Salaire moyen à Cuba

Forum Cuba

Le journal Granma vient de publier les statistiques du salaire moyen mensuel (qu’on appelle ici “SMIC de Salaire Moyen Interprofessionnel Cubain”) par région et pour Cuba.

Pour l’ensemble du pays, cela donne 740 Pesos Cubains. Les données étant en CUP, en CUC, sachant qu’il faut 25 CUP pour avoir 1 CUC, cela fait moins de 30 CUC par mois.

Pour ceux ayant encore des problèmes entre les CUC et les CUP

1 CUC = 24,50 CUP + 0,50 CUP de frais de change pour chaque CUC acheté ou vendu…

10 CUC = 245 CUP (10 X 24,50) sur lesquels on prend donc 5 CUP (10 X 0,50) de frais = 240 CUP

Pour avoir 10 CUC, un Cubain donnera 245 CUC (10 X 24,50) + 5 CUP de frais (10 X 0,50) = 250 CUP .

L’article du Granma ici

Bonjour,

Il s’agit d’un salaire moyen. Dans beaucoup de secteurs c’est moins. Agriculture, enseignement, administratifs…200/300cup mensuel.
Reste plus qu’à Granma expliquer comment vivre avec ce salaire…

Hasta pronto.
chavitomiamor

je pense que les chiffres sont intéressants à consulter pour avoir une analyse objective.

Salaire moyen par région
2012 2013 2014 2015 2016
Pinar del Río 471 480 601 688 786
Artemisa 441 449 551 668 776
La Habana 467 484 595 725 776
Mayabeque 465 474 553 642 725
Matanzas 483 484 607 723 806
Villa Clara 466 476 603 702 808
Cienfuegos 474 480 609 710 753
Sancti Spíritus 477 487 614 703 790
Ciego de Ávila 515 520 645 752 816
Camagüey 456 465 566 650 679
Las Tunas 456 463 584 643 676
Holguín 462 471 575 669 730
Granma 460 470 565 633 676
Santiago 433 443 540 628 657
Guantánamo 434 442 548 624 633
Juventud 451 461 530 617 655

Salaire par catégorie professionelle

2014 2015 2016
Total 584 687 740
Agricultura, ganadería, silvicultura y pesca. 679 834 991
Explotación de minas y canteras 819 958 1 218
Industria azucarera 963 1 147 1 246
Industrias manufactureras 589 804 883
Suministro de electricidad, gas y agua 561 776 799
Construcción 674 795 985
Comercio, 566 657 717
Hoteles y restaurante s 377 435 556
Transporte, y comunicaciones 575 668 826
ntermediación financiera 612 830 1 032
ctividades inmobiliarias y de alquiler 517 620 707
Administración pública, defensa, social. 485 525 510
Ciencia e innovación tecnológica. 811 1 015 954
Educación 527 537 533
Salud pública y asistencia social 712 850 871
Cultura y deporte 486 487 511

Il faut noter deux secteurs faibles la culture , l’administration

Tu as raison Chavi, si on considère que c’est le salaire moyen, cela veut dire qu’il y en a comme tu le signales qui touchent bien moins. Ca doit pas être facile pour eux d’acheter des frigos ou des chaussures de marque.

Bonjour,

Un article “éclairant” sur le sujet:

A savoir que le tarif d’une chambre dans cet hôtel est de plus de 400 €…

Ou encore cette offre d’emploi (photo déjà publiée -300 cup = 12 cuc-) de l’automne dernier:

Bons voyages à tous.

zapata.

Tu as raison Chavi, si on considère que c’est le salaire moyen, cela veut dire qu’il y en a comme tu le signales qui touchent bien moins. Ca doit pas être facile pour eux d’acheter des frigos ou des chaussures de marque.
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Bonsoir !
En principe , c’est vous qui nous expliquez tout , et même ce que vous ne savez pas .
Est ce que vous voulez que l’on vous explique comment les Cubains font pour acheter des chaussures de marque et un frigo ?
Est ce que vous connaissez une famille qui n’a pas de frigo ?
Pour ma part , je n’ai pas les moyens d’acheter des chaussures de marque . Je ne pense pas non plus être seul dans ce cas . Mais c’est bien de parler de la misère à Cuba . Ca occuppe . Bonne soirée

Bonjour,

Des cubains sans chaussures de marque? Oui j’en connais, une majorité même. Suffit de sortir de Habana vieja. Trinidad, ou Vinales.
On coût les chaussures à Cuba. Pour votre gouverne.

Hasta pronto.
chavitomiamor

Non, je n’en connais pas. Comment ils font ? Oui, il y a une dizaine d’années, l’état a financé en très grande partie le changement de tous les vieux frigo, clim, etc. par du neuf payable à long crédit. Vous ne saviez pas ? Bizarre, à cette époque vous étiez censé résider à Santiago.

Oh merci pour cette phrase ! C’est bel et bien ce que nous étions 3 à dire à Sysy alors qu’elle disait que c’était faux. On est désormais 4.

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Quelle est la source ?

Granma pour les chiffres !

Etonnant qu’ils sortent ces chiffres !!!
Je n’ai pas lu la suite de l’article mais on peut supposer qu’ils se glorifiaient de la hausse des salaires … sans parler de celle de la vie.

Ensuite et surtout, cela cloue le bec à certains qui nous sortent des tarifs de location de guide ou chauffeurs délirants …

Bonjour,

En tout cas ce tableau confirme que les provinces de l’Oriente sont les plus pauvres. Que très peu de touristes connaissent malheureusement.

