Road trip 15 jours en juillet 2024
Tout d’abord un grand merci à tous les contributeurs de ce site et notamment Annick, Patoutaille et Tanit qui à travers leurs partages, voire leur guide, nous ont bien aidé dans la préparation de ce voyage.
Je vais essayer de relater uniquement les éléments que j’avais peu appréhendé ou qui ne figuraient pas sur le site afin d’aider les futurs Routards dans leur approche de ce merveilleux pays. Le guide de Tanit permettra à tout un chacun de se familiariser avec l’histoire, la politique et la géographie et surtout de trouver un millier de détails qui vous faciliteront la vie. Merci encore !
Dans l’ordre plutôt chronologique :
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Nous avons organisé le voyage un peu tard, les billets d’avions ont été pris un mois et demi avant le départ pour 1280 € par personne au départ de Nice avec 2 escales avant Windhoek afin de profiter des meilleurs tarifs mais tout de même environ 18h de porte à porte.
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Je me suis obligé à regarder le prix des billets jusqu’à la veille du départ, ils sont progressivement descendus jusqu’à 1000 euros ; mais l’avion était presque plein . Chacun se fera une idée de la prise de risque possible à prendre les billets au dernier moment…. ou pas.
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J’y reviendrai plus tard mais pour la seule fois ou je me suis décidé à ne pas prendre de bagage en cabine, celui en soute n’était pas à l’arrivée à Windhoek ! Après discussions avec d’autres voyageurs il semblerait que cela soit assez fréquent sur les lignes gérées par Ita Airways et/ou Ethiopian Airlines. Cela dit j’ai reçu ma valise 4 jours plus tard, livrée par taxi à Walvis Bay.
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Notre choix de voiture n’est pas très courant. Beaucoup (95 % de ceux rencontrés) optent pour un 4x4 avec tente sur le toit et/ou lodge. Nous avons pris le parti d’un mini camping car monté sur un 4x4, pour des raisons de confort essentiellement. Ca donne peut être un look un peu moins baroudeur mais quel avantage de pouvoir se lever (ou coucher ) et partir en quelques minutes sans avoir à ranger sa tente. Les températures nocturnes annoncées nous ont bien aidées dans notre choix. Et nous ne l’avons JAMAIS regretté !!! (voir plus bas). Nous avons loué le 4x4 auprès de Bobo Campers et malgré quelques avis (assez anciens) négatifs sur cette agence je pense que les choses ont bien changé et je qualifierais leur service d’irréprochable et les conseillerais à tout le monde les yeux fermés. La différence de prix par rapport à un véhicule avec tente sur le toit étant minimale.
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En ce qui concerne les réservations de camping et autres (3 nuits en hotel/lodge pour nous donner un peu plus de confort) , je dirais que je m’y suis pris jusqu’au dernier moment afin de dénicher les perles à travers tous les récits des voyageurs du site. En revanche il ne faut pas s’attendre à pouvoir tout réserver sur booking, les campings « nationaux » sont directement gérés sur le site du NWR et beaucoup ont leur propre système de réservation, il faut donc les contacter par mail. Alors que je pensais être très en retard dans mes réservations (jusqu’3 jours avant de partir) nous avons eu de la place de partout hormis au camping d’Onguma Tamboti ou sur les 2 jours voulus je n’ai pu en avoir qu’un. Mais cela nous à permis de « craquer » et nous offrir une nuit de rêve au Mokuti Hotel (en face du Campsite d’Onguma). Notre plus grosse surprise a été de constater que la plupart des hébergement camping et hôtel étaient vide à plus de 50% en cette période (7-21 juillet 2024) que l’on nous annonçait comme haute saison. Je pense que si on était arrivé les mains dans les poches sans réserver on aurait eu de la place quasi de partout. Je ne sais pas s’il faut en faire une généralité ou si c’est particulier à cette année.
