Argent et budget Azerbaïdjan
Argent, banques, change
La monnaie est le nouveau manat (AZN), réévalué en janvier 2006 (c'est donc le nouveau manat). Il existe des coupures de 1, 5, 10, 20, 50 et 100 manat. Cette monnaie n'est convertible que dans le pays.
En janvier 2020, 1 € = 1,9 AZN et 1 AZN = 0,50 €.
Banques
Les banques proposent des taux similaires aux bureaux de change. Mais vous pourrez également y trouver des distributeurs bancaires (surtout dans le centre de Bakou), ou y changer des chèques de voyage si vous avez opté pour cette formule.
Change
Si vous êtes arrivés par voie terrestre avec des poches remplies de billets iraniens ou turkmènes, vous pourrez changer des devises de ces pays voisins dans les banques. Euros et dollars sont aussi facilement échangeables.
Vous trouverez de très nombreux bureaux de change dans les principales villes du pays, en général regroupés dans les mêmes quartiers. D'un bureau de change de Bakou à un autre, les taux de changes sont à peu près similaires. Comme partout ailleurs, plus vous vous éloignerez du centre, plus vous trouverez des taux intéressants... mais plus les possibilités de change seront rares. Mieux vaut donc faire le change avant de quitter Bakou.
Carte bancaire
La carte bancaire vous sera surtout utile à Bakou. La plupart des hôtels de luxe et les restaurants habitués à la clientèle expatriée l'acceptent. Chez les commerçants, même si les vitrines arborent souvent le macaron Visa, il arrive fréquemment que les terminaux ne fonctionnent pas. Vous trouverez également de nombreux distributeurs bancaires dans la rue ou dans les locaux des principales banques, ainsi que dans les halls de réception des hôtels les plus prestigieux.
En dehors de Bakou, l'usage de la carte bancaire est beaucoup plus restreint, limité à quelques distributeurs occasionnels (et occasionnellement en état de marche).
De manière générale, ne comptez pas trop sur la carte bancaire pour régler vos hébergements. Conservez toujours sur vous une somme en liquide, en monnaie locale ou éventuellement en dollars, surtout si vous logez dans des petits hôtels, si vous mangez dans les bazars et si vous privilégiez les transports en commun.
Budget en Azerbaïdjan
La vie en Azerbaïdjan coûte moins cher qu'en France (dépenses de la vie courante, essence, transports...).
Hébergement
L'hébergement à Bakou est onéreux, et bien plus cher que dans le reste du pays. Par ailleurs, les tarifs y fluctuent beaucoup moins qu’en province.
Les tarifs suivants correspondent à ceux de la haute saison touristique, d'avril à septembre. Une ristourne de 10 à 15 % est commune au-delà de trois nuits dans le même établissement. Hors saison, vous pouvez tabler sur une décote de 30 à 50 % selon l’endroit.
- Bon marché : comptez moins de 40 € dans les hôtels soviétiques ou dans les dortoirs, souvent sans petit-déjeuner ni salle de bain utilisable. Pour 5 à 10 € de plus, vous pourrez trouver des hébergements chez l'habitant, formule qui commence à se développer en Azerbaïdjan. Passez par une agence de voyage locale pour bénéficier de tarifs négociés.
- Prix moyen : à Bakou, n'espérez pas trouver en haute saison une chambre double à moins de 80 voire 100 € dans le centre. Dans le reste du pays, des chambres doubles autour de 70 € proposent un confort acceptable et une salle de bains ainsi que le petit déjeuner.
- Plus chic : comptez 150 à 200 € minimum pour une chambre double dans un bel hôtel du centre de Bakou où dans les resorts des endroits touristiques. Les tarifs sont en général dégressifs selon le nombre de nuits passés.
Restaurants
- Bon marché : un shawarma et un thé consommés sur le pouce dans la rue ne vous coûteront pas plus de 2 €. Pour des brochettes, une salade et du thé, tablez sur 5 €. Sans vous ruiner, vous pourrez également faire des repas complets et copieux dans les petites cantines de quartier (5 à 8 €).
- Prix moyen : 10 à 15 € sont largement suffisants pour déjeuner dans un établissement de bonne qualité ou un restaurant d'hôtel réputé. En province néanmoins, à part des pizzerias, vous aurez du mal à trouver des restaurants dits gastronomiques.
