Où manger Bordeaux
Restaurants à Bordeaux
Bordeaux serait la ville de France qui possède le plus de restos par habitant. Sachez cependant que certains quartiers, que vous n’aurez aucun mal à repérer, sont de véritables pièges à touristes.
Bordeaux possède son lot d’adresses bourgeoises, mais la ville évoluant aussi vite que le LGV qui y mène, les assiettes et les recettes sont devenues plus légères et créatives, à l’image de jeunes chefs bourrés d’idées.
Vous sont donc indiqués dans ces pages les petits rendez-vous pittoresques et accueillants, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, que le bouche-à-oreille remplit du jour au lendemain.
Et il y a même 2 chefs-stars (Gordon Ramsay et Philippe Etchebest) qui se sont installés place de la Comédie... l’un en face de l’autre, et dans le sillage desquels se sont lancés de jeunes chefs créatifs, qui font salle comble avec des menus surprise, imposés à l’ensemble des convives.
Nous vous présentons notre sélection par quartier, du sud au nord de la ville. Sachez qu’un certain nombre de restos proposent aujourd’hui 2 services le soir, ce qui peut plaire... ou pas.
Dans les quartiers Sainte-Croix, Saint-Michel, Capucins, Victoire
C'est vers Saint-Michel, ce quartier populaire et vivant, que vous trouverez le plus d'adresses à bas prix. De nombreux petits restos sont tenus par des Marocains, des Turcs, des Portugais ou des Espagnols. On peut manger de bon matin au marché des Capucins. On trouve tous les styles de restauration, sous les halles, dès 7h du matin, mais si vous avez passé la nuit dehors, les troquets alentour servent tard dans la nuit, ou encore plus tôt dans la matinée, selon les points de vue.
Dans les quartiers Hôtel de ville, Saint-Pierre, Saint-Éloi
Autant vous mettre en garde : la place du Parlement, la rue du Parlement-Sainte-Catherine et les environs immédiats de la place Saint-Pierre, très fréquentés, pullulent de restaurants, mais la qualité n’est pas toujours au rendez-vous. Dans ce quartier de la ville, l’un des plus beaux, les changements d’enseigne sont rapides.
Dans le quartier des Chartrons
La petite place du Marché-des-Chartrons, avec sa halle pierre-fer-verre et ses terrasses, est l’un des endroits les plus emblématiques du quartier, tout comme la rue Notre-Dame.
À noter aussi, le marché du dimanche matin, quai des Chartrons. Les Bordelais apprécient ce rendez-vous où l’on se restaure d’huîtres, servies avec l’incontournable verre de vin blanc, mais aussi de fromages et de tout ce qui peut faire boire, au fond. Très agréable aux beaux jours.
Rive droite
« Il suffit de passer le pont... », chantait Brassens... et de se lancer à la découverte de cette moitié populaire de Bordeaux, qui connaît un nouveau souffle depuis l'arrivée du tramway et les nombreux chantiers qui ont suivi. Les berges de la Garonne sont ici à l'état sauvage, et il est peu courant, en plein centre d'une grande ville, de dîner dans les restaurants du bord de l'eau, au-dessus des ajoncs et des herbes folles. Assurément le meilleur point de vue pour admirer Bordeaux et son alignement de façades XVIIIe siècle.
Le vignoble bordelais
Vous voici dans le plus vaste vignoble AOC du monde, qui s'étend sur plus de 110 800 ha et 500 communes. Il produit du rouge à plus de 86 %, des « blancs doux » (liquoreux ou moelleux : sauternes, barsac, loupiac, sainte-croix-du-mont, cérons, sainte-foy-côtes-de-bordeaux, cadillac-côtes-de-bordeaux) et secs (bordeaux, entre-deux-mers, graves, pessac-léognan, côtes-de-bordeaux), du rosé, le fameux clairet (de couleur rosée plus soutenue) qu’on prend en apéro, le crémant de Bordeaux (vins effervescents blancs ou rosés) et la fine de Bordeaux (eau-de-vie produite à partir de vins blancs).
