Yucatan : retour 3 semaines et demi voyage en bus et collectivos 1/2

Forum Mexique

Bonjour,

Des impressions de voyage et quelques retours pratiques. L’objectif est juste de renseigner les routards qui se reconnaîtront dans notre façon de voyager. Et de donner un avis subjectif sur des questions comme “Aller à Tulum ou pas ?” « Quels sites archéologiques visiter ? » parmi tant d’autres que je me posais avant le départ.

Ce compte-rendu est 100 % subjectif et n‘a pas vocation à susciter d’interminables controverses comme j’en découve parfois sur ce forum. Vous considérez que Tulum et Valladolid sont des étapes géniales ? Que la cuisine mexicaine est la plus délicate et variée du monde ? Aucun souci me concernant ! Beau voyage, et régalez-vous ! :wink:

Quand ?
Du 2 au 26 novembre Paris-Cancun Air Caraibes Vol 400 euros/personne (prix de lancement).
Qui ?
Couple de routards 40-50 ans ; voyageant sac-à-dos léger (taille qui passe en cabine d’avion et qu’on garde avec nous dans le bus ; on utilise les laveries locales sur place pour avoir du linge propre). Profil : nous ne sommes pas des aventuriers, on aime bien un peu de confort à l’occasion, mais on refuse de basculer dans un toursisme 100 % consommation où on se retrouve dans des lieux uniquement fréquentés par…d’autres touristes.

Questions avant le départ :

  • est-ce qu’on peut faire un voyage « authentique » dans l’hyper-touristique Yucatan ? Peut-on se sentir au Mexique et pas dans des lieux 100 % « mondialisés » par le tourisme de masse ?
  • est-ce qu’il est facile de se déplacer en bus et collectivo quand on ne parle pas du tout espagnol, mais plutôt bien l’anglais, et excellement bien avec les mains :wink: ?
  • quel rythme adopter et quel itinéraire pour ne pas s’épuiser à vouloir tout voir du Mexique… et rien des Mexicains ?

Itinéraire réalisé : du classique.

  • Puerto Morelos (3nuits) -Tulum (2nuits)-Coba(2nuits) -Bacalar(3nuits)-Merida(3nuits)- Mayapan-Celestun(3nuits)-Merida(1nuit)-uxmal-(1nuit)- Homun (1nuit)-Izamal(2nuits)- Valladolid (2 nuits)- Puerto Morelos (1 nuit)
  • Ce qu’on a mis de côté volontairement : Cancun, Playa del Carmen Akumal Chichen- itza Holbox Cozumel Isla Mujeres…

A noter : Nous n’avons pas voyagé en haute-saison touristique, mais en basse saison d’après les Mexicains. Entre décembre et mars, ça doit être différent…Nous sommes passés à Merida avant et après le 15 novembre. A quatre jours d’intervalle, il y avait soudain déjà beaucoup plus de touristes. Donc, compte-rendu à lire en fonction.