Hasta pronto.
chavitomiamor

la ou les touristes ou les gens qui pensent connaitre cuba en sejournant 30jours par an,se trompent , en pensant que les cubains nont pas de fric ,ca fait des annees que je vis a cuba et je peux vous dire que des paysans , des gens de la villes avait des mines d or sous le matelas, depuis la legalisation de la vente de voitures, des casas, des comptes propiste c est l explosions ,il y a des cubains qui ont deux ou 3 restaurants ce sont des usines afaire du fric , comme fleurs de loto ,le mimosa, et los nardos , ce sont dans les 10000 cuc journalier minimun que rapporte ces restaurants , des cubains avec des audi ,mercedes , a plus de 30000 cuc meme avec une kia pikanta ca vaut a cuba 180000 euros ,il y en a partout je suis reste 5mois sans refrigerateur car je n ai pas 800 cuc pour en acheter un , aucun cubain na pas de frigo , ni de tele plate , alors vous me faites rire sur ce site quand vous dite que doit ton ramener a cuba comme cadeau!!! je dirai rien du tout ,

et en plus les 3 resto que je site sont aux meme proprio,ca me rappele quend je vivais en republique dominicaine ,le juge, l avocat, le maire ou le commissaire et etc etc qui ont 100 fois plus de fric mensuel ,quand nous sortion jamais ils ne foutaient la main dans la poche pour payer ,jamais aucune invitation chez eux ,par contre pour venir chez vous les mains vide pas de probleme ce sont les champions et a cuba , ca se perd un peux ,mais ca reste quand meme present avec les touristes bobo

Bonjour

Comprendre:
Pour savoir ce qu’est le peuple de base à Cuba, il suffit de retirer tous ceux qui sont gradés de l’armée, les responsables du PCC, les élus de l’assemblée nationale, les docteurs et professeurs,tous les responsables d’entreprises, et aussi la police et service secrets, certains journaliste TV et presse…, les taxis, ainsi que les loueurs de casas, ceux qui ont des contacts avec le tourisme, et certains petits commerces…

Ceux qui restent, et ils sont nombreux (la grande majorité) représente le peuple de base à Cuba (environ 7 à 8 millions) dont le salaire est de 12 à 15 Cuc par mois quand ils travaillent 8 à 10 h par jour (sinon plus), et 6 jours sur 7, seul le dimanche est libre. .
Soit 300 à 375 pesos en Moneda Nacional.

L’état leur fait des prêts à 8 / 10 % sur 10 ans, 20 ans pour l’achat d’un frigo, d’une TV…et autres comme l’achat de logement.
Tant qu’ils rembourse, tout va bien !

On comprends mieux, le nombre de vol, car le coût de la vie est au moins égal à celui de la France, (sinon supérieur) que la plupart des gens du peuple veulent quitter ce pays. On comprend mieux aussi pourquoi il y a tant de jeunes gens qui se marient avec les premiers étrangers qui leur tombent sous la main, et surtout autant de prostitution depuis la révolution.

Cuba était un pays capitaliste et il ne l’a jamais oublié.
Les conditions de travail pour les travailleurs de base des conditions extrêmes, le pire du capitalisme alors qu’il le rejette.
La retraite est à 70 ans, et la pension sera de 9 à 11 cuc par mois (225 à 275 pesos moneda nacional).

En espérant vous avoir aidé à mieux comprendre Cuba.

Jacques DEPOLLIER du JDSDF à Cuba.
21 ans de Cuba / 79 voyages

Hola Gabrielo,

superbe la photo ! tu connais le nom de la salle ?

A noter qu’il y avait que des machos avec leur cigare, pas une nana !!! sauf erreur de ma part, à moins qu’elles étaient au poulailler, tout en haut ?

Jacques DEPOLLIER du JDSDF à Cuba

Ce qui choque le plus à Cuba pays qui de voulait egalitaire et la difference entre le niveau de vie dans les 4ou 5 villes touristiques et le niveau de vie dans les campagnes.

C’est le théâtre Arechabala de Cardenas. Et à regarder la photo, elle est bien vieille et date au moins d’avant 1950.

Bonjour,

Revenant a raison. Cette photo est bien antérieure à 1959.

Hasta pronto.
chavitomiamor

Bonjour

pour cela il n’y a aucun doute, vraiment aucun, pas besoin de regarder à 2 fois… (°°}
Tout le monde était bien habillé, les gens fumaient, bouteilles de vins et que des blancs en appaerence.

Hasta Luego
Jacques DEPOLLIER du JDSDF a Cuba

Hola

merci Revenant pour l’Info. Et quand on voit ce qu’est devenu cette ville aujourd’hui, c’est bien triste…

Jacques DEPOLLIER du JDSDF a Cuba

Il semblerait que ce soit un banquet politique en 1920 (trouvé sur Pinterest). Penses-tu que les gueuletons politiques d’aujourd’hui soient du même “gabarit” ? (avec une sauce d’humour)

Règle de base du voyageur humble et modeste en pays émergent : ne pas appliquer notre grille de lecture d’occidentaux gavés de surconsommation et de gaspillage. Et se défaire des préjugés idéologiques.

Comment font-ils ces Cubains pour vivre avec 26 E ?
Début de réponse :

Et là :

Pour connaître Cuba de l’intèrieur :

Un critère de qualité de vie et de santé : mortalité infantile à Cuba de 4/1000; Jamaique (voisin de Cuba) : 14,3; France : 3,37; USA : 6; Réunion (France) : 7,63.

Donc, il y a un truc que bien des visiteurs zappent parcequ’il ne faut pas se contenter de la plage et se documenter ailleurs que chez les supporters des exilés haineux de Miami : les politiques publiques quasi-gratuites, sont à l’origine d’un indice de développement humain “élevé” :

Savoyeux, de retour de Cuba

C’est bien ce que j’expliquais…

Un article qui a déjà 4 ans de retard, dont les chiffres sont quand mêmenà prendre avec des pinces à épiller. L’agriculture fournit 65% de la nourriture cubaine ? Je me demande si quelqu’un y croit vraiment, surtout lorsqu’on voit l’état de celle-ci aujourd’hui. Une agriculture très déficitaire imposant des millions d’importation… rien qu’en végétaux… et que dire du poulet !

Faut acheter le livre ! Pas besoin en ce qui me concerne.

Des chiffres (de quand ?) remis en cause par beaucoup de personnes quand-même, et même par des professionnels de santé cubains. Quant à l’OMS, même elle reconnait qu’il est très difficile d’avoir des chiffres et données réels sur Cuba.

