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Transports et déplacements Chine

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Les routes

La Chine a longtemps privilégié le chemin de fer à la route. Néanmoins, ces dernières années, des progrès considérables ont été réalisés sur les grands axes.
Les embouteillages se multiplient. Évidemment, les grandes métropoles et leurs périphéries restent les mieux desservies. Dès que l'on s'enfonce dans le pays et, plus encore, dans les montagnes, on retrouve pistes boueuses, « nids-d'éléphant », éboulements, circulations alternées et autres troupeaux flâneurs.

S’il est facile de se procurer plans de villes et cartes touristiques, les cartes routières version anglaise ou pinyin (transcription phonétique du chinois) demeurent difficiles à trouver.

La voiture

- En voiture de location : compter à partir de 400-500 元 (environ 60 €) par jour pour une voiture de location avec chauffeur obligatoire. Les permis étrangers et internationaux ne sont pas valables en Chine. Pour conduire seul, il faut passer un permis chinois temporaire, ce qui demande plusieurs jours et coûte environ 400 元. Condition sine qua non : disposer, a minima, d’un visa de 3 mois.
La conduite chinoise est pour le moins agressive : on double à droite, on fait des queues-de-poisson et l'on ne respecte pas toujours les feux rouges et autres interdictions. Si vous visitez Hong Kong et Macao en venant de la Chine « historique », vous vous rendrez compte qu’on roule à gauche dans ces anciennes colonies... Les règles de conduite y sont plus proches des normes européennes.

- Pour les piétons, une subtilité à connaître : en Chine, comme en Amérique du Nord, les véhicules tournant à droite ne sont pas tenus de s’arrêter au feu rouge. Regardez donc à 2 fois avant de vous engager. Quant aux nombreux scooters, eh bien, ils font ce qu’ils veulent ; et comme ils sont électriques, on ne les entend pas. Prudence !

Le vélo

La Chine et ses ribambelles de vélos... Alors que la voiture commençait à supplanter la bicyclette, symbole communiste par excellence, on a vu arriver les vélos jaunes d’Ofo, bleus de Blugogo ou encore ceux orange et gris de Mobike, créés notamment par un ancien d’Uber...
Le bicloune fait de la résistance, notamment à Pékin et Shanghai avec ces vélos à louer en libre-service grâce à son smartphone (hélas, ne fonctionne pas pour les étrangers) et surtout pas cher du tout, tous dotés d’un GPS, d’un verrou et d’une puce pour les retrouver. À la fin du trajet, l’utilisateur referme le verrou et est facturé directement en ligne.

Rassurez-vous, dans la plupart des villes et sites touristiques, on trouve toujours des vélos à louer auprès de magasins spécialisés et des AJ surtout. Il faut généralement laisser son passeport ou une caution.
Attention, les vélos chinois n'ont pas de lumière à l'avant (sauf cas exceptionnels).
Un conseil : ne partez jamais sans votre plan de ville (Ditou) avec les noms des rues en chinois.
Et n’oubliez pas que l’essor du trafic automobile rend certains parcours périlleux à vélo...

Le bus

Les bus urbains

Après la marche, c'est le moyen le plus économique de se déplacer en ville (billets à 1-2 元).

Dans les grandes agglomérations, le système fonctionne plutôt bien. Ils roulent à partir de 6h et jusqu'à 22h-23h. On achète le ticket auprès du chauffeur ou, plus souvent, en glissant l’argent dans l’urne à l’entrée du bus. Avoir l’appoint, la plupart des chauffeurs ne rendent pas la monnaie.
Sauf exception, les panneaux des arrêts sont écrits uniquement en chinois, de même que la destination finale inscrite à l’avant du bus. Mais le numéro de la ligne est bien visible, ouf ! Si l’on ne comprend rien, se munir d’un plan de ville avec les noms de rues en chinois et demander son chemin aux passagers ou au chauffeur en désignant l’endroit où l’on souhaite descendre. Sachez tout de même que, parfois, plusieurs lignes portent le même numéro, avec des variantes d’itinéraire qui peuvent compliquer l’affaire...

Les étudiants étrangers peuvent bénéficier de cartes mensuelles à demi-tarif.