Quelques impressions en vrac pour commencer :
Aucun sentiment d’insécurité
Pas de sollicitation pénible. On a même trouvé l’ambiance moins “commerciale” que dans certains pays de l’Asie du sud-est (qu’on adore, je précise). Et les rapports entre les gens moins durs qu’en Inde (pays qu’on adore aussi, je re-précise, mais parfois les contact y sont rugueux, le ton monte vite entre locaux !). Quelques gentilles (petites) tentatives d’arnaque bien sûr, sinon cela manquerait un peu en voyage :wink:
Gentillesse générale : de vrais sourires, les Mexicains ont souvent essayé de nous aider même si nous ne parlons pas l’espagnol.
Musique omniprésente. Prévoir des boules quies pour les trajets de bus si on est sensible. Sinon, c’est très agréable, cette ambiance festive un peu partout.
Presque pas de sargasses sur les plages. Curieusement, il y en a eu davantage sur la fin du voyage qu’au début, mais vraiment rien de gênant. Par contre, c’est sûr que quand les plages ne sont pas baignables, le Yucatan ça doit être un peu comme aller au ski sans neige…un peu dommage.
Il fait chaud mais supportable. La clim est très (trop) présente (dans les bus).
Voyage varié : plages, sites archéologiques, villes, villages…Des ambiances vraiment différentes.
On pensait acheter une carte sim locale, finalement cela n’a pas été nécessaire, il y a du wifi partout. Par contre, télécharger maps.me avant de partir, très utile pour localiser les stations de collectivos par destination.
Déplacements faciles en bus et collectivos. Pas cher. Comme souvent, on a adoré la souplesse, ne pas s’embarrasser d’une voiture, voyager avec les Mexicains. Le rythme du voyage s’en trouve ralenti, et c’est ce qu’on voulait : prendre le temps de “sentir” le pays, pas enchaîner les visites “touristiques”. Vendeurs de nourriture qui traversent le bus pourtant bondé, mère de familles donnant le sein en toute simplicité, travailleurs faisant leur trajet quotidien, etc. On a parfois réservé des billets la veille avec l’appli ado quand on voyait le nombre de places diminuer, pour être sûr d’être assis à côté…et loin des toilettes. Il y a plein de compagnies autres que ado, le site rome2rio est plutôt à jour pour renseigner sur leurs horaires. Ne pas hésiter à se renseigner sur place à la gare routière la veille d’un trajet pour vérifier. Globalement, on n’a pas galéré dans les trajets, il n’y a que l’enchainement Uxmal-Homun-Izamal via Merida qui a été un peu plus fatiguant car on dépend des collectivos et les horaires sont imprévisibles : parfois on a de la chance, parfois moins. Mais on ne parle pas de grosses distances ou attentes (une heure maxi).
Budget : tout est plus cher que dans le guide du routard et sur les blogs de voyageurs d’avant Covid. Les ticket d’entrée ont explosé (sites, cénotes).
Budget nuit : compter 40-50 euros/nuit pour une double avec sdb privative dans un bon hôtel bien placé. L’exception qui confirme la règle : Uxmal, notre gentille folie (X2). On a réservé les nuits un jour ou deux à l’avance, pour garder de la souplesse sur l’itinéraire. On aurait pu se loger chaque nuit pour 30-40 euros à deux en s’éloignant parfois un peu du centre-ville (ce qu’on n’a pas choisi de faire). Et pour moins encore avec les lits en dortoir et salle de bain commune. On se fait vieux…
Budget nourriture : les restaus "touristiques"ne sont pas donnés et le rapport qualité-prix pas toujours au rendez-vous. On a préféré de loin la streetfood et les bouis-bouis où se rendent les locaux. Là, c’est vraiment pas cher…et souvent bon. Parfois moins. Globalement, on a apprécié de découvrir la cuisine locale, avec un avis « moyen+ » : manque de variété, et de finesse, mais il y a des exceptions. Seule solution : tenter de goûter à plein de choses ! Je rajoute quelques mots après deux semaines : nous sommes en « overdose de viande ». Les Mexicains en mangent dès 6h du matin, et trouver d’autres plats dans la streetfood (idem dans les restaurants) est difficile. On est quand même surpris de voir la faible présence de légumes cuisinés. La viande est omniprésente. Bon courage aux végétariens. On se rattrape sur les fruits, on a acheté un couteau pour déguster mangues et ananas…Autre point : le drapeau officiel du Yucatan est le logo Coca-Cola. Toutes les chaises, parasols sont aux couleurs de la firme. On a vu à deux reprises des « animations Coca-Cola » dans des patelins (avec podium et mis Coca-Cola). La consommation est hallucinante et cela se voit…La malbouffe et l’obésité sont partout.
Linge pas cher du tout à laver : 2-5 euros pour tout laver en 12 ou 24h maxi dans les lavanderias. Attention, Izamal, on y était le 22/11, les laveries étaient débordées (donc en pleine saison, quid?)

Au final, on n’a pas du tout eu l’impression d’enchaîner les attractions touristiques, comme on le craignait, et comme cela est le sentiment souvent décrit dans les blogs de voyageurs au Yucatan. Mais on a fait des choix en mettant de côté des “spots” (certains sites archéologiques, certains cénotes, certaines “sorties” en bateau, certains lieux (îles). On a choisi de rester souvent 3 nuits dans un même endroit pour avoir le temps d’explorer la vie locale.