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Beaucoup de monde aime Cuba, ils connaissent le pays comme ce Jean-Pierre, et n’en sont pas pour autant des haineux de Miami. J’ai vu l’éducation, la santé, la vie cubaine… Défendre tout cela est assez preuve de méconnaissance, ou de pur Castrisme (si je puis me permettre).

Que répondre à mediamenteur ? Etonnant ce chiffre de l’agriculture qui fournit 65% des besoins … Les magasins sont pas réellement achalandés et lorsqu’il y a quelque chose (type poulet), cela part très vite. C’est un signe. Pour https://reporterre.net/Cuba-le-pays-ou-l-agroecologie-est-vraiment-appliquee, il faut voir le doc suivant : « comment cuba a survécu en 1990 sans pétrole » https://www.youtube.com/watch?v=KEF19NV_3SE très intéressant et instructif (et je ne suis pas pro Castro). Cela donne de nos jours de très beaux fonds marins car ils ne sont pas pollués par les pesticides. Pour la santé; comme elle a quand même des soucis. Il suffit d’aller dans un hôpital cubain pour voir les lacunes.
J’ai été à l’hôpital Netto à GTMO, pas folichon en terme de propreté et de matériel mais on m’a donné la bonne ordonnance, enfin, au nom de ma belle-mère contre quelques boites de médicaments que j’avais amené (qui ne m’avaient pas été réclamées, il faut être honnête).
Au sourire du médecin, je devine qu’ils ont dû servir, elle ne m’a rien demandé d’autre. Pour avoir un rendez-vous, un “petit cadeau” facilite pour une date plus proche que les autres.
C’est ce qui est dit dans l’article.
Pour moi le souci est celui-là : on donne un diagnostic mais pas de médicaments.
Ma belle-mère avait une ordonnance pour des lunettes mais il fallait attendre 2 ou 3 ans pour les verres : "vous n’avez pas de famille à l’étranger " lui a-t-on dit.
Les aides de l’état avec la libreta : de quoi à manger pour 3 à 4 jours, pas plus.
L’électricité et l’eau ne sont pas chères, mais cette dernière n’est pas réellement potable (pareil au Mexique par exemple).
Personne ne meurt de faim, mais on peut voir des cubains faire les poubelles, ce qui n’existait pas il y a une dizaine d’années.
il y a de plus en plus de touristes et les “mendiants” augmentent aussi.
Finalement, cet article est bien plus réaliste que certains, trop partisans, que l’on rencontre ailleurs … et étonneront ceux qui sont allée à cuba pour Varedero ou en circuit guidé (chacun son idée du voyage).

Bonjour,

Cuba était un pays auto-suffisant avant la Révolution. Aujourd’hui ce pays importe plus de 80% de son alimentation. Un très bon client des USA pour le poulet aux cuisses de compétiteur. Les paysans locaux sont complètement ivres à 10h du matin sur leur charette. La production s’en ressent…Les exilés haineux, pour reprendre vos propos, c’est avec leurs remesas, une des premières ressources de Cuba. Jeu egal avec le tourisme. “Se défaire des préjugés idéologiques”. Encore moins facile dans un système à parti unique…Vous avez dépensé combien quotidiennement durant votre séjour ?N’hésitez pas à demander la résidence cubaine. Occuper un emploi à 480 pesos (20 cuc)/mensuel, et vivre dans ce beau pays de la décroissance.
Je ne me documente nulle part. Je séjourne 6 mois par an à Cuba (2x3 mois). Et pas en casa particular…J’observe et ne fais que des constatations.
J’espère simplement que vous n’écrivez pas vos messages depuis un iPhone, avec un bon big-mac et un coca. Mais avec une assiette arroz/huevo et un verre de flotte. A lo cubano…

Hasta pronto.
chavitomiamor

Hasta pronto.
chavitomiamor

C’est pour cela que je dis que cet articles de Médiasmenteurs a du retard. Il y a 4 ans, et quelques années de plus même, il y avait une grande politique pour l’agriculture, qu’on pouvait même comparer à une certaine période russe. Je me rappelle d’un gars à Guanabo qui était chargé d’une parcelle de terrain qui produisait je ne sais plus quoi. En contrepartie, comme un accord, il avait le droit de cultiver une partie (petite) pour lui même. A cette période, les grandes zones d’agricultures (la plus connue à la Havane est tout le sud de la Havane, Mayabeque et Artemisa. Si vous y passez aujourd’hui, 1 terrain sur 3, et suis gentil, sont cultivés.

Après, pour la santé, je ne dis pas qu’elle est mauvaise, mais comme tu dis, il y a des lacunes. Quand tu vois que des malades âgés ayant une pneumonie sont dans une même pièce, de 8 lits, d’autres malades, sans aucun air conditionné, où chacun se rafraichit avec son propre ventilateur apporté par la famille. Puis, quand cette personne décède, on convoque 2 personnes proches pour des examens de tuberculose, car tu apprends que la personne décédée était atteinte de tuberculose. Pour les autres visiteurs, rien ! Et ça, je l’ai vécu. Cette personne, la veille et l’avant veille de son décés, j’étais allé le voir. Il me racontait, avec peine, comment on lui a extrait du liquide des poumons… attaché à une chaise dans la chambre même, avec une grosse seringue. Je pensais qu’il délirait, mais son gendre me l’a confirmé au retour, il était présent. Son dernier sourire, je l’ai vu le lendemain. J’ai demandé s’il pouvait sortir 30 minutes, sur un fauteuil, pour voir son unique arrière petit-fils de 20 mois, mon fils, car je ne voulais pas qu’il rentre dans cet hôpital. Il avait le sourire, et les larmes, je sentais que ça serait l’unique fois que mon fils verrait son arrière-grand-père. Il est décédé le lendemain, officiellement d’une pneumonie, mais atteint de la tuberculose. C’est comme le choléra, où la majorité des décés sont enregistrés sous “décédé suis à diarrhée aiguë”.

