Réserver les hôtels à l’avance peut être une bonne chose en période très touristique, mais février est plutôt en moyenne saison (la haute saison est décembre/janvier) et les hôtels ne sont pas pris d’assaut. Dans la mesure où vous ne parlez pas l’anglais, vous auriez dû choisir des guest houses tenues par des Français, il y en a forcément. Vous auriez eu des conseils, des suggestions de choses à faire et à ne pas faire, et vous auriez pu rencontrer d’autres Français. L’instinct grégaire fait que, même en vacances, on se rapproche généralement des gens dont on partage la langue et la culture. Mais bon, ce qui est fait est fait.
Vous trouverez partout des petites gargotes de rue où l’on peut manger pour quelques dizaines de bahts, sur une table bancale et crasseuse, dans la fumée des gaz d’échappement. Ce n’est pas très élaboré, ça a parfois un aspect pas très ragoûtant, mais c’est comestible, et parfois, ô surprise, c’est excellent. Attention, c’est généralement très épicé (très), donc, si vous avez l’estomac fragile, apprenez par coeur ces deux petits mots magiques : “maille pète” (pas épicé), ça incitera le cuisinier à avoir la main légère sur le piment. Vous trouverez également partout des restaurants plus élégants (donc, plus chers, mais pas forcément meilleurs) proposant souvent dans les endroits touristiques cuisine thaïe et cuisine “occidentale”. N’attendez pas des prodiges, les Thaïs ne savent généralement pas cuisiner les plats occidentaux et sont incapables de faire cuire correctement un steck. Si vous voulez en manger un excellent, allez chez Sizzler, c’est le seul endroit où j’ai trouvé en Thaïlande du boeuf goûtu et saignant, mais bon, ce n’est pas très couleur locale. Vous trouverez également partout les usines à malbouffe internationales, Macdo, KFC, Pizza Hut, etc.
Il n’y a pas de bistrots en Thaïlande (hélas !) Si vous en voyez autour de vous, c’est que vous n’êtes pas en Thaïlande, mais dans un décor à l’usage exclusif des touristes, et vous n’y verrez jamais aucun Thaï attablé pour boire un pot. Ce n’est pas dans la culture locale. Quand on veut se retrouver autour d’un verre, on va dans un restaurant ou un de ces pubs style cow-boy qu’on trouve un peu partout, avec la traditionnelle roue de charrette devant la porte, et l’on mange. Les Thaïs n’imaginent pas qu’on puisse s’asseoir quelque part simplement pour boire un pot. Il faut qu’ils mangent, les goûlus !
N’achetez rien à Bangkok. Attendez d’être dans le Nord, où l’artisanat local est particulièrement riche et préservé. Sorti des saletés en plastique pour touristes, vous pourrez dénicher des petites merveilles.
Regardez du côté des poids à opium (qui ne servaient pas particulièrement à peser l’opium, c’est une image romantique pour touristes)
des objets en métal niellé, repoussé, etc.
des amulettes,
des “palatkhik”,
des objets laqués,
des tissages,
et bien sûr des ombrelles, des éventails, des éléphants sculptés, ect.
[quote]
Des cadeaux à emmener ( vêtements , cahier , ou autes ](/citation]
Oubliez. Et si vous voulez faire des cadeaux, achetez-les sur place. Pour les fringues, beaucoup de marques que vous trouverez en France sont “made in Thailand”, même si ce n’est pas forcément écrit sur l’emballage. Inutile donc de leur apporter ce qu’ils fabriquent. Que diriez-vous si un ami vivant en Chine vous rapportait de Pékin un camembert Président ? Pour les cahiers, les fournitures scolaires, on les trouve pour trois fois rien en Thaïlande. À la limite, apportez des choses très françaises, des tours Eiffel porte-clés, du parfum, des souvenirs de Paris (pas de Brest ni de Nice, ils ne connaissent pas. À l’étranger, la France, c’est seulement Paris).
D’avance, je vous souhaite bon voyage.
Cordialement,
PVM