Au jour le jour :
2/11 Arrivée Cancun vers 18h le soir. Réservation d’un taxi partagé (on sera seuls finalement) via cancun shuttle pour se rendre à Puerto Morelos (PM) (plage, je précise, pas le village en arrière). Service fiable, ils nous attendent si avion en retard. Je conseille fortement pour une arrivée de nuit (il fait nuit tôt au Mexique). Il y a un bus ADO pour Porto Morelos mais qui ne va pas jusqu’au village-plage, il s’arrête sur l’autoroute, au croisement avec la route vers PM : quand nous sommes passés, vers 19h30, il n’y avait aucun collectivo ou croisement pour rejoindre PM-plage où il est préférable de loger selon nous.
Pourquoi choisir Puerto Morelos ?
Nous avons choisi d’éviter Cancun , Playa del Carmen, et les îles ultra-tourtistiques du coin (Holbox, Cozumel, Isla Mujeres). On a eu bcp de retours pendant le voyage de la part de routards nous disant qu’on a bien fait car c’est vraiment trop touristique et américanisé. Nul doute qu’il y a de belles plages, mais on voulait se sentir au Mexique, pas en Floride.
3 nuits à Puerto Morelos. Puerto Morelos : ancien village de pêcheurs transformé en petite station balnéaire. Gentiment touristique en novembre. Belle plage (sur la gauche du phare, face à la mer). Beau snorkeling depuis le rivage : bancs de 20 barracudas, etc. On tente un restau, très moyen en termes de qualité prix : on décide de basculer vers la streetfood ; très sympa sur le port et dans les rues en retrait. Plats à emporter également dans le grand supermarché (guacamole fait devant nous, etc). Tout cela fait une ambiance tranquille pour commencer en douceur le voyage ce n’est pas encore le vrai Mexique, mais ce ne sont pas les USA comme à Cancun. Possibilité d’aller faire du snorkeling avec un bâteau de pêcheurs. On constitue un groupe avec d’autres touristes et on va négocier directement sur la plage. 200 pesos/personne au lieu des 350 du tarif « officiel ». Précision : le bâteau ne va pas jusqu’au récif, c’est interdit désormais, on nage donc dans des bouquets de coraux un peu avant : pas mal de poissons, une raie, des barracudas. Pour les routards qui veulent faire des économies, le snorkeling depuis le rivage nous a permis de voir davantage de barracudas (mais moins de variétés poissons). Belles balades matinales sur la plage, se lever tôt, l’ambiance est « locale », après dans la journée ça devient plus touristique. En janvier, peut-être trop ?
Discussion avec des Français qui arrivent de Holbox et préfèrent largement Puerto Morelos : « au moins, on est au Mexique ; pas de moustiques ; meilleur snorkeling ; Holbox, c’est 100 % fête et tourisme ». On note.
Puerto Morelos : je complète et nuance, à l’occasion de notre second passage, en fin de voyage, pour une nuit le 25/11 et donc un jour et demi sur place. Tout d’abord : la saison est lancée, il y a bien plus de monde (ça reste assez tranquille), l’ambiance est différente ( un bar de plage avec musique techno…Des lits à baldaquin sont installés…). Et surprise, les sargasses sont là ! Cela n’empêche pas du tout de se baigner, mais la plage est moins carte postale… L’eau est également bcp moins claire, avec bcp de sable en suspension. Du coup, on verra un ( oui, un) petit poisson là où on nageait avec des bancs de barracudas il y a 3 semaines. Enfin, maintenant qu’on a vu du pays, on remarque davantage sur PM ne vit vraiment pas pour les Mexicains : pas un seul stand de tortas, comme il y en a des dizaines dans tous les villages où on est passé). Le but est bien d’envoyer les touristes dans les restaurants. Bon, mais PM reste sympathique en début de voyage, et surtout le tourisme y est encore raisonné, alors que notre transit par Cancun nous a montré que la démesure est possible…Ceci dit, que ce soit PM (et encore plus Tulum), mieux vaut les visiter en début de voyage, car sur la fin, ça manque un peu de… Mexique.