Voyager en bus à l'intérieur de la Chine

On conseille plutôt de prendre le train là où c’est possible mais, comme celui-ci ne va pas partout, il est parfois nécessaire de recourir au bus. Sans surprise, leur niveau de confort varie, n’hésitez pas à prendre les plus récents et confortables. Reste que prendre le bus demande un peu de patience et de débrouillardise car, dans les gares routières, on ne parle pas l’anglais et tout (ou presque) est écrit en chinois. En conséquence, mieux vaut passer par un intermédiaire ou une agence privée pour l’achat des billets.

- Confort : sur les axes principaux reliant les grandes villes, les bus « VIP » (Gaokuai Daba) sont équipés de la clim et de sièges inclinables. Pour les longs trajets, il existe aussi des bus-couchettes (Wopuche).
Dès que l'on sort des grands axes, le trafic est plutôt assuré par des minibus (zhongba) ou des camionnettes Iveco. Moins confortables, ils partent quand ils sont pleins.

Billets et réservations

Mieux vaut acheter ses billets pour les bus « longue distance » et les bus-couchettes 1 ou 2 jours à l’avance, directement à la gare routière ou, plus simple, auprès d’une agence de voyages, voire à la réception des AJ et hôtels qui proposent ce service (moyennant une petite commission).
Dans les villes « routardes » comme Dali (Yunnan), les agences multiservices sont la providence du voyageur sac au dos. On y parle au moins un peu l’anglais.

Le métro

Un mode de transport urbain en plein développement en Chine, et qui fait l’objet d’investissements colossaux : 1 300 milliards de yuans pour construire des lignes de métro dans 35 métropoles du pays. Près de 30 villes possèdent déjà un métro : Pékin, Shanghai, Hong Kong, Canton, Kunming, Chongqing, Chengdu, Xi’an, Wuhan, Suzhou...

Les rames sont très modernes mais il n’y a pas encore toujours beaucoup de lignes et les arrêts sont souvent assez éloignés les uns des autres. Les panneaux des stations de métro sont écrits en caractères chinois et en pinyin.

Les billets, bon marché, sont vendus par des employés à des caisses ou par des machines (instructions en anglais disponibles). Prix en fonction de la distance parcourue (en général, de 3 à 6 元). Gardez votre ticket, il faudra l’introduire dans le tourniquet pour sortir.

En général, les sacs sont contrôlés aux rayons X à l’entrée de chaque station.

Le taxi

Voilà un mode de transport facile et peu onéreux. Dans les grandes villes, tous les véhicules sont équipés d'un compteur, presque systématiquement utilisé. Dans les petites villes et campagne, se renseigner à son hôtel pour connaître le prix usuel d'une course. Sur les longs trajets, on peut négocie généralement un prix hors compteur (là encore, se renseigner sur les prix pratiqués).
On trouve des taxis partout et à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Il suffit de héler la voiture. On peut aussi en appeler un par téléphone.

- Conseil : les chauffeurs de taxi en Chine ne comprennnent généralement que le chinois. Il faut donc avoir sur soi l'adresse voulue écrite en caractères chinois.
Un truc : si vous logez dans un petit hôtel ou une pension, dans un hutong un peu perdu, essayez de repérer un monument important ou un grand magasin connu proche et indiquez-le au chauffeur ; vous ferez le reste à pied...

Le train

C’est, avec l’avion, le moyen de transport le plus utilisé pour les longues distances. Le réseau compte désormais deux types de trains : classiques ou à grande vitesse.

- Les trains classiques : ils sont encore nombreux mais cèdent chaque année un peu plus de terrain aux TGV. Leur principale vertu est d’être moins chers... et bien sûr d’aller là où les TGV ne vont pas (encore). Compter 50 à 100 km/h de moyenne.
Côté confort, il y a 4 options : les sièges durs (yingzuo) en skaï ou en bois, au dossier très raide, qui sont souvent pris d’assaut ; les sièges mous (ruanzuo), qui sont des banquettes larges et confortables (mais il n’y en a pas dans tous les trains) ; les couchettes dures (yingwo), en skaï, qui se superposent sur 3 niveaux dans un compartiment de 6 places ; et les couchettes molles (ruanwo), par compartiments de 4 places, de loin les plus agréables pour les trains de nuit. Dures ou molles, les couchettes supérieures sont un poil moins chères que celles du bas.

