Où manger, gastronomie et boissons Kenya
Cuisine
Si l'on trouve un peu partout des petits restos et gargotes pas chers, le menu est peu varié. Les Kenyans veulent avant tout des plats roboratifs, qui tiennent au ventre pour un prix raisonnable : vous vous retrouverez souvent face à un ragoût de haricots (stew) dans lequel baignent quelques morceaux de viande.
Dans les lodges - et les camps -, c'est buffet, pour une qualité oscillant entre médiocre et excellente - la plupart étant dans le correct mais plutôt convenus.
Les viandes
Symbole d'aisance dans un pays où beaucoup de gens ne mangent pas vraiment à leur faim, la viande, même en proportions minimes, entre autant que possible dans la composition des repas.
En tête de la consommation viennent le mouton et la chèvre, suivis du poulet et du bœuf. Le nyama choma (« viande grillée ») est en quelque sorte le plat national kenyan. À l'origine, il s'agissait simplement de morceaux de chèvre passés au barbecue et accompagnés de matoke, maïs et bananes plantains. On paie sa viande au poids et on attend (compter 30 mn) qu'elle soit bien (trop) cuite. Mieux vaut ne pas trop s’attendre à un festin : elle est souvent dure, quand ce n’est pas l’hygiène qui laisse à désirer. Dans les gargotes, attention à une viande qui a l’air d’avoir été plus frite que cuite, cela peut masquer son caractère avarié !
Parmi les autres plats souvent présents à la carte, signalons le karanga (stew, ragoût) et les mishakiki (skewers, brochettes). L'autruche, le crocodile et le chameau peuvent être consommés légalement, contrairement à la gazelle, l’antilope, le zèbre ou encore la girafe, interdits depuis quelque temps.
L'ugali
Autre classique kenyan (et tanzanien), du côté des accompagnements cette fois, l'ugali est l'aliment de prédilection de tout le pays. C'est une sorte de porridge de maïs concassé, très ferme et sans saveur. Les Kenyans en attrapent un morceau avec la main, le mélangent avec le légume servi et le plongent dans la sauce du plat.
Sur le pouce
Le long des trottoirs, et sur les marchés, des vendeurs proposent des mandaazi, des beignets plutôt bons quand ils sont frais (le matin), des épis de maïs grillé ou de l'igname frite. De nombreux snacks proposent des sambusa (samosas).
En ville, on trouve de plus en plus de fast-foods.
La cuisine végétarienne
Si vous êtes végétarien(ne), il va falloir ruser... Cela dit, pour oublier le fade ugali, on trouve quelques plats comme l'irio kikuyu et le mukimo, le matoke (maïs et bananes plantains) ou encore le githeri (maïs et haricots). Si vous tombez dessus, n'hésitez pas à demander du sukuma, de délicieux épinards kenyans.
Dans les lodges, les buffets permettent de manger végétarien sans trop de problèmes.
Sinon, vous pouvez toujours faire vos courses dans les supermarchés ou au marché.
La cuisine indienne
La communauté indienne, importante au Kenya, est à la tête de nombreux hôtels et restaurants. Vous y retrouverez tous les classiques tels que le thali (assortiment de petits plats), les currys, le poulet tandoori, les plats à base de riz comme le pilau et le biryani, les uttapam, etc. Depuis le temps que la communauté est implantée dans la région, les recettes ont souvent un peu évolué... N’oubliez pas que la cuisine indienne est à la fois très relevée et largement végétarienne, avec de nombreux plats à base de féculents et de légumes secs (pommes de terre, lentilles, fèves, pois chiches, etc.).
Les spécialités
On peut mentionner l'irio kikuyu, un plat très populaire à base de pois, pommes de terre, maïs, et parfois avec des bananes vertes. Quand ces aliments sont écrasés, on appelle ce plat généralement mukimo. C'est roboratif et vraiment sain.
Mais en réalité c'est sur la côte de l'océan Indien que l'on trouve les véritables spécialités kenyanes. L'héritage des diverses colonisations - arabe en particulier - mais aussi les influences apportées par les marins s'y rejoignent dans une cuisine typique où prédomine un usage abondant des épices. Le kuku wakupaka, le poulet façon Lamu - au lait de coco - en est un très bon exemple.
C'est aussi sur la côte qu'il faut chercher les poissons et les crustacés (requin, espadon et barracuda grillés, langouste et crabe).
Les fruits
Les fruits les plus courants sont la papaye, la mangue (les rouges sont meilleures mais saisonnières), l'ananas, les bananes, l'avocat. On trouve aussi des fruits de la Passion, des pastèques, des melons (chers), des poires et des fraises (risque d'amibes, mieux vaut les éviter), etc.
Boissons
Eau
Celle du robinet est a priori potable à Nairobi et à Mombasa, mais ne vous y fiez pas. Les habitants la font bouillir. On trouve partout de l'eau en bouteille (pas trop chère).
Jus de fruits et lait de coco
L'orange pressée se trouve surtout dans les restaurants moyen et haut de gamme ; sinon, on trouve en saison des jus de mangue, d'ananas ou de fruit de la passion. Sur la côte, le lait de coco réfrigéré (maduf) est bien agréable. Dans tous les cas, veiller à ce que de l’eau du robinet n’ait pas été ajoutée.
Thé et café
Le Kenya en est un des principaux exportateurs. Bien que le pays cultive un thé de qualité, on vous servira souvent du thé en sachet importé. Le thé local, très corsé, est toujours servi avec du lait bouilli et déjà sucré. Si vous le voulez nature, demandez un chai kavu.
Le café, produit localement lui aussi, connaît le même traitement. Toutefois, dans les villes, il est possible de boire un espresso très correct, et parfois un cappuccino meilleur qu’en France... notamment à Malindi, où la communauté italienne est fortement implantée.
Bière
Elle est très populaire au Kenya. Souvent considérée comme la meilleure, la Tusker est célèbre pour l'éléphant qui orne l'étiquette de sa bouteille. On trouve aussi la Pilsner (ice ou lager) et la White Cap (dont une version light). Toutes sont des blondes légères.
C'est du vin de palme, obtenu par la fermentation naturelle de la sève du palmier. Principalement sur la côte.
Vin
Le Kenya est un petit (tout petit, même !) producteur de vin. C’est dans la région du lac Naivasha que se trouvent les rares vignobles du pays.
Leleshwa, dirigée par un maître de chais sud-africain, propose un sauvignon blanc très buvable et un shiraz (production de quelque 150 00 000 bouteilles par an).
Le papaya wine, quant à lui, est à éviter.
Dans les restaurants, on propose des vins d’importation, sud-africains essentiellement, voire européens ou sud-américains, mais chers pour la qualité.
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