5/11 Départ vers midi en collectivo pour Tulum ; deux changements ; un à PM en retrait et un à Playa del Carmen ; on a du mettre 1h30 maxi en tout. Facile. Prix : moins de 5 euros/personne. Sympa de voyager avec les Mexicains. En musique. A Tulum, nous logeons dans le centre et pas dans la zone balnéaire hyper-chère et aseptisée. Tulum : tourisme de masse, rien d’un village, c’est une ville. On pose nos sacs dans une chouette guesthouse et on file louer des vélos pour les avoir tôt le matin suivant et pouvoir nous rendre sur le site archéologique sans attendre l’ouverture du loueur). Bon plan : du coup, on fera pas mal de vélo pendant notre mini-séjour et on découvrira un autre Tulum que celui du centre : l’envers du décor, le Tulum des locaux qui travaillent pour le tourisme (rues défoncées, ambiance bidon-ville parfois, marchés locaux). Cela nous permettra aussi de continuer à tester la streetfood des locaux et d’éviter les restaus pour touristes du centre.
6/11 : on va en vélo à l’ouverture du site archéologique, à 8h. 25 minutes, facile. On visite le site avec deux autres français. Premiers iguanes. Le site est petit, mais photogénique avec l’océan, etc. A 9h, c’est le début du rush : le flot de tourisme arrive, l’ambiance n’a plus rien à voir. On prend nos vélos et on file vers la plage (zone balnéaire de Tulum) : les plages sont belles (pas mieux que Puerto Morelos), prévues pour du tourime de masse (en clair, vous avez 30 ans, vous louez une voiture pour « vous sentir en sécurité, pouvoir voir un maximum de choses dans une journée et s’arrêter là où vous voulez (= là tout le monde s’arrête) », alors foncez, Tulum vous attend ! On vous propose même d’aller nager avec des tortues (à Tulum-plage ! Tortues introduites et en captivité : tous les bâteaux vont au même spot ; Il suffit de chercher un peu sur google pour trouver que c’est du fake). Bref, belles baignades mais ambiance vraiment mondialisée : on sirote un coktail allongé sur un lit à baldaquin : on voit ça partout désormais : à Bali, en Thaïlande, à Mykonos… On a quand même été frappés de voir combien de jeunes couples de trentenaires voyagent désormais dans ces conditions aspetisées, avec la peur au ventre (« on ferme les portes de la voiture ») et le conformisme en tête. (Hop, un petit coup de gueule, ça va mieux, merci !).
Bilan Tulum : deux nuits maximum pour visiter et gérer le transit vers la suite. Avec des vélos, on a apprécié, mais si on se contente du centre et de la plage en collectivo (plus une bonne distance à pied pour y accéder), c’est épuisant…et pas au Mexique du tout ! En voiture, on peut cependant rajouter le plaisir des embouteillages…
Si on a un planning plus serré, et qu’on aime pas le vélo, peut-on sauter Tulum ? Oui.
(Choix de ne pas aller aux cénotes proches de Tulum : transformés en parcs aquatiques et chers. Hyper fréquentés d’après les retours d’autres routards sur place. Je cite l’un d’eux : “Les lieux sont beaux mais c’est blindé et l’ambiance est au selfie-instagram bas de gamme” On a préféré attendre de s’éloigner un peu de Tulum et Valladolid pour profiter de cénotes plus tranquilles. On a été récompensé ensuite : des cénotes bien moins chers et sans personne).

