser. Surtout la partie escalade, qu’il faut faire à reculons. Mais tout se déroule sans encombre. Maintenant, seules 30 minutes de vélo nous séparent d’une bonne douche et d’un repas réconfortant. Ce soir-là, il ne nous faudra pas plus de 5 minutes pour nous endormir.

Jour 5: Dernier petit tour à la plage avant de repartir

Après le petit déjeuner et avoir préparé nos affaires, on profite du reste de la matinée pour faire un petit tour à Ned’s beach dans la matinée. C’est l’occasion de faire un peu de snorkeling avant de quitter l’île. La visibilité est correcte et plusieurs poissons pointent le bout de leur nez pour la caméra.

Enfin, c’est l’heure du départ. On ramène nos vélos, on regarde le mont Gower au loin, se remémorant les moments de la veille, puis on embarque direction l’aéroport. Alors que l’on s’envole, l’avion exécute un dernier virage pour prendre la direction de Sydney, nous permettant d’apercevoir Lord Howe Island une dernière fois avant de la quitter. L’île s’efface alors à l’horizon alors que l’on prend de l’altitude, traversant une épaisse couche de nuages, comme si cela marquait l’un fin d’un rêve éveillé.

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Bonjour. Je découvre votre carnet, très chouette et dépaysant, grâce au concours des carnets de voyage dont je suis aussi lauréat (carnet sur Chypre si vous souhaitez regarder). Belles photos, belles randos j’imagine la difficulté de la dernière notamment. Bonne continuation en Australie :wink:

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Merci de votre message, c’est vrai que c’était une expérience unique! La dernière randonnée vaut vraiment le coup bien qu’elle relève d’un niveau avancé (on n’a rien sans rien comme on dit :slight_smile:

Je n’ai pas encore eu le temps de regarder les autres carnets de voyage mais je vais y jeter un coup d’œil quand j’aurai le temps!

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