Bonjour, me revoici. Autre Etape en 2011.
Lorsque nous retournons dans l’ile du Sud en décembre 2011, nous atterrissons à Christchurch mais nous n’y allons pas. La ville était bien loin d’avoir récupéré après les tremblements meurtriers de septembre 2010 et surtout février 2011. Je me souviens de notre fille qui y avait habité, près de la côte, nous parlant des consignes en cas de tsunami. Et Cela faisait froid dans le dos d’y penser.
Donc nous prenons la route pour Dunedin. Nous passons la nuit à Timaru dans un B&B sympa mais la ville n’a pas un grand charme. Nous nous arrêtons en chemin à Waimate, petite bourgade agricole, décorée pour Noël.
Nous nous arrêtons à Oamaru, ville sympathique avec beaucoup de bâtiments de style néo-classique. La ville prit de l’essor à la fin des années 1870 avec le développement de l’agriculture et de l’élevage dans toute le région et la création d’un port lorsque la viande congelée devint un élément d’exportation.
Les bâtiments de pierre blanche rappelent nos chateaux, hôtels de ville…… très différents des bâtiments style Far-West de bien de villes de NZ. Ils ont l’air bien solides, imposants. Tout cela montre l’ère victorienne, sans la brique rouge de beaucoup de bâtiments en Grande-Bretagne à cette époque. Cela ne va pas sans restauration mais c’est une surprise étonnante et agréable dans le paysage néo-zélandais…
En cheminant dans le centre nous voyons de bizarre “oeuvres d’art” du Steampunk. Tuyaux de métal biscornus, vieilles machines arrangées retiennent l’attention. Cet art industriel a un musée et puis une dizaine d’années un festival.
Un café, dans un superbe bâtiment style victorien sert des thés et patisseries très British, les serveuses habillées et costumes d’époque.
Nous allons voir la petite colonie de manchots pygmées sur une route près du port mais à part un qui nous regarde timidement de sa petite hutte, il ne sont pas au rendez-vous et ne voyons que le grand panneau où on peut se faire pingouin pour une photo.
On ne peut passer sur cette route sans arrêter sur la plage de Koekoe pour voir les fameux Moeraki Boulders, gros cailloux comme fossilisés. Bien- sûr il faut y être à marée basse.
Boulets de canons, tortues, ballons de foot, ces boules ou demi boules sont bien étranges. Scientifiquement en résumé!!! ce sont des boules de boue, galets, coquillages calcifiés et que l’érosion aurait fait sortir de la falaise. Certains sont fragilisés et “cassés”. Il est possible qu’ils ne durent pas éternellement. Selon la légende maori c’est complètement différent. Un grand canoé, Waka Atua, le canoé des Dieux, se serait échoué et les boulders sont des gourdes, calebasses, kumaru (patates douces) et même des crânes pétrifiés. (panneau d’info)
En tout cas combien de photos ont-ils vu ces rochers, autant que d’années qu’ils existent?
Et hop, en voiture, direction Dunedin et la Otago Peninsula.
Dunedin nous accueille avec le soleil mais cela ne dure pas, hélas. Le lendemain de notre arrivée nous allons à Pukekura ou Taioroa Head au bout de la Otago Peninsula voir le Royal Albatross Centre. C’est la période d’incubation. Nous passons par un couloir où nous pouvons regarder les oiseaux derrière une baie vitrée. Il ne faut pas déranger les oiseaux qui sont timides et comme nous le savons sur terre sont bien gauches. (L’Albatros de Baudelaire, Disney, l’Orville de Bernard et Bianca). Les effrayer voudrait dire un abandon du nid. Un mois plus tard nous aurions vu d’adorables boules de duvet blanc. On peut se promener à l’extérieur du centre et voir beaucoup d’oiseaux et phoques.
Nous nous arrêtons au Penguin Place, un sanctuaire pour préserver l’espèce des petits penguins (manchots) aux yeux jaunes. C’est sympa, ils ont beaucoup d’espace, jusqu’à la mer. Et ils sont adorables.
Avant nous étions allés au Larnach Castle (mock castle, en fait une demeure style chateau qui prendra 3 ans à construire, vus le terrain et les différents matériaux de pays européens autant que de Nouvelle-Zélande). William Larnarch, riche banquier, financier le fit construire pour sa première femme Eliza Jane Guise (il en eut deux autres). Une grande salle de bal fut ajoutée pour les 21 ans de sa fille in 1887.
Des déboires financiers lui valurent de se suicider en 1898 et ce n’est qu’en 1967 qu’elle retrouva le TLC, Tender Loving Care, d’une famille qui la fit revivre et créa un superbe jardin. Nous ne le savions pas mais il y avait la une équipe de cinéastes préparant le site pour le film L’Oncle Charles avec Eddy Mitchell qui parait-il était à Dunedin mais nous ne l’avons pas croisé.
Retour à Dunedin. Ville fondée par des Ecosais elle doit son nom à la ville d’Edimbourg ( Edimburgh). Dùn Eideann, le fort d’Edwin, roi de Northumbria.
Beaucoup d’habitants de cette région ont des ancêtre écossais, le climat et le relief sans doute! Et puis beaucoup sont venus de partout lors encore d’une ruée vers l’or.
Bien sûr l’architecture y rappelle aussi l’Ecosse. La place centrale, L’Octogon, est entourée de bâtiments anciens, post 1850. Placée au centre de la ville avec la cathédrale, l’Hôtel de Ville, zone piétonne et de nombreux cafés, elle est très animée.
La statue de Robert (Robbie) Burns, le poète écossais, y domine, pas toujours respectée par les oiseaux. Et lorsqu’on s’éloigne on a envie de chanter le Auld Lang Syne, même si on n’est pas à minuit le 31 janvier.
La gare de Dunedin se repère vite. Elle est très belle dehors et dedans. Pierre calcaire d’Oamaru et basalte noir d’Otago en font son extérieur. A l’intérieur du carrelage Royal Doulton (750 00 carreaux) et des vitraux représentant l’histoire du chemin de fer, en font un endroit incontournable. Elle date de 1906, époque édouardienne en Angleterre.
Autres bâtiments intéressants sont le Otago Daily Times Building, l’ancienne prison fermée en 2007 et maintenant un centre de visite et d’activités, l’université d’Otage et son campus…….
Et puis on ne peut aller à Dunedin sans grimper la Baldwin Street. C’est rude et il faut faire attention à ne pas attraper le tournis en regardant derrière soi!. 350 m c’est peu mais avec une inclinaison de 35 degrés ça essouffle! Et certains “fous” chaque année relèvent le défi du Gutbuster (Eclateur de boyaux!) et essayer de battre un record de moins de 2 minutes!!! ou pour les enfants la Jaffa Race ou Cadbury le chocolatier fait un lâcher de bonbons rouges. Je ne me suis pas chronométrée mais j’ai mis un peu plus de temps. Des fans de rugby habitaient au bord.
Dunedin a aussi de belles plages (Saint Clair…)… Pour les courageux peut-être, il n’y fait pas très chaud et puis, sur le trottoir, une plaque mémorial à des victimes d’attaques de requins, même si dans les années 1960, aurait eu de quoi nous refroidir encore plus.
De là nous retournons Queenstown où nous retrouvons notre fille. (12/12/2011)