Itinéraires conseillés Hawaii
Les îles sont proches mais leur beauté et leur diversité invite à s’attarder. À notre avis, difficile d’avoir un bon aperçu en moins de deux semaines.
Une semaine : misez sur les grands classiques, O’ahu et la Grande Île, histoire de bronzer, de surfer et d’aller voir le volcan de près.
Deux semaines : voilà qui vous laisse le temps d’explorer également les belles vallées de Kaua’i et le cratère du Hale’a’kala à Maui. Et, peut-être, de vous offrir une randonnée de 2 ou 3 jours si l’envie vous en prend.
Trois semaines : c’est ce qu’il vous faudra pour passer raisonnablement en revue les six îles accessibles de l’archipel. Mais vous pourriez tout aussi bien rester six mois et n’avoir toujours pas envie de repartir...
Île d'Oahu
Troisième île d’Hawaii par la taille (1 574 km²), O’ahu en est le centre névralgique. On vient de tout l’archipel faire ses courses à l’Ala Moana Center et dans les grands supermarchés des banlieues d’Honolulu. La capitale est une ville moderne, très américaine, avec ses gratte-ciel étincelants, sa Chinatown et ses parcs tropicaux entourant le vieux palais Iolani (celui de la reine Lili’uokalani). L’ensemble n’est pas désagréable, surtout pour ceux qui aiment fureter et humer les odeurs dans les temples et les arrière-boutiques.
D’un côté, il y a Pearl Harbour et son mémorial, passage obligé des touristes américains, de l’autre il y a Waikiki et sa plage, quartier général des Japonais et des Coréens. C'est ici que le tourisme débuta il y a un siècle. Quelques vénérables hôtels (hors de prix) ont gardé leur ligne originelle, mais le quartier s’est hérissé de tours, façon Copacabana. Étonnamment, une grande partie de la côte nord est restée préservée du développement. QG des surfeurs, qui reviennent en masse chaque hiver, elle affiche un style de vie très laid back. Au programme : plages, tongs, shave ice aux heures chaudes et stands de papayes le long de la route.
Île Hawaii (Grande Île)
Incomparablement plus grande que les autres îles (10 432 km²), Hawaii a donné son nom à tout l’archipel. Deux gigantesques volcans boucliers, le Mauna Loa (4 170 m) et le Mauna Kea (4 205 m), forment son ossature. Trois autres plus petits ont apporté leur pierre à l’édifice, dont celui, très actif, du Kilauea. C’est lui qui, depuis 25 ans, émet des coulées de lave sans presque discontinuer - un spectacle fascinant à découvrir au Parc National des Volcans (si l’accès est possible).
Lunaire en bien des endroits, la Grande Île a été reconquise par la végétation sur la côte nord, plus pluvieuse. Une débauche de végétation tropicale nimbe les vallées et les côtes dentelées. Escale de choix : la vallée de Waipio, accessible uniquement à pied ou en 4x4, et son sentier menant jusqu’à Waimanu.
Dans l’intérieur des terres, Waimea dessine une étrange parenthèse cow-boy en plein Pacifique : terre de ranches, les paniolos y concourent chaque année en rodéos. La côte ouest, beaucoup plus ensoleillée, se déroule autour de l’agréable station balnéaire de Kona et de grands complexes touristiques semés au nord-ouest, dans des paysages hagards de lave désolée. Au sud de Kona, la « ceinture de café » regroupe de charmantes bourgades de plantation, quelques vieilles églises et le site hawaïen reconstitué de Pu’uhonua o Honaunau.
Île de Maui
Située à peu de chose près au centre de l'archipel, Maui (1 887 km²) est l’île la plus visitée après O’ahu. Formée par deux volcans reliés par une plaine, elle est belle, mais envahie de visiteurs sur son aile ouest - autour du vieux port de Lahaina et des complexes hôteliers chic et chers de Kaanapali. Le cadre est agréable, les plages jolies, mais les plantations de canne ont disparu, trop peu rentables, remplacées par des condos, et l’île y prend des airs de plus en plus factices. Seule une minuscule route ondulante, au nord de West Maui, apporte une touche plus humaine, avec ses replis où se dissimulent des hameaux isolés.