- Plus chic : à quelques exceptions près, les établissements haut de gamme ne se trouvent qu'à Bakou. Pour 30 € sans les boissons, vous ferez un très bon repas et pourrez choisir votre destination gastronomique : Bakou regorge de restaurants italiens, géorgiens, indiens, chinois, français…
Sorties
Là encore, Bakou révèle tous ses contrastes ; vous pourrez aussi bien dépenser des dizaines d'euros dans une boîte de nuit à écouter de la musique occidentale et boire des alcools importés que siroter une bière sur la terrasse d'un café moins huppé pour un demi euro. Le fait est que Bakou ne manque pas de vie nocturne. Concerts, théâtres, pubs (souvent chers car fréquentés par la population expatriée) et même un festival de jazz. Le théâtre est relativement bon marché, à partir de 8-10 € la place, les concerts ont des tarifs évoluant au gré des artistes venant se présenter à Bakou.
Dans le reste du pays, les occasions de sorties se font plus rares, mis à part les bars des resorts souvent ouverts 24h/24 mais en vous promenant dans les villes ou villages de province vous passerez fréquemment devant un établissement sans enseigne, légèrement éclairé, où se réunit la population du quartier pour boire du thé. La vodka, héritage de la présence soviétique, est très fréquente dans les restaurants, réunions de famille et grandes occasions tels les mariages.
Transports
- Location de voiture avec chauffeur : compter à partir de 50 € par jour, et 250 € la semaine. Les tarifs peuvent être beaucoup plus élevés si vous faites votre réservation sur place via les hôtels de luxe. On peut passer louer auprès de grandes agences comme Avis et Hertz, présentes à l'aéroport international de Bakou.
- Minibus Ford : la meilleure manière de se déplacer dans le pays. Un peu plus cher que le bus, mais plus rapide et souvent plus confortable. À titre d'exemple, pour traverser le pays de Bakou à Sheki, il faut compter autour de 6 AZN et 4 à 5h de trajet, contre 5 AZN et 6h de trajet en bus. En outre, les minibus Ford se succèdent dans toutes les gares routières au rythme d'un départ toutes les heures ou demi-heures selon la période de la journée, alors que les bus partent souvent tôt le matin ou en fin d'après-midi.
- Train : les tarifs défient toute concurrence, mais les délais aussi (même les bus sont plus rapides), et on ne parle pas du confort. Seuls les aficionados du rail s'acharneront à privilégier ce type de transport.
- Avion : il n'existe que très peu de vols internes en Azerbaïdjan compte tenu de la faible étendue du pays. La seule qui pourra vraiment intéresser le touriste est la liaison Bakou-Nakhchivan, pour ceux qui souhaitent visiter la république autonome enclavée.
Marchandage
Comme dans la plupart des pays d’Asie centrale, tout est négociable : tarifs des tour-operators et guides, des taxis, des hôtels et, bien sûr, des denrées et souvenirs sur le bazar.
Les prix des trajets en bus ou en train sont en revanche fixes de même que les tarifs indiqués dans les restaurants. Néanmoins, le niveau de vie étant très élevé à Bakou, la négociation des articles artisanaux dans les boutiques de souvenirs orientées vers le tourisme autour des monuments se révèle peu fructueuse.
Achats
Si vous n'avez pas les moyens de ramener une boîte de caviar (près de 3 500 € le kilo !), vous n'aurez que l'embarras du choix pour encombrer votre bagage de retour : tapis, chapkas, miniatures, poupées russes à Bakou ou bien, dans les villages plus spécialisés du pays, objets de bois, bijoux ciselés, tapis…
La réputation des tapis d'Azerbaïdjan n'est plus à faire : la richesse de leurs ornements et la qualité de leur tissage en sont les meilleurs ambassadeurs. Bien que l'Iran soit tout proche, les Azéris sont d'origine turque et cela se traduit dans les motifs que vous pourrez découvrir sur les tapis traditionnels : couleurs vives et figures géométriques ou animaux sont une référence à la période préislamique et au temps des nomades. Les tapis de prière ont, en revanche, des styles beaucoup plus rigoureux.
Vous pourrez également ramener des disques de musiques et chants traditionnels tels que les chants ashigs ou les « ghazels », des poèmes mis en musique et qui se retrouvent dans de nombreux autres pays d'Asie centrale.