Bonjour,
À 20 jours du départ, il est temps, en effet, de se poser les bonnes questions…
Le premier risque, c’est déjà de ne pas pouvoir embarquer, si la compagnie aérienne craint de vous voir refouler à l’immigration et d’être obligée de vous rapatrier à ses frais. Et avec un billet retour à plus de 90 jours de la date d’arrivée, c’est un risque tout à fait réel.
Si vous avez un passeport français, il n’y a pas de différence de durée d’exemption de visa si vous rentrez par voie aérienne ou par voie terrestre. C’est 30 jours dans les deux cas pour les ressortissants d’un pays du G7. Ces 30 jours peuvent être prolongés de 30 jours supplémentaires sur place moyennant 19.00 bahts (50 euros), mais une seule fois.
La solution, c’est peut-être d’entrer avec une exemption de visa de 30 jours, de faire prolonger sur place de 30 jours supplémentaires, puis d’aller à l’ambassade de Thaïlande au Cambodge, et de faire établir un visa touristique de 60 jours. Mais attention, pour l’obtenir, il faudra probablement justifier de revenus.
L’autre solution, bidouillée, c’est de prendre les 30 jours d’exemption, de les faire prolonger de 30 jours sur place, de passer au Laos ou au Cambodge et d’obtenir en revenant une nouvelle exemption de 30 jours. La règle étant qu’on ne peut résider plus de 90 jours dans le royaume par période de 6 mois, vous aurez cette exemption, mais il est probable qu’on vous refusera la suivante. Dans ce cas, on ne vous accordera que 7 jours pour quitter le pays. Nous sommes donc à 97 jours. Reste les 8 derniers pour lesquels vous pourrez tenter l’overstay. Il y a - en principe - une tolérance de 20 jours, mais cela vous coûtera 4.000 bahts d’amende (100 euros) à payer à l’aéroport. Et au-delà des 20 jours tolérés, vous aurez de sérieux problèmes, une interdiction de revenir en Thaïlande pour un temps plus ou moins long, assortie, pourquoi pas, d’un petit séjour en prison.
Un petit mot sur le “wwoofing”. Il est absolument contraire aux lois du pays qui interdisent formellement à un étranger de travailler dans le secteur agricole, bénévolement ou non, et même avec un permis de travail. S’il semble y avoir une certaine tolérance pour l’instant (et sans doute quelques pots-de-vin pour inciter la police à fermer les yeux), c’est sans doute que cela reste très marginal, mais si cette activité se développait, elle pourrait bien se trouver dans le collimateur du gouvernement et se voir fermement interdite et réprimée. Et j’ai un doute sur les bonnes intentions et le désintéressement des associations qui proposent et organisent cette pratique, alors qu’elles savent forcément que c’est illégal, et de toute façon très problématique en Thaïlande.
Cordialement,
PVM