- Les trains à grande vitesse : c’est désormais le fleuron du chemin de fer chinois. Leur vitesse varie entre 200 et 350 km/h. Par exemple, entre Shanghai (gare de Hongqiao) et Pékin (gare du Sud) – très beau voyage –, les TGV mettent entre 4h48 et 5h58 pour parcourir les 1 318 km de distance (si vous partez à 9h de Shanghai, avec ce bolide ferroviaire, vous arriverez à Pékin à 13h48 !).
Ces TGV chinois – dont le numéro débute par la lettre « G » – sont aussi sûrs, rapides et confortables que le Shinkansen japonais. Idem pour la petite merveille reliant Pékin (gare de l’Ouest) à Canton (Guangzhou) : 8h pour le train le plus rapide pour effectuer 2 298 km ! Bien sûr, leur prix est plus élevé que les trains classiques. Trois classes : business, première et seconde, avec des différences de tarifs assez conséquentes entre elles. Par exemple, pour un Pékin-Shanghai, il faut compter (à titre indicatif) 555 元 en 2e classe, 930 元 en 1re et... 1 750 元 en business.

- Gares : vérifiez bien sur votre billet quelle est votre gare de départ. Pour accueillir les lignes TGV, il a souvent fallu en construire de nouvelles, en général excentrées (mais bien desservies par les transports en commun). Les panneaux d’affichage sont principalement écrits en chinois, mais aussi en pinyin dans les gares modernes des grandes villes. Comme chez nous, il faut repérer le numéro de son train et le quai.

- Réservation et achat des billets : passer par une agence de voyages, son AJ ou hôtel permet de s’économiser du temps et des soucis de communication, au prix d’une commission (d’environ 30 元). Pour acheter un billet directement à la gare dans les grandes villes, se munir de son passeport et privilégier les guichets signalés « ticket office ». Certaines gares modernes sont par ailleurs équipées de machines avec option en anglais. Ailleurs, vive la débrouille !

Sur les grandes lignes, les réservations (dont le retour) se font jusqu’à 10 ou 20 jours à l’avance, au mieux. Pour les autres, 4 jours à l’avance maximum et aller simple uniquement. Dans tous les cas, il est préférable d’acheter son billet au moins la veille.

- Tarifs : Chinois et touristes étrangers paient le même prix. Un billet en siège dur dans un train ordinaire est très économique. Le prix d’une place en couchette molle est déjà plus cher, et celui en 2e classe de TGV vaut celui d’un billet d’avion à tarif promotionnel.

- Repas à bord : on trouve des wagons-restaurants dans les trains « longue distance », mais la qualité de la cuisine est décevante. Des employés ambulants passent régulièrement dans les voitures. Ils vendent de l’eau chaude, des bols de soupe instantanée ou des plats à emporter à prix modiques.

- Toilettes : elles sont souvent sales dans les trains classiques mais propres dans les trains à grande vitesse. Mieux vaut en général prévoir un rouleau de papier hygiénique.

- Conseil : avoir toujours son billet sur soi.

L’avion

Les liaisons intérieures sont assurées par de nombreuses compagnies nationales ou régionales. Les appareils sont sûrs et ponctuels. Dans les aéroports, les annonces sont faites en chinois et en anglais.

La Chine possède plusieurs grandes compagnies aériennes comme Air China, China Southern Airlines, China Eastern Airlines, etc. ainsi que quelques compagnies low-cost.

- Réservations : si vous réservez certains vols intérieurs depuis l'Europe, il est impératif de reconfirmer vos réservations 72h avant le départ.

- Conseil : pour les vols intérieurs, bien comparer les prix entre les compagnies classiques et les compagnies low-cost chinoises. Le petit problème, c’est que ces dernières ne sont pas nécessairement prises en compte dans les grands comparateurs de prix en ligne... et que les sites de ces compagnies à bas coût ne sont pas tous simples à manier pour les étrangers. Ne pas hésiter à faire appel à un intermédiaire (sur place ou ailleurs) qui vérifiera toutes les options pour vous. Les différences de tarifs peuvent être conséquentes !

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