Traditions et coutumes Chine
Savoir-vivre et coutumes
L'aventure chinoise est un jeu où patience, observation et discernement sont les maîtres mots d'un pays dont la logique se recompose à chaque pas.
S'énerver, batailler, s'obstiner peut être une solution. Parfois, vous obtiendrez gain de cause. Parfois, vous repartirez bredouille. Vivez toute mauvaise expérience comme une aventure supplémentaire, et sachez que celui qui n'attend rien est souvent gagnant.
En revanche, il est utile, voire très utile, d'apprendre quelques mots de chinois. Les autochtones sont d'une curiosité redoutable.).
- Si vous êtes invité dans une famille : la ponctualité est de rigueur. Pensez à apporter un petit cadeau. Évitez les fleurs (funérailles), les montres (sa vie est comptée), les couteaux et le savon. Évitez de vous gaver de riz à la fin du repas. Cela signifierait que vous avez encore faim.
- Ganbei : au moment de trinquer avec vos hôtes, il est de coutume que, un à un, chacun vous invite à un toast. Le plus élevé dans la hiérarchie commence, et ainsi de suite. Puis « ganbei » : cul sec !
- Il faut vraiment en faire beaucoup pour choquer un Chinois, qui sait parfaitement que vous n'êtes pas toujours au fait des coutumes locales.
- Ne jamais faire perdre la face à un Chinois. Les Chinois redoutent la confrontation, le conflit avec son prochain. Ils éviteront très souvent de dire « non », bien trop violent et brutal. Comprendre un Chinois, c’est d’abord bien observer son comportement, ses gestes qui en disent beaucoup. Au lieu de répondre par la négative, il grimacera ou simulera un rictus en disant : « C’est difficile... »
- Toilettes publiques : les Chinois privilégient les w-c à la turque. On vous rappelle, même si nous n’en avons pas l’habitude, que c’est plus hygiénique et efficace (mais oui !). En général, vous n’y trouverez pas de papier hygiénique, donc n’oubliez pas d’en avoir toujours avec vous. Prévoir aussi une solution hydroalcoolique si vous souhaitez (!) vous laver les mains.
Dans les campagnes, ne soyez surpris ni par les odeurs ni par la promiscuité car il n’y a pas de cloisons dans certaines toilettes publiques. Toutefois, on trouve de plus en plus de portes, de toilettes « à l’occidentale » et de cabines pour handicapés dans les grandes villes et les sites touristiques importants.
En cas de nécessité, vous pouvez toujours utiliser les toilettes des grands hôtels (même si vous n’y dormez pas), qui se trouvent habituellement dans le hall de réception.
- Cigarette : grande révolution, depuis 2011 il est interdit de fumer dans tous les lieux publics fermés, comme les bars, hôtels, restos, salles d'attente de gare et d'aéroport. Cela dit, vous constaterez que l’interdiction n'est pas toujours respectée !
Religions et croyances
Difficile de parler de religions dans le monde chinois. Philosophies, manières de vivre et superstitions se confondent derrière un terme bien trop rigide pour l'Empire du Milieu. La Chine a su modeler ses propres mouvements religieux en les incorporant dans un grand syncrétisme où se mêlent les 3 doctrines (bouddhisme, taoïsme, confucianisme) associées à un ensemble de croyances populaires et de superstitions locales. L'animisme le plus primitif y côtoie croyances et rituels des plus élaborés.
Pour le commun du peuple, le rapport des hommes aux dieux reste extrêmement pragmatique. Les divinités sont organisées au sein d’une vaste « administration religieuse », où chacune a une fonction précise.
Traditions religieuses et religions populaires
Au sommet de l’échelle sociale, l’empereur était le garant de l’ordre cosmique.
Depuis l’Antiquité, deux principes régissent le bon fonctionnement de l'Univers : un principe yin (ombre, froid, humidité, femme, lune, obscurité, etc.), un principe yang (chaleur, homme, soleil, etc.). Opposés sans être antagonistes, ils se complètent et œuvrent à la bonne marche de l'Univers.
Au cœur des foyers, les familles possèdent un autel sur lequel sont posées les tablettes des ancêtres (cinq générations intercalées). On les informe du moindre événement important (mariage, décès, Nouvel An).