Il se subdivise en 6 terroirs principaux, eux-mêmes divisés en appellations, qui sont au nombre de 65 en tout (si vous n’en dénombrez qu’une trentaine sur notre carte du vignoble bordelais, c’est que certaines appellations, blaye-côtes-de-bordeaux par exemple, existent en rouge et en blanc).
Tout le monde connaît les plus prestigieuses : margaux, pomerol, saint-estèphe, saint-émilion ou sauternes... Mais quelques autres appellations moins cotées valent qu’on s’y arrête : cérons, listrac, fronsac, graves-de-vayres... Sans parler de l’AOC côtes de Bordeaux, qui regroupe les blaye-côtes-de-bordeaux, cadillac-côtes-de-Bordeaux, castillon-côtes-de-Bordeaux, francs-côtes-de-bordeaux, sainte-foy-côtes-de-bordeaux et côtes-de-bordeaux.
En Bordelais, un château est un domaine viticole, que la bâtisse soit une grosse ferme ou un vrai château du XVIIe siècle. On dénombre environs 5 800 exploitations et 300 maisons de négoce. Au total, ce sont 55 000 emplois directs et indirects qui dépendent de la filière ! Aller de château en château, visiter les chais, rencontrer les viticulteurs, tout le monde en rêve. Les grands crus classés ne représentant que 5 % du vignoble, leurs prix sont souvent inaccessibles, allez donc pousser les portes des propriétés plus modestes ouvertes à la visite pour une découverte œnotouristique. Vu la diversité des vins de Bordeaux, visiter, goûter, choisir peut relever d’un vrai parcours du combattant. Essayons d’y voir clair.
S’il n’existe aucun classement global des AOC de Bordeaux, il existe 5 classements : grands crus classés, crus classés de Graves, grands crus de Saint-Émilion, crus bourgeois et crus artisans.
À l’intérieur des appellations du médoc et du sauternais, les châteaux sont classés (depuis 1855) selon leur notoriété et leur valeur marchande. Au top, les 1ers crus (Yquem, Mouton-Rothschild, Margaux, Latour, Lafite-Rothschild et Haut-Brion...).
À l’occasion de l’Exposition universelle de Paris et à la demande de Napoléon III, 60 châteaux du Médoc, ainsi que 27 blancs liquoreux, ont été répertoriés du 1er au 5e grand cru classé. Seul le Médoc a ajouté 2 autres catégories de crus : les crus bourgeois (en 1932) et les crus artisans (2006). Moins chers certes, mais quand même pas à la portée de toutes les bourses.
Pas toujours facile pour le profane de s’y retrouver. Les vins de Graves créent leur propre classement en 1953 ; Saint-Émilion suit 2 ans plus tard. Et il y a les autres, les crus artisanaux, quelques milliers de viticulteurs qui font le maximum pour se garder une place au soleil.
Et puis, il y a le joker : l’appellation bordeaux et bordeaux supérieur (là, on simplifie un peu) qui concerne la plus grande partie du vignoble girondin (43 %). Un bordeaux/bordeaux supérieur n’est lié à aucun terroir. Il peut être produit n’importe où mais doit quand même respecter un cahier des charges. C’est ce qu’on appelle généralement les « petits bordeaux », des vins à la portée de toutes les bourses.
Parmi les vins accessibles et d’une intéressante variété, les côtes-de-bordeaux tiennent aussi le haut du pavé (cette appellation représente 10 % des vins de Bordeaux).
Les vins de Bordeaux se dégustent aussi sur l’ensemble du vignoble en rosé, avec une couleur pâle et des notes fruitées. Les vins blancs secs, produits majoritairement dans la région de l’Entre-deux-Mers, offrent une belle fraîcheur océanique et les vins blancs doux, produits au sud de la Gironde, sont uniques au monde avec leur couleur dorée et leur richesse aromatique.
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