Bonjour
Nous (mon conjoint et moi) avons parcouru le chemin des Incas del Choro (p.469 de l’édition 2015-2016 du routard) en janvier 2016, sans guide et sans pluie (phénomène El niño cette année-là).
Préparation : il nous manquait la tente (Carpa), les matelas (colchon) et les bâtons de marche (absolument indispensables sur les pavés glissants de la randonnée, ils nous ont sauvés de la chute plusieurs fois). Les adresses de location proposées par le livre ne fonctionnent plus (p.468). Andean Base Camp est devenu un marchand de tapis et Tatto adventure ne fait que de la vente.
Nous avons donc parcouru les rues Sagarnaga et Illampù à La Paz en tous sens et avons demandé à chaque magasin de matériel de montagne et chaque agence de voyages s’il était possible de faire de la location :
Nous avons loué la tente et les bâtons chez High camp lodge (agence) située au 377 de la rue Sagarnaga. Il vous en coutera 25 Bs par jour pour la tente + caution de 100 $US (attention cette tente est lourde) et 7 Bs par paire de bâton par jour. Personnel sympathique et professionnel. Le métériel est à l’étage.
Le n°867 de la rue Illampu (magasin n°2 sur les 4 que contient ce renfoncement) semble également louer du matériel mais il était fermé le jour de nos démarches (lundi). Au 1037 d’Illampu, on trouve également un cabinet médical (medico/dentisto) avec une sonnette pour louer du matériel au premier étage (fermé également lorsque nous sommes passés).
Enfin en désespoir de cause, nous avons loué les matelas au 35 de la rue Sagarnaga, agence « All transports » qui est cher et dont les salariés se sont montrés fort désagréables avec nous. Prix 10Bs par matelas et par jour et une caution de 500Bs.
Pour la nourriture, nous avons décidé de ne pas nous surcharger et donc de ne pas prendre de réchaud et popotte. Nous avons donc fait confiance aux spécialités locales et avons emmenés : des salténas, tucumanas, humintas pour le premier jour et des pains, avocats, œufs durs, tomates et fromage pour faire des sandwichs le second jour + gâteaux à la banane trouvés sur le marché central et fruits pour les petits déjeuners. Cela a nécessité l’achat d’une boite en plastique type tupperware sur la calle Comercio côté Montes.
Départ : Il faut trouver un truffi indiquant Villa Fatima et bien demander s’il s’arrête au teminal Minasa qui est le terminal pour les bus des Yungas. Si vous ne spécifiez pas le terminal vous vous retrouverez dans un marché à encore 20 mn de marche du terminal (et ça monte). Nous avons pris ce truffi depuis la calle Sucre.
De ce terminal, des minibus partent régulièrement (dès qu’ils sont pleins) pour Coroico. Demandez à être arrêtés à la Cumbre. Le prix est de 20 Bs que vous alliez à Coroico ou à la Cumbre.
On vous lâche sur un parking plein de déchets et de camions transportant des vélos car c’est également le départ pour la route de la mort à vélo. Prenez à droite jusqu’à la maison du parc ou il faut vous enregistrer.
Comptez 1h30 entre votre entrée dans le truffi à la Paz et le début de la rando
Randonnée : Après une montée jusqu’à 4900 m dans des paysages désertiques sur une route goudronnée (aidez- vous de quelques feuilles de coca), vous arrivez au sommet et n’avez plus qu’’à descendre (quelques montées le 2nd jour tout de même). Il n’y a qu’un chemin, vous ne pouvez pas vous perdre. Préférez le chemin rive gauche plutôt que rive droite sur la première partie de la descente lorsque vous arrivez en vallée au bout de 2 h de descente le premier jour (il est en meilleur état). Passez l’enregistrement de Semana Pampa qui est la première maison habitée rencontrée, le chemin s’améliore et tout ira bien.
Photo :Camping de la première nuit: les places des tentes sont couverts. Tente louée au premier plan à droite.
Avertissements :
Ne comptez surtout pas sur les points de vente le long de la route pour votre alimentation qui ne distribuent que des produits de « première nécessité » : cigarettes, sodas et biscuits,
Les enfants (et adultes) vous solliciteront pour leur donner des « dulce » (sucreries). Nous n’avions pas prévu ce don mais avions un mélange de graines pour les petites faims : maïs, cacahuètes, cacahuètes caramélisées (chouchous), bananes séchées… achetées sur la rue Illampu qui a parfaitement fait l’affaire. Prévoyez de quoi donner aux locaux mais SURTOUT PAS en conditionnement plastique car ce trek s’est transformé en « route des papiers plastiques d’emballages de bonbons et bâtons de sucettes » tellement il y a de déchets le long de cet itinéraire. Les dons de feuilles de cocas sont également fortement appréciés des adultes, pensez donc également à en racheter à La Paz (5Bs le sachet environ parce que tu es un gringo),
Le deuxième jour est long et connait en fin de journée la difficile montée d’el diablo qui nécessite encore une bonne heure avant la Casa Sandillani Possibilité de dormir avant,
Pour nous il a fait entre 10°C avec beaucoup d’humidité et 30°C à l’arrivée,
Prévoyez de la crème anti-moustique,
Emmenez des pastilles de purification de l’eau, pour ne pas transporter trop de poids. Il y a de nombreuses cascades tout au long du sentier (mais pas de sanitaire).
Coupez-vous les ongles des orteils car 2,5 jours de descente ça ne pardonne pas,
Essayer de trouver des gens qui ont un rythme similaire au votre pour le dernier jour afin de partager le truffi qui vous ramène de Chairo à Coroïco (150 à 180 Bs selon négociation à diviser entre les marcheurs transportés)
A toi petit randonneur dont les déchets ne te laissent pas insensibles, sache que ce trek sera une épreuve car de nombreux randonneurs sans vergogne auront laissé leurs déchets (bouteilles, plastiques de gâteaux et sucreries, poubelles plus ou moins cachées…). Pense à prendre un sac poubelle à remplir pour améliorer ces magnifiques paysages que tu traverseras et qui feront ton bonheur. Tu voyageras ainsi à poids constant, tes denrées alimentaires remplacées par les innombrables déchets de tes prédécesseurs sans éducation.
Enfin, les naturalistes (botanistes (dont spécialistes des mousses, fougères, lichens), ornithologues, entomologues…) seront émerveillés par cette randonnées (comme des enfants dans un magasin de confiseries tant la biodiversité est présente avec une progression qui se fait sentir au fur et à mesure de la descente.).
Nous recommandons vivement ce trek. Bonne randonnée