Alors les chiffres de la santé…

Beaucoup de monde aime Cuba, ils connaissent le pays comme ce Jean-Pierre, et n’en sont pas pour autant des haineux de Miami. J’ai vu l’éducation, la santé, la vie cubaine… Défendre tout cela est assez preuve de méconnaissance, ou de pur Castrisme (si je puis me permettre).
Date de l’expérience : 10/06/2018
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Admettons. Les statistiques de Cuba, de la Banque mondiale, du FMI et de l’Unesco seraient bidonnées, concernant la santé et l’éducation, la mortalité infantile et la longévité (79 ans). Je découvre cette argumentation. Curieux, cependant, que la statistique du salaire moyen cubain ne soit pas contestée … Il est vrai qu’elle est acceptable, car elle révèle un revenu qui scandalise l’occidental (lequel ne soupconne pas les autres revenus indirects, y compris le marché parallèle) et discrédite le système social cubain, comparé à ce qui n’est pas comparable, notre mode de vie aisé (basé quand même sur un “surnuméraire humain” de 10 millions de personnes pour notre seul pays).

Foin donc des statistiques ! Que reste-t-il au voyageur qui ne se contente pas du rhum et des cigares, mais cherche à en savoir plus sur ce peuple et sa Révolution ?
Il reste des impressions visuelles, des conversations. Par exemple : durant un mois, sans guide, de Vinales à Baracoa, je n’ai pas vu de gosses en haillons, décharnés ou le ventre gonflé par la malnutrition, comme j’en ai vu en Afrique ou dans certains reportages sur des pays d’Amérique latine et d’Asie. Les enfants sont costumés et chaussés même dans les villages reculés. J’ai vu dans une vallée à l’écart de Baracoa, accessible à pied uniquement, une école pimpante dans la forêt tropicale, accueillant 8 éléves avec un maître. Chez nous, elle serait fermée ! Même constat sur mon parcours en ville ou à la campagne : l’école et le péri-scolaire semblent stucturer la vie cubaine.

Pour moi, c’est un critère qui peut en dire long sur un système social qui refuse le modèle dominant du libéralisme qui fait tant de mal à la planète. Eux, parlent de capitalisme et ils voient à la télé ce qui se passe chez leur voisin hostile du Nord, les USA. A Baracoa, on apprenait qu’une nouvelle tuerie frappait un lycée Texan, ce qui dépasse l’entendement de nos hôtes.
Autre impression : je n’ai pas vu de bidonvilles, comme j’ai pu en voir en Afrique du sud, véritables villes dans les villes avec des conditions de vie infrahumaines.
Pour conclure, Cuba est un pays “pauvre”, certes, mais qui offre apparemment à ses habitants un filet de sauvetage que bien des pays équivalents envient : la quasi gratuité des services publics de base.

Un de nos interlocuteurs nous disait : le système est perfectible. Un autre affirmait : on a des difficultés, mais on est heureux. A Vinales, notre hôte (l’instituteur) reconnaissait qu’il vivait bien. Il vrai que la province est riche de son tabac…
Nous l’avons constaté, la libéralisation des activités économiques et le tourisme génèrent des différenciations importantes de niveau de vie. C’est sans doute un défi majeur pour l’avenir de l’île, avec la levée du blocus qui complique la vie des habitants et freine l’évolution du pays.

Simple avis de voyageur qui ne fait que passer brièvement, ne cherche pas à donner de leçons aux autochtones, mais plutôt à en recevoir et à comprendre le pourquoi et le comment des choses dans ce pays controversé (expression du voyageur JP. Lamic).

Savoyeux

Contester quoi exactement ? Oui, le salaire moyen moyen est de moins de 30 euro, mais comme déjà dit ici, il ne reflète strictement en rien le niveau de vie. A ce salaire moyen, on peut rajouter la Libreta dont les produits sont, certes pas gratuits, mais à un prix très bas (subventionnés) et les marchés subventionnés (dits de la FAR), pas les privés). Allez, soyons fous, rajoutons le marché parallèle. Bon, on ne va pas rajouter les subventions pour le transport. Avec tout ça, pouvez-vous nous dire si c’est suffisant pour vivre ?

Il n’est pas question de comparer ou d’expliquer que ce n’est pas comparable, seuls ceux à court d’arguments sortent ce refrain.

Surprenant, mais je sens une certaine comparaison… Afrique, Amérique Latine, France. On ne voit pas, donc c’est mieux !

Une autre comparaison ? Mais c’est vrai, la télévision cubaine se fait un grand plaisir à diffuser les malheurs qui se passe aux USA, ou ailleurs, là où elle cache beaucoup de “réalités” de son pays.

C’est notre mythomane jiminijou qui va pas être content, lui qui en voit beaucoup et qui a même vu des mogotes à Trinidad.

C’est quoi les filets de sauvetages ? Remesas, lucha (vol, jineterisme, arnaque, marché noir), tricheries aux déclarations. C’est une offre du pays, ou c’est une “prise” du peuple ?
J’y reviendrai.

Ben oui, il est heureux, il loue des chambres, il ne fait donc pas partie de ceux le plus dans le besoin. A moins que ce ne soit le tabac qu’il fume qui le rend heureux.

Là, suis d’accord, et encore, je crois que vous n’avez que vu la partie immergée de l’iceberg.

Vous savez, je ne crois pas vraiment à l’objectivité d’un livre. Son auteur aura toujours une tendance à écrire ses lignes vers ses idées. Et lorsqu’on lit que le régime révolutionnaire est diabolisé par une diaspara de Miami, on a tout compris. Où en sont, aujourd’hui, les réussites de la révolution ? La santé ? Non. L’éducation ? Là encore, non. Certes, il y a de bonnes choses, mais sont-elles suffisantes pour effacer les moins bonnes, voire les mauvaises.