Confucianisme
Né au Ve siècle avant J.-C. et créateur d'une morale politique, il met surtout l'accent sur le civisme et l'homme de bien, qui doit sans cesse se perfectionner par l'étude et éprouver sa rectitude intérieure par le respect des rites. D'après Confucius, l'homme peut toujours s'améliorer.
Les valeurs principales préconisées sont le ren, sens de l'humain ou « bénévolence », la piété filiale (xiao) et la famille qui, comme l'État, doit être soumise à des codes précis.
Confucius conseille également de suivre la voie moyenne (zhong), recommande la confiance (xin) et le sens du juste (yi). La philosophie du maître est donc un souffle moral que l’on insuffle aux hommes.
Taoïsme
Mystique et naturaliste, le taoïsme se distingue du confucianisme, d'essence éminemment sociale. Le sage taoïste cherche la Voie, qui ne peut s'énoncer car elle représente une forme de réalité absolue et cependant indicible. Le taoïsme est donc par essence ambigu.
Parmi les méthodes préconisées par les taoïstes, la quête du Dao, le non-agir (wuwei) et la pratique du paradoxe sont primordiaux. Ne pas agir ne veut pas dire être passif mais s'essayer à une forme d'action en lien avec le monde, non contre lui. Quant au paradoxe, il vise à retrouver l'unité primordiale présente au cœur de chaque chose, à l'image du yin et du yang qui ne s'opposent pas mais se complètent. Cet Un, origine de tout, deviendra un élément central de la mystique taoïste. L'idéal est de faire corps avec le Dao.
Bouddhisme
Base de toute la philosophie bouddhiste, les Quatre Nobles Vérités partent du principe que la vie est souffrance et tentent de remonter l'origine de cette souffrance afin de s'en extraire. Pour cela, l'homme doit faire cesser la douleur en se libérant de ses désirs, du karma et suivre le Noble Octuple Sentier préconisé par le Bouddha.
Trois principes fondamentaux sont la non-permanence de tous les éléments, la souffrance inhérente à tous les éléments et l'absence d'ego de tous les éléments.
Mouvement dissident de l'hindouisme sans doute opposé au pouvoir trop excessif des brahmanes, le bouddhisme, issu de l'Inde, a pénétré progressivement toute l'Asie.
En Chine, le Mahâyâna (Grand Véhicule) s’est diffusé plus largement, plus adapté à la mentalité chinoise. Il prône une forme plus évoluée du bouddhisme, où le salut est ouvert à tous et où les règles disciplinaires se relâchent.
Autres religions
La Chine compte également plus de 23 millions de musulmans, environ 30 millions de protestants et 9 à 12 millions de catholiques. N'oublions pas enfin la petite communauté de juifs chinois de Kaifeng (Henan).
Sexe
Avec la planification qui imposait un enfant par famille, les mœurs sexuelles du couple ont changé, le sexe devenant purement récréatif une fois que les femmes avaient eu leur enfant unique, habituellement vers 30 ans.
Ce type de liberté n’avait jamais existé auparavant dans l’histoire chinoise, sauf pour les empereurs et les concubines, ou pour les mandarins, qui pouvaient avoir plusieurs épouses. Les relations extraconjugales et le taux de divorce augmentent. La prostitution est omniprésente (saunas, salons de coiffure ou de massage...) bien qu’officiellement elle n’existe pas et reste un délit sévèrement condamné par les autorités.
Quid de l’homosexualité en Chine ? Elle existe évidemment, mais c’est encore un tabou difficile à faire tomber. Pour beaucoup, les homosexuels sont de dangereux déviants, proches des criminels.
Néanmoins, les mentalités évoluent progressivement. En 2017, une personne transgenre a remporté son procès pour licenciement illégal dans la province de Guizhou et l’été de la même année, un hôpital psychiatrique du Henan a été condamné pour avoir imposé un traitement à un homosexuel, censé le « guérir » – contre son gré – de son orientation sexuelle. P
La plateforme Weibo (le Twitter chinois) s’est vue contrainte de retirer son interdiction de publier des contenus en rapport avec l’homosexualité à la suite des pressions exercées par les internautes furieux.
Même le Quotidien du Peuple, organe officiel du PCC, a publié un article qui appelait à l’acceptation de l’homosexualité.
Quant au sida, il entraîne des comportements d’exclusion et de dénégation vis-à-vis des personnes séropositives. Selon Onusida, le virus se répand à la vitesse grand V.
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