Qu’est-ce qui m’attire autant dans ce pays, au point d’y être allé trois fois (2013 – 2015 – 2018), alors que je ne reviens jamais sur mes pas habituellement ?
Il est presque impossible de l’expliquer à qui ne s’est jamais trouvé devant un léopard guettant l’horizon sur sa branche-observatoire, ou devant des lionceaux joueurs, ou encore face à un groupe de girafes qui marchent au pas, dans un mouvement d’une élégance incomparable… J’en ai des frissons rien que d’y repenser… Je sens bien que ces voyages sont plus intenses que tous les autres, comme un retour vers l’essentiel, qu’ils me bouleversent, qu’ils m’aspirent, m’enveloppent dans cette nature vierge fascinante. Je me sens invité par elle, comme si elle voulait bien me laisser une toute petite place à condition de témoigner en retour de sa beauté et de l’importance de sa biodiversité, en effet gage de survie de l’humanité.
Un voyage en Tanzanie est bouleversant. La vie et la mort y font bon ménage. On est témoin de scènes qui ne trichent pas, qui interpellent et renvoient à nos propres modes de vie en société et à bien des questions philosophiques… Ce serait trop long de développer…
Après avoir visité le nord de la Tanzanie une première fois, puis le sud, je suis donc retourné dans les parcs du nord pour faire un safari-photo d’amateur. Je n’ai pas de matériel professionnel (j’ai juste un bridge Sony RX10 IV) ni d’objectifs longs comme le bras ! Je savais qu’avec mon agence locale habituelle (Hotsun safaris), les conditions seraient réunies et qu’elle ferait ce qu’il faut pour nous approcher au mieux des animaux sans les déranger et qu’elle prendrait toutes les précautions pour m’aider dans la prise de photos (arrêt systématique du moteur, orientation du soleil, temps d’attente, etc.). Alors j’ai repris un billet et je suis arrivé à l’aéroport Kilimandjaro, via une escale à Addis-Ababa en Éthiopie (Ethiopian Airlines). Edgar le guide, Andréa le chauffeur et Ally le directeur de l’agence m’attendaient. Une heure plus tard, j’étais dans le parc d’Arusha…
Avertissement : je raconte mon voyage en détail sur un blog que j’ai réalisé pour ma famille et mes amis. J’y décris les hôtels, les parcs, les distances, les prix, les saisons, l’agence… et bien sûr je présente également une galerie de photos. Je vous y invite, d’autant que je suis tout à fait disposé à répondre à vos propres questions (dans la limite de mes expériences), car je me sens presque redevable : ce pays m’a donné de tels instants de bonheur que j’ai envie de les faire partager au plus grand nombre et, qui sait, à donner à quelques-uns d’entre vous l’envie de faire le pas et d’embarquer pour Kilimandjaro… L’adresse de mon site christiantanzanie.jimdofree.com Qui suis-je ? Un français de 66 ans, plutôt « père tranquille » dans la vie quotidienne, mais toujours prêt à voyager !
Pour ceux qui n’ont pas le temps d’aller sur mon site, voici mon parcours en résumé et quelques conseils.
Jour 1 : parc d’Arusha
Jour 2 : parc du Tarangire
Jour 3 et 4 : parc du Serengeti
Jour 5 : Ngorongoro
Jour 6 : parc de Manyara
Le parc d’Arusha : forêt tropicale, les animaux se cachent et ne sont pas faciles à voir. On peut y faire des randonnées (accompagnées par un ranger armé !) : plus efficace pour voir les animaux et la végétation est stupéfiante… (suite sur mon site)
Le parc du Tarangire : mon préféré ! En peu de temps, on peut observer beaucoup d’animaux dans un paysage splendide parsemé d’acacias et de baobabs. Ici, c’est le royaume des éléphants, tant ils sont nombreux…
Le parc du Serengeti : l’opposé des autres. Aussi grand que la Slovénie, cette immensité plate est recouverte de grandes herbes et parfois entièrement dénudée, sol sablonneux durci par le temps. C’est la savane, les animaux se sont adaptés à ces conditions de vie très insécurisées. Ce territoire est le royaume des lions. Il se mérite, car son accès est difficile et le « massage africain » (comme disent les autochtones) est une réalité qui peut être difficile à vivre pour les personnes qui ont mal au dos tant les kilomètres sont nombreux. Pour les autres, ce territoire est fascinant et mérite vraiment le difficile déplacement. Il est absolument nécessaire d’y passer au moins deux nuits, tant les points d’intérêts sont nombreux. En un mois, on n’en ferait pas le tour !..
Le cratère du Ngorongoro : c’est l’arche de Noé ! Protégés par les parois du cratère d’une hauteur de 600 m, les animaux (en apparence) vivent en paix. C’est la douceur qui prévaut dans ce paysage où l’on côtoie antilopes, lions, éléphants, hyènes et zèbres à quelques mètres les uns des autres. Quelques rhinos (bien cachés) y séjournent également…
**Le parc de Manyara :**imaginez un lac immense entouré d’une langue de terre, plate et marécageuse, elle-même entourée d’une forêt tropicale. Ce parc est mon coup de cœur (c’est la première fois que je le visite), car on va de surprise en surprise. On est d’abord accueilli par une foule de singes, de nombreuses espèces emblématiques de la Tanzanie rythment le chemin du visiteur, que l’on soit à pied (randonnées possibles) ou en 4x4.
Après expérience, je suggère de visiter TOUS ces parcs, à l’exception peut-être de celui d’Arusha, mais en organisant l’itinéraire différemment. À la sortie de l’avion, foncez au parc Manyara, dépaysement garanti, mise en conditions immédiate. Puis, le Serengeti, car il est son opposé et c’est celui qui est le plus loin. Le retour passe obligatoirement par le Ngorongoro. Finir par le Tarangire (deux jours), c’est le feu d’artifice, le point d’orgue…
La Tanzanie est une destination qui coûte cher. Le gouvernement impose des tarifs d’accès aux parcs… étonnants ! Une entrée est plus chère que le Futuroscope. Les hôtels, et même le camping, suivent la même courbe inflationniste : l’un des établissements fréquentés en 2013 coûtait 240 $ (par personne !) par jour en pension complète ; en 2018 il coûte 500 $, inaccessible ! Le mode d’hébergement et le choix des sites (à l’intérieur ou à l’extérieur des parcs) peuvent modifier considérablement le montant de la facture. Il faut bien discuter avec l’agence, expliquer ses besoins (camping, lodge, vous voulez une douche avec de l’eau chaude ?..), donner ses limites et… bien choisir l’agence locale : on dit qu’il y en a plus de 6000 ! N’ayant jamais eu le moindre problème avec la mienne, je peux vous indiquer leurs coordonnées. Petite entreprise familiale née il y a une vingtaine d’années, l’équipe est professionnelle, sérieuse et compétente, un rapport qualité-prix exceptionnel.
Je peux répondre à toutes vos questions (dans la limite de mes trois expériences !), soit sur ce forum, soit en m’écrivant sur mon blog christiantanzanie.jimdofree.com Les Français ne pensent pas forcément à la Tanzanie comme destination de vacances. Pourtant, elle est fascinante, bouleversante et l’on en revient avec une seule envie : y retourner au plus vite. Hakuna matata !