Les cubains qui criaient, les mois qui ont suivis la crétion de “l’opération miracle”, “on préfèrerait payer pour être soignés rapidement”… ou encore cette dame interrogée par la police parce qu’elle avait mis une pencarte “Permuta par Venezuela”, car cela faisait des mois (et encore) qu’elle attendait cette même opération alors que les Venezueliens passaient avant elle. La “cola del trae”, vous connaissez ?
A l’hopital, apportez votre ventillateur, et votre bouffe, sinon… même les draps, votre famille doit les laver. Les kiné sous ordonnance… en mission à l’étranger. Si vous en voulez un autre, vous dever payer.
Sacré service “gratuit” réussite de la révolution. Les pharmacies, vides. Si vous avez une ordonnance, pas certain que vous trouviez ce qui vous est prescrit (et qui n’est pas gratuit), à moins d’aller dans une FRD (Farmacia Recaudadora de Divisas, nom que je donne aux pharmacies dites pour touristes), fréquentées à 99% par des Cubains, où les tarifs sont supérieurs à chez nous, et où tu payes plein pot même avec une ordonnance… alors qu’elles sont alimentées en très grande majorité par les tonnes de dons annuels de l’Europe (entre autres). Ou alors, tentez votre chance vers les chefs de clinique, qui reçoivent des dons de touristes retraités lambdas (à Baracoa surtout) pensant qu’ils aident le peuple alors que le chef leur remet un papier sans valeur en toute illégalité (et avec un grand sourire) et qu’il revend ces médicaments à ses patients.

Vous voulez des anecdotes sur l’éducation ? C’est vrai que tous savent écrire leurs nom et prénom. Ah oui, tout le monde peut faire des études universitaires ou plus. Pensez-vous que tous choisissent vraiment ce qu’ils veulent faire ? Lorsque vous changez d’établissement scolaire, ou plutôt lorsque vous en quittez un pour partir, par exemple, à l’étranger. Soyez généreux avec le directeur de l’établissement si vous voulez avoir votre “parcours scolaires” et les notes pour présenter à l’étranger. c’est comme les cadeaux réguliers (anniversaires, Noël) pour votre instituteur et le directeur. Pas de cadeau, votre évaluation sera proportionnelle, et oui. Allez, une autre ! Une nièce, très forte en électronique et informatique grâce à son père. On lui a refusé de poursuivre cette voie parce qu’elle avait des allergies et qu’elle ne pouvait participer aux “escuelas al campo”, où aux défilés du premier mai ou au travail volontaire, où les vrais volontaires sont surtout des étrangers qui payent pour le faire (et oui, réel). Cuba est le seul pays au monde capable de dire à l’avance le nombre de participants aux marches du premier mai ou autres (et non statistiquement).

Mais, bon, je ne vais pas passer des heures à écrire des anecdotes !

La réalité cubaine, je la vois à travers mes amis et ma belle famille, pas avec des sites ou des livres !

Chrys

Comparer avec des pays dans une situation semblable à celle de Cuba n’est pas une hérésie. Vous seriez bien le seul au monde à ne pas voir la pertinence de la méthode. Regarder comment s’en sortent les perdants de la mondialisation capitaliste est instructif. Par exemple, les voisins insulaires comme Haiti, St Domingue, Jamaique, qui sont des paradis de bien être pour les plus fragiles et les enfants, c’est bien connu.

Tous ces pays partagent avec Cuba un PIB anémique, de la pauvreté, de la corruption, des infrastructures déficientes. Un point différencie néanmoins Cuba du reste des pays émergents, c’est les politiques publiques gratuites. Et leurs insuffisances n’enlèvent rien aux résultats obtenus que vous êtes le seul à ne pas voir ou ne pas admettre.

Je respecte totalement votre témoignage qui met le doigt sur les dysfonctionnements de la société cubaine. Le même constat se retrouve dans le livre du voyageur bienveillant qui a séjourné à Cuba de 1988 à 2017, en immersion chez l’habitant. Il constate cependant que l’île à beaucoup bougé et innové dans bien des domaines pour se sortir des années noires de la période spéciale et de l’embargo. Il n’en reste pas moins vrai que ces avancées, la libéralisation économique, n’ont pas fait tomber le blocus US, mis en place pour affamer le pays et imposer le système capitaliste (loi Helms-Burton).

Je reste persuadé, après mon voyage, éclairé par mes diverses lectures, que les principes de redistribution des richesses sous la forme de politiques publiques gratuites sont sans doute une alternative pour faire sortir les pays émergents de la pauvreté qui freine leur développement. Conjointement à cette orientation propre à l’île, le pouvoir cubain a encouragé la création de milliers d’emplois par le biais de la micro-économie. Car sans richesse, pas de redistribution. Sans doute du retard a-t-il ét pris dans ce domaine ? Mais je le dis avec précaution, n’étant pas assez connaisseur. Reste un défi engendré par cette libéralisation : les inégalités visibles à la ville comme à la campagne.

A l’évidence, Cuba n’est ni l’enfer, ni le paradis. C’est une construction humaine faillible, qui se cherche et expérimente -différente du modèle dominant prédateur- et essaye de s’en sortir dans un environnement mondial hostile. Ce pays mérite le soutien car il introduit de la “biodiversité systèmique” sur une planète qui ne connait plus qu’un seul régime, devenu totalitaire.
Je partage un texte du Che trouvé dans le catalogue du voyagiste Terre d’Av’ qui évoque la fragilité des révolutions, toujours en butte à l’hostilité des puissants et à des errements internes à leur processus.

Superbes comparaisons, il n’y a pas à dire. Comparer, pour moi, c’est excuser le mal parce qu’il y a pire. Choisir entre la peste et le choléra !

Ah, ça avance. Cuba pays émergent ?
Politiques publiques gratuites : Pouvez-vous développer, cela m’intéresse.
Je suis le seul ? Vous êtes sûr de ce que vous avancez ?

En immersion chez l’habitant ? Non, en immersion chez le loueur, pas chez l’habitant. Il y a une certaine nuance. Vous pouvez passer 3 mois chez un habitant, qui loue une chambre, vous ne vivrez nullement complètement immergé dans la vraie vie cubaine, dans sa lucha quotidienne. Je ne doute point que ce livre recèle beaucoup de réalités, mais je doute qu’il reflète la réalité.
Si on dit que le sport national à Cuba est la lucha, ce ne sont pas les “cafards” de Miami qui le confirment. Il y a un blocus, c’est vrai, mais le peuple cubain en subit un second… entre un blocus capitaliste, et un blocus socialo-communo-opportuniste, la lucha est le radeau de sauvetage.