En ce qui concerne les tarifs, j’ai trouvé ça très bon marché au vu du confort proposé : très grand emplacement ( voire gigantesque), ultra propre (le sable ou les graviers sont ratissés entre chaque passage), avec toujours un point d’eau, une douche et WC privatif, pour certains une prise électrique. Difficile d’établir un classement tellement ce standard semblant s’imposer partout. Les campings dans la zone du parc d’Etosha (NWR) ressemblant plutôt à ceux rencontrés en France avec des bâtiments sanitaires collectifs, un peu vieillissant mais toujours propre. J’aurais tendance à conseiller d’en choisir d’autres, en sortant du parc pour dormir (aucun problème une fois que vous avez réglé vos droits d’entrée (« permits) » au parc pour faire des aller-retours) . Par contre celui d’Halali, situé centre du parc est, pour nous, incontournable et si tout le monde à la chance d’assister au spectacle des animaux autour du plan d’eau (waterhole) situé dans le camping, ou nous avons passé plusieurs heures pour voir, à tour de rôle : springboks, élands, zèbres, éléphants, et de nuit, rhinos et lions… il ne faut surtout pas s’en priver. Ah ! le rassemblement, à notre ultime visite le lendemain avant de partir en fin de matinée, de la moitié des zèbres de l’Afrique (si si ) , venant s’abreuver au plan d’eau pendant qu’un éléphant les surveille d’un œil nonchalant … inoubliable !!! -
Premier détail qui nous a frappé alors que nous étions encore dans l’avion sur le tarmac de Windhoek (10h30) : « mais pourquoi sont-ils tous dehors en bonnets et doudoune ? » Parce que tout simplement c’est L’HIVER dans l’hémisphère sud en juillet et Aout et qu’il ne faut surtout pas négliger ce point. Surtout quand tu débarques en tee-shirt et que ta valise n’est pas à l’arrivée ! A priori cette année les températures et surtout le vent, étaient assez frais. Même si celle-ci montent entre 23 et 28 dans tout le pays à partir du milieu de matinée, le reste du temps ça caille ! Conclusion notre première dépense a été pour s’acheter doudounes et polaires. Ceux qui privilégieront les nuits en tente NE DOIVENT SURTOUT PAS négliger ce point. Etant assez matinaux, tous les relevés de températures au tableau de bord du 4x4 étaient compris entre -1 et 7 degré le matin vers 7h à l’exception d’une ou deux nuits notamment dans le Brandberg ou les températures max en cours de journée ont atteint 32°. Par contre si vous êtes un peu frileux, comme un bon habitant du sud de la France que je suis, inutile d’emmener un maillot. Je m’étais obligé à choisir des camping et hotel avec des piscines, je ne suis jamais allé au dela des genoux dans une eau qui devait être toujours entre 15 et 20°. Pour en avoir discuté avec nos hôtes il semblerait que le vent souvent assez fort en Aout dans la région de Windhoek, soit en avance cette année.
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En ce qui concerne les tarifs et les prix, plutôt une agréable surprise. Comme dit plus haut nous avons dû faire des emplettes à Windhoek dans un centre commercial et les tarifs nous ont semblé entre 30 et 50 % (restaurants compris) inférieurs à ceux pratiqués en France. Le seul moment ou l’on a eu l’impression de payer des tarifs « touristiques » c’est dans le parc d’Etosha, dans les superettes du NWR, équivalent, voire plus, à ceux trouvés en France. Un détail qui n’a rien à voir : nous n’avons trouvé du café en poudre uniquement à Windhoek et plus jamais ailleurs. Que les gros consommateurs face des réserves au début de leur périple !
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Le gasoil est plutôt bon marché et assez stable partout au environ d’ 1,10 euros le litre en juillet 2024. ,Nous avons fais 3100 km à 11l de moyenne donc environ 375 euros de carburant. De ce que nous avions lu avant de partir, il semblait difficile de régler par CB. La modernité touche tout le monde et hormis la location à Camp Gecko et la station de Twyfelfontein ,nous avons pu payer partout par carte. Ceci dit ne serait ce que pour la photo , faire le plein à Twyfelfontein, à une seule pompe (diesel) quasi perdue au milieu du désert, ça vaut son pesant d’or ! Nous avons bien suivi les recommandations et refais le plein pratiquement à chaque pompe rencontrée. Du coup nous ne sommes pratiquement jamais descendu en dessous de la moitié du réservoir.
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Comme beaucoup nous avons crevé, 2 fois en 24h, et le changement de roue au milieu d’Etosha, sachant des fauves en liberté possibles autour de nous, contribuera à alimenter nos souvenirs ! Je pense qu’il est préferable, pour les moins à l’aise avec un changement de roue, de bien vérifier avant, tout le matériel nécessaire, son emplacement voire son utilisation. Pour nous l’utilisation d’un cric type camion sur un chassis de 4x4 réhaussé n’a pas forcément été une partie de plaisir. Et je pense qu’il ne faut pas forcément compter sur quelqu’un pour vous aider. En plus d’une heure d’arrêt dans Etosha nous n’avons vu passer qu’une seule voiture.
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. Le taux de change nous était assez favorable : 1 euros pour 20 dollars Namibien . Facile pour les calculs de conversion on enlève un zéro à tous les prix et on divise par 2. Par exemple 500 N$ font 25 €.
