Histoire et dates-clés Ardèche, Drôme
Premiers artistes
Il y a plus de 40 000 ans, les premiers artistes français - des Ardéchois - s'installent dans la grotte Chauvet.
La Drôme n’était pas en reste, quoiqu'un peu plus tard, 12 000 ans avant notre ère, des chasseurs hivernaient à Saint-Nazaire-en-Royans ; ils ont laissé des sculptures dans la grotte de Thaïs avant de partir.
Premières invasions
Des Celtes remontent le Rhône et viennent se métisser avec les sédentaires du cru, les Helviens en Ardèche, les Cavares, les Voconces et les Ségalaunies des fonds de Drôme. La civilisation gallo-romaine est définitivement installée là quand les Romains battent les Allobroges au confluent de l'Isère et du Rhône, en 121 avant J.-C. Envahisseurs romains à peine assimilés (ou le contraire) qu'en voilà d'autres. Débarquent les barbares. Les Cimbres et les Teutons.
La paix romaine, puis la christianisation
Les Gallo-Romains drômois et ardéchois commercent avec les marchands d'Orient qui introduisent dans le pays les cultes de Cybèle et de Mithra (un peu) et le christianisme (beaucoup).
Au IIIe siècle apr. J.-C., voilà les invasions germaniques qui recommencent. On se défend. C'est le temps des 1ers remparts autour des villes.
Mais l'Église affirme sa prééminence et veille au grain, au blé et aux taxes. C'est le temps des évêques et les monuments archaïques laissent place aux églises. Le christianisme avale et digère les autres religions.
Au VIIIe siècle, aux temps carolingiens, le Rhône voit passer quelques Sarrasins qui ont affaire, paraît-il, à Poitiers. Au Moyen Âge aussi sont fondées les majestueuses abbayes de Saint-Barnard à Romans et de Valcroissant à Die.
Au XIIe siècle, c'est l'époque du roman. On en trouve diverses influences : bourguignonnes ou provençales, avec quelques pages italiennes.
Les guerres
Vinrent le XIVe et le XVe siècles, et avec eux le temps des crises, la disette et la guerre de Cent Ans. Des bandes de sac et de corde pillaient et mettaient en coupe réglée les villes et les bourgs de l'Ardèche et de la Drôme, et de plus loin. Un pape eut la bonne idée de laisser Rome pour Avignon, ce qui favorisera l'essor économique de la vallée du Rhône en général et de la Drôme en particulier.
Suivirent les guerres de Religion. De nombreux hameaux, beaucoup de villages appartenaient à la république protestante du Languedoc.
Arriva ensuite le temps de la Ligue, et ce fut au tour des catholiques de massacrer tout ce qui n'allait pas à la messe. Au bout du compte, le Vivarais resta fidèle à ses pasteurs, quand la Drôme devait laisser, à l’exception de quelques places communales, la prééminence aux curés.
Aux derniers jours de l'Ancien Régime, les états du Dauphiné se tinrent à Romans. Et c'est peut-être une des 1res origines de la Révolution française. De Lyon à Marseille, le Rhône connaîtra l'insurrection fédéraliste. Mais malgré ces poussées jacobines, la Drôme restera pour l'essentiel girondine.
Au siècle suivant, la Drôme tirera profit de la révolution industrielle, mieux que l'Ardèche.
Enfin et au bout, il y eut la Seconde Guerre. Et revoilà nos Teutons, du moins leurs descendants. Les maquis du Vercors et de l'Ardèche, au prix du martyre, aideront à les renvoyer chez eux.
Le protestantisme et les guerres de Religion
S'il y a 2 coins de France qui ont été marqués par les guerres de Religion, c'est bien la Drôme, et plus encore l'Ardèche.
On brûlait l’hérétique comme le paysan brûle l’éteule. Mais par ici, il y a toujours eu un fort esprit de réflexion, donc un fort esprit de résistance.
Alors, quand la Réforme partit de l’Allemagne et des cantons suisses et commença à traverser la montagne par le Dauphiné et le Vercors ou en contournant par le bas pour remonter le Rhône, elle trouva là, en Drôme et en Ardèche, un terreau favorable à sa pousse et à son développement. La Réforme prit, en Drôme et surtout en Ardèche, comme feu de paille en été.
Le besoin de liberté des protestants et la volonté d’hégémonie des catholiques finirent, ici comme ailleurs, par trouver un équilibre instable au profit, quand même, des papistes, avec l’édit de Nantes.
On continua à se battre à Privas.
Ensuite et jusqu’à la Révolution, ce ne furent que répressions dans les poches protestantes de la Drôme et dans les grands espaces réformés de l’Ardèche. Et pour assurer ce mauvais coup, pour serrer tout à fait la Réforme, le bigot tardif Louis XIV, grand baiseur mais piètre politique, révoqua l’édit de Nantes. Connerie monumentale.
On fit abjurer dans la région. Ce fut le temps des dragonnades. Le Roi-Soleil envoya là-bas sa légion d’élite, ses prêtres au forfait, les dragons pour faire taire à jamais la Réforme.
À ce jour, Privas et de fortes parties de l’Ardèche sont restées protestantes, et quelques lieux de la Drôme le sont restés tout autant.
1943-1944 : une 2e forme de résistance
Il y eut de forts maquis dans l'Ardèche, là où les FTP (Francs-Tireurs et Partisans) ont fait un sacré boulot, et aussi dans les Cévennes.
Mais il est incontestable que là où la Résistance touche à la mémoire de la nation, là où la Résistance touche au mythe, au sacré, presque à la religion, c'est dans le Vercors. Vercors d'Isère et Vercors de Drôme. Ils furent, dans la Résistance, inséparables.
Le 14 juillet 1944, maquisards des débuts, réfractaires du STO, et même quelques convertis à la liberté de fraîche date, proclament la République du Vercors.
Du 22 juillet au 5 août 1944, les maquisards s’opposent à 10 contre 1. Ils succombent. S’ensuit le terrible « nettoyage » du Vercors. On fusille sans procès, on achève les blessés, on brûle les fermes et on détruit les villages. Mais ces mêmes troupes allemandes arriveront en retard du côté de la Normandie. Les petits gars ont fait leur boulot : retenir une armée pour l’empêcher d’être à pied d’œuvre dans le bocage normand.
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