Ces inégalité grossissent à vitesse grand V. Il n’y a pas de redistribution de richesses, il y a des impôts et des subventions. Le très riche bénéficie des mêmes subventions que le très pauvre. Les très pauvres n’avaient et non pas les moyens de prendre certaines choses de la Libreta. 1 peso pour 1, c’était un peso qui comptait dans la balance, alors que le riche aujourd’hui n’hésite pas à en dépasser des dizaines pour la gamelle de son chien, pendant que son voisin passe des heures en ville pour essayer de trouver un bpout de viande ou ne serait-ce qu’un poisson. Mais ne vous inquiétez pas, celui qui se croit en immersion chez l’habitant en mangeant du poisson à la cubaine ne voit pas celui qui cherche le poisson dans la rue et qui n’a pas les moyens de payer 10 fois moins cher ce poission. Il a son portefeuille de capitaliste pour se priver de rien, pour entendre ce qu’il veut entendre.

Quel système ? Cuba produit par exemple des machines à laver, coût de revient moins de 10 CUC (style machine à laver qu’on trouvait en France dans les années 70, en plus grand et en plastique), revendu au peuple 10 fois plus. Les FRD, allimenté par les dons européens, revendus cher au peuple malade. Idem pour les vêtements, les dons sont revendus dans des hangars voire des TRD. Le monde donne au peuple, le gouvernement détournent ces dons.

S’il vous plaît, pas Che Guevara, pas ici. A Cuba, sur la calle Obispo, il y a plus de touristes avec une casquette ou un tee-shirt à l’effigie du Che, qu’il y a de Cubains dans tout Cuba qui portent cette même effigie. Che fait vendre, Che fait rentrer de l’argent, et les Cubains l’ont bien compris. Demande à un groupe de musicos de jouer “hasta siempre”, ils le feront pour l’argent, avec le sourire hypocrite.
Précurseur du travail volontaire : Il a inventé le volontariat forcé !

Che Guevara, je sais pas, mais je l’ai vu arriver de loin celui-là. J’ai l’impression de lire un fervent membre de France-Cuba… association qui soutient avant tout le gouvernement et sa révolution, qui sera dissoute le jour ou Cuba ne sera plus communiste… même si le peuple ne vit pas mieux.

Vous faites un mauvais procès. Le voyageur que j’évoque n’était pas constamment en casas particulares. Il a été admis chez des familles très modestes avec qui il a construit une relation suivie, ce qui lui a ouvert les portes d’une connaissance plus approfondie de Cuba, des travers du système, des combines, mais aussi des potentialités de ce peuple combatif et débrouillard, adossé à un état protecteur, à qui on ne fait pas de cadeaux pour ne pas avoir choisi le modèle américain.Dans le fil de cet échange, un contributeur évoque le rendement agricole du temps du dictateur Batista. Mais il n’évoque pas le « rendement » des assassinats et la torture de ses opposants. C’était le temps béni des grands propriétaires terriens, qui s’enrichissaient de la monoculture de la canne à sucre. Mais quel était le niveau de vie des paysans, de la population, sous la férule du protégé américain qui avait fait de Cuba le 51ème état de la fédération ? La documentation ne manque pas sur cette période bénie … pour les mafieux et les tenanciers de bordels, les mêmes d’ailleurs.Une révolution ne tombe jamais du ciel et celle ci pas plus que les autres. Mais bien sûr, vous allez contester statistiques et témoignages qui dépeignent cette période tellement faste pour l’île, que ces ingrats ont poussés dehors le dictateur, ses conseillers US et la vermine mafieuse. Et crime suprême, nationalisé les entreprises US qui se sucraient sur le dos des autochtones.Je vous rassure, je ne suis pas membre d’une association pro-cubaine, comme je suppose que vous n’êtes pas un rat exilé à Miami, pataugeant dans sa fortune et sa rancune. Je suis en possession de tous mes moyens pour me faire une opinion quand je voyage et ne prends pas pour argent comptant ce qu’on me raconte, surtout quand je sens hargne, provocation et mauvaise foi, devant des évidences. Vous me semblez condenser ces défauts, quand je vous lis.Je le redis, Cuba n’est pas le paradis, j’en suis bien conscient, mais je ne jette pas le bébé avec l’eau sale du bain. L’île reste un espoir pour bien des peuples dominés par un ordre mondial insupportable et violent, incarné par les USA et leurs alliés.Quant au Che, il ne fait pas partie de mes décorations vestimentaires. Je trouve cette mode insultante pour son sacrifice et il ne l’aurait sans doute pas appréciée. Mais les marchands du temple existent aussi à Cuba.Pour vous rassurer chacun de mes contradicteurs, mon portable est basique de chez basique. Quant au Coca, je n’en prends que pour calmer des embarras intestinaux et plutôt que le Mc Do, je préfère la nourriture de mes montagnes alpines. Et je m’efforce d’avoir un mode de vie sobre, en ne faisant qu’un voyage lointain par an, contrairement à certains contributeurs qui vomissent Cuba, tout en fréquentant régulièrement l’île, plusieurs fois par an. Comprenne qui pourra.

Savoyeux

L’éternel refrain ! En attendant, strictement personne ne peut dire, et je ne défends nullement et même loin de moi cette idée, ce que serait Cuba aujourd’hui sans Castro and Co, mais tout le monde sait ce qu’est Cuba aujourd’hui. Donc, prendre cet argument est un tatillon risible… surtout lorsqu’on prend Che Guevara en référence ! Tiens, vous ne parlez pas des assassinats du bourreau de la Cabana !

Vous y étiez ? Je ne nie pas cela, mais je vais en revenir au même grand-père évoqué plus haut dans ce fil. Lui, il l’a vécu le temps de Batista. Petit commerçant qui a épousé une fille d’un propriétaire d’une ligne de chemin de fer cubain, que sa famille a déshéritée parce qu’elle s’est mariée avec ce jeune (elle a choisi l’amour plutôt que l’argent). Ils ont eu 3 filles, et son petit commerce leur permettait de vivre. Il a cru en Fidel Castro, qu’il a même soutenu avec l’achat de “bons” du “mouvement du 26 juillet” au péril de sa vie (il m’en avait donné une dizaine pour les vendre). Après la révolution, son commerce lui a été supprimé (merci Fidel).
Pendant une certaine période, il pouvait nourrir sa famille, mais c’était de plus en plus dur. Les dernières années de sa vie, on pouvait le rencontrer dans les rues de la Havane essayant de vendre des raclettes en bois ou des balais pour gagner une vraie misère. Mais il était comme ça, même s’il avait des défauts.

