Retour sur un voyage de 12 jours à Naples + Pozzuoli/Baia + Paestum + 2 nuits à Capri + 2 nuits à Ravello

Forum Italie

Nous étions deux + un petit chien pendant les vacances de Pâques 2024, du 28 mars au 14 avril.
NAPLES:

  • Insécurité: quasiment inexistante. Nous étions logés dans le mal famé quartier de la gare, à quelques pas de la Piazza Garibaldi et du pire côté en plus (Porta Capuana) Jamais menacés, jamais abordés, jamais agressés. On sortait le chien à minuit ou une heure du mat et n’avions eu aucun problème. Évidemment il ne faut pas être naïf, j’avais mon chien et cela fonctionnait un peu comme um alibi: prudence quand même ! Nous avons juste été témoins d’une tentative de vol dans le métro, mais ça arrive aussi à Berlin, Rio, Paris. L’environnement de la gare est plus déprimant que dangereux. Beaucoup de laisser-pour-compte, d’immigrants probablement illégaux, de misère noire. L’hygiène sur la place Garibaldi est plus que douteuse, mais la ville fait ce qu’elle peut. Il y a pas mal de policiers en journée.

  • Saleté: problème connu, certes dérangeant mais pas de tout inhibant. Ça nous faisait de la peine plutôt pour les napolitains eux-mêmes, mais ils s’y sont apparemment habitués (ou résignés, vu que la mafia y est pour quelque chose) Mais voir l’immense piazza Plebiscito toute sale, c’est triste. Et la Galleria Umberto I avec ses clochards et ses marbres crasseux, c’est encore plus triste.

  • Trafic: compliqué, mais il a ses codes: en tant que piéton on doit traverser en fonçant entre les voitures et…oh miracle ! ils freinent et nous laissent passer. Il faut toutefois avoir une bonne dose de courage (et de prudence) pour agir ainsi. Attention surtout aux scooters, ils se croient tout permis.

  • Arnaques: ni vu ni connu.

  • Météo: un peu frais au début du séjour pour finir avec des journées très chaudes vers la mi-avril. Le soleil tape déjà sans pitié, attention !

  • Les gens: a-d-o-r-a-b-l-e-s, courtois, souriants, spontanés. Si vous leur adressez la parole (en italien !) ils se mettront à quatre pour vous aider. Fiers et amoureux de leur ville. Une certaine rudesse dans leurs attitudes ne veut pas dire agressivité. Il n’y a pas de secret: soyez gentils et patients avec « vos hôtes » et il vous le rendront pareil. Parlez leur langue ! Parlez leur autrement que pour demander des renseignements, intéressez-vous à eux. Évidemment qu’on peut tomber sur un vendeur mal poli ou un passant grossier, mais et alors ? Voici un exemple de la gentillesse viscérale des napolitains: après avoir visité Pozzuoli, nous voulions aller à Baia, mais le train ne fonctionnait pas ce jour-là et le système de bus était très compliqué. On est allé demander des informations dans un restaurant et un client s’est tout de suite mis à disposition de nous y amener, en voiture ! Il l’a fait et n’a rien voulu recevoir en remerciement.

  • Chiens: acceptés et bienvenus presque partout. Les napolitains les adorent. Pas de problème dans les métros, bus, trains. On a pu entrer avec notre Jack Russell dans plusieurs églises (!) des magasins, boulangeries, dans le cloître de Santa Chiara…

  • Beautés: innombrables. De merveilleuses églises, des musées richissimes, la beauté et la lumière si particulière du golfe de Naples; celles du golfe de Pozzuoli ont quelque chose de miraculeux. Quelquefois on ne comprend pas comment un tel palace du XVII ème est à l’abandon et tombe en morceaux, mais c’est ça aussi Naples. Je pense que le fait d’habiter entre deux des plus dangereux volcans de l’Europe leur fait relativiser l’importance des choses matérielles…

  • Concernant la vie nocturne, les spritz, les soirées Piazza Bellini, ça ne nous intéressait absolument pas donc aucun avis.

  • Nourriture: évidemment fantastique, si on cherche de bonnes adresses. Ici, qualité ne veut pas dire prix exorbitants. Concernant les sucreries, les différentes sortes de sfogliatelle ne m’ont pas impressionné. La pastiera, par contre, quelle délice ! Les babas aussi, délicieux.

  • Métro-ligne 1: pas tellement adapté aux grandes foules. Le dimanche de Pâques c’était la galère et ça aurait pu être dangereux en cas de panique ou attentat. Évitez-le ces jours-là et les week-ends. Et dès que vous voyez un automate libre, achetez-vous le plus grand nombre de billets, pour ne pas devoir attendre 20 minutes dans certaines stations.

  • Métro-ligne 2 (gérée par Trenitalia): impeccable

  • Wifi public: ne comptez pas trop là-dessus. Il y en a quasiment pas à l’extérieur.

  • Coup de cœur: l’église des Girolamini, récemment réouverte, toute clinquante et absolument sublime après des années de travaux et restaurations. Chapeau!

  • Touristes en ville: énormément d’italiens, des français dans les sites connus, des allemands dans les musées, quelques brésiliens ici et là, très peu d’asiatiques, très très peu d’anglophones.

  • En tant que couple gay discret nous n’avons eu aucun désagrément. Pas de remarques, pas de sourires gênés ni d’agressivité, pas de commentaires derrière notre dos, pas d’attitudes méprisantes. Nous nous sommes sentis toujours très bienvenus et avons eu droit à ce qu’on souhaitait: l’indifférence.

  • Pozzuoli et Baia: nous avons eu de la chance avec une météo fantastique. Tant mieux que ces endroits fabuleux ne soient pas connus du grand public: les empereurs romains savaient choisir. Une demi-journée pour chaque site suffit.

  • Paestum: impressionnant et pas trop grand à visiter; magnifique musée. Prenez votre temps et passez-y une belle journée, allez à la plage toute proche. Évitez les restaurants proches du site, cherchez ailleurs.

c’est vite résumé, dans ce cas là tu peux dire la même chose de Saint Tropez et Portofino. Ces sites se visitent hors saison, cela n’a rien à voir avec l’été.

Bonjour,
à la lecture de votre compte rendu, j’en suis à regretter de n’y passer que 4 jours en juin prochain!!
En tout cas, je suis désormais impatient de découvrir cette ville, merci.

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Finalisant mon retour de voyage:

  • Capri est un fait un seul et unique grand hotel de luxe. Ici, il n’y a que l’argent, la démonstration de richesse et l’apparence qui comptent. Anacapri est beaucoup plus sympa et rural, sans aucune autre prétention que d’être jolie. Toutefois, au mois d’avril on peut encore profiter des innombrables beautés de l’île sans subir le snobisme d’été: à ce moment-là, à vos risques et périls. Beaucoup de francophones lors de notre séjour.

  • Ravello: en basse saison, un rêve. Venant de Suisse, on est habitué à ce genre de paysage montagne/eau, mais ici c’est la mer, les parfums, la chaleur et le décor italien qui sont irremplaçables. Je connais peu d’endroits aussi beaux au monde, avec cette vue et ses jardin féeriques. Par contre, en avril déjà beaucoup (trop) de touristes américains et…français

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