7/11 bus ado en fin de matinée pour Coba. 2 nuits sur place. Coup de coeur pour Coba. Première journée : on loue des vélos (à l’extérieur du site archéologique ; ceux du site n’ont pas le droit d’en sortir, on ne peut pas aller aux cénotes avec), on va aux cénotes en 30mn (celui de droite, isolé, qd on arrive à l’embranchement où il faut choisir. Le plus grand des 3. Route de terre sur la fin, dans la forêt. Aménagements simples mais propres. On se baigne seuls. Authentique : on aime bcp. Pas un cénote « clinquant », on verra plus impressionnant ensuite, mais se baigner seuls sous terre, c’est magique. Retour en vélo, on croise une superbe mygale sur la route…On visite ensuite Coba-village à vélo, les ruelles par derrière, des deux côtés du lac : enfants, habitations, scènes de vie. Aucun touriste. Le soir, plus aucun touriste ou presque, tout le monde est reparti sur Tulum ou Valladolid, on voit le village vivre : l’église évangélique locale envoie du son avec danse et chants, il pleut des trombes d’eau pendant 10 mn, coupure générale d’électricité…On marche un peu vers le lac. C’est tranquille, comme on aime.
Jour 2 Coba : on est à l’ouverture du site à 8h, qu’on visite avec seulement un autre couple de français. On choisit de le visiter à pied, pendant 2-3 heures, ce n’est pas si étendu que lu souvent dans les blogs ; on garde les billets pour revenir en fin d’après-midi. Quand on sort du site, les bus sont là, les groupes, etc. On passe ensuite la journée dans le village, à regarder, bouquiner, lire, écrire, une petite sieste…et hop, re-visite du site avec nos billets du matin, jusqu’à la fermeture. Cette fois, à vélo. Ambiance différente : plus de monde, lumières différentes dans la forêt…et familles de singes-araignées qui traversent le site en se jetant d’arbre en arbre !
Coba : une étape vraiment chouette, vélo, lac, beau site dans son écrin de nature, cénote pas loin. Deux nuits conviendront aux routards qui aiment prendre le temps de contempler la vie locale (on avait songé revenir sur Tulum pour la seconde nuit avant d’aller à Bacalar. Pas de regret). Si vous avez peur de vous ennuyer, passez-y une nuit au moins pour être à l’ouverture, la visite dans la forêt sans personne, c’est autre chose…
Les touristes rencontrés qui ont visité Chichen-Itza et Coba ont tous préféré Coba.

9/11 vers 9h, on guette un collectivo pour Tulum, puis, une fois déposés à la gare ado de Tulum, on enchaine avec un bus vers Bacalar.
3 nuits à bacalar dans l’hypercentre, près de la place, chez l’habitant. Vraiment pas cher, simple, propre, authentique. Comme à Tulum, on loue des vélos, c’est indispensable pour sortir du flux : Bacalar est hyper-touristique. Le bon plan : à vélo, on s’éloigne et on va prendre le matin vers 8h30 un petit dej dans un hôtel “de luxe” avec accès aux pontons privés magnifiques sur eaux turquoises. On voit passer les bateaux d’excursions qui viennent voir les lieux mais n’ont pas le droit de s’arrêter dans le coin ! Donc ils emmènent ensuite leurs clients plus au large se baigner, tous au même endroit : au canal des pirates. Tout cela est bien organisé… Depuis notre ponton, on enchaine les baignades jusqu’à midi. Quand on nage 200 mètres vers le large, surprise, on a pied à nouveau et on peut marcher dans l’eau, seuls, vers les îles. Superbe. Du coup, on a une large vue sur les rives de la lagune, on croise quelques bâteaux d’excursion qui naviguent là où on se promène… Étonnant.
Bacalar : outre les baignades, le vélo nous a permis de voir les rues par derrière, d’aller facilement au marché local très sympa (petit) ou de manger du streetfood pour locaux, pas uniquement dans ceux du centre. Le centre est en train de virer dangereusement “tourisme mondialisé”, et encore on y était hors saison…Sinon, vers le nord de la lagune, à vélo en 20mn, on arrive vers des zones de baignade (et camping) pour locaux, entrée 30 pesos, des familles s’y baignent avec musique, barbecue…Les eaux sont un chouïa moins claires que vers le sud, mais bon, on fait les difficiles… Enfin, les pontons publics du centre : sympa, mais du monde, pas évident d’y rester longtemps. Musique (baffles à fond, je précise).
Bacalar : 3 nuits maxi. Ne venir que si la météo annonce du beau, sinon, sans les couleurs ensoleillées de la lagune, cela sera décevant. Bref, une étape farniente, c’est beau, mais trop dévolu au tourisme, trop aménagé, les bords de la lagune sont privatisés. Pas assez de “vie locale”, trop de touristes. C’est d’ailleurs là qu’on a acté qu’on n’irait pas à holbox.
Notre choix pour sortir du flux touristique : des vélos, pas de bâteau ! Et jouer le jeu du privatif en se trouvant un bon plan “breakfast et accès aux pontons privés d’un hôtel de luxe”, vers les cénotes du sud…
(Los rapidos : on a choisi de ne pas y aller vu les retours…Et puis comme on a trouvé un petit paradis pour se baigner, avec quasiment personne…on a profité à fond des hamacs, des balançoires sur l’eau, etc. Du régressif à 100%, un jour de plus et on perdait nos derniers neurones dans la lagune.)
Peut-on sauter Bacalar ? Oui si le soleil n’est pas prévu, et si on ne fait pas de vélo.
(Choix de ne pas aller à Calakmul/Campeche : vu notre planning, il fallait choisir entre cette option ou Celestun et Mayapan. On a choisi la seconde option. Pour avoir moins de trajet, et aussi parce qu’on voulait absolument aller à Celestun. Et puis comme on a vite compris qu’on reviendrait au Mexique (Chiapas), on visitera Calakmul lors de ce futur voyage).