Je ne nie rien du tout, mais moi au moins, je ne cache pas la partie “sombre” de la révolution, ses réussites d’un temps et ses échecs aujourd’hui, sans vouloir mettre ces échecs sur le dos d’un blocus injuste. La politique du gouvernement est le premier responsable.

Quand même surprenant d’écrire cela quand on cite Batista et Che Guevara ! J’ai été, moi, membre de France-Cuba, que je pense plutôt pro-castriste et non pro-cubaine, et je pense même me sentir plus pro-cubain que vous, et quand je dis cubain, je parle du peuple.

Complètement à l’opposé de vous, mais moi, au moins, je suis comme Chavito, je vois au traverts de ma belle-famille, avec un fils franco-cubain. Je ne vais pas dans les casas de location, mais dans ma belle-famille où chez mes amis, dont mon plus fidèle et témoin de mariage est un ancien président de la jeunesse communiste de la région de Santiago. Et le pire, les personnes qu’il ne supporte pas, et qui sont des amis à moi, sont des fidélistes. Il ne supporte pas leur hypocrisie. Ce sont des amis de la première heure, il y a 23 ans…

Je n’ai jamais dit que Cuba est un enfer, pas plus qu’un paradis. J’aime beaucoup de choses de ce pays, avant tout son peuple.

Oui, le Venezuela disait cela, et il l’a bien travaillé. Le fils spirituel de Fidel et celui qui a suivi, ont bien révisé.

Che est un image superbe pour les Cubains qui luttent chaque jour pour mettre de la viande ou du poisson dans leur assiette, et heureusement pour eux qu’il y a des gens qui prennent Che en référence.

J’ai un forfait Free à 2 euro, mais pas de mobile pour mettre ma puce dedans. Mon épouse a cassé le sien, et a donc pris le miens car pour l’instant, je n’en ai pas besoin. Mais si besoin, je m’achèterai un nouveau mobile, et changerai de forfait… Ca ne me dérange pas ! Boire du Coca ou emmener mon fils à McDo ne me dérange pas, je ne vais pas priver mon fils pour une idéologie politique. Suis même certain que 100% des Cubains exilés à travers le monde, même s’ils crachent sur les USA, boivent du Coca et vont à McDo. Et je suppose qu’à Cuba, voius buvez du Tukola ou autres refrescos Ciego Montero (j’en vois quelques-uns rire d’ici).

Où voyez-vous quelqu’un vomir sur Cuba ? Vous avez une vision très étroite, tout comme l’esprit. Hier, j’ai critiqué le jeu de l’équipe de France de foot sur leur dernier match samedi, alors que ça faisait plusieurs mois que je n’avais pas regardé de match (visite oblige). Je n’ai pourtant pas vomis sur les joueurs. Critiquer ne veut nullement dire vomir, seuls les obtus pensent le contraire. Ceci dit, je vais à Cuba avec mon fils et mon épouse pour la belle-famille, voire les amis si on peut, pas pour faire les touristes. Mais pour vous, ma belle-famille et celle de Chavi doivent mentir. Ils cachent tous la nourriture dans le jardin pour faire croire que la vie n’est pas facile. Les millions de remesas reçus chaque années par des Cubains sont exclusivement pour s’acheter des mobiles ou des maisons.

On se demande pourquoi, si un Cubain va dans une FRD (Pharmacie pour touristes) avec son ordonnance parce que la pharmacie pour Cubains est vide, il doit payer plein pot (et très cher) ses médicaments offerts généreusement au peuple par d’autres pays. Ah oui, c’est l’embargo.

Chrys

Dates des expériences : en 23 ans

Bonjour,

Personne n’impose le capitalisme. Il est choisit par élection libre dans les pays démocratiques. A Cuba le communisme est imposé par le système à parti unique. Seul le PCC est autorisé, les autres partis sont interdits. Interdit aussi les associations, les manifestations, les grèves., la presse indépendante, les opposants politiques… etc…etc…Plutôt que de longs discours. Deux photos prises ce lundi 11 juin 2018. Sur la première, un personnel enseignant se fait faire les ongles des pieds pendant le service (au centre de l’image, derrière la palissade). Sur la seconde photo (2 kms + loin), des ouvriers agricoles en plein effort. Sous l’œil bienveillant de J.Marti. En dit plus long que tous les ouvrages qui théorisent la réussite cubaine. Inutile de chercher longtemps pour trouver des gens faisant semblant de bosser…
Hasta pronto.
chavitomiamor

Quand on sait que le travail volontaire, dont Che est le précurseur (j’crois qu’il avait mal lu la définition de “volontaire”) pour relancer la production agricole (entre autres), s’est vite transformé en mobilisation coûteuse est improductive (où même les étudiants étaient exploités). Les seuls vrais volontaires sont les étrangers, proches des associations à tendance communiste, qui payent pour cela… ils payent avion, normal, mais logements (dans un camp) et nourriture cher, ce qui rend cette activité moins coûteuse pour l’état. Ils n’ont jamais ouvert les yeux ni les oreilles pour se rendre compte qu’ils étaient les seuls volontaires.
L’ICAP, qui aujourd’hui organise toujours des brigades internationales avec des journées de travail volontaire est la seule à ne pas reconnaître que c’est improductif. Même le gouvernement reconnait que ces journées sont coûteuse et pas assez productives, et en a supprimé certaines (la majorité même) il y a 6 ou 7 ans.

Les défilés du premier mai, c’est un peu pareil côté “volontaires”. Chaque école, université, entreprise, reçoit un document officiel indiquant le nombre de “volontaires” qui doivent participer au défilé. Les bus sont mis à disposition, et tous ceux qui passent par Santa Clara ont un arrêt obligatoire au mosolée du Che. Les volontaires sont obligés d’y être, sinon, c’est retenue sur salaire pour les employés, mauvaises notes pour les étudiants, voire pire. Cuba est le seul pays au monde pouvant donner un chiffre du nombre de participants volontaires (et sans aucune consultation du peuple) plusieurs semaines avant le défilé.

