Palais national de Pena
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Carte d'identité Portugal

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Monastère des Hiéronymites, Belém
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- Population : 10 343 000 habitants.
- Superficie : 92 226 km², soit grosso modo 1/5 de sa voisine, l’Espagne.

- Capitale : Lisbonne.
- Langue : le portugais. Le français est fréquemment utilisé dans tout le pays, et plus particulièrement dans la région du Minho, par des personnes ayant vécu en France. En Algarve, l’anglais est également pratiqué.

- Régime : république parlementaire.
- Chef de l'État : Marcelo Rebelo de Sousa, depuis mars 2016, réelu en 2021.
- Premier ministre : António Luís Santos da Costa depuis 2015.

- Le Portugal continental compte 18 districts, équivalents des départements français : Viana do Castelo, Braga, Porto, Vila Real, Bragança, Aveiro, Viseu, Guarda, Coimbra, Leiria, Castelo Branco, Lisboa, Santarém, Portalegre, Setúbal, Évora, Beja et Faro.

- Territoires autonomes : Açores, à 1 200 km au large de Lisbonne, archipel volcanique de 9 îles et quelques îlots, capitale : Ponta Delgada sur l’île de São Miguel ; Madère, à 980 km vers le sud-ouest, au large de l’Afrique, capitale : Funchal.

- Indice de développement humain : 0,866. Rang : 38/191 (2022).

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : le monastère des Hiéronymites (mosteiro dos Jerónimos) et la tour de Belém (1983) ; le monastère de Batalha (1983) ; le couvent du Christ (1983) à Tomar ; le centre historique d'Évora (1986) ; le monastère d'Alcobaça (1989) ; le paysage culturel de Sintra (1995) ; le centre historique de Porto (1996) ; l'art rupestre préhistorique dans la vallée du Côa et de Siega Verde (1998) ; la région viticole du Haut-Douro (2001) ; le centre historique de Guimarães (2001) ; la ville de garnison frontalière d’Elvas et ses fortifications (2012) ; la vieille université de Coimbra - Alta et Sofia (inscription provisoire en 2013) ; le palais de Mafra (2019) ; le sanctuaire du Bon Jésus à Braga (2019) ; la zone du Couros (2023.

Économie

Sortant de l’immobilisme salazariste pour embrasser la doctrine libérale européenne, le Portugal a fait un bond en avant spectaculaire après son adhésion à l’Union européenne en 1986. Les années 1990, en particulier, ont été marquées par une modernisation rapide du pays sur fond de croissance soutenue – dopée par les investisseurs étrangers, attirés par une main-d’œuvre bon marché.

Parmi les secteurs porteurs, citons l’industrie textile, l’automobile, avec notamment la fabrication de composants pour les voitures, les matériaux de construction, les machines-outils, la pétrochimie, l’industrie du papier, le liège et les vins.

À l’heure de la crise

Aux débuts des années 2000, rattrapage bien entamé, le moteur portugais commence à connaître des ratés. Entre 2002 et 2004, le gouvernement de José Manuel Durão Barroso lance un 1er programme drastique d’économies budgétaires. Mais ce n’est rien, encore...
À compter de 2009, le Portugal sombre dans la crise, la croissance passant cette année-là en zone négative. C’est au Premier ministre de centre-droit Pedro Passos Coelho qu’échoit la redoutable tâche de redresser l’économie du pays.

En mai 2011, l’Union européenne et le Fonds monétaire international viennent au secours du pays, au bord de la banqueroute. Ils lui accordent un prêt de 78 milliards d’euros sur 3 ans. Le plan de sauvetage impose, en contrepartie, un retour sous la barre des 3 % de déficit public d’ici à 2015.
En l’espace de quelques mois, les impôts sur le revenu et le patrimoine sont fortement augmentés, les prestations sociales réduites, tout comme les salaires. Le SMIC est gelé à 505 € mensuels. Au total, quelque 70 000 postes dans la fonction publique sont supprimés au cours des 4 années suivantes, tandis que les fonctionnaires voient leur semaine de travail s’allonger de 35 à 40h hebdomadaires. 4 jours fériés sont même supprimés ! L’âge de la retraite à taux plein est repoussé à 66 ans.

