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Le plus fameux représentant de la littérature congolaise, dont l'œuvre est traduite dans une vingtaine de langues, est Alain Mabanckou. Ce romancier et poète, né au Congo-Brazzaville en 1966, a remporté le prestigieux prix Renaudot en France en 2006 pour son roman Mémoires de Porc-Epic. Dans ses livres, le quotidien du Congo prend vie avec une prose alerte et imagée. On ne saurait que trop conseiller de les lire pour s'imprégner de l'atmosphère du pays. En 2016, l'écrivain, qui réside en partie aux Etats-Unis, a intégré le Collège de France.

La littérature congolaise a commencé à être diffusée dès les années 1950, avec Coeur d'Aryenne de Jean Malonga. Ce roman de 1953 a été réédité par Présence Africaine : « Il annonce les principaux thèmes développés aujourd’hui dans bien des œuvres d’auteurs congolais : l’identité culturelle, le métissage racial, l’unité nationale, la réhabilitation de l’opprimé, la coexistence pacifique des communautés », explique l'éditeur sur son site.

Deux années plus tard sort un ouvrage majeur : Le Mauvais sang du Tchicaya U Tam'si, remarqué par Léopold Sédar Senghor : « En 1955, Le mauvais sang de Tchicaya m'avait frappé, m'était entré dans la chair jusqu'au cœur. Il avait le caractère insolite du message. Et plus encore feu de brousse avec ses retournements soudains, ses cris de passion. J'avais découvert un poète bantou. ».

Plusieurs générations d'élèves congolais ont dû apprendre les vers de ce grand poète. Alain Mabanckou lui-même reconnaît son héritage dans Le monde est mon langage : « Tchicaya U Tam'si est en moi parce que je sais de quel arbre je descends, parce que je me nourris de la cendre et du pain, (…) parce que j'ai vu une colonie de méduses échouer sur la grève de la Côte Sauvage de Pointe-Noire à l'époque où nous guettions les pêcheurs béninois qui revenaient de leur besogne nocturne, et parce que j'ai toujours entendu crépiter le feu de brousse qui m'incite à écrire (...)».

Pour ce qui est du cinéma, l'un des acteurs Congolais les plus connus en France, c'est Pascal Nzonzi, vu notamment dans le carton de 2014 Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? et dans Les Visiteurs La Révolution sorti en 2016. Côté réalisation, Nadège Batou s'est illustrée par de nombreux documentaires.

Dans le domaine musical, le Congo-Brazzaville a donné naissance à de nombreux artistes. L'un d'entre eux est même considéré comme un des « parrains » du rap français. En 1997, son premier album, Les Tentations (avec le tube Je zappe et je mate), est un des succès de l'année en France, Passi, né à Brazzaville en 1972, est aussi à l'origine du collectif de hip-hop congolais Bisso Na Bisso.

Enfin, pour ce qui est des arts plastiques, l'école des peintres de Poto-Poto, du nom d'un quartier de Brazzaville, a donné ses lettres de noblesse à la peinture congolaise. Eugène Malonga (1930-2005) en est l'un de ses représentants.

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