Après cette mise en ligne, je mets fin à cet échange devenu totalement négatif, dans la mesure où rien de ce que fait Cuba ne trouve grâce à vos yeux. Au train où vous allez, vous ne tarderez pas à cracher sur les beautés de l’île !
Les voyageurs se feront leur propre opinion (ils sont plus de 4 millions).Pour ceux qui se contentent des richesses naturelles fabuleuses de l’île et de son patrimoine architectural flamboyant, ils ne seront pas déçus, vraiment pas déçus. Sans parler des plages paradisiaques, l’île est quadrillée de réserves naturelles visitables et la gentillesse des habitants est telle qu’ils vous ouvrent leur porte sans façon. Ici, on n’est jamais en panne. Pour ceux qui privilégient l’histoire, Cuba est un livre ouvert sur l’émancipation d’un peuple, de Hatuey en passant par les révoltes d’esclaves, Marti le poète et la révolution ultime, celle des barbudos, largement soutenue par le peuple.Pour les plus curieux, la consultation des statistiques internationalement reconnues, qui vous gênent tellement, fourniront la preuve que dans des domaines vitaux, Cuba (pourtant contraint par le blocus US) fait mieux que la plupart des nations émergentes. Et là, ils chercheront où est le « truc » et comprendront quand ils verront au détour d’un chemin tropical, une petite école perdue, peinte en jaune, abritant 8 mômes et leur instit.Quel que soit le lieux, tous les enfants rencontrés arborent une tenue impeccable (et chaussés !) . Et j’ajoute : des écoliers non faméliques, nourris et transportés gratuitement quand l’école est éloignée. Tout est dans cette image. Le soin accordé aux enfants est un indicateur déterminant de l’état d’un pays, non statistique, mais visuel dans ce cas !Nous avons construit notre périple à l’avance, sans guide, de Vinales à Baracoa, et l’avons adapté en marchant.La région qui m’a le plus marqué est celle de Baracoa (abîmée par l’ouragan Matthiew en 2016) pour son isolement, sa luxuriance, le charme et la nonchalance de la localité, coincée entre atlantique et collines de bananiers, laissant entrevoir des maisonnettes paysannes en bois de toutes les couleurs. On nous explique que le Venezuela de l’horrible Maduro offre ses camions pour réparer les infrastructures. Mais pas les riches USA, pourtant voisins à quelques 200 kilomètres de là. C’est beau la solidarité du « monde libre » !
Faites-vous expliquer pourquoi Cuba est le pays de la zone Caraïbe qui affiche le moins de victimes après le passage des ouragans. Très instructif. Comme pour les enfants scolarisés, c’est un bon indicateur de l’efficacité de l’état protecteur et des structures citoyenne, comme les CDR…Si vous pouvez, faites-vous conduire plus loin à l’est, en passant par la « nouvelle route de Raoul », qui monte sur le sommet de la montagne et redescendez facilement à pieds par l’ancienne voie pentue qui surplombe le canon de Yumuri. En chemin, vous croiserez une cabane paysanne abritant un couple âgé et une paysanne débordante d’amabilités, qui nous montre avec fierté sa production et l’autocuiseur électrique « offert à tous les foyers par Fidel » ! Tout près de là, des paysans récoltent la malanga (un tubercule délicieux) et expliquent que l’Etat prélève 80% du revenu de la récolte, pour financer les politiques publiques.Bref, sortez des lieux touristiques, perdez-vous, vous ne risquez rien dans ce pays tellement hospitalier. Danaee, notre hôte à la Havane, nous le dit avec une certaine fierté : Cuba est le pays aux quatre révolutions, il n’y a pas d’armes et pas de violences, circulez librement.Ce que nous avons fait, en rencontrant moins de policiers que chez nous et pourtant ils sont en guerre larvée avec leur puissant voisin, qui n’a pas lésiné sur les coups tordus pour faire tomber le régime!

Savoyeux

Petits details , quand il p’eut pas de teansport scolaire dans les ecoles de campagne et ce transport est souvent aleatoire. Dans les lycees, colleges pas d’enseignants. Non l’autocuiseur n’est pas offert, il a un prix et souvent les personnes doivent faire un credit a vie meme piur un prix derisoire. La police c’est la meilleure du monde, c’est votre vousin, votre ami, votre oncle…mais cela n’empeche pas de faire un beau voyage

Quant aux victimes de l’ouragan, c’est comme le reste, secret d’etat.

Petit détail sur cet auto-cuiseur car ma belle famille m’en avait parlé.
En un mot : une grosse merde qui leur a été imposée (à crédit si je me souviens bien à tel point que certains refusaient de payer pour du matos foutu) et s’est vite cassée, sans avoir de pièces de rechange de disponible.

Un peu comme on leur a imposé une TV pour pouvoir suivre (?) les longs, longs, longs, discours de leur chef ou on leur impose de nouveaux frigos, certes plus économiques maie leur imposant derrière un remboursement de crédit.

Ce dont ils étaient moins friands : les passages de contrôleurs contre les mousttiques ou la simple présence d’un moustique dans un réservoir d’eau leur entrainait une forte amende.
Des réservoirs qu’ils se constituaient en prévision des coupures régulières d’eau … d’un état incapable de leur fournir mais rapide pour les distributions d’amendes !!!
Bien sûr, une eau non potable.

En complément des photos, une anecdote car je n’ai pas pensé à fair la photo.
Une fois que je marchais dans La Havane, j’ai vu une voiture garée devant la Copelia, moteur tournant avec personne dedans.
Je en comprenais pas donc je me suis approché.

C’était en fait une voiture de l’Etat qui avait le moteur en marche avec le moteur allumé mais le fonctionnaire dedans dormait …
Que faisait il ?
il faisait sa sieste avec la clim.
Je suis repassé 10-15 mn après au même endroit, il dormait encore.

Quel sens du devoir !!!

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