Les conséquences ne se font pas attendre : le climat social se détériore à coups de grèves générales, la pauvreté augmente et la consommation intérieure chute. La croissance est plombée par l’austérité. La récession dure 3 ans, de 2011 à 2013, ce qui induit des recettes fiscales en baisse... et empêche la réduction du déficit ! Le chômage explose parallèlement : autour de 9 % en 2009, il atteint plus de 17 % en 2013. Beaucoup de Portugais s’expatrient en Europe, au Brésil, en Angola...

Sortie de la crise

Petit à petit, néanmoins, les réformes portent leurs fruits. Les privatisations sont conduites efficacement, rapportant presque 2 fois plus que prévu (9 milliards d’euros). Ironie de l’histoire, le principal investisseur se trouve être une ancienne colonie : l’Angola !

En 2014, l’économie portugaise sort de la récession et le taux de chômage voit sa courbe s’inverser. L’année suivante, le Portugal rembourse ses dettes au FMI et à l’UE. Fin 2016, la croissance a retrouvé un modeste allant : elle s’établit à 1,4 %. Le marché du travail s’est, lui, nettement amélioré : le chômage est redescendu sous la barre des 10 % de la population active (9,8 %).
En 2019, il passe sous les 8 %, puis baisse à 6,5 %. La relance de l’économie par réinjection du pouvoir d’achat, avec augmentation des retraites et des salaires les plus bas (SMIC à 665 € sur 14 mois), couplée à une diminution des impôts, semble porter ses fruits. Le tourisme, plus dynamique que jamais (16 % du PIB !), et la relance de la consommation locale, viennent en soutien. Tout cela en dégageant même, en 2019, un léger excédent budgétaire (+ 0,1 %) et en réussissant, parallèlement, à réduire la dette, encore élevée (passée de 131,4 % du PIB en 2013 à 116,8 % fin 2019). Bruxelles regarde avec surprise ces méthodes loin de l’austérité habituellement prônée !

Pandémie du Covid-19

La pandémie de la Covid-19 frappe durement l’économie nationale au moment où celle-ci avait retrouvé une relative bonne santé grâce au boom du marché immobilier et du tourisme, malgré une bonne gestion sanitaire. L’année 2020 se termine sur une récession historique de 7,6 %, précipitée tant par la chute de la demande interne que par l’effondrement du tourisme. Comme dans la majeure partie des pays européens, le Portugal est mis à l’arrêt et porte un coup dur à son économie où le tourisme international joue un rôle majeur. Des dispositifs de chômage partiel et des réductions et reports de charges pour les entreprises ont été adoptés, parallèlement à des lignes de crédit garanties par l’État. Pas d’aide économique massive comme en France, cependant, ce qui s’est traduit par un nombre important de faillites. Pour vous donner une idée, environ 15 % des adresses de ce guide avaient fermé leurs portes à l’été 2021 par rapport à l’avant-Covid, alors même que d’autres difficultés à venir restent probables. Le 1er trimestre 2021 a d’ailleurs été pire que celui de 2020, comptablement parlant (chute du PIB de 5,4 %).

Dans ce contexte, en juin 2021, le Portugal est le 1er pays de l’Union européenne à bénéficier du vaste plan de relance de 750 milliards, financé conjointement par tous les pays membres au nom de la Commission, destiné à soutenir les économies les plus abîmées par la crise. Dans l’enveloppe : 16 milliards, dont 2 de prêts remboursables. Effet immédiat de la sortie de crise, le rebond est encore plus spectaculaire que la chute de l’année précédente : + 5,5 % en 2021 et + 6,7 % en 2022, pour un PIB par habitant qui n’a jamais été aussi haut (23 290 €, soit + 11,6 % en seulement 1 an !).
Pour 2023, comme partout en Europe, les prévisions sont plutôt attentistes, avec une croissance molle (+ 0,7 % attendu) freinée par les pénuries de matériaux post-Covid, la guerre en Ukraine et leurs conséquences (notamment une forte inflation à 7,9 %). Le déficit public s’établissait fin 2022 à 114,7 % (en recul) et le chômage a plongé à 5,7 % avant de remonter à 7,2 % au printemps 2023.
Fin 2023, suite à un scandale de corruption, le premier ministre Antonio Costa présente sa démission.

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