““Je sais bien que beaucoup en rêveraient, moi la première mais mes peurs me gâche un peu le plaisir de partir …””
Il ne faut pas exagérer ces peurs pour un séjour de trois mois dans une des villes du monde parmi les plus cosmopolites et où la vie culturelle est intense. Certes il règne une certaine insécurité comme partout au Brésil, mais ne pas aller dans des endroits vite repérés comme dangereux, ne pas fréquenter les “mauvaises personnes” (plus clairement: tout ce qui de près ou de loin touche à des trafics: ce n’est pas au Brésil qu’il faut faire une petite fumette ou un petit sniff, même si c’est usité, même si les propositions sont innombrables. Parce que le gringo chopé avec de la drogue, même en quantité infinitésimale, a de gros ennuis, euphémisme), en prenant des taxis ou le métro (sûr) passé une certaine heure et en évitant d’aller dans certains coins, bref des mesures de bon sens, on évite 95% des aléas.
Pour les 5% qui restent: en cas d’agression, ne pas résister, jamais, donner de suite ce qu’on a sur soi et donc avoir assez pour contenter l’agresseur - 50 R$, soit environ 20 euros, c’est le “tarif” - et pas trop pour ne pas être totalement démuni.
““Je
peux la trouver où cette Carte VISA? En ce qui concerne les assurances,
ma mutuelle m’a proposé de prendre une carte internationale exprès ça
ne suffit pas ?””
La carte VISA est tout simplement une carte bancaire qui permet de faire des retraits (même au Brésil). Sinon, d’autres banques sont affiliées au réseau MASTERCARD.
Si ton billet d’avion est payé avec cette carte, une assurance est liée sans frais (demande à la banque le formulaire avec les numéros d’appel). Si tu n’as pas de carte à ton nom, un contrat du genre “Mondial assistance” ou Europe assistance" peut te couvrir pour qq dizaines d’euros.
Fais attention avec les assurances santé liées aux mutuelles pour des pays lointains comme le Brésil, parce qu’elles ne remboursent qu’a posteriori (on te dit en France que “si, ça marchera” et sur le papier oui ça marche; mais sur place, on veut un paiement cash!) ; je ne connais pas de clinique ou d’hostos privés au Brésil qui marchent avec des cartes “santé” européennes, et le service de santé public… On dira poliment qu’il vaut mieux l’éviter.
Bref si tu as une angine, que tu vas voir un médecin, que tu as deux ou trois médocs à payer, ça va, tu peux faire l’avance. Si tu te casses une jambe et qu’il faut payer un chirurgien (ce sont des choses qui arrivent), pas sûr que tu aies assez. Alors que là, avec un appel en PCV à l’assurance voyage qui peut se faire depuis l’hôpital ou la clinique où on t’a emmené, tout est réglé. Ou bien les services consulaires te dépannent, sûrs d’être remboursés. Quand on est angoissé, être bien assuré est un moyen de se rassurer et la dépense est minime.
“”“Je pense à aller dans les pays limitrophes parce
que je pense que j’aurai pas d’autre occasion à aller dans ces pays et
quitte à être là bas autant faire un peu le tour même si je dois prendre
l’avion pour ça. Et j’ai bien conscience que j’aurai déjà beaucoup de
choses à voir au Brésil et c’est d’ailleurs ce que je vais privilégié
mais sait-on jamais … Il va étudier du lundi au mercredi soir, le reste
du temps on pourra bouger et visiter.”"
Tu sais, on va en Amérique latine avec mille euros AR et dix-douze heures de vol^^ Quand tu auras fait ce premier grand voyage, ça te semblera infiniment moins inaccessible que maintenant. Regarde sur une carte. Le Brésil est quasiment grand comme l’UE alors c’est un peu comme si tu étais Brésilienne en stage à Paris et que tu dirais que tu vas en profiter pour visiter Moscou, voire Pékin^^
Le temps passe vite! En trois mois, entre S. Paulo et alentours, ça te fait bien quatre ou cinq week-ends. Idem pour Rio. Pour Bahia, disons trois ou quatre (je pense à la Chapada Diamantinha en plus de la ville de Salvador). Un coup d’avion pour Belém pour avoir un avant goût d’Amazonie et si un jour vous pouvez dégager une semaine, un autre pour Manaus. Recife et alentours qui est fascinante. Le Mina Gerais avec ses bijoux, Ouro Preto etc. Brasilia qu’il faut avoir vu pour son urbanisme exceptionnel… Les chutes d’Iguaçu et plein d’autres destinations.
Pour ma part, en un quart de siècle où je retourne chaque année au Brésil, je fais à chaque fois de nouvelles découvertes. Sinon, de SP tu voyages partout en Amérique latine mais tout cela vaut bien a minima qq jours passés à Buenos Aires ou Santiago do Chili.
Sans te dicter tes choix, puisque vous serez en ambiance “travail” au contact d’autres Brésiliens, je te suggère plutôt de consacrer ces trois mois à l’apprentissage intensif du portugais brésilien et des mœurs et coutumes de ce pays qui a une croissance de 5 à 10% par an, qui manque encore dans des domaines pointus de main d’œuvre, où peut être, vu l’évolution de “la vieille Europe” qui n’incite guère à l’optimisme et malgré les obstacles administratifs (il devient plus difficile d’y émigrer) vous serez peut être contents, plus tard, de pouvoir y faire carrière surtout si ton copain, de par ses études sur place se fait des relations.
““Pour le moment on a pas de
logement fixe, parce qu’on nous a conseillé de chercher un appart
qu’une fois sur place que c’était bien plus simple et que l’on arrivait à
une période propice aux locations d’appartement.””"
OK.
Si d’aventure tu restais un peu plus que trois mois, on ne te fera pas croupir sur la paille humide d’un cachot. Tu dois simplement contacter AVANT LE RETOUR** la police fédérale, t’excuser humblement (tu as été malade^^) et payer une amende de 8 R$ par jour de dépassement, avec un minimum forfaitaire de 130 euros environ, je crois.
Disons que si tu restes quatre mois, ça passera. Si tu dépasses vraiment trop (exemple, les six mois), tu risques d’être black listée avec une interdiction de revenir au Brésil, ce qui peut être gênant (on ne sait pas de quoi l’avenir est fait et ça peut même t’empêcher de prendre plus tard un vol qui transite par ce pays)
** Ne pas se pointer le jour même à l’aéroport avec un dépassement de séjour parce qu’il y a des formalités à remplir: la PF établit un PV, calcule le montant de l’amende qu’il faut payer à la receita federal, ensuite on revient avec le reçu à la PF qui donne quitus. Des petits malins ratent leur avion pour ne pas avoir eu le temps de tout faire ou parce qu’un bureau était fermé