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En ce qui concerne la conduite sur les pistes (gravels road) il faut prendre confiance petit à petit pour trouver la bonne vitesse notamment sur la « tôle ondulée ». Sans être déraisonnable il faut avoir l’impression de « surfer « sur la route, ce qui n’est ne donne pas forcément un sentiment de sécurité au début. La bonne vitesse en fonction des véhicules semblant se trouver entre 70 et 80 km/h, en dessous c’est assez inconfortable et cela saute beaucoup même si les pistes sont bien entretenu. Au dessus c’est plutôt du ski de vitesse que du surf …… Comme tout ceux avec qui nous avons échangé, nous avons trouvé que les pires pistes étaient celles d’Etosha.
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Nous avons trouvé un accueil toujours très sympathique et souriant à de rares exceptions prêts (NWR ….). Bien que l’anglais soit la langue officielle, il n’est pas toujours bien parlé (et compris) par tout ceux qui n’ont pas fait un minimum d’étude. Et les campagnes sont assez pauvres … L’afrikaans est la norme, l’allemand semble peut être même être plus pratiqué que l’anglais. Il est indéniable que la colonisation germanique à marqué le pays avec tous les avantages et défauts que chacun voudra y trouver… A titre d’anecdote la compagnie aérienne m’a fait parvenir ma valise arrivée 4 jours en retard, par un chauffeur de taxi qui ne parlait que l’afrikaans. Difficile de convenir d’un lieu et horaire de rendez vous ! Par contre tous les commerçants seront toujours prêt à vous aider et il n’y qu’a tendre son téléphone à l’un d’entre eux en leur faisant comprendre que cette langue vous est étrangère, pour qu’il gère le truc et vous traduisent les lieux et heures de rendez vous . Ouf j’ai récupéré ma valise, livré par un gars qui a du faire 9h aller retour pour cela. J’ai été heureux de lui donner un bon pourboire. A ce propos tout le monde, est tout le temps sollicité pour cela et il est bon d’avoir des petites coupures (de 10 à 50 N$) sur soi pour ne pas à avoir à sortir la grosse liasse de billet prévue pour les vacances, devant des gens qui peuvent être très démunis.
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Je finirais par la sécurité et par le partage d’une mauvaise expérience. Le pays est très sur et peux être conseillé à tout le monde, homme ou femme, seul ou en famille. La présence policière est quasi nulle hormis pour la zone qui s’étend d’Etosha Est à Windhoek.
Malgré tout il convient de ne pas tenter certains gars (que l’on repère tout de même assez vite) mais qui sont parfois inévitable. Les conseils lus sur ce site nous indiquaient qu’il fallait faire attention de ne pas laisser son sac en vu dans sa voiture à Windhoek. Peine perdue, mais dans la dernière ville croisée au nord de Windhoek : Okahandja (pour ceux qui feront le tour « classique » dans le sens des aiguilles d’une montre). Dix minutes d’inattention alors que l’on était garé correctement sur le coté d’une station-service, et le sac à dos de ma compagne, laissé entre 2 sièges, était volé, la vitre coté conducteur brisée. Avec toutes les conséquences que cela comporte notamment pour le vol d’un passeport : impossibilité de reprendre l’avion, obligation de se faire faire un laisser passer à l’Ambassade de France… qui est fermée le WE. Evidemment cela nous est arrivée un samedi ! Résultat des courses : 3 nuits de plus passées sur place, coincé dans un hôtel (on a bien dû rendre notre véhicule), des frais de changement de billets d’avions … etc. Et surtout beaucoup de stress et une expérience lunaire pour aller porter plainte au bureau de police de Okahandja (c’est l’Afrique !!!).
Un très grand merci à toute l’équipe du Trans Kalahari Inn (hotel) qui nous a accueilli 3 jours de plus ainsi qu’à Otto de Bobo Campers qui se seront démenés pour nous sortir de cette mauvaise impasse. -
Nous ne retiendrons tout de même que les magnifiques paysages , Le Namib, Sandwich Harbor , les animaux de partout et surtout d’Etosha, nos campings, nos barbecues, le ciel étoilé (sans pollution visuelle) et les rencontres avec tout ceux qui composent ce pays au multiples facettes.
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Par choix nous n’avons pas voulu aller à la rencontre du peuple Himba et « visiter » un de leur village. Mal à l’aise à l’idée de s’immiscer dans leur vie avec, c’est un avis très personnel, une impression de voyeurisme comme celle d’aller au zoo … Ce n’est absolument pas un jugement pour ceux qui voudrait le faire et nous sommes tout à fait conscient qu’il s’agit aussi d’un choix pour ce peuple, qui leur permet de subsister, de se financer et peut être même de sauvegarder leur culture. Chacun se fera son idée.
Clap de fin dans l’avion du retour , j’essayerai de publier cela à notre première escale en Ethiopie, en espérant que cela puisse servir à d’autres.
Le voyage est la seule chose qui s’achète et qui nous rend plus riche.