Le centre n’est pas incontournable non plus : le chef-lieu Kahului et la station populaire de Kihei ne valent pas tripette.
Heureusement, il reste le majestueux Hale'a'kala (« maison du soleil »), culminant à 3 055 m, qui forme l’aile est de Maui. Une route mène jusqu’à son sommet, d’où l’on peut plonger des jours entiers dans l’immense caldeira, étendue sur 35 km de diamètre ! Il y a aussi, autre moment fort, la route de Hana, 600 virages, 54 ponts et un nombre indéterminable de cascades pour rejoindre la côte orientale, tellement plus humide, plus verte, plus sauvage.
Île de Lanai
À 30 minutes de bateau de Lahaina (Maui), « l’île Ananas » (362 km²) doit son surnom à la compagnie Dole, qui en fit la plus grande plantation du monde à la fin du XIXe siècle. Mais l’ananas a disparu et l’île s’est reconvertie à un tourisme élitiste autour de deux resorts jumeaux. Partout ailleurs, des pistes cahoteuses permettent d’explorer (en 4x4 de préférence) les immenses étendues arides de l’intérieur et les plages immenses et solitaires qui ponctuent les côtes.
Île de Molokai
Située entre Oahu et Maui, Molokai (673 km²) est la moins visitée des îles. On parla un temps d’en faire une banlieue d’Honolulu, avec service de navettes maritimes ultrarapides mais ses habitants, en majorité d’ascendance hawaïenne, ont rejeté le projet avec toute leur force de conviction. Le faible réseau routier ne permet vraiment de parcourir que la côte sud, pas très spectaculaire, il faut l’avouer.
Le vrai caractère de Molokai se trouve au nord, là où les plus hautes falaises d’Hawaii s’abandonnent en mer. Trois options pour les découvrir : l’hélicoptère, le bateau ou la randonnée (extra pour les plus aguerris). Il y a aussi l’option de descendre à Kalaupapa (à pied ou à dos de mule), une péninsule où vécurent longtemps en exilés les lépreux de l'archipel. L'ouest est semé de ranchs aux domaines étendus à perte de vue et de plages désertes magnifiques, qui doivent leur tranquillité à la force des courants qui les baignent.
Île de Kauai
La plus occidentale des îles principales (1 432 km²), la plus humide aussi, réputée pour sa végétation tropicale exubérante, Kaua’i est surnommée « l'île Jardin ». Extraordinairement modelé par l’érosion, son volcan formateur, le Waialeale, est entaillé de vallées inaccessibles et par le canyon de Waimea, si impressionnant que Mark Twain l’affubla du surnom de « Grand Canyon du Pacifique »...
Une petite route mène sur ses marges et jusqu’au parc de Koke’e, d’où se découvre l’extraordinaire vallée de Kalalau, sur la côte de Na Pali, veillée par une horde de falaises en accordéon aux pointes acérées. Des sentiers conduisent à des panoramas vertigineux.
Au plus près des côtes, alternent stations balnéaires et vieilles bourgades de plantation. De loin en loin, des plages superbes et parfois désertes invitent à s’oublier au soleil hawaïen.
Île de Kahoolawe
La plus petite des huit îles principales (116 km²), site sacré pour les Hawaïens, a longtemps servi à l'entraînement des bombardiers de la marine américaine. Finalement restituée à l'État d'Hawaii en 1995, elle reste pour l'instant inaccessible à la plupart des visiteurs en raison des munitions non explosées qui s’y éparpillent encore. Il faudra des années pour tout nettoyer.
Île de Niihau
Voisine de Kauai, la petite Niihau (180 km²) appartient dans sa globalité à la famille… Robinson, installée à Hawaii depuis le XIXe siècle. L'accès à l'île est contrôlé.
Cette île assez plate et très sèche abrite une communauté d'à peine 200 personnes, toutes Hawaïens, qui perpétuent un style de vie partout ailleurs disparu.
Les derniers reportages sur le meilleur à Hawaii
Hawaii, d’île en île
Infos pratiques Hawaii
Bons plans voyage Hawaii
Vous préparez un voyage à Hawaii ?
Recevez gratuitement nos newsletters personnalisées pour préparer au mieux votre séjour
(3 e-mails avant le départ, 2 à votre retour)