12/11 bus pour merida. 3 nuits à Merida, dans une guest housse 27 euros/nuit avec petit dej et sdb, sur la place centrale. Merida : coup de coeur ! Une ville qui vit pour elle-même, pas uniquement pour les touristes (présents, cependant). On a adoré marcher dans la ville, visiter le marché vraiment grand (ah…le ceviche de poisson, poulpe et crevette…), la streetfood est variée (La soupe de tripes…une expérience… Les jus de fruits frais, plus doux quand même…). Le soir, musique et danse : des centaines de locaux se déhanchent sur la place de l’Indépendance… Certains ont plus de 80 ans et ça y va ! On esquisse même quelques pas, pour vérifier que le rythme dans la peau, c’est bien de ce côté de l’Atlantique qu’il est !:wink:
Le second jour, depuis Merida, visite de Mayapan en a/r, en bus local depuis la gare nord-est, puis retour en collectivo. Mayapan : petit chichen- itza question architecture, mais 10 touristes sur place, pas cher, on peut monter au sommet des pyramides, les iguanes sont là bien sûr, un serpent aussi…Site très beau, pas grand mais on prend le temps de le parcourir, de profiter de la vue d’en haut sur la forêt. On a adoré cette virée vers Mayapan avec le bus local qui s’arrête dans plein de villages. C’est lent, et c’est parfait. Prévoir de l’ eau et de quoi manger, car rien à Mayapan. Départ 9h30 en bus, retour vers 16h en enchaînant deux collectivos (on a improvisé en suivant des Mexicains).

…la suite dans le message suivant !

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Merci beaucoup pour ce compte-rendu très instructif qui contribue à faire vivre ce forum en panne.:roll_eyes:

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Merci ! C’est vrai que c’est un peu morne plaine, par ici…Bon, soit le covid a vraiment fait des dégats en plombant les désirs de voyage de nombreux routards, soit les réseaux sociaux ont emporté la mise ? Quelques photos sur instagram et hop ?!
J’espère que ça va redémarrer quand même, car pour construire un voyage, c’est quand même pas mal de lire des ressentis…Qu’on les partage ou pas, d’ailleurs !

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Bonjour @crayonpapier ,

J’aime beaucoup votre façon de voyager , je suis tout à fait d’accord avec vous sur les transports en commun ( et si on parle espagnol c’est une bonne occasion d’échanger avec les habitants du pays ).

Pour la cuisine , je trouve que la cuisine mexicaine est assez variée , chaque région a ses spécialités.

La cuisine mexicaine est même classée au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO

Je ne sais pas si vous avez goûté le " chile en nogada " c’est un plat beau et bon : un gros poivron farci de viande et de fruits ( ananas ) recouvert d’une sauce aux noix et de grains de grenade , moi j’aime beaucoup !

A Puebla j’avais goûté à différents " moles " très bons : " mole negro" , " mole colorado " , " pipian verde" …

J’avais aussi aimé la " cochinita pibil " et le "manchamanteles " : un mole ( sauce avec piment , épices ,oignon,etc…) qui accompagne du poulet et des fruits ( pomme, poire ,banane, pêche ).
J’ai également le souvenir de soupes variées et de plats à base de poisson .

Personnellement la cuisine mexicaine est ma préférée en Amérique Latine , mais il faut toujours faire attention au chile ( piment ) qui accompagne quasiment tous les plats , il est hyper piquant ! ( je crois que le pire est le " chile habanero " ! ).

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